samedi 21 janvier 2012

Constatation # 9


Je suis incapable de ne pas oublier quelque chose quand je quitte la maison.


J'ai beau faire le tour de la maison 4 fois, de vérifier l'inventaire de mes bagages 8 fois, en me convaincant que cette fois-ci, je n'ai rien oublié, mais à chaque fois, c'est peine perdue.

Même avec des listes, je laisse des choses derrière. Un objet différent à chaque nouveau départ. Si ça s'achète à l'épicerie ou à la pharmacie, ce n'est pas bien grave, comme me l'a souvent répété ma mère, mais dans le cas des médicaments, c'est un peu plus compliqué. Souvent, j'ai des éclairs de génie, comme un flash qui passe. Je me dis, "Il ne faut pas que j'oublie d'apporter telle chose...", et qu'est-ce que je fais automatiquement? Je l'oublie! 5 minutes plus tard, ça a déjà quitté mon esprit.

À quel âge ça commence, l'Alzheimer?

Because we belong together

Quand j'étais célibataire et persuadée que je le resterais toute ma vie, je regardais des films d'amour, cul-cul, quétaines, comme vous voulez, pour apaiser mon manque d'affection. Mais ça ne faisait qu'envenimer les choses, exacerber mon sentiment de solitude. Je voulais encore plus être en train de le regarder avec l'être cher, lui prendre la main quand on entrait dans un moment particulièrement romantique ou triste, pour qu'il puisse faire passer la boule qui montait tranquillement dans ma gorge. J'enviais ces couples à l'écran qui vivaient une belle romance.

Cette semaine, toute seule dans mon sous-sol à regarder Glee, j'ai revécu ces années, cette grande peine, cette lassitude. Pourtant, ma vie amoureuse a pris un tournant bien différent. Heureusement. Parce que pour rien au monde je ne voudrais revivre cette période. Ça me mettait dans un sale état. Ça me faisait angoisser. Pire que l'idée de la mort qui me pendait au bout du nez à ce moment-là.. Et j'ai détesté ressentir ça à nouveau.

Autant que de vieillir me fait un peu peur, que de retourner en arrière serait aussi un cauchemar. Stagner serait la solution. Pas stagner, ça fait un peu négatif. Juste rester dans la prime jeunesse. Mordre à pleines dents dans ces beaux moments et ne pas en sortir. Voilà.

mardi 10 janvier 2012

Culpabilité mal placée

Quand je suis chez mes parents, je ressens toujours le besoin de me justifier. De justifier le fait que je fais rien, que je passe mon temps sur l'ordinateur ou devant la télé. Mais je ne comprends pas où est le problème, ni pourquoi je me sens presque coupable, parce que je ne peux rien faire! En tout cas, pas par moi-même. J'ai pris l'habitude de ne plus avoir constamment de comptes à leur rendre. Pas qu'ils m'en demandaient tant que ça, mais encore une fois, je me sentais obligée de le faire. Parce que c'est leur maison et que "dans notre maison, c'est comme ça que ça fonctionne", que je leur ai toujours dit où j'allais, avec qui et à quelle heure je rentrais.

Avec mon homme, je me retrouve à avoir les mêmes remords. Il m'appelle le midi sur son heure de dîner et me demande, un peu machinalement, ce que j'ai fait de mon avant-midi. Je réponds normalement "Rien" ou encore "J'étais sur l'ordi...". Et je trouve ça horrible. Horrible, parce que lui travaille et moi je fais le légume dans le salon. Je dis "rien" et j'ai besoin de justifier le "rien". J'aimerais lui répondre une de ces fois "Ah, mais j'ai fait un saut de deltaplane vers 10h00 et ensuite, je suis revenue à la nage contre le courant" (vous voyez le genre), juste pour le surprendre. Mais le pire, c'est qu'il n'y a rien à justifier ou expliquer. Je sais très bien qu'il ne me blâmera pas, mes parents non plus d'ailleurs. C'est un état passager, une convalescence, qui par définition veut dire se reposer et reprendre du mieux. Et comment se repose-t-on déjà? Ah oui, en ne faisant rien.

Suis-je restée marquée par les règles parentales? Par les remontrances et les regards réprobateurs si je posais un geste qui ne leur plaisait pas? Ou bien est-ce plutôt que je n'ai pas encore appris à m'assumer et à dépendre seulement de moi-même dans la vie? Je transfère ça sur mon homme, cherchant à me rapporter à quelqu'un en l'absence de ma mère. C'est un peu pathétique...

Le p'tit écureuil

J'ai fait le saut hier en effaçant des photos sur ma caméra numérique. Il y avait un cliché de mon homme, la fille d'une de nos amies et moi, prise à une fête d'enfant. Il y a 3 semaines de ça environ.

Mon Dieu que j'avais des bajoues!

Depuis, ma dose de cortisone a été diminuée, et c'est bien tant mieux!

Comme le dit si bien la chanson... "Ça va venir, ça va venir, découragez-vous pas!"

jeudi 5 janvier 2012

De bien simples souhaits

Je ne me souviens plus si j'avais pris des résolutions l'année passée. Probablement pas, parce que ce n'est pas dans mes habitudes. Je n'arrive jamais à les tenir de toute façon.

J'avais souhaité beaucoup de choses. Me trouver un stage qui a de l'allure, bien l'entamer et me rendre jusqu'au bout. Continuer ce bel amour avec mon homme, faire des projets à deux, voyager peut-être. Que les poumons restent en santé, que mon énergie nouvelle me pousse toujours plus haut. Ce genre de choses.

Il y a eu, disons-le, quelques petits imprévus au programme. Me trouver un stage satisfaisant, je peux y mettre un crochet. Mais l'entamer, ça, ça a comme fait patate. L'énergie m'a lâché, la santé aussi faut croire, créant une chaîne d'événements que je n'avais vraiment pas vu venir. Cette année 2011 qui avait si bien commencé s'est plutôt mal terminée. Si je regarde la situation d'un œil plus positif, avec le recul, c'est beaucoup moins dramatique, puisqu'en bout de ligne, je suis toujours en vie, mes poumons sont à peu près les seuls à ne pas avoir souffert dans tout cette histoire, et tranquillement, la santé refait son chemin dans mes veines et dans mon corps. C'est certain que je ne devrais pas me plaindre. Mais ça aurait pu aussi bien ne pas arriver et je me sentirais beaucoup plus accomplie au point de vue personnel.

Le stage, pour l'instant, est sur la glace jusqu'en septembre prochain. Mon médecin est persuadé que d'ici là, j'aurai retrouvé toutes mes forces, mon équilibre, ma motricité et mon autonomie. Parce que c'est quand même dans neuf mois. C'est encore loin. Mais ce qui me stresse dans tout ça, c'est que toutes les démarches doivent être entreprises d'avance, alors que je ne suis pas encore totalement remise. Aller aux rencontres à l'université, remplir mon intention de stage, aller aux entrevues... Les gens savent se montrer fort compréhensifs, mais jusqu'à quel point un potentiel superviseur de stage sera prêt à me prendre sous son aile dans les prochains mois si je n'ai pas l'air en contrôle de mes moyens une fois assise dans son bureau? "Vous allez voir, en septembre, je vais être top shape!" Faut avoir la foi solide dans ce temps-là.


J'ai l’impression que tout arrive trop vite, et que je ne progresse pas assez vite. Alors que ce n'est pas le cas. Mon état d'esprit n'a pas vraiment avancé non plus.

Au moins, ma relation de couple est toujours aussi solide, et nous recommençons à faire des projets. Tout ne peut pas tout le temps aller mal.

Ce que je veux pour 2012? Juste la sainte paix. Ne pas être stressée. Ne pas me sentir poussée dans le dos. Que les choses se replacent. Amen.