mardi 25 juin 2013

Se laisser une chance

Au début, quand j'ai rencontré mon amoureux, je le comparais sans cesse à l‘ex. Je le trouvais trop différent, je voyais seulement les choses que j’aimais chez l'ex et qui me charmaient et que lui ne faisait pas. Aujourd’hui, ce sont ces différences qui m’attirent chez lui.

Une des principales différences est notre capacité à bien communiquer. On ne parle pas pour rien dire et on est capable de discuter des vraies affaires. L'ex et moi on se parlait beaucoup, mais je ne suis pas certaine qu’on prenait le temps de se dire les vraies choses, de parler de ce qui nous dérangeait, des malaises, de régler les problèmes. Au final, il en résultait à beaucoup de non-dits, de choses en suspens.
Je suis une fille transparente. Quand je suis à l’aise avec quelqu’un et que quelque chose me dérange, je le dis. Sans détour. Je réalise que je n’étais pas capable d’appliquer cette transparence avec l’ex. Je ne pourrais pas dire exactement pourquoi, mais peut-être que je sentais une résistance de sa part, qu’il trouvait toujours une façon d’éviter les sujets sérieux et que je me censurais sans m'en rendre compte. J'ai donc laissé passer bien des situations qui m'agaçaient dont j'aurais dû mettre au clair. Avec mon amoureux, je n’hésite pas à nommer les choses, et lui non plus. Ça fait du bien. Ça part sur des bases bien plus solides, plus vraies.
Je l’ai dit dans un autre billet, c’est quelque chose de différent et ça fait du bien. Ce qui est nouveau et différent peut faire peur au premier abord et avec raison, mais je me rends compte qu'il est important d'oser et d'ouvrir la porte à la nouveauté. Si je n'avais pas pris la chance d'apprendre à le connaître, je serais fort probablement passée à côté d'un tas de beaux moments. J'ai décidé de me laisser une chance, de nous laisser une chance. Et pour l'instant, je suis bien contente.  

lundi 24 juin 2013

Les aventures d'une (fausse) voyageuse

Je suis revenue de voyage samedi en fin d'après-midi, dans une température tout à fait merdique. Je venais de passer une superbe semaine, remplie de soleil, de chaleur, de homard à profusion, de détente, de..., de..., de..., bref de tout sauf de la routine montréalaise. En voyant les gros nuages apparaître près de la frontière canadienne, je n'ai eu qu'une seule envie, rebrousser chemin. Le ciel nous tombait sur la tête à mon départ et ce fut la même chose à mon retour. Un seul mot me vient en tête: beurk!

Ça été une semaine de retour aux sources, mais aussi de découvertes. J'étais dans le Maine, à Ogunquit, fidèle au poste depuis des années, à loger au même resort, à fréquenter les mêmes boutiques au village tout près, à arpenter le Marginal Way sur le bord de la mer, à m'empiffrer de homard et à me prélasser sur la plage. Mais on a aussi essayé de nouveaux restaurants, pour goûter à des lobster rolls qui m'ont carrément jeter par terre à Kennebunkport, et de la pizza aux quatre fromages dont je me lèche encore les babines. Et je suis aussi allée à Old Orchard Beach pour la première fois de ma vie. C'est un bel endroit, mais je ne m'attendais pas à ce que ça soit aussi commercial et touristique. Tout est pensé pour attirer les gens: il y a des stands de nourriture aux 2 mètres, un parc d'attraction qui donne sur la plage, des boutiques à la tonne, de la musique tonitruante. La photo ne rend pas justice à la chose, mais toute de même:



C'est un tourbillon infernal, le bruit en est assez assourdissant. Je préfère, et de loin, la petite ville tranquille d'Ogunquit. Ce n'est peut-être pas aussi tape-à-l'oeil, mais c'est beaucoup moins étourdissant et tu sais que tu auras la chance de vraiment te reposer. C'est ce dont j'avais besoin. Ça m'a fait un bien fou. Même mon sommeil s'est amélioré durant cette semaine. J'ai dormi des nuits complètes, ce qui m'arrive rarement à la maison. Il faut croire que l'air du large m'apaise. Et puis, il y a toujours le bruit des vagues pour nous bercer. Ça serait une bonne idée de thérapie pour les gens déprimés, un oasis de paix sur le bord de la mer, à manger du homard. Mais probablement que l'idée existe déjà!

mardi 11 juin 2013

Petites sorties

Je cours partout depuis les dernières semaines. La fête d'une amie, le départ pour l'Afrique d'une autre... Je n'ai jamais autant mangé au resto de ma vie, je pense. Il faut que je modère mes transports, sinon je m'enligne pour prendre 10 lbs d'ici à la fin de l'été. Mais j'adore manger au resto, alors je ne me plains pas tant que ça.

Hier, pour changer un peu, je suis allée au musée Grévin au 5e étage du Centre Eaton. J'avais beaucoup aimé le musée Madam Tussaud à New York et je m'imaginais bien que ça allait beaucoup se ressembler, ce qui fut le cas. Sauf que c'était intéressant de voir que c'est axé sur la culture québécoise, et que seulement une salle est consacrée à des vedettes américaines et internationales. Il y a même une section sur l'histoire de la Nouvelle-France, avec les différents explorateurs, les acteurs de la bataille des plaines d'Abraham, etc. Au moins, je n'ai pas trop eu une impression de déjà-vu. Je me suis retenue de faire ma kid kodak comme à New York, où j'avais vraiment abusé. Mais je n'ai pas pu me retenir de photographier ce monsieur quand je l'ai vu:


Je suis un peu groupie au sujet du beau Roch Voisine, je l'avoue. Autant il était très beau mec dans son jeune temps que je trouve qu'il continue à embellir (si c'est possible!) avec l'âge. Et c'est d'autant mieux en vrai, pour l'avoir déjà vu en spectacle. Alors je n'avais pas l'intention de bouder mon plaisir au musée!

vendredi 7 juin 2013

Quelque chose de différent

Je vous rassure tout de suite, je suis encore vivante! Depuis la fin de mon stage, je profite de mes vacances, même si mes semaines restent occupées. J'ai continué à faire du bénévolat dans un organisme affilié à mon ancien milieu de stage, ce qui me permet de garder un beau contact avec des gens que j'ai côtoyés dans la dernière année. Je suis entourée de bébés, c'est tellement agréable.

On pourrait croire que d'être dans un tel environnement aurait tendance à réactiver mon holorge biologique, mais ce besoin-là est bel et bien enterré. Je me suis rendue compte que d'avoir gardé la porte ouverte à une "peut-être" future grossesse avait juste fait plus de tort que de bien. Je m'étais enfouie la tête dans le sable en me disant que ça pourrait être possible dans quelques années, et je réalise maintenant que ce n'était pas réaliste. Il y a de ces jours où je ne peux m'empêcher de me dire que j'ai assez de difficulté à m'occuper de moi-même, alors comment pourrais-je prendre soin de quelqu'un d'autre? Cette responsabilité-là serait trop grande pour moi. C'est comme ça.

La journée où j'ai finalement mis une croix là-dessus, étrangement je me suis retrouvée plus en paix avec moi-même, avec ce qui s'est passé avec l'ex. 

L'ex, justement, m'avait dit cette phrase assassine en me laissant: "Des gars qui ne veulent pas d'enfants, il y en a pleins". Je ne voulais pas entendre ça. Je ne voulais pas un autre gars, c'est lui que je voulais. Mais il avait raison. Ils existent, ces gars-là. Je le sais parce que j'en ai rencontré un. Et ce gars-là veut être avec moi, veut qu'on fasse un bout de chemin ensemble pour voir où ça pourrait bien nous mener. J'ai beaucoup hésité au début. Pas parce qu'il ne m'intéressait pas, mais plutôt parce que je savais bien que mes plaies n'étaient pas complètement refermées, et au final je me dis qu'il y en a une partie qui ne se refermeront probablement jamais. J'hésitais aussi parce que je croyais impossible pour moi de refaire confiance. Je lui ai dit, que ça allait me prendre du temps. Il respecte ça.

Alors, c'est là où on en est. Je me rebâtis tranquillement, grâce à son aide. C'est nouveau, différent, il est différent et c'est ce dont j'avais besoin. Je ne sais pas où ça nous mènera, et pour une fois, je n'ai pas envie de me construire un avenir à deux dans ma tête. Je veux laisser les choses aller, profiter du bon temps en sa présence. Ça fait du bien de savoir qu'il y a quelqu'un, pas loin, qui se soucie de moi. Ça me suffit. Je vois mon petit nuage rose qui se redessine à l'horizon et c'est agréable. Quand il sera tout près, on verra si je serai prête à embarquer pour vrai. On verra rendu là.