dimanche 27 juillet 2014

Ces hommes de peu de mots

On a un nouveau coloc depuis la fin du mois de juin. Il y a une deuxième chambre dans notre appart et comme mon amoureux avait déjà pris l'habitude de louer une chambre à son ancien appartement, on a gardé la même habitude une fois emménagés ensemble. C'est un petit revenu supplémentaire non-négligeable.

L'ancien coloc avait déménagé avec nous, puisqu'il ne lui restait que quelques mois à passer à Montréal, le temps de finir son diplôme de formation technique. Et puis, tout le monde s'entendait bien et il n'était vraiment pas dérangeant ou envahissant. Il a quitté à la fin du mois d'avril pour retourner dans sa ville natale et mon amoureux et moi avons donc passé deux mois seuls ensemble, ce que nous n'avions jamais connu dans notre (jeune) vie de couple. Je ne vous cacherai pas qu'on y a pris goût, ce qui est normal, évidemment. 

On voulait tout de même trouver quelqu'un d'autre, budget oblige, et la chambre a été affichée. Et j'ai commencé à me demander si c'était vraiment une bonne idée. C'était une réflexion totalement égoïste, je dois l’avouer. J'avais peur de tomber sur quelqu'un qui mettrait son nez partout, qui poserait pleins de questions sur mes habitudes de vie (comme le fait que je ne travaille pas...), qui me jugerait même. L'ancien coloc connaissait ma condition de santé et comprenait très bien, puisqu'il avait déjà été ami avec une fille atteinte de fibrose kystique, malheureusement décédée aujourd'hui. Je n'avais donc pas eu à lui expliquer grand-chose.

J'avais peur du changement, donc.

Finalement, j'ai eu tort. Notre nouveau coloc est aussi discret que l'ancien, sinon même plus, si c'est possible! Il travaille beaucoup et passe ses temps libres à s'entraîner. Sinon, il reste dans sa chambre la porte fermée. Il ne prend pas de place, toutes ses affaires sont rangées dans sa chambre, il prend un tablette dans le frigo et dans le garde-manger. Il a fallu lui dire qu'il pouvait laisser sa brosse à dents dans la salle de bain. Il ne pose pas beaucoup de questions. Très tranquille, je vous dis. C'est presque comme si on n'avait pas loué la chambre. La routine n'a pas changé, en fin de compte. 

Ça m'a pris plusieurs semaines avant de réussir à savoir ce qu'il faisait dans la vie. Je suis de nature curieuse et je voulais donc savoir à qui j'avais affaire. Une de mes premières tentatives s'est vite soldée par un échec. Il soupait à la table de la cuisine un soir et j'ai demandé bien innocemment s'il avait eu congé pour la fête du Canada et j'ai eu droit à "Non, je travaillais". Je m'attendais à des détails, quelque chose, mais non, ça s'est arrêté là. Ce n'est que plus tard que j'ai réussi à l'accrocher assez longtemps pour lui faire passer un interrogatoire (je déconne, je ne suis pas aussi intense que ça!).

Oh, il est sympathique malgré tout. Juste pas très jasant. Déjà qu'au début, je trouvais que mon amoureux ne parlait pas beaucoup et que je devais parfois lui tirer les vers du nez, maintenant je me retrouve à vivre avec deux hommes de peu de mots. Misère!

mardi 22 juillet 2014

Constatation # 22

Je supporte très mal la chaleur.

Je deviens chialeuse, maussade, je me sens collante, j'ai les cheveux "grichoux", je sue à profusion et je finis par faire la baleine échouée sur le plancher du salon. Je n'ai même plus envie de faire la cuisine dans ce temps-là, parce que la simple pensée de devoir partir le four me donne chaud.  

Lors des dernières journées de canicule et celles que l'on vit présentement, j'ai constaté à quel point je m'étais habituée à vivre dans le confort de l'air climatisé. Chez mes parents, on a toujours passé nos étés dans la fraîcheur, puisque 1. l'humidité et la grosse chaleur n'était pas très recommandés pour mes poumons encrassés par la fibrose kystique et 2. mon père ne tolère pas du tout la chaleur. 

Un rien lui donne chaud. Il ne mange pas de soupe, même l'hiver, parce que la sueur se met à lui dégouliner du front. C'est très rare qu'il a froid en hiver. Le chauffage n'est jamais très élevé dans la maison familiale. Je passais mes hivers avec des grosses vestes chaudes sur le dos en tout temps. Moi congelée et lui parfaitement bien. Quand mon père dit qu'il fait froid en janvier, c'est parce qu'il fait VRAIMENT froid. Et donc l'été, l'air climatisé est dans le tapis. Ce qui m'a amené à dire que je vivais en permanence dans un igloo.  (Eh oui, je chialais aussi pour ça à l'époque)

Mais c'est seulement maintenant que je constate comme j'étais bien à l'air frais, alors qu'on n'a pas d'air climatisé dans l'appart. On reste dans un demi sous-sol, alors même s'en acheter un petit pour mettre dans la fenêtre de la chambre à coucher n'est pas vraiment une option. Les fenêtres sont à la hauteur du trottoir et donnent sur la ruelle à l'arrière de l'immeuble, et sont donc à la portée de tous. Mon amoureux n'est pas à l'aise d'installer un plexiglas qui pourrait être facilement défoncé par n'importe quel passant, et moi non plus. Notre quartier est beaucoup plus sécuritaire qu'avant, mais tout de même.

Je sais et comprends tout ça, mais il reste que là: J'AI CHAUD!

J'ai survécu!

Le copinot est revenu du Manitoba dimanche et je peux affirmer avec joie que j'ai très bien survécu cette fois-ci! C'est tellement gratifiant et bon pour l'estime de soi de voir que j'apprivoise de plus en plus les moments de solitude. Je ne suis pas encore rendue au point où je les apprécie, mais au moins, je sais désormais que je peux me débrouiller. Je ne dis pas que ce serait la joie absolue dans mon cœur si un jour je dois déménager seule en appartement, mais au moins, j'aurai sûrement moins peur que par les années précédentes. Et puis, il y a toujours un père qui sera content d'être disponible pour venir en aide à sa fille en détresse!

Mais bon, ce n'est pas du tout une prochaine éventualité, mais c'est tout de même réconfortant de savoir que j'ai pris de l'assurance pour ce genre de situations.

samedi 19 juillet 2014

Mode d'emploi en suédois non-compris

Mon amoureux chiale toujours que je laisse traîner mes revues et mots croisés un peu partout dans le salon (ce qui est totalement faux!), alors j'ai décidé de prendre les choses en mains pendant son absence. J'ai commandé sur Internet un porte-revues qui me semblait assez commode. En plus, ça ne m'a rien coûté puisque j'ai utilisé mes miles Air Miles. Deux jours plus tard, je recevais la chose par la poste et évidemment, ça venait en pièces détachées. Je n'ai jamais eu de grand talent pour monter des meubles Ikéa, mais je me suis dit qu'un porte-revue, ce n'est quand même pas une bibliothèque. Et le mode d'emploi n'était pas en suédois, quand même. Comme je suis censée être une femme indépendante et débrouillarde (ma nouvelle devise de cette semaine de veuvage), je me suis mise à l’œuvre. Et voici ce que ça a donné:



Ce n'est pas si mal, quand même. Reste à voir si, à son retour, mon amoureux va remarquer qu'il y a quelque chose de différent dans le salon!

mardi 15 juillet 2014

Constatation # 21

Je n'ai jamais habité seule. Jamais.

Jamais loué d'appartement, jamais resté en résidence au cégep ou à l'université, jamais vraiment eu la maison parentale à moi toute seule, sauf peut-être pendant une (petite) fin de semaine. 

Donc, dormir seule, ça ne me réussit pas trop. Déjà qu'en temps normal, je fais de l'insomnie, vous pouvez vous imaginer comment ça complique encore plus les choses lorsque je me retrouve dans notre grand lit Queen seule. Ça me prend plus de temps que la normale pour trouver le sommeil. Tourne et tourne et tourne dans le lit. Des fois, je pense que c'est l'épuisement qui me fait m'endormir. D'autres fois, je triche et je prends une pilule rose. Je dors toujours mieux quand il est couché à côté de moi.

En avril dernier, mon amoureux était parti pour trois semaines au Manitoba pour le travail. La semaine de son départ, j'avais un rhume qui n'en finissait plus de finir et qui semblait vouloir se transformer en infection de gorge et en sinusite. Dépitée, j'ai appelé à la clinique de greffe pour savoir ce que je pouvais faire. On m'a prescrit une semaine d’antibiotiques par la bouche. Le soir même, je me suis rendue à pied à la pharmacie pour aller chercher les médicaments. J'ai ensuite passé une nuit blanche. Je ne sais pas si c'était le stress de dormir seule ou un effet secondaire de l’antibiotique, mais ça n'allait pas du tout. Le lendemain, je braillais ma vie. Je voulais que mon amoureux revienne. Je voulais ma mère, comme quand j'avais quatre ans et de gros bobos. Je me trouvais pathétique.

Et puis, j'ai fini par dormir. Les antibiotiques ont fait effet et le rhume est parti. J'ai retrouvé mon rythme normal. Ça m'a montré qu'en fin de compte, j'étais capable de rester seule dans notre grand appart. 

Il est reparti pour une autre semaine au Manitoba dimanche. Je me trouve assez calme, je ne panique pas, je fais mes petites affaires. Et j'essaie de lui montrer que je peux être indépendante, malgré mon diagnostic d'insécurité affective de base. Ce n'est pas facile, mais je me contrôle. On n'a pas le même besoin de contacts sociaux, lui et moi. Des fois, ça rend les choses plus difficiles. Surtout quand il part. Lorsqu'il est à la maison, pas de problèmes, c'est un gars hyper affectueux et colleux, mais en voyage pour la job, surtout si c'est juste pour une semaine, il ne voit pas l'intérêt de se parler à tous les jours. Alors que pour moi, c’est tout le contraire. J'ai besoin de savoir qu'il va bien, qu'il n'a pas eu d'accident durant la journée, etc. J'ai besoin de savoir qu'il pense à moi. Je sais qu'on n'a pas besoin de se parler au téléphone pour qu'il pense à moi; il n'y a pas de corrélation entre les deux. Je sais tout ça. Mais mon cerveau ne fait pas toujours ces connexions. 

On s'est entendu sur un compromis pour cette semaine. Je le respecte, parce que je veux réussir, autant pour lui prouver que je suis capable, mais aussi pour me le prouver à moi-même. Je dois le prendre comme un défi personnel. Mon ancien psy serait sûrement fier de moi s'il m'entendait raisonner comme ça. Mais il y a quand même des moments dans la journée, et surtout le soir en me couchant (on ne se le cachera pas), où c'est difficile.

Une semaine séparés, ça n'a jamais tué personne, de toute façon. N'est-ce pas?

dimanche 13 juillet 2014

Mise à jour santé

Je suis allée voir mon médecin il y a deux semaines en lien avec l'opération que j'ai dû subir à la fin du mois de mai, histoire de faire un suivi. J'étais un peu craintive par rapport à ce rendez-vous, car mon chirurgien avait demandé des analyses en labo pour vérifier certains détails et il avait évoqué vouloir écarter l'hypothèse d'un cancer. 

Ce mot m'a toujours fait peur. Ça peut sembler étonnant, compte tenu de ma maladie et des différentes épreuves et bibittes que j'ai affrontées, mais le cancer reste pour moi une source d'angoisse assez énorme. Je pense que la plupart des gens ont cette peur, donc je sais bien que je ne suis pas la seule. Et ce, autant pour moi que pour les personnes de mon entourage. Je ne peux pas contrôler ça, c'est plus fort que moi. 

Donc, quand il a parlé de cancer, je ne l'ai pas trouvé drôle. À cause des anti-rejets, le risque d'en développer un est plus élevé dans mon cas, puisque mon corps n'a pas autant d'anti-corps que la normale pour se défendre contre les "indésirables". Il faut être plus vigilant et vérifier tous les signes. 

Je ne prolongerai pas le suspense davantage, pour ne pas vous entraîner dans ma panique. Les résultats d'analyse sont revenus sans traces de cancer. J'étais profondément soulagée en entendant la nouvelle. Mon médecin n'avait pas de doutes sérieux, mais ne voulait pas prendre de chances inutiles non plus, ce pourquoi il m'a opéré vite. Il faut maintenant continuer à être alerte et faire un suivi aux six mois. Ça implique des rendez-vous à l'hôpital supplémentaires, mais j'aime mieux ça plutôt que d'y retourner juste dans un an et de découvrir que les choses ont dégénéré. 

Je peux maintenant respirer un peu et profiter du reste de l'été!

jeudi 10 juillet 2014

Drôle de voyage

Je suis allée en vacances, à la fin juin, faire mon traditionnel pèlerinage à Ogunquit, dans le Maine. Je pense que je n'ai plus à répéter que je suis une habituée de la place, allant là depuis l'âge de six ans. Mais c'était différent cette année, puisque c'était la première fois que j'y allais avec mon chum. J'avais cette fantaisie, quand j'étais plus jeune et que j'étais assise à l'arrière de la voiture de mes parents, qu'il y avait à côté de moi un beau jeune homme qui allait passer toute la semaine avec moi. Au lieu d'être seule comme un coton à suivre mes parents partout (ah! les belles réflexions d'une ado...). 

À 28 ans, je ne suis définitivement plus une ado, mais je me perds encore parfois dans mes rêvasseries et je resterai toujours une grande romantique. Pas une romantique quétaine, juste romantique. Et c'est à 28 ans que c'est arrivé, mon amoureux était là dans l'auto, à rire tout seul en regardant une série sur des extra-terrestres sur son cellulaire, pendant que je lisais. Dans ma tête, la semaine ne pouvait que bien aller. Pas le choix.

Ça n'a pas si bien été que ça, en fin de compte. La semaine n'a pas été catastrophique, loin de là, mais disons que j'ai déjà vécu des vacances plus agréables, pour toutes sortes de petits détails "gossants". Premièrement, la température a été froide. Le jour, à moins d'être en plein soleil, on avait toujours un peu le frisson à cause du petit vent qui ne prenait jamais de relâche. Et la nuit, on gelait carrément. 

Deuxièmement, à cause de mon opération subie un mois plus tôt, je ne pouvais pas me baigner, ni dans la mer, ni dans la piscine, ni dans le spa. Je n'aime pas me baigner tant que ça, alors ça allait, mais avec le vent constant, ça ne donnait pas trop envie d'aller faire la baleine échouée sur la plage. Mes parents et mon parrain y allés deux fois et ont dû apporter leurs manteaux. Mettre un manteau sur le bord de la mer, faut le faire! Mon amoureux et moi sommes restés sur le bord de la piscine et même là, l'eau était froide. J'y ai mis les pieds pour me rafraîchir, et même si ça m'a fait du bien, ça ne m'aurait pas donné envie de m'y saucer.

Troisièmement, j'ai eu mal au ventre toute la semaine. Et quand je dis toute la semaine, c'est TOUTE la semaine. Genre de ballonnements, pression constante, l'impression d'être enceinte de six mois et incapable de dormir. Après trois jours d'insomnie, je me suis décidée à prendre mes pilules roses parce que je n'en pouvais plus. Se droguer en voyage, pas génial. Mais il fallait ce qu'il fallait.  Je ne sais pas si c'est la bouffe de là-bas qui ne m'a pas fait, trop de fruits de mer et de fritures. Pourtant, je n'ai jamais eu de problème avant.

Oh, on a quand même fait toutes sortes de choses. Une belle promenade sur le Marginal Way, où tu marches sur le bord des rochers, des soupers au resto (même si je ne mangeais pas beaucoup), du flânage dans les boutiques du village, un peu de magasinage, une virée à Portland où je n'avais pas mis les pieds depuis l'âge de 13-14 ans. Même une partie de mini-golf!

Je ne me plains pas tant que ça, au fond. Je pense que le problème est qu'après toutes ces années, je commence à avoir fait le tour de l'endroit. Je n'avais jamais ressenti ça, avant. J'ai toujours eu hâte d'aller à Ogunquit et j'en revenais satisfaite et reposée. Pas cette fois-ci. Les choses ont changé, j'imagine. J'ai changé et ma vie aussi. Et puis, on s'entend que de partir une semaine avec ses parents quand on est en couple, ce n'est peut-être pas l'idéal. Je voulais seulement faire découvrir l'endroit à mon amour.

On va essayer de se trouver une autre destination, l'an prochain, mon amoureux et moi. Notre petit coin de paradis. Pas besoin que ce soit bien loin, ça peut être au Québec. De toute façon, je ne sors pas avec un grand voyageur. Mais il comprend mon besoin de sortir de la ville de temps en temps. 

Je dois créer mes propres souvenirs de vacances, maintenant. Ça fait bizarre comme sensation, d'en avoir la liberté. On dirait que je ne sais pas par où commencer...






vendredi 4 juillet 2014

La Trinité des chats

Chez mon ex, il y avait trois chats. Et la mienne, ma grosse Carmen, était restée bien sagement avec mes parents. Je n'avais pas envie que la maison devienne une ménagerie et comme il y avait déjà en masse de poils qui trainaient partout comme ça, j'ai dû la sacrifier.

Mon amoureux a deux chats, deux mâles adorables, mais tellement différents l'un de l'autre. Isaac, un grand rayé à poils courts, élancé, athlétique, hyper sociable et curieux, qui vient voir dès que quelqu'un sonne à la porte ou entre dans l'appartement. Son maître, c'est mon amoureux, mais je suis en train de l'avoir à l'usure. C'est un grand affectueux qui ne s'assume pas.

Le deuxième, Guiness, un tout noir aux poils longs, a l'air gros, mais c'est tout son poil qui crée l'illusion. Il est tout mince, au fond. Il est peureux pour quatre, court se cacher dès qu'il entend un bruit suspect, ne veut rien savoir des étrangers. C'est la fuite quand la porte d'entrée s'ouvre, à moins qu'il reconnaisse la personne qui arrive. Il ne tolère que mon amoureux et moi. La première fois que j'ai mis les pieds à l'ancien appartement de mon amoureux, ça a été impossible pour moi de voir Guiness. Je l'ai rencontré seulement deux semaine plus tard, et encore là, il se couchait à l'autre bout du couloir, accroupi, près à déguerpir à tout moment. La première fois que j'ai pu le flatter a été une grande victoire pour moi. Mais sous ses airs farouches, dans le fond, c'est une grande guidoune, prêt à tout pour des caresses. Il faut simplement l'apprivoiser. 

J'aime être entourée de ces deux mâles, alors que j'ai toujours eu seulement que des chattes à la maison. Ils n'ont pas du tout le même caractère. Le matin, quand mon alarme sonne, ils sont au rendez-vous au pied du lit à attendre que je me lève. Mon amoureux part tôt le matin pour le travail, alors ils savent que le seul humain qui reste dans leur espace de vie va pouvoir s'occuper d'eux. Ça m'a toujours fasciné de voir comment les chats apprennent vite nos habitudes de vie, savent à quelle heure on se lève, quand on rentre du travail, etc. Ce sont des bêtes intelligentes qui n'ont rien à envier aux chiens.

Que se passe-t-il avec ma Carmen, dans tout ça? Je suis en négociations constantes avec mes parents pour la rapatrier dans mon nouveau chez-moi. Je ne pensais pas que ça allait être aussi compliqué. Quand on l'a adopté à la SPCA, mon père m'a bien fait comprendre que c'était MON chat et que je devais m'en occuper et défrayer tous les frais que ça impliquait. Je n'avais pas de problèmes avec ça, puisque c'est moi qui avais supplié pour avoir un nouveau chat pour remplacer ma Gribouille qu'on avait dû faire euthanasier pour cause de vieillesse. J'étais en attente de greffe à ce moment-là et je ne voulais pas me retrouver seule dans la maison sans autre âme qui vive. C'est comme ça que Carmen est entrée dans ma vie. Et depuis que je suis déménagée, même si j'aime beaucoup Isaac et Guiness, elle me manque. Et mon père veut absolument la garder. Il dit avoir besoin d'une présence animale dans sa maison, jusqu'à ce qu'il s'achète un chien. Projet qui devrait aboutir prochainement. Et même là, il laisse entendre qu'il voudrait garder la chatte malgré tout. 

Je vais devoir sortir l'artillerie lourde pour le faire changer d'avis. Et plus tôt qu'il ne le pense, parce que là, j'en ai assez. Je veux mon chat, bon!



Avouez qu'ils feraient un trio de la mort!