jeudi 28 avril 2011

La tempête est passée

J'ai ragé, j'ai tempêté, j'ai presque crié, j'ai argumenté, j'ai même sacré, et finalement j'ai pleuré. Le problème est-il réglé? Pas complètement, mais au moins, l'abcès qui avait pris beaucoup d'ampleur depuis un peu plus d'un mois a été crevé. Fatigue, ennui, nerfs à vif, on peut mettre ça sur le dos de pleins de facteurs. Chacun a ses torts, chacun reste un peu sur ses positions.

Il n'y a finalement pas de date officielle pour notre souper. Il comprend ma déception et ma frustration, et a admis que certaines de ses vieilles habitudes de célibataire sont plus difficiles à perdre que d'autres. Mais il a aussi amené un bon point, qui est que ce serait mieux de se prévoir une vraie belle fin de semaine complète, réservée pour nous deux pour bien célébrer, sans dérangement, sans distraction. Je suis bien d'accord, au fond. Je voulais souligner notre anniversaire de façon parfaite. De voir mes plans être contrecarrés, additionné à tout le reste, ça a été la goutte qui a fait déborder le vase. Une grosse goutte.

Pour ce qui est du hockey... je vais tenter de rester patiente. C'est ça la vie de couple, non? Faire des compromis et mettre de l'eau dans son vin et tout le reste...

On commence à magasiner un ensemble de chambre à coucher, ce qui est tout de même un projet commun, et c'est lui qui l'a proposé ce matin. Un petit pas pour mon homme, un grand pas pour notre couple?

mardi 26 avril 2011

Le don de me mettre en furie

Des fois, genre comme maintenant, je suis tannée de passer après le hockey et les foutus Canadiens. Je n'ai rien contre le fait d'avoir des passions dans la vie, c'est même important, mais il y a toujours bien des limites. Surtout quand ça va faire un an que je suis avec mon homme et que c'est le moment de célébrer un peu. Je ne demande pas grand-chose, pas de cadeau extravagant, ni même de nuit dans un hôtel de luxe, juste un souper en tête à tête au restaurant, bonne bouteille de vin incluse.

Mais de me faire répondre qu'il joue au hockey jeudi et vendredi soir, et que samedi soir les Canadiens vont peut-être jouer leur match ultime, donc que ça va aller à plus tard, ça me donne des envies de le planter là. Un an de relation ou pas. Je ne parle pas d'une occasion insignifiante ici, et il me semble que je ne demande pas la lune non plus. "Oui mais chérie, si le Canadien joue, tu le sais que j'aurai pas envie d'être au resto, j'aurai pas la tête à ça!" Mais tu devrais avoir la tête à ça! Je suis ta blonde bordel, c'est avec moi que tu sors, pas Carey Price!

J'ai peut-être l'air d'une enfant de 5 ans qui rouspète pour rien, mais là désolée, je suis en tabarnak. Il n'enterre pas sa mère, c'est une foutue game de hockey!!! Et ça fait me sentir comme si tout ce qu'on a partagé depuis un an ne compte pas à ses yeux. J'ai beau essayé de me raisonner en ce moment, il n'y a rien qui fonctionne. Et ça me fait me sentir ridicule en même temps, mais j'ai l'impression de faire beaucoup de sacrifices depuis qu'il travaille comme un fou et qu'on ne se voit jamais. Et là enfin, il a cinq jours de congé, qui tombent plutôt bien, et il n'est même pas prêt à faire un effort.

Briser des assiettes sur le plancher de la cuisine, c'est-tu un bon remède, ça?

jeudi 21 avril 2011

Tête en l'air

Ayayayaye!

Je ne peux pas croire que j'ai oublié de vous dire ça! J'en fais la promotion sur Facebook, mais pas ici, endroit qui a été inspiré par l'événement même!

Mais de quoi je parle, vous demandez-vous tous à l'unisson?

Mais de la Semaine nationale du don d'organes et de tissus, bien sûr! Ça se termine le 24 avril! Alors vous avez encore le temps d'aller signer l'endos de votre carte d'assurance-maladie si ce n'est pas déjà fait! Une simple petite signature peut sauver jusqu'à 8 vies, grâce à tous vos organes. C'est fascinant, n'est-ce pas?

Je sais que bien des personnes ont encore des réticences par rapport au don d'organes, et même si je suis en général quelqu'un de très compréhensif et ouvert d'esprit, dans ce cas-ci, il m'est difficile d'être impartiale. Être contre le don d'organes me donne un peu le sentiment que vous êtes contre le fait que je suis encore en vie aujourd'hui. Je sais, c'est très radical de dire ça, mais je crois que des fois, desperate times call for desperate measures, comme on dit en anglais. Que ce soit basé sur des croyances ou que ce soit une question de culture, il reste quand même qu'une fois décédé, nos organes sont beaucoup plus utiles dans le corps d'une autre personne que six pieds sous terre.

Signez don!





La guerre du sommeil

On nous avertit d’emblée qu'après la greffe, notre ennemi le plus sournois est la fatigue.

Aujourd'hui, j'y crois totalement.

J'ai une tendance à l'insomnie. Ce n'est pas nouveau. Je flirte avec les petites pilules magiques, ça aussi, vous le savez. Mais je suis dans le genre têtue, qui trouve qu'elle prend déjà assez de cossins chimiques comme ça. Alors, même quand je stresse un peu à l'idée de passer sept nuits seule en ligne parce que mon homme travaille de 18 heures le soir à 6 heures du matin, je laisse la pilule du dodo de côté et je m'obstine à me dire qu'il faut que je me contrôle. Que je suis déjà bien assez fatiguée comme ça, ça va être assez pour m'assommer et me faire passer une nuit correcte.

Eh bien non. Mon anxiété semble encore plus tête dure, alors nous avons cohabité ensemble et dormi un beau grand total de 3 heures. Pour se faire réveiller par un appel enregistré d'une compagnie de carte de crédit et une belle hypoglycémie. Là, j'ai l'air d'un zombie et j'ai la tremblotte et des palpitations cardiaques depuis trois jours. Un combat à finir ou une guerre perdue d'avance?

Hello? Is it me you're looking for?

(Petit hommage à Lionel Richie dans le titre. Mon homme serait fier de moi!)

L'habitude crée la dépendance. Dès qu'il nous manque cette petite chose, ce fidèle compagnon, on se sent nu et complètement délaissé.

Hier, la pile de mon cellulaire a lâché et je ne savais plus quoi faire de mon corps! Ma mère essayait de m'appeler et je n'ai pas pu lui répondre. Tout à coup que c'était vraiment urgent? Ça ne pouvait certainement pas attendre jusqu'à ce que j'arrive chez mes beaux-parents. Non non, il fallait que je retourne l'appel immédiatement! En plus, je voulais rejoindre une amie, mais son numéro était dans les contacts de mon cellulaire. J'étais deux fois plus paniquée.

Comment on faisait avant pour vivre sans ce damné appareil? Ça fait combien de temps que je n'ai pas mis un 25 cent dans un téléphone public? D'ailleurs, c'est rendu 50 cents pour y appeler maintenant. Quessé ça? On se fait taxer 25 cent de plus pour communiquer avec autrui! Faut croire qu'à cause des cellulaires justement, ils ne font plus d'argent avec les cabines téléphoniques. Et où ai-je pu bien mettre mon petit bottin de numéros de téléphone? Vous savez, celui fait de papier, avec une couverture rigide. Quelqu'un en a-t-il encore un à sa disposition? Je pense que la dernière fois que j'ai inscrit un numéro là-dedans remonte au cégep! Alors même si je l'avais eu avec moi, je n'aurais pas trouvé ce que je cherchais, parce que je connais cette amie depuis un an seulement. Belle ironie!

J'ai eu mon premier cellulaire à 16 ans, offert par mon père qui se sentait plus rassuré à l'idée que j’aie en ma possession un moyen de le rejoindre plus facilement en cas d'urgence. Mais la plupart du temps, il restait fermé parce que je ne pensais jamais à l'utiliser. La raison: j'achetais des cartes d'appel au dépanneur pour le téléphone public de mon école secondaire. Ça ne me stressait pas outre mesure de le laisser poiroter dans le fond de mon sac à dos; au pire, j'avais ma carte d'appel ou de bons vieux 25 cents!

On était tellement plus libre avant, il me semble. Moins stressés aussi peut-être, parce qu'on ne se sentait pas obligé de rappeler dans la seconde qui suit la personne qui a tenté de nous rejoindre sur le foutu portable. Ou encore, on attendait d'être arrivé à la maison avant d'envoyer un courriel. Pas comme la dame qui écrivait à toute allure sur son Blackberry à côté de moi dans l'autobus.

Malgré toutes ces belles réflexions, qu'est-ce que j'ai fait en arrivant à la maison en fin de soirée? J'ai branché mon cellulaire, bien sûr. Pour être certaine que je n'avais pas manqué l'appel du siècle! Tsé, dans le genre BEN urgent.

samedi 16 avril 2011

Constatation # 4

Le piano a tendance à rendre les chats un peu hystériques.

Surtout Guidoune.

vendredi 15 avril 2011

Manquer de temps

Euh... Depuis quand je manque de temps dans une journée, moi??

Ménage, étude, épicerie, pratiquer mon piano. C'est ça le programme, et je ne suis rendue qu'à passer la balayeuse!

Les jours se suivent, mais ne se ressemblent définitivement pas!

mardi 12 avril 2011

Type de personnalité: dépendante

J'ai l'ennui facile.
Pas nécessairement quand je n'ai rien de prévu dans une journée. Pour ça, il y a toujours moyen de s'occuper. Mais quand ça fait des mois que je ne fais rien, à part un cours de psycho de la personnalité par semaine et du bénévolat de temps en temps, comme dirait l'autre dans sa chanson, le temps est long long long long.
Ça allait quand mon homme avait un horaire de travail décent et qu'on pouvait se planifier des activités de couple. Ça calmait mon ennui de lui. Mais depuis la fin mars, on ne se voit plus vraiment et je commence sérieusement à me morfondre. Sa maison est grande et j'en fais vite le tour. Il arrive le soir pour souper, prend sa douche et se couche parce qu'il est tout simplement crevé. Je ne me souviens même plus de la dernière fois que nous avons fait l'amour. Je ne pensais pas tant souffrir de son manque de présence. Mais ça me fait mal pour vrai. C'est un ennui physique, qui m'épuise, m'étourdit, me donne des maux de tête.
J'ai passé un nombre de mois incalculable seule chez mes parents, à attendre que le soir vienne, à attendre ma greffe, à attendre ma vie. J'étais célibataire et je n'aspirais pas à la vie de couple à ce moment-là, j'aspirais à la vie tout court. Des jours, ça m'angoissait cette attente, cette grande solitude. Ce silence. J'avais peur de mourir seule dans le silence.
J'en ai marre de me languir de lui, alors qu'il est mon chum légitime. J'en ai marre d'être si proche, mais de me sentir aussi loin. Et le pire, c'est que je sais que je me plains le ventre plein. Il n'est pas à l'autre bout de la planète en plein milieu du désert afghan, comme le beau-frère. La belle-sœur, elle, elle a de bonnes raisons de se morfondre et d'en mourir d'ennui et d'angoisse.
Mais j'ai l'ennui facile. Je suis une dépendante affective.

mardi 5 avril 2011

Hungry/angry cat

Il y en a qui ont peur du vide. Carmen, elle, c'est l'angoisse du bol vide. C'est lamentation après lamentation quand il n'y a plus de petites boules sèches dans le fond du bol. Elle vire folle dès qu'on s'approche de la cuisine, se fâche si on décide de lui refuser d'avancer l'heure du repas et se met à courir partout dans la maison en grognant. Bon, les chats, comme tel, ne grognent pas, mais je ne sais pas comment mieux vous décrire l'espèce de miaulement/plainte/grondement de tonnerre qu'elle produit à ce moment-là. Bref, elle chiale et on pogne tous les nerfs après 30 minutes.

Pourtant, ce n'est pas comme si elle mourrait de faim. Elle pèse 19 livres bordel! Elle pourrait survivre une semaine complète sans manger, et je vous gage qu'elle aurait perdu à peine 1 livre! D'où son nouveau surnom: Gros Tas. Si j'ai offensé la minette, honnêtement, je m'en fous un peu. Elle a juste à maigrir.


(Oui, oui, je suis consciente que c'est le deuxième texte que j'écris sur mes chattes, mais que voulez-vous, malgré tous leurs défauts, je les aime mes boules de poils!)

samedi 2 avril 2011

Les chats sont fous!

Je pense qu'il va y avoir une tempête de neige surprise. Pas que je nous souhaite du malheur, mais c'était la folie à la maison aujourd'hui. Bébé qui n'arrête pas d'éternuer (je suis convaincue qu'elle a attrapé mon rhume) et Guidoune qui fait deux tentatives de fuite par la porte d'en avant. Et moi qui suis enrhumée en plus, ça devait être beau de me voir, la goutte au nez, en train de sacrer et de courir après une grosse chatte rousse qui miaule à fendre l'âme sur le perron.

C'est moi qu'elles vont rendre folle!

J'aime mieux quand Leïla se poste sur le divan pour m'écouter jouer du piano, les oreilles un peu vers l'arrière. Elle apprécie la musique, celle-là!