lundi 22 septembre 2014

Crise d'adolescence

Des fois, je trouve que j'agis comme une enfant.

Il me prend des"'crisettes" dans ma tête que je ne peux pas toujours expliquer. Je tombe dans un moment de mélancolie ou de manque d'attention et je m'en vais me coller sur mon amoureux pour avoir de l'affection. Et quand il se lève pour aller aux toilettes, alors que je voudrais rester collée là pendant des heures, je me frustre parce qu'il ne fait pas attention à mes états d'âme. 

J'ai honte de moi dans ce temps-là. Je trouve que je me comporte comme une adolescente incapable de contrôler ses émotions à cause d'un trop-plein d'hormones. 

Je sais que je suis exigeante. Plus envers les autres qu'envers moi-même. J'ai toujours eu des attentes démesurées. Je me suis toujours attendue à plus. Et quand les agissements des personnes qui m'entourent ne rencontrent pas mes standards, je chigne comme un bébé. 

Je vais avoir 29 ans. Faudrait peut-être que je finisse par grandir, un jour.

jeudi 4 septembre 2014

Mon entrée à la maternelle

Hier, mes poumons ont fait leur entrée à la maternelle. J'ai fêté mes cinq ans de greffe pulmonaire! Eh oui, déjà! Pourtant, je me rappelle du 3 septembre 2009 et du fameux appel téléphonique de mon chirurgien comme si c'était la veille.

Je dormais quand c'est arrivé. En attente de greffe, j'étais constamment fatiguée, alors je faisais souvent des siestes pendant la journée. Je pense qu'il était 14:00. J'avais mis le téléphone sur ma table de chevet pour ne pas avoir à me lever si jamais quelqu'un m'appelait. Quand ça a sonné, j'ai pensé quelques instants à ne pas répondre, trop endormie. Finalement, j'ai bien fait de décrocher, puisque c'était Dr Ferraro qui m'annonçait avoir de nouveaux poumons pour moi. Je peux vous dire que je me suis réveillée instantanément! 

Ensuite, j'ai appelé ma mère au bureau. Elle filait directement à la maison. Pour rejoindre mon père, qui avait l'auto, ça été un peu plus compliqué. Il ne répondait ni à sa ligne de bureau ni sur son cellulaire. Pourtant, il devait laisser son cellulaire allumé justement au cas où je l’appellerais en rapport avec la greffe. En désespoir de cause, j'ai appelé à la réception principale de la compagnie et l'ai fait chercher partout dans le bâtiment. Quelqu'un l'a extirpé d'une réunion; il avait vu que c'était moi qui l'appelais sur son cellulaire, mais il s'était dit qu'il me rappellerait plus tard. Je peux vous dire que ma mère, stressée pour quatre, lui a passé tout un sapin quand il est arrivé à la maison!

Dans l'attente, seule à la maison, j'étais nerveuse, très fébrile, mais je n'avais pas peur. Je m'y préparais depuis 20 mois, donc j'étais prête. Je n'en pouvais plus de cette vie en suspens, de toute façon. J'en avais assez. Dans ma tête, j'étais rendue au point où c'était la greffe ou la mort. Alors, ce qui pouvait bien se passer sur la table d'opération ne me terrifiait plus comme au début de mon attente. 

Il faisait beau ce jour-là, un beau 30 degrés et un soleil radieux, comme hier. Autant on était pressé de se rendre à l'hôpital il y a cinq ans, autant hier, rien ne pressait. Je suis allée passer une journée en ville avec mon père pour voir une exposition au musée et luncher ensuite. J'ai la vie devant moi maintenant, alors qu'à l'époque, je ne savais même pas si j'allais être témoin du 4 septembre 2009. 

Comme quoi on ne peut jamais savoir ce qui va se passer. 

Comme quoi il ne faut jamais cesser de croire aux miracles.

Comme quoi il ne faut jamais perdre espoir.