mardi 28 décembre 2010

Chose promise, chose due

En retard, mais c'est mieux que rien.



C'est notre beau sapin de Noël! Et non, les couleurs ne représentent pas le drapeau de la France, comme nous a suggéré une amie. Si vous avez une bonne mémoire, vous vous souviendrez de quoi est maniaque mon homme et ainsi ce à quoi on doit relier le bleu, le blanc et le rouge des décorations. Il est quand même pas mal pour un premier sapin commun.

Ah! le temps des Fêtes! J'avoue que c'est mon moment préféré de l'année. À part l'infernal magasinage du ou des cadeaux parfait(s) pour nos proches (et le boxing day, où je ne suis pas allée, parce que pas envie de devenir agoraphobe, merci bien), je trouve que tout semble plus léger, festif, heureux. Ça met de la joie dans mon bonheur, je n'y peux rien!

C'était mon premier Noël en couple depuis fort longtemps. Trop longtemps. J'ai eu ce sentiment de chaleur en moi en regardant mon homme qui jasait et riait autour de la grande table familiale chez mes grand-parents. Je n'étais plus le dindon de la farce... Ma mère a eu cette petite attention de nous acheter une figurine représentant deux bonhommes de neige, Père Noël et Mère Noël, avec l'inscription "First Christmas together 2010". Ça va avoir l'air complètement quétaine, mais j'espère bien pouvoir regarder ces bonhommes de ma chaise berçante et de lancer, "Mon vieux, te souviens-tu de ce fameux premier Noël ensemble?". Lui ne pourrait me répondre, parce qu'il aurait oublié ses dents dans le verre d'eau sur la table de chevet. Deux p'tits vieillards entourés de chats... Ça ferait une belle image.

En vous souhaitant un joyeux Noël (en retard) et en espérant que vous avez eu, vous aussi, de beaux moments de réjouissance.

samedi 18 décembre 2010

Se bricoler une identité

Ce fut deux jours sous le signe des enfants. On gardait le filleul de mon homme vendredi soir, et aujourd'hui c'était la fête de sa filleule. À 7 ans, qu'est-ce qu'on fait quand c'est notre fête? On invite nos petites amies et on court partout, et bien sûr, on fait du bricolage. J'étais préposée au lavage de mains, parce que la peinture verte pour créer son propre sapin décoratif, ça tache, et les brillants pour décorer ledit sapin, ça colle. Débarbouille un nez vert par-ci, ouvre un robinet par-là... et reçoit une belle main pleine de brillants sur une fesse. J'avais le derrière qui scintillait!

J'ai toujours affirmé que je voulais être mère. J'étais adolescente et je le répétais sans cesse à la mienne, qui en avait un peu marre de se faire casser les oreilles avec ça. Une partie de moi le veut toujours, mais l'autre branle un peu dans le manche depuis que je côtoie des petits morveux pour vrai. Ça déplace beaucoup d'air un enfant. Ça crie, ça pleure, ça fait des crises, ça ne veut pas dormir, ça fout le bordel partout. J'aime ma petite vie tranquille avec mon homme. Je suis bien dans mon confort. C'est purement égoïste, je le sais bien. Mais je me demande aussi si j'aurais la patience et l'énergie de gérer les crisettes, les devoirs, les couches à changer. Juste me coucher à 3 heures du matin après avoir jouer à la gardienne m'a épuisé. Quand bébé refuse de dormir, ce sont des nuits blanches qui nous accompagnent. Comment elles font les courageuses mamans pour récupérer?

Mais ça fait aussi tous pleins de câlins, de sourires à faire pâlir la plus lumineuse étoile dans le ciel, ça donne de l'amour sans compter. Et ça donne un sens à la vie. En anglais, on dit "to have a purpose in life". Tu te sens importante. Tu deviens une maman.

Je veux être une maman. Mais j'ai bien peur que je serais une maman égoïste. Au pire, je me mettrai au bricolage.

jeudi 16 décembre 2010

Quand le doute s'installe

Il ne suffit que d'un regard un peu moins soutenu ou d'un peu moins de signes d'affection dans une journée pour que je me mette à douter. Ça n'en prend pas gros, juste assez pour que ma tête se mette à tout analyser et à questionner ses sentiments à mon égard. Après seulement sept mois et demi de relation, ça semble un peu tiré par les cheveux.

Mais une fille qui a toujours été insécure ne peut pas changer du jour au lendemain. Même lorsqu'elle est aimée par un homme extraordinaire, qui prend soin d'elle comme aucun autre homme ne l'a fait avant lui. Même s'il n'attend que le jour où l'insécure professionnelle va accepter de partager la même demeure que lui. Même si, même si...

Insécure un jour, insécure toujours il faut croire. Si seulement je savais comment m'en guérir. Encore une question de confiance en soi et en l'autre j'imagine. Pourtant, je lui fais confiance. Alors, il ne reste qu'une option possible. Peut-être avec le temps, qui sait...

mardi 7 décembre 2010

Le jeu qui rendait débile

J'ai rêvé que j'étais devenue une Simette. Traduction: personnage féminin dans le jeu vidéo Les Sims 3.

Je pense qu'il est temps que je prenne une pause de ce jeu infâme et addictif.

Surtout que je me rends compte que je vis ma vie par procuration dans cet enfer du péché. Ma Simette, une belle grande blonde virtuose de la guitare, est en voie de devenir une machine à bébés. Je vous ai déjà dit que je ne pourrai probablement jamais avoir d'enfants de façon naturelle? Vous savez maintenant.

Je vous laisse me conseiller une bonne thérapie pour exorciser mes démons. En attendant, je retourne dans ma petite maison virtuelle sur le bord de l'océan. Y a une petite Simette junior qui a faim.

Avis de recherche

Voilà ce que je publierais aujourd'hui dans la section Petites annonces de La Presse:

Femme cherche bon samaritain, fort, persévérant et capable de se servir de ses mains pour construction d'un igloo dans une cour arrière d'une résidence montréalaise, histoire de passer au travers de l'hiver en un seul morceau.

Au départ, j'avais pensé à un bunker ou un abri nucléaire, mais je me suis dit qu'il fallait tout de même rester dans l'esprit hivernal, à défaut d'aimer la saison froide. Tsé.

jeudi 2 décembre 2010

Une belle liste de cadeaux

Se faire un chum, ça a son lot évident de bons côtés. Comme tous ces petits soupers en amoureux agrémentés d'un bon verre de rosé, ou ces soirées collés-collés sur le divan devant nos séries préférées.

Mais je me suis rendue compte aujourd'hui, entre deux rangées au Toys R' Us, que ça rajoute aussi une montagne de cadeaux de Noël à acheter! Le filleul d'un bord, la filleule de l'autre, la belle-sœur, le beau-frère, la belle-mère, le beau-père, alouette! Quand tu ne connais pas encore beaucoup toutes ces personnes, c'est un beau défi supplémentaire. Je sens déjà la syncope qui se prépare avec la réception de mon prochain relevé de compte de carte de crédit...

Ce sont des problèmes bien mineurs, je l'avoue, comparé à tout ce qui s'est passé durant le mois de novembre. Mais faut bien que je me trouve d'autres sources de chialage et d'angoisse maintenant que cet affreux mois de grisaille est terminé! Chialeuse un jour, chialeuse toujours!

samedi 27 novembre 2010

Mon amour, il a neigé!

C'était déjà l'hiver à Québec, vent frette et compagnie, et on se disait "Maudit qu'on est bien à Montréal!".

Ah ben oui. Ça doit être pour ça qu'il y avait un tapis de neige sur ma voiture ce matin quand je me suis levée pour aller pianoter. Mère Nature s'est vengée.

L'art de tourner sa langue sept fois avant de parler.

Les deux côtés de l'océan

Le voir partir comme ça, avec son gros sac sur le dos et son uniforme, j'en ai eu une énorme boule dans la gorge. Des larmes coulaient sur mes joues sans que je ne puisse les en empêcher. Il n'est même pas mon frère ou mon chum, mais j'avais beaucoup de peine pour eux. Pour elle surtout, qui en tremblait de tout son corps, par peur qu'il ne revienne pas.

Je sais bien que l'on ne choisit pas qui l'on aime. Je sais bien que le coeur a des raisons que la raison ne connaît pas. C'est bien pourquoi je lève mon chapeau à toutes ces femmes ou conjointes de militaires qui ne peuvent être que de simples témoins lors du départ de celui qu'elles aiment. Celles qui restent de ce côté-ci de l'Atlantique pendant qu'eux vont affronter des missiles et des mines. Bien sûr qu'elles espèrent et restent positives; c'est l'espoir qui tient en vie... des deux côtés de l'océan.

mercredi 17 novembre 2010

La vie paradoxale des blogueurs

Je jasais avec un ami qui a déjà tenu un blogue et qui a décidé de tout arrêter ça une bonne journée. Entre autres parce que ça lui rappelait trop de mauvais souvenirs, le ramenant constamment à un passé qu'il voulait oublier. Et aussi parce qu'il jugeait qu'il était désormais capable de se confier à ses vrais amis plutôt qu'à ses lecteurs virtuels.

Pourquoi tient-on un blogue perso au fond? Est-ce tant pour le besoin d'écrire, de laisser se déverser le trop-plein de mots qui nous habitent? Pour nous faire du bien? Collectionner des membres, visites, commentaires?

Ne serait-ce pas plus une façon de gérer le/la mésadapté(e) social(e) en nous?

Je suis une fille assez volubile, expressive, sociable, qui a besoin d'être bien entourée. Mais aussi très émotive, qui réfléchit beaucoup (trop) et se questionne sans cesse. Qui est très près de ses émotions. Et même si j'adore parler, quand j'ai mal, je déprime, j'angoisse, je ne sais pas comment verbaliser le motton dans la gorge, la boule dans le ventre, la peur intense. Des mots, dans ma tête, j'en ai à la tonne par exemple. Les assembler pour former des phrases cohérentes devant les autres, c'est tout un défi. Sur papier, alors là, pas de problème! Voulez-vous un roman, en voilà un! J'espère que vous donnez dans le drame, par exemple!

Je ne sais pas me confier. Sinon, très mal. Avec beaucoup d'effort et de réflexion seulement. Avec ce stress venant de je-ne-sais-où qui m'assaille dès que j'entreprends d'ouvrir la bouche. Je dois avoir retourner les mots dans tous les sens, pour m'assurer qu'ils ont le bon sens, avant même d'envisager de les exprimer de vive voix. Et ce, souvent devant une seule personne. Alors qu'en bout de ligne, qu'est-ce que je fais? J'étale mes états d'âme devant je ne sais combien de paires d'yeux.

Depuis que je suis en couple, je me force à me confier davantage, j'apprends à faire confiance. Mais quand quelque chose me tracasse par rapport à ma relation et que je ne me sens pas la force d'en parler, je reviens invariablement ici. C'est déjà un pas vers l'avant, j'imagine.

Suis-je la seule? Je ne crois pas. Je crois plutôt qu'en tant que blogueurs, nous vivons tous un peu une vie parallèle, voire une vie paradoxale. Moi la première.

lundi 15 novembre 2010

Dehors novembre!

"C'est vraiment un beau mois de novembre," m'a dit mon homme tout à l'heure, vraiment découragé.

En effet, novembre est de la belle merde cette année. La belle-mère qui se fracture les deux chevilles en sortant de sa maison, le beau-frère qui part pour une durée indéterminée en Afghanistan dans deux semaines, mon homme qui perd son emploi à la fin du mois.

Et moi qui n'ai plus de stage et qui végète quelque peu à la maison depuis.

Eh oui, c'est si beau la vie.

Et oui, c'était ça qui me faisait mal à l'orgueil. Voilà, j'ai avoué.

On peut-tu passer à un autre appel maintenant et espérer au moins qu'en décembre, ce sera plus gai? Merci.

jeudi 11 novembre 2010

Je suis trop

Trop accro. Trop impatiente. Trop insatisfaite. Trop demandante. Trop dépensière. Trop amoureuse. Trop chialeuse. Trop de tout.

Trop accro, demandante, insatisfaite, chialeuse et amoureuse, quand mon homme fait encore du temps supplémentaire et que ça nous empêche de nous voir autant que je le voudrais. Même si je sais qu'il ramasse son argent pendant qu'il le peut encore, qu'il le fait pour assurer non seulement son avenir en attendant de se trouver un autre emploi, mais aussi le mien, donc le nôtre. Qu'il le fait pour nous, pour qu'on puisse redécorer la maison à notre goût, avoir un bel ensemble de chambre à coucher, de beaux sofas dans le salon, de la belle peinture sur les murs. Qu'il doit aussi le faire en pensant qu'un jour peut-être, ce sera ce qui sauvera ma carte de crédit loadée parce que je suis trop dépensière (je tiens à préciser qu'elle n'est pas encore loadée et que je contrôle la situation. Mais nous n'avons pas la même vision de l'argent, ce qui n'arrange rien.).

Trop impatiente d'être enfin dans mon vrai chez-moi, que janvier semblant être la date qui se profile à l'horizon pour un déménagement est loin, trop loin.

J'ai ces enfantillages que je ressens et refoule pour ne pas qu'il sache à quel point je peux jouer à l'enfant-roi gâté pourri quand je le veux. Oui, je bougonne un peu au téléphone quand il me dit "Chérie, je fais encore de l'overtime ce soir", mais pas plus que ça. J'aurais l'air de quoi à me plaindre de mes petites frustrations, alors que lui va se faire mettre dehors le 30 novembre et qu'il ne dit pas un mot? J'aurais l'air de trop.

mercredi 10 novembre 2010

Plus que 45 jours

Ce devait être un simple périple pour acheter une paire de ciseaux de cuisine et une couronne de Noël pour accrocher dehors. On s'en est sorti avec une facture de 200$.

Ben oui, on est fou de même!

En fait, c'est Noël et ses produits dérivés qui rendent fou! Il y en a trop! Partout où tu regardes, tu es assailli de guirlandes, ornements, sapins, papiers d'emballage, brillants, couleurs vives, alouette! Comment résister, je vous le demande.

J'ai un côté mi-festif mi-grincheux à l'approche du temps des Fêtes. J'aime sincèrement l'esprit des festivités, des cadeaux à emballer, de la bonne bouffe en famille et entre amis, et des nombreuses décorations. Mais après une semaine de "J'ai vu Maman embrasser le Père Noël", je n'en peux plus. Les gens qui décrochent leurs décorations d'Halloween le 1er novembre pour les remplacer par leurs lumières dans leurs cèdres dehors, pas capable. On peut-tu se laisser une chance? Si j'avais écouter mon homme, le sapin serait déjà monté dans le salon depuis la fin de semaine passée.

Bon, je n'ai gagné qu'une semaine de répit, puisque le sapin sera décoré ce samedi, mais une semaine, c'est une semaine.

Mettons-nous donc dans l'ambiance avec ce merveilleux sapin animé qui chante allègrement "Rocking around the Christmas tree". Je vous reviens avec la photo du vrai sapin un moment donné!

vendredi 5 novembre 2010

Des histoires de lavage

Je me découvre de plus en plus un côté petite femme de maison que je ne me soupçonnais pas.

Mon homme travaillait hier toute la journée, il pleuvait, c'était très moche et je n'avais plus rien à faire. Tiens, me dis-je, si je faisais du lavage. Tiens, me redis-je, si j'allais chercher de quoi faire à souper. Tiens, si je pliais le linge propre.

Je crois sincèrement qu'il faut en être arrivé à un certain niveau de dévouement pour plier les sous-vêtements et les quinze paires de bas de son amoureux. Hier, j'en étais rendue là.

Question à ce sujet que je dirige vers la gent masculine: pourquoi usez-vous vos vêtements jusqu'à la corde? Il est où l'intérêt de porter un chandail ou des bas troués? On s'entend qu'un t-shirt de base, ça ne coûte pas très cher. Donnez-vous le luxe de vous en acheter des nouveaux et de jeter les vieux. Oui, messieurs, vous avez le droit! Vos blondes vous en seront éternellement reconnaissantes! Et peut-être vous prépareront-elles un bon petit souper pour célébrer votre retour à la maison après une dure journée de labeur!

Ou peut-être soupireront-elles simplement de découragement, pour aller ranger lesdits t-shirts et chaussettes, et cuisiner un bon repas malgré tout. 

Abnégation. 

Dévouement.

mercredi 3 novembre 2010

Le tonnerre qui gronde

Traumatisme ce matin. J'entends comme un bruit sourd dont je n'arrive pas tout de suite à identifier la source. Ça m'a pris quelques minutes avant de réaliser que ça venait de la pièce au-dessus de la chambre à coucher de mon homme... et que c'était son ami qu'il héberge pour un temps qui ronflait!

Mais pas un petit ronflement, là. Non non. C'était du solide. À 7 heures.

J'ai deux hypothèses. En fait, trois.

Soit que les planchers/plafonds dans cette maison ne sont vraiment pas épais, soit que l'ami en question ronfle vraiment fort, ou soit que j'ai vraiment une trop bonne audition!

Quand c'est même plus ton propre chum qui te réveille avec ses ronflements, c'est que le monde approche de l’Apocalypse.

lundi 1 novembre 2010

Juste parce que je l'aime

Et que le vidéoclip est comique. Et que ça met du soleil dans la journée! Le reste se passe d'explication!


Trick or treat!

J'ai un voisin qui est un maniaque de l'Halloween. À chaque année depuis belle lurette, il organise un genre de maison hantée dans son garage, truffée d'un petit parcours où les enfants tombent sur des têtes de mort, des yeux globuleux dans des bocaux, des toiles d'araignées à la tonne, des bruits bizarres, des lumières qui clignotent, de la fumée, etc etc etc! Il dit faire ça pour ses enfants, mais on sait tous pertinemment bien que c'est plus pour son plaisir personnel.

La température aidant, cette année, l'entreprise a été déplacée dans la cour arrière, où le concept de maison hantée a évolué vers un labyrinthe! Et quel labyrinthe ce fut mes amis! Il y avait différents kiosques, dont un avec un scientifique fou qui faisait des expériences "obscures", un gars caché dans un trou pour faire peur aux passants, et une grosse araignée velue qui vous tombait sur la tête une fois la sortie atteinte. C'était assez impressionnant, je l'avoue, moi qui en avais vu d'autres de la part du dit voisin. J'étais préposée à l'entrée, donnant un bonbon "pour la route" et dirigeant ensuite les jeunes et les parents vers l'entrée maudite.

Je gelais un peu beaucoup assise sur ma chaise dans mon costume de lady pirate, mais juste pour voir les petits mousses dans leurs déguisements, ça a valu la peine. J'ai rencontré un éléphant qui barrissait vraiment, un gros poulet jaune, un gorille, plusieurs princesses, un Mario et un Luigi, un Buzz et un Woody d'Histoire de jouets, un petit chaperon rouge, des policiers et des pompiers, et j'en passe!

Petite anecdote au sujet de l'araignée velue: les jeunes s'en sortaient très bien et la trouvaient bien drôle. Mais ce sont plutôt les mamans qui poussaient des cris en la sentant se déposer sur leurs têtes! Dont ma propre mère qui est venue faire son tour par curiosité et qui s'est faite prendre au jeu! Priceless!

Dommage que tout ça ne dure qu'une soirée! Il me semble que j'en prendrais plusieurs fois par année!

samedi 30 octobre 2010

Pardonnez-moi mon père car j'ai péché

Je réalise de plus en plus que j'ai un certain orgueil. Chose que je ne pensais pas posséder.

Je n'ai pas de problème à m'excuser quand je fais quelque chose de mal ou d'admettre que je me suis trompée. J'ai beaucoup d'auto-dérision quand vient le temps de rire des mes niaiseries (et j'en fais à la tonne!).

Mais. Quand j'ai le sentiment d'avoir échoué, que je me sens looser, là, l'immense orgueil fait surface. J'évite les questions-pièges, je change de sujet, je m'emmure dans le silence plutôt que de montrer aux autres mes échecs. Même si je sais bien que parfois, ce n'est pas tant que j'ai manqué mon coup, mais plutôt un bête concours de circonstances. J'aime mieux garder ça en dedans et ruminer mes tourments.

Je me sens comme si j'avais échoué. Même si ce n'est pas vrai. Même si au contraire, c'est probablement pour le mieux. Et qu'au fin fond de moi-même, ça me soulage. Mais même ici, j'ai comme cette boule dans le ventre qui m'empêche d'en parler. Pas tout de suite. Je ne suis pas prête. J'ai encore un orgueil à soigner.

mercredi 27 octobre 2010

Si loin, mais si proche

Six ans déjà... Et je ne t'ai pas oublié.

Tu es toujours là, présente dans mes souvenirs, des plus légers aux plus émotifs.
Tu es toujours là, dans ce cadre avec une photo de nous deux que j'ai posé sur ma table de nuit depuis ton départ.
Tu es toujours là, dans ce petit carnet mauve qu'on avait fait remplir par les infirmiers et infirmières qu'on aimait tant avant de quitter le monde des enfants vers celui des adultes.
Tu es toujours là, quand je fais le bilan de ma nouvelle vie dont j'aurais tant aimé que tu fasses partie.

Je te jure, tu n'en serais pas revenue de voir toute cette nouvelle énergie qui nous remplit un peu plus chaque jour. De goûter à cette liberté à laquelle on avait tant rêvé. À ces petits moments de bonheur qu'on osait s'imaginer, étendues côte à côte dans nos lits inconfortables de notre deuxième maison.

Bon, peut-être que je te peins la réalité avec un peu plus de fioritures qu'il n'en faudrait. Mais je te jure, tu aurais trouvé ça trippant quand même.

Je t'aime, Aurélie.

jeudi 21 octobre 2010

Des centaines de conversations

C'est à peu près le nombre de conversations que j'ai dû avoir dans ma tête, avec mes parents. Ma mère surtout. Sur mon besoin d'espace, de liberté, sur comment j'aurais besoin de gérer ma vie toute seule. Sur comment je n'en peux plus qu'ils mettent toujours leur nez dans mes affaires. 25 ans que je tente de conserver mon jardin secret, mais que j'y arrive très mal. Je peux être très poker face quand je m'applique, mais ils ont ce sixième sens pour détecter quand quelque chose ne va pas. Ça paraît dans mon langage corporel aussi. Et même si j'affirme ne pas vouloir en parler, ils me travaillent jusqu'à ce que je craque. Je garderais un tas de choses pour moi, mais j'ai souvent l'impression que ce n'est pas permis.

Je reste dans leur maison, c'est bien certain qu'il y a des comptes à rendre, des règles à respecter, puisque ce n'est pas mon vrai chez-moi. Enfin, c'est chez moi, et je sais que j'y serai toujours la bienvenue, mais ce n'est pas mon chez-moi à moi. Ma mère est à la retraite depuis peu, le sentiment de surveillance est encore pire maintenant. Quand je vais quelque part, je dois la mettre au courant. Sinon, elle mène son enquête. Elle n'a que ça à faire poser des questions et s'enquérir de mes allées et venues.

On a toujours eu cette relation un peu conflictuelle, ma mère et moi. Il y a de longues périodes d'accalmie où j'arrive à croire qu'on chemine avec l'âge. Mais quand l'orage revient, c'est moins drôle. J'ai de moins en moins l'impression qu'on se comprend. Et de moins en moins l'envie de me confier. Parce que je n'ai plus de patience pour gérer ses réactions extrêmes. Je tiens d'elle pour ça, le manque de patience.

Ne vous méprenez pas; j'adore mes parents. Sans eux, jamais je ne serais rendue où je suis maintenant. Mais plus je progresse dans le monde adulte et dans ce qui va être mon futur milieu de travail, plus je me rends compte que j'ai été trop couvée. Je ne sais pas faire face à la vraie vie. Je ne suis pas équipée, ou bien mal équipée, pour gérer des problèmes de grandes personnes. Affronter la maladie, la fatigue extrême, la tonne de médicaments à prendre par jour, ça, je peux. Parce que c'était quelque chose que mes parents ne pouvaient pas complètement gérer eux-mêmes, ces aspects de la maladie qu'ils ne pouvaient pas contrôler. Ils m'ont contrôlé à la place. Et là, je n'en peux plus.

Je crois que j'ai besoin de partir de chez mes parents. Il est temps parce que là, j'étouffe.

mardi 19 octobre 2010

Y en aura pas de facile

Je n'aime pas les piqûres et la douleur. Des bronchoscopies, je laisserais ça volontiers à d'autres.

Mais malgré tout, il y a un certain réconfort, une certaine familiarité à rechausser les souliers d'une patiente l'espace d'une demi-journée. Être prise en charge, être soignée et écoutée, c'est tellement plus simple parfois que de se retrouver dans le rôle inverse. Être à l'écoute, rencontrer des tas de gens différents dans la même journée, courir partout. Je commence à me demander si j'ai vraiment la force pour faire ça. J'ai l'impression de me fatiguer à rien, de me plaindre pour rien. D'avoir envie de tout et de rien à la fois.

J'aime trop la facilité, je crois...

jeudi 14 octobre 2010

Un bol de réconfort

Mon estomac était dans un tel état en fin de semaine passée que j'ai dû envoyer mon homme acheter du Gravol dans une pharmacie ouverte 24 heures à 2h00 du matin. Je me sentais mal de l'obliger à faire de la route comme ça pour quelques comprimés, mais je n'en pouvais plus de ce mal de cœur qui n'en finissait plus. J'ai dû le remercier des dizaines de fois de sa présence et de sa patience, en plus de m'excuser d'avoir gâché sa soirée. Je sais bien qu'on ne contrôle pas ce genre de choses, le corps faisant bien ce qu'il veut quand il le veut. Mais je suis comme ça moi, je me sens coupable facilement.

De le voir prendre soin de moi comme ça, ça m'a rappelé vaguement un texte lu il y a quelques années dans un livre dont j'ai presque envie de taire le nom tellement je ne m'assume pas de l'avoir acheté. Style un peu psycho-pop et quétaine, je l'avoue, ça s'appelle Bouillon de poulet pour l'âme du couple, si jamais ça vous sonne une cloche. Ils ont décliné le concept sur un tas d'autres thèmes, dans un ramassis de textes censés nous remonter le moral et nous faire sentir mieux lorsque le cœur n'est pas à la fête. Comme un bon bouillon de poulet qui vous réchauffe l'intérieur pendant une grosse grippe. Un réconfort oui, mais un réconfort coupable.

Le texte en question parlait de cette femme qui était à l'hôpital et qui venait de subir une grosse opération pour un cancer du sein. Elle se sentait moche, déprimée, et le choc de se voir dans le miroir l'avait mise dans tout un état. Son mari avait alors décidé de l'aider à se sentir mieux en lui lavant les cheveux, la coiffant et la maquillant. Ces petits gestes qui ont l'air si anodins, mais qui aident un peu à avaler la pilule. Même si ça ne règle rien en réalité. Ça apaise seulement de savoir que l'autre est là et qu'il est à l'écoute.

J'ai acheté ce livre alors que j'étais célibataire depuis plusieurs années et convaincue que je n'allais jamais réussir à revivre une histoire d'amour à cause de ma maladie qui était sur une pente descendante. J'avais besoin de réconfort. Peu importe ce que c'était. De me consoler en me disant que quelque part, il existait bien un homme compréhensif à qui la maladie ne faisait pas peur, qui serait prêt à prendre soin de moi malgré l'adversité... et l'éventualité d'un futur écourté.

Ma mère et mon père prenaient soin de moi à l'époque quand mon estomac faisait des siennes. Jamais un gars ne l'avait fait comme lui l'a fait. Et on parle ici d'un petit problème de digestion bien mineur comparé à tout ce que j'ai déjà vécu. Ça m'a touché quand même. Il était là, à me tenir la main durant les nausées et à me frotter le dos pour m'aider à m'endormir. J'ai souri dans le noir. Je n'ai plus besoin de bouillon de poulet pour l'âme maintenant.

jeudi 7 octobre 2010

A roller coaster built to crash?

C'est dur sur les émotions être en stage. Au début, ça l'était surtout pour le corps qui avait complètement oublié ce que c'était d'avoir un horaire de travail. Ça l'est encore un tantinet, surtout après la troisième et dernière journée de ma semaine de stagiaire, mais je devrais survivre (je me le souhaite, en tout cas).

Mais le fait d'être en stage en travail social et d'être supervisée par deux travailleuses sociales d'expérience qui ont vu neigé en masse et qui passent le plus clair de leur temps à analyser les autres, ça a comme impact (voire conséquence) qu'on se fait gratter la mousse de nombril en maudit. En séances de supervision obligatoire à chaque semaine, je me fais déterrer des bibites, des travers et des peurs que je préférerais garder enfouis. J'aime réfléchir, me questionner, m'analyser, mais il y a toujours bien des limites!

Je comprends l'importance de donner le meilleur de soi dans ce qu'on fait et d'avoir un intérêt manifeste pour son milieu d'intervention. Je pige tout ça, je vous l'assure. C'est légitime, jamais je n'oserais m'obstiner là-dessus. Et je fais de mon mieux avec ce que mon corps et mon esprit fatigués sont capable de fournir. Ça aussi, je vous l'assure. Mais je l'ai déjà dit: j'arrive mal à exprimer, voire à trouver de la passion dans ce que je fais de ma vie. En fait, je sais que des passions, j'en ai; le problème est que je n'en ai jamais eues pour les études ou le travail. Peut-être parce que je n'ai pas encore trouvé la place qu'il me faut dans la vie, MA place. Et je veux ardemment la trouver, pour pouvoir un jour affirmer avec conviction que j'aime ce que je fais dans la vie.

J'ai juste peur de devoir chercher longtemps. Et je n'ai plus envie de perdre du temps à chercher et à zigzaguer dans tous les sens.

Je sais une chose pour l'instant: j'aime bien les personnes âgées, je les trouve fascinants et tellement authentiques avec tout ce bagage de connaissances et d'existence qu'ils traînent avec eux. Mais. Ça ne deviendra jamais une passion. Pas en milieu hospitalier en tout cas. C'est un rythme que j'arrive mal à soutenir.

J'ai découvert aujourd'hui l'unité des soins palliatifs. Eh oui, moi qui ai eu si peur de la mort (beaucoup moins maintenant), j'ai voulu aller confronter la grande faucheuse en pleine face. Ma surperviseure trouvait que j'y allais peut-être un peu fort dans la confrontation, mais j'ai tenu mon bout. Et j'ai bien fait, parce que ça a probablement été une de mes meilleures journées en stage jusqu'à présent. J'écoutais la t.s. qui me supervisait pour l'occasion m'expliquer son rôle dans ce département et tout m'expliquer dans les moindres détails, et j'ai senti comme une petite étincelle jaillir en moi. Et que dire de cette atmosphère si sereine qui m'entourait, malgré le fait que la mort vous attend derrière chaque porte de chambre. J'étais avide de tout découvrir, mais aussi étrangement calme, comme si des pièces d'un puzzle venaient naturellement de s’imbriquer les unes dans les autres. Ça m'a fait un bien fou. Je me sentais revigorée, même plus légère quand j'ai quitté à la fin de la journée. Ça changeait du stress et de la lourdeur des derniers jours.

Peut-être bien qu'il y a de l'espoir finalement.

mercredi 6 octobre 2010

Cherchez l'erreur

60 000 personnes se sont présentées pour la Marche Bleue à Québec dans l'espoir de voir revenir un jour la sacro-sainte équipe des Nordiques. 60 000 personnes pour une foutue équipe de hockey.

Le lendemain, un peu moins de 30 000 personnes sont allées marcher pour la cause du cancer du sein. Ça aurait pu, et aurait dû, être au moins 90 000. Mais les 60 000 manquantes étaient toutes à Québec la veille, ça l'air.

Y a-tu juste moi qui trouve ça illogique? On est prêt à donner de son temps pour un amphithéâtre qui va coûter des millions de beaux dollars au gouvernement, pendant que des milliers de femmes meurent du cancer parce qu'on préfère que les beaux dollars du gouvernement soient investis dans une fucking patinoire plutôt que dans la recherche médicale. Ou encore dans la construction d'un nouveau CHSLD pour nos personnes âgées qui se font trimballer d'un centre à l'autre parce qu'on ne peut pas leur offrir un endroit stable dans des délais raisonnables. La raison: trop d'attente parce que pas assez de ressources.

C'est bien certain, nos ressources en ce moment, elles ont toutes été cachées dans le costume de la mascotte Badaboum...

lundi 4 octobre 2010

Trop de deuils

Je regardais ces femmes, à Tout le monde en parle, qui ont goûté à la maternité pour à peine quelques heures, quelques jours, et je les trouvais si fortes d'être encore debout après une telle épreuve. Couver un petit trésor pendant neuf mois, le chérir avant même qu'il ne soit arrivé dans le vrai monde et faire un tas de projets futurs, c'est le cours normal des choses pour une femme enceinte. Voir tout cet avenir et cet amour mourir si tôt, ça, ce n'est pas normal.

Mon désir de devenir mère qui avait été enfoui bien loin en moi a été renouvelé à la naissance d'un nouvel amour. Au contact des enfants des autres dans mon entourage, ça m'a ouvert les yeux: ce n'est pas parce qu'on accepte une situation que l'envie disparaît pour toujours. Une pensée refoulée n'est en réalité que refoulée; elle peut donc remonter à la surface à tout moment. Avec l'envie remonte aussi un tas de craintes.

J'ai une possibilité devant moi, à présent. Je pourrais vivre l'expérience de donner la vie, être témoin de ce phénomène incroyable, de voir mon ventre pousser comme un ballon. De sentir la vie en moi d'une façon encore plus tangible et réelle que ce que je ressens présentement. Je pourrais...

Mais si je le perdais, cet enfant? Si ce corps que j'apprivoise encore ne pouvait supporter cet assaut de vie? Si l'improbable arrivait? Si les effets secondaires des anti-rejets inconnus de la médecine affectaient le fœtus d'une façon telle qu'il mettrait sa survie en danger? Si toutes ces incertitudes qui font peur aux médecins se concrétisaient? Si si si...

Trop de questions que je ne devrais pas me poser pour l'instant, mais que je me pose quand même. On m'a souvent répété à quel point on me trouvait forte et courageuse de m'être battue contre la maladie et d'avoir passé au travers d'une dure opération comme la greffe. Et des fois, ça me frustrait parce que ce n'est pas nécessairement de la force pour moi. C'est plutôt que je n'ai pas eu le choix. Je voulais vivre. Alors, j'ai tout donné. Parce que j'avais certaines armes à ma disposition pour me battre. Et peut-être que c'en est de la force et du courage au fond, je ne sais pas. Mais devoir faire le deuil d'un amour avorté, ça, je sais que je ne pourrais pas.

Je commence à en avoir marre de tous ces deuils dans ma vie.

jeudi 30 septembre 2010

On s'attache à ces p'tites bêtes-là

Je commence à les trouver attachants mes p'tits vieux, avec leurs cheveux tous blancs dressés dans les airs ou leurs sourires un peu édentés. Ils vous sortent des phrases sans queue ni tête, ou encore, de belles vérités. Ils vous font pleurer, ou rire, ou pleurer de rire.

Il y a mon p'tit monsieur aussi qui m'envoie des becs à chaque fois qu'il me croise dans le corridor. Mardi, il voulait que je devine son âge.

"Quel âge vous me donnez vous, mademoiselle?
- Oh, vous savez, je suis pas très bonne pour deviner ça, d'habitude. Je voudrais pas vous insulter en vous vieillissant trop.
- Non, non, allez-y, essayez pour voir! Non, tiens, moi je vais deviner le vôtre!"

Il m'a vieilli de dix ans. J'ai pris un air faussement insulté. Ça l'a fait rire.

"Vous avez le droit d'essayer maintenant! Je serai pas fâché! qu'il me dit encore.
- Bon, ok... fin soixante-dix?"

Tout le monde est un peu sourd sur l'unité de soins, alors il a compris juste "soixante-dix".

"Oh, je me suis trompé de 10 ans, vous de 8 ans! J'ai 78!"

Pas pire pour deviner la mademoiselle, finalement!

Un rythme improductif

Définitivement, le monde n'a pas été pensé pour accommoder les personnes ayant des limitations fonctionnelles ou organiques. On a tout axé sur la production, et par automatisme, on associe très rarement le mot limitation avec productivité. Dès que quelqu'un déroge, déborde du moule pré-défini, ça prend tout un aria de négociations pour en arriver à de fameux accommodements raisonnables. Qui sont loin d'être obtenus sans obstination et embûches diverses.

C'est déjà assez compliqué d'avoir à composer avec une différence au jour le jour, de ramer à contre-courant, sans devoir en plus se rajouter des démarches supplémentaires pour qu'on daigne nous accorder le même statut que les autres. Je suis déjà assez épuisée comme ça, je n'avais pas besoin qu'on m'en remette plus sur les épaules.

J'ai le droit de vouloir avoir un diplôme universitaire comme tout le monde, il me semble. Semblerait pourtant que mon rythme ne soit pas le bon. Pas assez productif ça l'air.

mercredi 29 septembre 2010

Un ramassis de n'importe quoi

Avez-vous remarqué que ce sont toujours les personnes qui chialent sur le dos des autres qui auraient généralement avantage à se regarder le nombril avant d'ouvrir la bouche?

Deux fois cette semaine, j'ai pu faire cette constatation, et dans des situations bien différentes. La première était dans l'autobus en revenant de mon stage, où une dame à l'allure un peu négligée (voire sale) et encombrée d'innombrables sacs qui prenaient toute la place autour d'elle rouspétait sur les gens qui parlent au cellulaire dans les autobus et prennent toute la place en ne faisant pas attention aux autres passagers. Elle s'est ensuite attaquée à une pauvre femme musulmane, qui avait bien mal choisi son moment pour jaser au cellulaire elle aussi, et a proféré une tonne d'insultes sur les communautés ethniques, comme quoi les immigrants se pensaient mieux que tout le monde à vouloir tout nous apprendre et j'en passe... (parce que ça ne finissait plus). Une troisième dame chinoise assise un peu plus loin la regardait avec un air voulant dire "non mais c'est une criss de folle, elle!". Quand c'est rendu que nos propres immigrants nous trouvent bizarres, c'est qu'on a un problème!

Autre journée, situation similaire dans une clinique de radiologie, où j'attendais pour passer une ostéodensitométrie (ça se plogue bien dans une conversation comme mot, je trouve!). Autre dame qui se pointe dans la salle d'attente et qui commence à dire qu'elle n'a pas pu acheter le journal parce que l'autobus est arrivé trop vite à son arrêt, et qu'elle, elle ne lit pas de simples revues. Pas d'accord avec les icônes de beauté qu'on nous offre en ces infâmes pages. Mais ce qu'elle trouvait encore plus effrayant, ce sont ces personnes qu'elle croise dans le métro et qui sont, et je cite, "des cas d'obésité morbide". On serait rendu pires qu'aux États-Unis, imaginez-vous donc! Mais cette dame en question était loin d'être svelte et élancée. Trouvez l'erreur.

Dans de moments pareils, je me contente de lever les yeux au ciel et d'espérer que leur diatribe ne durera pas trop longtemps. Mais je commence à me questionner, parce que je suis souvent le témoin privilégié de ces petits événements malaisants où tout le monde regarde ailleurs. Comme dans le métro où ce gars qui criait aux passagers qu'il s'en allait à la "BEACH BABY!"... pour descendre à la station Berri-UQAM. Si jamais quelqu'un aperçoit une plage dans le centre-ville, faites-moi signe parce que ça avait l'air bien l'fun comme endroit!

dimanche 26 septembre 2010

Bonne fête, des ballounes, avec des petits clowns et toute la patente!

Ça sent bon le gâteau au chocolat dans la maison. Ma mère cuisine et ça me rappelle mes journées d'anniversaires lorsque j'étais plus jeune. Quand tout était prétexte à la fête, à s'empiffrer jusqu'à en avoir mal au ventre, à disperser le papier d'emballage des cadeaux partout sur le tapis du salon. Quand enfance rimait encore avec innocence.

C'est ma fête aujourd'hui. Ça sent bon le gâteau au chocolat dans la maison. Ma mère cuisine comme dans le temps pour qu'on puisse profiter d'un souper d'anniversaire en famille. Je ne suis plus une enfant, plus innocente du tout (parfois un peu trop lucide). Mais ça ne m'empêchera pas de me bourrer la face dans le chocolat et de me prendre un p'tit verre de Chianti de trop pour célébrer ça. Un quart de siècle, faut bien fêter ça après tout!

Ouais. 25 ans. Je m'y suis rendue contre vents et marées. Ça mérite d'aller ouvrir la bouteille de vin de ce pas!

samedi 25 septembre 2010

Voir la vie en technicolor

Des fois, je me demande pourquoi je m'acharne à prendre des cours de piano.

Pas que je n'aime pas ça. Pas que je n'ai pas un peu de talent, et là, je ne dis pas ça pour me péter les bretelles, puisque j'ai un passé musical, une bonne oreille, je sais lire la musique depuis de nombreuses années... Mais ce qui me manque, et c'est plutôt crucial, c'est la discipline. D'avoir la volonté de m'asseoir devant mon piano et passer en revue tous mes exercices de dextérité, de fluidité, et mes pièces. Après vingt minutes, je regarde ma montre, je grouille sur ma chaise, bref le temps commence à être long. Dans ma tête, je pourrais déjà être en train de faire mille autres choses dix fois plus productives (ou moins demandantes en concentration). D'ailleurs, je me suis toujours demandée si je n'avais pas un petit déficit d'attention... 

Je n'ai jamais eu la discipline du travail, que ce soit en flûte traversière à l'époque du secondaire ou du chant un peu plus tard. Mais pourtant, j'adore la musique. Je passerais tous mes temps libres à chanter et à écouter mes artistes préférés, si je le pouvais. Je suis bonne dans les loisirs finalement. Et ça me fâche un peu, voire beaucoup, d'être incapable d'assiduité quand j'entreprends un projet comme l'apprentissage du piano, surtout quand ledit projet me trotte dans la tête depuis belle lurette. J'aimerais tellement être plus passionnée dans ce que je fais. Je crois que c'est un problème récurrent chez moi: j'aime beaucoup de choses, mais rien ne me passionne vraiment. C'est probablement pour ça que je manque de cœur à l'ouvrage dans à peu près tout. Et ça me fait de la peine parfois. Parce que j'ai peur que ma vie finisse par manquer de saveur, de piquant... Qu'à la longue, plus rien ne m'apparaisse excitant.

Je ne veux pas d'une vie plate. Je veux que ça fourmille de partout, sans arrêt, que ce soit la fête à tous les jours! Je veux de la passion, bon. Mais il y a des jours où je me sens simplement éteinte, pâle, moche. Je ne veux pas d'une vie en noir et blanc. Je veux du multicolore.

jeudi 23 septembre 2010

La rue St-Denis

Je n'avais qu'une petite distance à parcourir sur la rue St-Denis jusqu'à l'université, et j'ai encore pu constater qu'on y observe tout pleins de choses. Montréal est une jungle, avec une faune hétéroclite qui me fascinera toujours autant.

J'ai commencé par croiser Élizabeth Blouin-Brathwaite, qui était vraiment mal habillée avec des pantalons d'armée. D'ailleurs, elle est vraiment plus petite que je pensais! Pas plus grande que moi, ce qui est assez petit merci.

Ensuite, un gars qui semblait assez peu ancré dans la réalité est passé en coup de vent à côté de moi en me traitant de fat. Et la fille qui marchait derrière moi de hot. Ah bon. Première fois qu'on me dit que je suis grosse, je le prends presque comme un compliment que j'ai l'air en santé!

Et finalement, en traversant la rue Ste-Catherine, je remarque qu'une femme fixe quelque chose à ma droite. Pas curieuse pour cinq cents, je décide de regarder dans la même direction et c'est là que je vois ce monsieur qui pousse un petit chien style Lhassa Apso dans un carrosse pour enfants. Nous étions maintenant deux à fixer!

Tout ça pour environ cinq minutes de marche. J'aurais assez de matériel pour écrire une thèse de doctorat sur la diversité de la foule montréalaise!

jeudi 16 septembre 2010

Une touche de réconfort

Moi, je dis que ça nous prend tous du réconfort au quotidien. Vous savez, ces petites choses qui vous réchauffent de l'intérieur et vous réconcilient avec la vie. Pas besoin de rien de compliqué, non non, on reste dans la simplicité surtout. L'important, c'est de trouver à quoi peut bien correspondre notre petit plaisir.

Moi, c'est la petite mousse vaporeuse sur les cafés au lait. Je saupoudre un sachet de sucre sur le dessus, je brasse un peu et j'aspire la mousse. C'est léger, juste assez sucré! De la petite ouate pour les papilles gustatives, le bedon, et surtout le moral.

J'avais besoin de ce genre de réconfort cet après-midi. 2,75$, c'est peu cher payé pour un moral en santé!

Et vous, c'est quoi votre truc?

dimanche 12 septembre 2010

La fin du parcours

Je sens que j'ai encore tout à apprendre, du métier de TS oui, mais aussi de la vie quand je me retrouve devant ces aînés qui en ont déjà tellement vécu et qui peinent maintenant à terminer leur parcours dans la dignité. Incapacités par un corps qui ne veut plus les supporter ou atteints de divers troubles de la mémoire ou affectés par des dommages au cerveau, ils n'ont plus énormément de choix: être pris en charge par les autres. Par un système qui ne leur laisse pas grand-chose au final pour les soigner et les héberger, à moins d'avoir vécu une existence de millionnaire. Le cas d'une très petite majorité de la société. Ça remet les choses en perspective.

Ils sont âgés et n'auront sans doute pas de deuxième chance. C'en est là où ils sont arrivés, à la fin de la course effrénée qu'est la vie.

Je n'ai pas pu m'empêcher de dire à ma superviseure que ça ne donnait pas le goût de vieillir.

Ouin, je sais, c'est morose comme réflexion. Mais c'est ça pareil.

Une carapace peu étanche

Première conclusion de ce début de stage: je suis mourue (mais ça, je l'avais déjà dit).

Deuxième conclusion plus positive: j'aime ça!

Je me sens bien dans un hôpital. Autant qu'il y a des gens pour qui ce milieu peut être la pire des tortures, allant les chercher dans leurs phobies des maladies, des médecins, de la mort et de la douleur, autant que moi, je m'y sens chez moi. J'avais ce même sentiment de quiétude durant mes propres hospitalisations, d'être rassurée par cet environnement un peu gris et froid certes, mais où grouille tout un tas de personnes dévouées au bien-être et à la survie des patients. J'ai souvent dit que c'était un peu comme une deuxième maison, peuplée de ces divers intervenants qui sont devenus avec les années plus que des connaissances, voire des amis.

J'y suis allée en entrevue sans vraiment réfléchir à une autre option, comme une seconde nature, comme si ça allait de soi. Et c'est avec la même attitude que j'y mets les pieds depuis mardi, heureuse d'y être et impressionnée d'être cette fois-ci de l'autre côté de la médaille. Je ne suis pas une patiente à ce moment-là, mais plutôt une future intervenante, une future travailleuse sociale. Étrange comme sentiment tout de même. Mais agréable.

Dès ma première journée, j'ai été lancée dans le feu de l'action, rencontrant quatre patients sur l'étage de gériatrie. Je ne fais qu'observer pour l'instant, mais j'apprends déjà pleins de choses! Sur la pratique du travail social et la clientèle bien sûr, mais aussi sur moi-même. Je déconstruis des préjugés, des conceptions... et je creuse un peu aussi dans mes faiblesses. Je me rends compte que j'ai une bonne carapace à construire quand je vois mon côté mère poule ressortir devant des patients en détresse. Les larmes des autres viennent me chercher facilement. Heureusement que j'ai mon masque bleu pour cacher ma propre tristesse. Une fausse carapace quoi.

samedi 11 septembre 2010

Des histoires à dormir debout

Mourue la madame. Juste mourue.

J'aurais tellement de choses à raconter, à propos de mes stages qui ont débuté mardi dernier et qui sont le pourquoi du comment qui m'a achevé, littéralement. Des réflexions, des impressions, des questionnements (encore) existentiels, et patati et patata.

Mais là, je ne tiens plus debout depuis jeudi soir, alors ça sera pour un autre soir justement.

Bonne nuit!

lundi 6 septembre 2010

C'est le bouquet!

J'ai bien failli attraper le bouquet au mariage en fin de semaine. Je me suis placée en plein milieu de la foule de femmes avides de se faire passer la bague au doigt durant la prochaine année. J'y allais un peu à reculons, mon verre de champagne à la main. Une fille en avant de moi semblait déterminée à l'attraper, alors j'ai eu le réflexe de vouloir le lui laisser. Même lorsque le fameux bouquet a été lancé directement sur moi. J'ai jonglé avec mon verre et les fleurs et le tout s'est retrouvé par terre. Mais pas très longtemps, parce que deux autres demoiselles se sont précipitées vers moi. Celle qui a mis le grappin dessus avait l'air bien heureuse, alors tant mieux.

Je pense que mon homme a eu peur pendant une fraction de seconde. Il s'en est sauvé... jusqu'au prochain mariage!

Mariage impromptu

Les façons de célébrer un mariage sont de plus en plus nombreuses et originales. Je ne sais pas si c'est le fait qu'on veut tellement se séparer de l'icône (un peu contraignante) que la religion catholique en a fait, ou simplement qu'on cherche un moyen de renouveler cette institution pour la rendre plus moderne et mieux adaptée à la société d'aujourd'hui, mais ça se passe de moins en moins selon les traditions. Bien sûr, il en reste encore de ces belles grandes cérémonies célébrées par des prêtes et les mariées en belle robe blanche et toute la ribambelle d'invités. Mais vous avouerez que c'est de plus en plus chose rare.

Ce qu'on croyait être à l'origine un surprise party pour les 30 ans d'un ami et collègue de travail de mon homme s'est en fait avéré être un mariage surprise, non pas pour les futurs mariés, mais pour les invités. On était tous là, plantés dans l'entrée de garage, à attendre le fêté et pensant bien le surprendre. C'est plutôt l'inverse qui s'est produit, quand il a fait sa demande en mariage à sa douce devant tout le monde, et que celle-ci a déclaré, "Bon ben, tout le monde dans la cour, le mariage est maintenant!". Wow! À part l'entourage immédiat qui était dans le secrets des dieux, ce fut la surprise générale. Bien pris qui croyait prendre... (ou quelque chose du genre, moi et les proverbes là!)

Dans le genre inattendu, c'était quelque chose! Les futurs mariés sont allés se changer et on a eu droit à une cérémonie toute simple, avec des invités en jeans plutôt qu'en robes et en habits, mais très touchante quand même. Ils étaient beaux à voir, si heureux dans leur petit bonheur. Comme quoi ça n'a pas besoin d'être compliqué et grandiose...

Mais je me pose la question malgré tout: pourquoi réinventons-nous à ce point le mariage? Peur du traditionalisme ou simple facteur de la vie qui se modernise?

Belle vie

Les petits poumons roses ont eu un an vendredi!

Ils sont rendus grands maintenant! Fallait définitivement célébrer.

Ce que nous avons fait gaiement dans le beau village de Tremblant, en amoureux heureux d'être contents d'être ensemble pour cette occasion. Occasion qui n'aurait jamais pu être possible sans les poumons roses. Alors, on les aime bien gros. C'est pas peu dire.

Malgré un orage digne du déluge du Saguenay-Lac-St-Jean juste comme on se mettait en file pour le resto italien le soir même du un an, qui m'a rendu particulièrement chialeuse, parce que "c'est vraiment de la merde, mon beau souper est à l'eau (jeu de mots vraiment pas prévu ici)", ce fut un trois jours fort agréable. Le moral a eu son remontant une fois bien assis devant un verre de kir et une entrée de calmars frits. La madame était contente et a arrêté de chialer, quand l'alcool s'est mis à faire effet.

J'ai eu des fleurs et une belle petite bouteille de champagne, sans compter toutes les belles petites attentions de mon homme. Et le samedi, une encore plus grosse bouteille de champagne et un toast très touchant de la part d'un de ses amis.

Tsé quand la vie est belle!

Merci la vie pour cette seconde chance. Je ne le dirai jamais assez.


mardi 31 août 2010

Rien de plus à dire

D'un côté, il y a la sœur au grand cœur, au cœur d'or, prête à tout faire pour les gens qu'elle aime, qu'elle aime parfois un peu trop. Un peu bonasse, qui ne sait pas dire non. Et de l'autre, il y a le petit frère, le petit bébé qui a toujours tout eu ce qu'il voulait, l'enfant roi gâté pourri. Un peu profiteur du temps et du bien d'autrui, qui n'est pas habitué à se faire dire non.

Mettez les deux dans la même maison et observez ce qui va se produire quand la soeur décide de s'acheter un ordinateur tout neuf, payé de sa poche, parce que tannée de toujours se retrouver avec des machines remontées qui boguent à tout bout-de-champ. De sages conseils sont prodigués, "Mets un mot de passe sur ton ordi, donne-le pas au frère, c'est à toi, pas à lui". "Oui, oui, pas de problème", mais quand le tout est installé, lui passe par là et demande s'il peut aller vérifier ses courriels quand elle aura fini avec le brand new computer. Elle se sent mal, n'est pas capable de lui dire non, ne répond pas grand-chose, mais on sait tous qu'il va y aller les voir, ses foutus messages.

J'ai dit qu'une seule chose en quittant l'appartement.
"Moi, j'ai fait ce que j'avais à faire, the rest is up to you."

Des fois, on ne peut juste pas en faire plus. Même si c'est désolant.

dimanche 29 août 2010

À table!

Une table de cuisine, quand on a enfin la maison pour nous seuls, c'est bien tentant. Surtout après une bouteille de vin et une saucette dans le spa où les mains se font baladeuses et font monter la température. Le résultat fut bien chaud et bien excitant aussi.

Mais c'est définitivement moins excitant le lendemain matin quand tu te réveilles avec un coccyx endolori et un mal de colonne vertébrale. Que ça fasse de moi quelqu'un qui aime son petit confort, mais je pense que je préfère la chambre à coucher et son traditionnel lit double finalement.

mercredi 25 août 2010

Petite fille deviendra grande

Je farfouille de plus en plus à gauche et à droite dans les cuisineries et les boutiques d'articles de maison, à la recherche de ces petits riens qui manquent chez mon homme. C'était anodin au début, ça me prenait un moule rectangulaire allant au four pour faire mon fameux macaroni triple fromage gratiné. Ensuite, ce fut une tasse à mesurer, un coupe-pizza, un icepack... Aujourd'hui encore, deux moules en verre pour faire une croustade aux pêches pour notre souper de samedi et un sous-plat pour mettre les cuillères sur la cuisinière, parce que c'est plus hygiénique. Toutes les raisons sont bonnes. Et en plus, j'adore fouiner dans ces endroits-là, on y fait de si belles découvertes!

Tranquillement pas vite, je laisse ma petite touche, des traces de moi dans cette maison qui n'est pas la mienne, mais qui peut-être un jour le deviendra. Je commence par la cuisine, c'est plus subtil, puisque mon homme aime tant que je lui fasse des bons petits repas. J'ai pleins d'autres idées, ne vous inquiétez pas.

Une maison... un concept si vague encore, que j'osais imaginer seulement dans mes rêves de petite fille. Un concept pourtant de plus en plus réel, se matérialisant un peu plus à chaque fois qu'il mentionne ses envies de vie à deux. J'en ai aussi envie, mais je ne suis pas encore tout à fait prête. Je me trouve pleins de raisons, de justifications pour repousser l'échéance, toutes plus valables les unes que les autres, dans ma tête. Mon manque d'argent, mes stages d'un an se passant de l'autre côté du pont, et ceci et cela.

Oh oui, j'en ai envie. J'en rêve depuis que je suis petite fille. Petite fille est-elle prête à grandir, vous croyez?

Ça commence par un moule par-ci et un moule par-là...

mardi 24 août 2010

Pris dans le trafic

Demandez aux habitants de la Chine comment faire plus gros que les autres, ils vont vous arranger ça. Entre Pékin et la Mongolie, il y a un embouteillage monstre qui dure depuis dix jours! Et ça pourrait durer jusqu'en septembre, à cause de réparations sur l'autoroute. Les gens passent le temps en jouant aux cartes et vont se chercher à manger dans les magasins locaux.

Et nous pauvres petits Montréalais qui chialons dès qu'il y a de la congestion sur la 40, il y a de quoi remettre les choses en perspective! Bon, c'est certain que ça ne changera pas grand-chose à l'impatience des conducteurs de la métropole, mais au moins il sera bon de se rappeler que notre petit bouchon de circulation n'est rien comparé à celui des Chinois! Ouf!

samedi 21 août 2010

Dormir, juste dormir

J'en peux plus de ce subconscient trop actif. Je veux des nuits paisibles, complètes et sans rêves dérangeants qui me mettent dans tous mes états. Je sais que j'ai un tas de peurs refoulées et elles ressortent dans mes rêves. Bien fait pour moi, j'imagine.

Mais là, je suis fatiguée. Je suis à veille de retourner vers les petites pilules magiques pour m'engourdir. À deux pas de la pharmacie et des petits bonbons roses. Je me retiens à peine, même si j'étais fière d'avoir réussi à éviter les pilules depuis un certain temps. Mon rythme de sommeil semblait s'être régularisé, les choses semblaient vouloir reprendre leur place tranquillement.

Mais là, j'en peux plus.

mercredi 18 août 2010

Les gars et le magasinage

Filles et magasinage font bon ménage, c'est un fait universel. On se sent bien dans un centre commercial, c'est grand, il y a de l'espace en masse pour consommer et s'endetter, manger et devenir grosse, ou juste faire du lèche-vitrines si on est déjà endettée et grosse*. On aime ça, que voulez-vous.

Donc, c'est difficile de comprendre ceux qui n'ont pas ce même amour du magasinage, voire les hommes, voire mon homme. J'ai fait une grande constatation: mon Dieu que j'ai pas de patience avec ceux qui n'ont pas de patience pour le magasinage!

On était à la recherche d'un kit présentable pour une entrevue d'emploi que mon homme doit passer cette semaine. Rien de bien compliqué, un pantalon noir, une belle chemise et des souliers propres. Le but était précis, ça n'avait pas l'air bien sorcier, donc je n'étais pas inquiète. Mais je n'avais jamais vraiment magasiné avec mon homme, pour mon homme. Léger détail. Que dis-je, gros détail! Monsieur déteste magasiner, chercher le bon morceau de vêtement, encore plus essayer différents morceaux pour trouver le bon. Une fois devant le miroir, il ne sait pas trop s'il aime ça ou non, et c'est tout à recommencer. En plus, il est vraiment conservateur en matière de guénilles. *soupir*

On est donc chez Simons, dans la section pour hommes. On trouve des pantalons noirs, mais là, il ne sait pas trop s'il aime le modèle, le tissu... Il se promène dans les rayons, regarde un peu autour, l'air découragé. Finalement, il se rend compte que je ne suis plus là (j'essayais de me sauver subtilement pour aller me taper un café glacé...) et vient vers moi avec un air doublement plus découragé. Ça va être long, que je me dis.

"Y a rien qui te plaît? que je lui demande.
- Ben... je sais pas trop.
- Ça paraît. Ceux-là, qu'est-ce que t'en penses? Je lui pointe une paire de pantalons bien simples, une belle coupe, pas de flaflas.
- Ouin...
- Chéri, si tu les essaies pas, tu pourras pas savoir si tu les aimes.
- Je trouve ça long essayer."

J'ai fini par le pousser vers la cabine, deux paires en main, pour avoir le champ libre pour fouiner de mon côté. Je suis revenue avec deux autres paires qui avaient de l'allure. Il n'a pas eu le choix de les essayer, et finalement, il a pris un de ceux que j'avais sélectionnés (victoire!!!). Pendant ce temps-là, j'étais assise à côté d'une femme qui attendait son copain, qui lui devait être en train d'essayer tous les pantalons disponibles dans le magasin, mais qui, comme mon homme, n'aimait rien. À un moment, la femme a voulu qu'il mette un débardeur d'une très belle couleur par-dessus une chemise pour lui montrer que ça pouvait bien lui faire. Il s'est plié à l'exercice, mais l'a enlevé trente secondes plus tard parce que ce n'était "pas pratique et pas confortable". Je n'ai pas pu m'empêcher de rire et la femme m'a vu, bien évidemment.

En revenant s'asseoir à mes côtés,
"Je t'ai vu rire, qu'elle me lance, avec un petit sourire en coin.
- Oui, c'est parce que je me rends compte que c'est pareil dans tous les couples, les gars veulent rien savoir du magasinage ou de la nouveauté.
- Je le sais! qu'elle s'exclame. C'est décourageant. Il était beau le débardeur pourtant.
- Oui, la couleur lui allait super bien.
- Bon! La fille fait dire que la couleur t'allait super bien!" qu'elle crie à son copain qui était retourné dans la cabine. Le gars s'est mis à rire.

Bref, ça nous a pris à peu près deux heures trouver un pantalon et une chemise, mais on en est finalement sorti vivants. Je me demande encore comment. Surtout qu'il n'arrête pas de me dire que côté vêtements, il s'en fout de ce qu'il porte, que l'important c'est que sa douce le trouve beau. Sauf qu'il rejette toutes mes suggestions! C'est à n'y rien à comprendre...

*Je ne lance pas de flèche aux personnes ayant un problème d'embonpoint, je commente simplement ma propre propension à m'empiffrer de crème glacée, de cafés glacés et de bonbons quand je cours la galipote dans un centre commercial.

mardi 17 août 2010

Kiss me

Mister Adam Lambert s'est dandiné sur la grande scène au Festival des montgolfières de St-Jean-sur-Richelieu et même si c'était l'enfer entrer sur le site et sortir du site, c'était bien l'fun d'être là. Il a embrassé son bassiste, fidèle à ses bonnes habitudes, et parmi mes contacts Facebook, ça ne parlait que de ça. Moi, je m'y attendais, alors j'ai trouvé ça drôle plus qu'autre chose, surtout en voyant la face mi-scandalisée mi-découragée de mon homme.

Mais quand même. Pourquoi les artistes en sont-ils rendus à devoir embrasser quelqu'un du même sexe qu'eux pour faire jaser?

Parce que ça fait jaser. Abondamment. Pensez seulement au tollé qu'avait soulevé le french kiss entre Madonna et Britney Spears (pauvre Christina Aguilera qui est passée inaperçue après ça!), ou encore, celui du cher Adam qui avait donné le bouche-à-bouche à son même bassiste durant les American Music Awards. Le lendemain, les médias étaient déchaînés, on criait sur tous les toits que ça allait pervertir nos pauvres petits enfants qui regardaient ce numéro de fermeture (mais personne ne s'est demandé pourquoi les pauvres petits enfants en question étaient encore debout à 23 heures un dimanche soir...)! En plus, c'était une démonstration clairement homosexuelle, alors là, double scandale! Pauvre petite Amérique puritaine... Amérique, qui soit dit en passant, est le plus gros producteur de films pornos au monde... Je dis ça de même.

Bref, I couldn't care less, mais ça l'air qu'en 2010, ça énerve encore le poil des jambes du monde. Et que même si je n'en vois pas l'utilité, cette méthode du frenchage sur scène fonctionne plutôt bien pour faire parler de soi. Demandez donc à Facebook pour voir...

samedi 14 août 2010

Viv veut savoir

Dans la suite logique de mes grands questionnements existentiels, je vous arrive avec quelque chose qui me chicotte, voire m'agace.

Pourquoi les gars s'endorment-ils systématiquement après l'amour?

Paraitrait que c'est chimique, biologique, une affaire d'énergie qui n'est pas dirigée à la même place chez l'homme et la femme pendant l'acte sexuel. Je ne sais plus trop, j'ai déjà lu ça en quelque part, mais c'est vague dans mes souvenirs. De toute façon, je m'en fous des explications scientifiques.

J'ai envie de jaser moi après l'amour, de continuer à être câlinée. L'endormitoire ne me prend pas dans les dix secondes qui suivent l'orgasme, moi! Je tente deux-trois phrases et ce sont des ronflements qui me répondent. Frustration! Cette capacité à aller rejoindre les bras de Morphée quelques minutes après avoir posé la tête sur l'oreiller, je ne l'ai pas, moi. Je suis mal faite de même, moi. Et je tourne dans le lit comme une girouette, et l'autre ronfle toujours.

Ne faites pas l'amour avant de vous coucher si tu veux jaser, que je vous entends dire. Bonne suggestion, mais désolée, c'est re-fu-sé! Je veux ma gâterie, moi! Ça m'apaise, me détend quand même. Mais ça ne m'endort pas. Lui, oui. Beau cercle vicieux...

jeudi 12 août 2010

On ne change pas

J'ai passé ma vie à me poser trop de questions. À tout analyser dans tous les sens, à me gratter mes bobos jusqu'au sang pour les empêcher de cicatriser, à angoisser dans le noir de ma chambre la nuit en pleine crise d'insomnie parce que je ne trouvais pas de réponses à mes questionnements soit-disant existentiels.

Remarquez que j'avais juste ça à faire à l'époque, me morfondre sur mes petits problèmes de mousse de nombril. J'étais seule, cloîtrée entre quatre murs par la maladie et avec des énergies et des distractions qui s'épuisaient rapidement. Je pensais, j'espérais que les choses allaient changer une fois ma vie retrouvée, une fois le célibat laissé derrière, et ça s'est calmé pendant plusieurs mois. J'y ai presque cru.

Jusqu'à en fin de semaine, où les idées noires sont revenues, accompagnées d'une solide remise en question. Pour ma seule défense, j'étais enrhumée depuis plusieurs jours et je manquais de sommeil. Je voyais la phase dépressive se pointer le bout du nez sans trop savoir comment l'éviter. Elle m'a rentré dedans bien comme il faut, et c'est mon pauvre homme qui a écopé. Crise de larmes, mal au cœur, les mots qui sortent tout croche... Parce que la remise en question le concernait en grosse partie, par rapport à l'intensité de mon amour pour lui après trois mois de relation. Angoisse du fameux terrible trois mois peut-être? Je ne sais pas. Je ne pensais pas être capable d'en parler, ne voulais pas en parler parce que j'avais trop peur que mes mots le blessent, l'inquiètent pour rien. Parce que je me connais.

La dépression court dans ma famille depuis de nombreuses générations, chez les femmes de surcroît. On y est toutes passées, sans exception, de mon arrière-grand-mère qui a déjà été traitée aux chocs électriques au cerveau jusqu'à moi. J'ai consulté une psychologue pendant deux ans suite à la mort de ma meilleure amie. Ça n'a pas été qualifié de dépression comme telle, mais plutôt comme une tendance à passer au travers de périodes dépressives. Je suis de nature enjouée habituellement, j'aime rire et sourire aux autres et je pleure rarement. Mais parfois, ça arrive, comme ça, sans avertissement. Et ça gruge beaucoup d'énergie, pour moi et pour les autres autour. J'aurais voulu épargner ça à mon homme, mais en même temps, c'est une facette de ma personnalité qu'il doit connaître. Je ne veux rien lui cacher. Comme ça, pas de mauvaises surprises.

Je pensais que c'était parti, mais non. Faut croire qu'on ne change pas vraiment. Et que l'amour ne règle pas tout. Suffit de rester vigilante, j'imagine.

samedi 7 août 2010

C'est toi mon idole!

J'attendais depuis deux ans ce moment où j'allais enfin voir un de mes chanteurs préférés, si ce n'est pas mon préféré tout court, se produire sur scène. Pourquoi deux ans? Parce qu'à l'époque, j'avais réussi de peine et de misère à acheter trois billets pour son spectacle au Centre Bell, mais un appel de l'hôpital l'après-midi même avait tout gâché. C'est de ma chambre privée que j'avais seulement pu l'imaginer chanter la pomme à ses spectateurs (surtout spectatrices), entre deux quintes de toux et une grosse déception.

Cette fois-ci, j'étais bien déterminée à ne rien manquer et grâce à ma maman, j'avais à nouveau en ma possession trois billets pour voir mon beau Michael Bublé au Centre Bell. C'est jeudi soir que ça se passait et je peux vous assurer que j'y étais, accompagnée de ma mère bien sûr et de mon homme que j'avais quelque peu traîné de force! 14 400 personnes, ça fait du monde à la messe; par moments, j'avais l'impression d'avoir atterri dans un spectacle des Backstreet Boys tellement les demoiselles étaient en délire.

Il y a eu une très bonne première partie d'un groupe que je ne connaissais pas, Naturally 7. Pas besoin de musiciens ou de musique pré-enregistrée, ils font tout eux-mêmes avec leur voix, de la batterie à la guitare électrique. Plutôt impressionnant, et je n'étais pas la seule à le penser, puisqu'ils ont eu droit à une ovation debout. Assez rare pour des artistes qui réchauffent la salle pour d'autres. Et puis, il est arrivé et l'ambiance est devenue encore plus hystérique. Il a ouvert son spectacle avec sa version de la très belle chanson Cry me a river. Ça allait donner le ton au restant de la soirée. J'étais évidemment conquise (d'avance).

Je me suis même laissée tenter par un t-shirt. J'ai vu beaucoup de spectacles, mais je n'avais jamais rien acheté parce qu'on sait que c'est toujours trop cher pour la qualité de ce qu'on nous vend. Mais pour Michael, j'étais prête à faire ce sacrifice. Ce qu'on ne ferait pas pour nos idoles!

vendredi 6 août 2010

Le monde et ses paradoxes

Je n'ai jamais aimé conduire mon auto tant que ça, probablement par peur inconsciente (ou peut-être totalement consciente) d'avoir un accident et de me blesser gravement ou même de mourir. Juste cette semaine, on a été pris dans un gros orage sur une autoroute pas éclairée à ne rien voir au travers du pare-brise et j'angoissais solide. Heureusement, ce n'est pas moi qui étais au volant, sinon je pense que je me serais arrêtée sur le bord de la route pour me rouler en petite boule sur mon siège arrière. Mais bon, l'orage a passé et nous sommes arrivés à bon port. Notez que je n'ai jamais vraiment eu d'accident de voiture... J'ai l'angoisse facile.

Avec le temps, certains comportements sur la route d'autres conducteurs ont transformé mon stress en impatience. Ma mère dirait que je tiens ça de mon père qui a le don d'envoyer promener allègrement ceux qui se trouvent sur son chemin et qui manient le volant comme des enfants de cinq ans ("Ôte-toi dans rue!!!" l'ai-je souvent entendu crier).

Les clignotants. Ce fléau de l'humanité. Des fois, je me demande si c'est juste moi qui ai ça sur mon auto et qui sais comment s'en servir. Ça doit venir en option sur les autres modèles, et trop cher pour s'en équiper, parce que j'en vois très rarement quand c'est le temps de signaler son intention de tourner. Et il y a ceux qui les utilisent pour dire qu'ils veulent tourner à gauche à un endroit où c'est clairement interdit. Il n'y a rien à comprendre j'imagine.

Et il y en a d'autres qui, manifestement, ne devraient pas se retrouver dans les rues, comme dirait mon père. Je roulais gaiement vers la maison sur un petit boulevard où la limite de vitesse a été réduite à 40 km/h quand je me suis retrouvée derrière une petite madame dans son bazou. Déjà que 40 km/h, c'est pas très rapide, elle, pour augmenter la rage au volant, stagnait à 30 km/h. J'avais l'impression de suivre une voiture d'auto-école. Arrivée au premier stop, je me suis dit "regarde ça, elle va prendre dix ans pour arrêter". Mais elle n'avait pas fini de me surprendre, parce qu'au lieu d'arrêter comme une bonne petite madame qui a le temps de mourir quatre fois avant d'arriver à destination, elle a à peine appuyé sur le frein et est repartie de plus belle à 30 km/h! Même chose pour tous les autres stops qui ont manqué à l'appel! Je ne comprenais plus rien.

Le monde est plein de paradoxes.

samedi 31 juillet 2010

La fille est folle

Je n'ai jamais eu aussi peu de pudeur devant l'être cher avant aujourd'hui. Quand je suis attirée par quelqu'un, voire en amour, je fais tout pour faire bonne impression, me montrer sous mon meilleur jour. J'essaie d'être drôle, mais pas de dire un tas de niaiseries. Je surveille mon look, m'assure que mes cheveux sont toujours bien placés, un petit peu de gloss ici, des belles boucles d'oreilles par là... Vous voyez le portrait.

Depuis trois mois, c'est tout le contraire. Bien sûr qu'au début, je mettais beaucoup d'efforts sur mon apparence, les beaux vêtements, le maquillage, tout le bataclan. Mais côté lâcher son fou, dire les pires conneries de la Terre et s'en foutre complètement, c'est totalement ça qui se passe. Et c'est vrai que je m'en fous. Pour une fois, je n'ai pas peur d'être jugée ou qu'il me trouve stupide ou pire, folle (même si j'ai toujours dit que je le suis!). Je peux enfin être moi-même. C'est très libérateur, croyez-moi.

Problème de cohabitation

"Les mères italiennes sont comme ça; elles ont ce côté contrôlant envers leurs garçons.
- Les mères québécoises aussi, laisse-moi te dire!"

Désolée si ce commentaire affecte des lecteurs italiens, le but n'est pas d'offenser qui que ce soit, mais plutôt de me défouler un peu à propos des belles-mères. La mienne, en fait. Maman bien québécoise, qui s'accroche à son gars de 28 ans malgré le fait qu'il est indépendant financièrement et qu'il a quitté le nid familial depuis fort longtemps déjà. J'imagine que c'est un réflexe de mère que de se sentir menacée quand une autre femme prend de l'importance dans la vie de son fils... mais my God que c'est agaçant!

J'ai eu une autre belle-mère auparavant que je voyais rarement. Et les fois où je la voyais, elle était super correcte, jamais un mot déplacé, toujours de bonne humeur et contente de me voir (du moins, je l'espère!). Dans le cas présent, elle semble contente quand on se voit, mais elle a toujours ce petit commentaire qui semble anodin en apparence, mais qui a le don de se vouloir juste assez sournois et de me faire grincer des dents.

D'autres fois, ce n'est pas subtil du tout par contre. Je ne sais pas ce que j'aime le mieux. Je vous laisse juger.

Beaux-parents en visite un dimanche après-midi, en plus de deux couples d'amis. Je mentionne qu'on a l'intention de faire raser les chattes de mon homme pour essayer de réduire un peu la quantité de poils dans la maison, que notre rendez-vous est pris et tout. Grosse erreur. Belle-maman s'indigne, en s'exclamant que ça fait des années qu'elle répète à son fils qu'il devrait faire ça, qu'une amie à elle le fait depuis des lustres et que c'est vraiment génial côté poils, etc., etc. Bon, jusque-là, ce n'est pas si pire, mais attendez, la phrase assassine s'en vient.

"On sait ben, une mère, c'est là pendant 28 ans et il y a pas personne qui l'écoute, mais une blonde est là juste depuis 2 mois et demi et ça change tout!"

Ouch. Mon homme m'a pourtant assuré que je ne devais pas m'en faire parce que c'est le genre de commentaires que sa mère fait constamment, et je sais très bien que je ne dois pas prendre ça personnel. Mais ouch quand même. Surtout qu'elle a dit ça devant mes amis. Bobo au pauvre orgueil. Bon, je ne suis pas très orgueilleuse d'avance, je l'accorde. Mais j'aurais aimé que son fils adoré prenne ma défense. Il jure qu'il n'a rien entendu parce qu'il parlait avec son ami. Je vais lui donner le bénéfice du doute.

Pour Belle-maman, je n'ai rien répondu. C'était un combat perdu d'avance. Faut savoir rester diplomate, pour compenser pour d'autres, ça l'air. J'ai l'air dure comme ça, mais c'est le genre de choses qui me tapent sur les nerfs. Ça m'énerve, en fait, le comportement typique de la belle-mère un peu haïssable. Peut-être que je ne suis pas habituée à gérer une belle-mère non plus... Je ne suis pas là pour remplacer une maman dans le cœur de son fils. Je suis certaine qu'il y a assez de place pour deux. De toute façon, j'ai l'intention de traîner dans le coin pour un bout, va bien falloir apprendre à cohabiter.

lundi 19 juillet 2010

La fille qui ressemblait à un bleuet

Il m'arrive souvent dans une journée de me passer la réflexion suivante: pourquoi il faut toujours que ça m'arrive à moi?

Ça peut être pour des choses vraiment insignifiantes (j'ai le don d'exagérer) comme pour d'autres beaucoup plus sérieuses. Quand j'étais vraiment malade et que je me levais le matin en ayant l'impression qu'un train m'avait passé sur le corps pendant la nuit, je le pensais plusieurs fois par jour. Découragement total.

Maintenant, je suis beaucoup moins découragée, mais les petites malchances du quotidien continuent quand même de me tomber dessus. J'ai toujours le don de me cogner le genou en dessous de la table quand je mange ou j'échappe de la crème fouettée sur ma belle robe neuve en essayant d'en mettre sur le bout du nez de mon homme. L'arroseur arrosé.

Glissades d'eau hier. Première descente en tripe, j'en ressors avec un torticolis. (En passant, saviez-vous que la définition d'un torticolis, c'est une "douleur rhumatismale du cou". Eh ben.) Ensuite, on me rentre dedans solide et c'est mon épaule qui encaisse le choc dans le mur de béton de la glissade. J'ai dû prendre à peu près dix débarques en bas de ma tripe et j'ai failli mourir assommée assez solidement merci. Ce matin, je me sentais comme si un train m'avait passé sur le corps pendant la nuit et j'ai un nombre considérable de bleus à des endroits insolites, comme sur une fesse (???).

C'est rien de grave, j'ai eu beaucoup de plaisir, mais je ne peux pas m'empêcher de me demander pourquoi ça m'arrive toujours à moi. J'ai mal partout et je m'entraîne au gym demain matin à 10h00. Youpi.

Ben quoi. C'est mon blogue, j'ai le droit de chialer. Pis de me droguer aux Robaxacet.

vendredi 16 juillet 2010

Les p'tites bibittes ne mangent pas les grosses

Je suis vraiment contente que mon homme déteste faire du camping, parce que juste l'idée de devoir monter une tente et dormir dehors m'horripile. Surtout à cause des bibites qui grouillent partout autour de nous, les petites comme les grosses.

Encore plus les araignées. J'HAÏS les araignées pour mourir. Et en ce moment, il y en a partout dans la véranda chez nous! Tu fais un pas en avant et tu te ramasses la face dans une toile. Pire encore, au moment où tu t'y attends le moins, pendant que tu t'adonnes tranquillement à une activité quelconque (dans mon cas, ces temps-ci je fais les mots fléchés dans La Presse), il y en a toujours une maudite qui te descend sur le bras ou la tête. Ça. Me. Dégoûte. Profondément. Le pire dans tout ça, c'est qu'elles ne sont même pas grosses ces petites merdes à huit pattes. Minuscules. À peine plus grosses qu'une tête d'épingle. On est envahi par des bébés araignées, calvaire!

Vendredi soir. Rien à faire d'autre que de virer folle à cause d'insectes que je peux écraser du bout de mon doigt. J'ai besoin de plus de loisirs, je pense.

Un petit pas de plus vers l'avant

Je regarde le temps qui file à toute allure et qui me rapproche de plus en plus du début de mes stages en tant que future travailleuse sociale. La première chose que je saurai, septembre sera à nos portes et moi devant l'entrée de l'hôpital à me demander si j'y vais ou si je fais demi-tour.

Je réalise que je n'ai pas reparlé de mes stages depuis mon entrevue. J'ai été acceptée comme stagiaire en milieu hospitalier, dans le département de gériatrie (avec les personnes âgées). Ce n'est pas tout à fait le département que je visais au départ, mais au final, ça fait bien mon affaire. Débinée par des promesses non tenues et un évident favoritisme à l'égard d'un autre candidat, j'avais peur de ne pas trouver un milieu qui m'irait, mais il y avait une connexion si évidente entre les deux co-superviseures qui me passaient ma seconde entrevue et moi que j'ai dit oui tout de suite. Elles semblaient si passionnées par leur métier, et c'est ce que je recherche dans mon travail, la passion, de me sentir à ma place dans ce que je fais.

Pour des raisons personnelles et familiales, intervenir auprès des personnes âgées ne m'avait jamais attiré. Je n'étais pas totalement fermée à l'idée, mais j'avais de grandes réticences. J'en ai parlé ouvertement à mes co-superviseures, en me disant que d'être franche était probablement la meilleure avenue. Et elles n'ont pas été repoussées par mon aveu, au contraire. En en parlant plus en profondeur, on en est arrivé à la conclusion que ce stage pourrait justement me permettre de passer par-dessus mes préjugés (on en a tous, même en tant que travailleurs sociaux) et peut-être de découvrir un chemin que je n'avais pas envisagé pour plus tard. Et en bout de ligne, je suis bien contente de mon choix. Si jamais je me rends compte que ce n'est vraiment pas fait pour moi, au moins ça sera arrivé durant les stages où justement on est censé apprendre et identifier ce qu'on aime et n'aime pas.

J'espère aimer ça malgré tout, parce que huit mois à détester son milieu d'apprentissage, ça peut être très long. Mais bon, je ne me mettrai pas à paniquer tout de suite, ça ne servirait pas à grand-chose! On traversera le pont quand on sera rendu à la rivière, comme on dit. Une chose est sûre: j'ai hâte d'enfin être dans le feu de l'action!