samedi 31 juillet 2010

La fille est folle

Je n'ai jamais eu aussi peu de pudeur devant l'être cher avant aujourd'hui. Quand je suis attirée par quelqu'un, voire en amour, je fais tout pour faire bonne impression, me montrer sous mon meilleur jour. J'essaie d'être drôle, mais pas de dire un tas de niaiseries. Je surveille mon look, m'assure que mes cheveux sont toujours bien placés, un petit peu de gloss ici, des belles boucles d'oreilles par là... Vous voyez le portrait.

Depuis trois mois, c'est tout le contraire. Bien sûr qu'au début, je mettais beaucoup d'efforts sur mon apparence, les beaux vêtements, le maquillage, tout le bataclan. Mais côté lâcher son fou, dire les pires conneries de la Terre et s'en foutre complètement, c'est totalement ça qui se passe. Et c'est vrai que je m'en fous. Pour une fois, je n'ai pas peur d'être jugée ou qu'il me trouve stupide ou pire, folle (même si j'ai toujours dit que je le suis!). Je peux enfin être moi-même. C'est très libérateur, croyez-moi.

Problème de cohabitation

"Les mères italiennes sont comme ça; elles ont ce côté contrôlant envers leurs garçons.
- Les mères québécoises aussi, laisse-moi te dire!"

Désolée si ce commentaire affecte des lecteurs italiens, le but n'est pas d'offenser qui que ce soit, mais plutôt de me défouler un peu à propos des belles-mères. La mienne, en fait. Maman bien québécoise, qui s'accroche à son gars de 28 ans malgré le fait qu'il est indépendant financièrement et qu'il a quitté le nid familial depuis fort longtemps déjà. J'imagine que c'est un réflexe de mère que de se sentir menacée quand une autre femme prend de l'importance dans la vie de son fils... mais my God que c'est agaçant!

J'ai eu une autre belle-mère auparavant que je voyais rarement. Et les fois où je la voyais, elle était super correcte, jamais un mot déplacé, toujours de bonne humeur et contente de me voir (du moins, je l'espère!). Dans le cas présent, elle semble contente quand on se voit, mais elle a toujours ce petit commentaire qui semble anodin en apparence, mais qui a le don de se vouloir juste assez sournois et de me faire grincer des dents.

D'autres fois, ce n'est pas subtil du tout par contre. Je ne sais pas ce que j'aime le mieux. Je vous laisse juger.

Beaux-parents en visite un dimanche après-midi, en plus de deux couples d'amis. Je mentionne qu'on a l'intention de faire raser les chattes de mon homme pour essayer de réduire un peu la quantité de poils dans la maison, que notre rendez-vous est pris et tout. Grosse erreur. Belle-maman s'indigne, en s'exclamant que ça fait des années qu'elle répète à son fils qu'il devrait faire ça, qu'une amie à elle le fait depuis des lustres et que c'est vraiment génial côté poils, etc., etc. Bon, jusque-là, ce n'est pas si pire, mais attendez, la phrase assassine s'en vient.

"On sait ben, une mère, c'est là pendant 28 ans et il y a pas personne qui l'écoute, mais une blonde est là juste depuis 2 mois et demi et ça change tout!"

Ouch. Mon homme m'a pourtant assuré que je ne devais pas m'en faire parce que c'est le genre de commentaires que sa mère fait constamment, et je sais très bien que je ne dois pas prendre ça personnel. Mais ouch quand même. Surtout qu'elle a dit ça devant mes amis. Bobo au pauvre orgueil. Bon, je ne suis pas très orgueilleuse d'avance, je l'accorde. Mais j'aurais aimé que son fils adoré prenne ma défense. Il jure qu'il n'a rien entendu parce qu'il parlait avec son ami. Je vais lui donner le bénéfice du doute.

Pour Belle-maman, je n'ai rien répondu. C'était un combat perdu d'avance. Faut savoir rester diplomate, pour compenser pour d'autres, ça l'air. J'ai l'air dure comme ça, mais c'est le genre de choses qui me tapent sur les nerfs. Ça m'énerve, en fait, le comportement typique de la belle-mère un peu haïssable. Peut-être que je ne suis pas habituée à gérer une belle-mère non plus... Je ne suis pas là pour remplacer une maman dans le cœur de son fils. Je suis certaine qu'il y a assez de place pour deux. De toute façon, j'ai l'intention de traîner dans le coin pour un bout, va bien falloir apprendre à cohabiter.

lundi 19 juillet 2010

La fille qui ressemblait à un bleuet

Il m'arrive souvent dans une journée de me passer la réflexion suivante: pourquoi il faut toujours que ça m'arrive à moi?

Ça peut être pour des choses vraiment insignifiantes (j'ai le don d'exagérer) comme pour d'autres beaucoup plus sérieuses. Quand j'étais vraiment malade et que je me levais le matin en ayant l'impression qu'un train m'avait passé sur le corps pendant la nuit, je le pensais plusieurs fois par jour. Découragement total.

Maintenant, je suis beaucoup moins découragée, mais les petites malchances du quotidien continuent quand même de me tomber dessus. J'ai toujours le don de me cogner le genou en dessous de la table quand je mange ou j'échappe de la crème fouettée sur ma belle robe neuve en essayant d'en mettre sur le bout du nez de mon homme. L'arroseur arrosé.

Glissades d'eau hier. Première descente en tripe, j'en ressors avec un torticolis. (En passant, saviez-vous que la définition d'un torticolis, c'est une "douleur rhumatismale du cou". Eh ben.) Ensuite, on me rentre dedans solide et c'est mon épaule qui encaisse le choc dans le mur de béton de la glissade. J'ai dû prendre à peu près dix débarques en bas de ma tripe et j'ai failli mourir assommée assez solidement merci. Ce matin, je me sentais comme si un train m'avait passé sur le corps pendant la nuit et j'ai un nombre considérable de bleus à des endroits insolites, comme sur une fesse (???).

C'est rien de grave, j'ai eu beaucoup de plaisir, mais je ne peux pas m'empêcher de me demander pourquoi ça m'arrive toujours à moi. J'ai mal partout et je m'entraîne au gym demain matin à 10h00. Youpi.

Ben quoi. C'est mon blogue, j'ai le droit de chialer. Pis de me droguer aux Robaxacet.

vendredi 16 juillet 2010

Les p'tites bibittes ne mangent pas les grosses

Je suis vraiment contente que mon homme déteste faire du camping, parce que juste l'idée de devoir monter une tente et dormir dehors m'horripile. Surtout à cause des bibites qui grouillent partout autour de nous, les petites comme les grosses.

Encore plus les araignées. J'HAÏS les araignées pour mourir. Et en ce moment, il y en a partout dans la véranda chez nous! Tu fais un pas en avant et tu te ramasses la face dans une toile. Pire encore, au moment où tu t'y attends le moins, pendant que tu t'adonnes tranquillement à une activité quelconque (dans mon cas, ces temps-ci je fais les mots fléchés dans La Presse), il y en a toujours une maudite qui te descend sur le bras ou la tête. Ça. Me. Dégoûte. Profondément. Le pire dans tout ça, c'est qu'elles ne sont même pas grosses ces petites merdes à huit pattes. Minuscules. À peine plus grosses qu'une tête d'épingle. On est envahi par des bébés araignées, calvaire!

Vendredi soir. Rien à faire d'autre que de virer folle à cause d'insectes que je peux écraser du bout de mon doigt. J'ai besoin de plus de loisirs, je pense.

Un petit pas de plus vers l'avant

Je regarde le temps qui file à toute allure et qui me rapproche de plus en plus du début de mes stages en tant que future travailleuse sociale. La première chose que je saurai, septembre sera à nos portes et moi devant l'entrée de l'hôpital à me demander si j'y vais ou si je fais demi-tour.

Je réalise que je n'ai pas reparlé de mes stages depuis mon entrevue. J'ai été acceptée comme stagiaire en milieu hospitalier, dans le département de gériatrie (avec les personnes âgées). Ce n'est pas tout à fait le département que je visais au départ, mais au final, ça fait bien mon affaire. Débinée par des promesses non tenues et un évident favoritisme à l'égard d'un autre candidat, j'avais peur de ne pas trouver un milieu qui m'irait, mais il y avait une connexion si évidente entre les deux co-superviseures qui me passaient ma seconde entrevue et moi que j'ai dit oui tout de suite. Elles semblaient si passionnées par leur métier, et c'est ce que je recherche dans mon travail, la passion, de me sentir à ma place dans ce que je fais.

Pour des raisons personnelles et familiales, intervenir auprès des personnes âgées ne m'avait jamais attiré. Je n'étais pas totalement fermée à l'idée, mais j'avais de grandes réticences. J'en ai parlé ouvertement à mes co-superviseures, en me disant que d'être franche était probablement la meilleure avenue. Et elles n'ont pas été repoussées par mon aveu, au contraire. En en parlant plus en profondeur, on en est arrivé à la conclusion que ce stage pourrait justement me permettre de passer par-dessus mes préjugés (on en a tous, même en tant que travailleurs sociaux) et peut-être de découvrir un chemin que je n'avais pas envisagé pour plus tard. Et en bout de ligne, je suis bien contente de mon choix. Si jamais je me rends compte que ce n'est vraiment pas fait pour moi, au moins ça sera arrivé durant les stages où justement on est censé apprendre et identifier ce qu'on aime et n'aime pas.

J'espère aimer ça malgré tout, parce que huit mois à détester son milieu d'apprentissage, ça peut être très long. Mais bon, je ne me mettrai pas à paniquer tout de suite, ça ne servirait pas à grand-chose! On traversera le pont quand on sera rendu à la rivière, comme on dit. Une chose est sûre: j'ai hâte d'enfin être dans le feu de l'action!

L'appel de la cygogne (par procuration)

Les belles-mamans. Les petits-enfants. Deux concepts qui ne vont pas bien ensemble. Ou plutôt le second sujet est à éviter en présence du premier concept.

Je ne comprends pas pourquoi les belles-mamans semblent complètement obsédées par leurs futurs petits-enfants. Si on suit la logique, si elles sont devenues des belles-mères, c'est qu'elles ont enfanté déjà dans leur vie et donc, ont connu les joies de la maternité. Elles ont pu cajoler des petits poupons, changer des couches, faire rire aux éclats, etc, etc. En plus, ces enfants étaient les leurs, de leur sang, de leur chair, bien à elles. Bonus! que je me dis.

Je ne sais pas si c'est le fait de vieillir et de constater que leurs belles années de mamans sont derrière elles qui réveille l'instinct de devenir grand-mère à tout prix, et donc de revivre ces moments de maternage par procuration, mais c'est dur sur les nerfs des brus.

Ma belle-sœur me demandait en fin de semaine passée si notre belle-mère commune était aussi insistante avec moi qu'avec elle au sujet des enfants. De ce que j'ai compris, mon homme a réglé la question assez rapidement avec sa mère, donc elle ne m'en a pas parlé directement. Mais je sais qu'elle souhaite ardemment devenir grand-mère très prochainement. Puisque dans mon cas, ça ne sera pas pour tout de suite à cause de ma santé, elle se rabat sur son autre bru, qui n'en peut plus. Et je sais aussi que d'autres de mes amies se font souvent remettre sur le nez qu'il serait temps que la machine à bébés commence à se mettre en marche au plus sacrant. Faut croire que ça flotte dans l'air comme du pollen au printemps.

Est-ce que je veux des enfants? Oui, bien sûr. J'en ai toujours voulu. Mais les perspectives ont changé avec les années, parce que j'ai réalisé que ça pourrait être chose impossible à cause de ma santé fragile, ce qui m'a amené à faire un deuil d'être mère de façon naturelle. Mais là, veut veut pas, je me le suis fait remettre dans la face par ma belle-mère et ça m'a fait réfléchir. Et ça a apporté des discussions au sein de mon couple, aussi nouveau soit-il. On aurait pu juste passer par-dessus et en parler en temps et lieu, mais on n'est pas comme ça, alors on en a jasé, pour voir ce que ça pourrait donner. Et ça ne donnera rien pour l'instant, parce que ni l'un ni l'autre n'est prêt à fonder une famille. Mais l'envie est là, c'est certain.

En attendant d'être prête et d'avoir évalué toutes les possibilités, il faut trouver un moyen de refroidir les ardeurs de belle-maman. Souhaiter secrètement (très fort) que la belle-sœur tombe enceinte prochainement? Nah, pas mon genre... quoique...

mercredi 14 juillet 2010

Comme dans le temps

Branchée de partout sur mon corps, comme dans le temps. Je passe un Holter pour 24 heures, c'est-à-dire que je suis branchée à un moniteur cardiaque qui scrute tous les battements de mon cœur à la recherche d'éventuelles palpitations qui n'ont pas d'affaire là. Rien de bien grave, juste un peu gossant. Ça sent l'insomnie cette nuit... Ça me ramène à mon passé de patiente régulière sur l'aile de pneumologie avant ma greffe.

Pas exactement pareil, parce que c'était des intraveineuses qui me tenaient compagnie durant les longues nuits à l'hôpital, mais le résultat était le même. Le sentiment d'être un peu brimée dans ma liberté, de me sentir toute pognée à cause des bandages et des diachylons sur ma peau, et de ne pas avoir de posture pour dormir. En plus, ça me démange à cause de la colle des petites suces à électrodes.

J'ai l'impression de chialer pour rien, alors que j'ai vécu bien pire. Mais on perd l'habitude vite de ces choses-là on dirait. Au moins, il faisait beau cet après-midi sur St-Laurent. Je me suis permise une petite gâterie à l'excellente crèmerie Ripples. Ça aussi, ça m'a rappelé des souvenirs, parce que j'y allais de temps en temps pendant mes hospitalisations, histoire d'agrémenter la chose par une bonne crème glacée. Au moins, cette fois-ci, je n'avais pas besoin de retourner à ma chambre d'hôpital pour mes antibiotiques.

Une chance que les choses ont changé.

lundi 12 juillet 2010

Edward vs Predator

Je me pensais fine négociatrice, ou encore qu'on n'est juste pas rendus au stade où, dans notre couple, mon homme est capable de me refuser quelque chose.

Je suis une fille, et par ricochet, j'aime les histoires d'amour. Ça s'adonne qu'il y en a une belle qui joue au grand écran depuis le 30 juin, vous savez avec des petits loups-garous qui gambadent dans la forêt pour attraper de méchants vampires et d'autre moins méchants qui sont tombés amoureux d'une simple mortelle. Oui oui, avec le beau Edward et le beau Jacob qui se disputent le cœur de la belle Bella. Eclipse, il me semble... (ben oui, j'ai succombé à la folie Twilight, depuis fort longtemps d'ailleurs! Qu'on me lapide sur la place publique!)

J'ai convaincu mon homme d'aller voir le troisième volet de la série au cinéma avec moi. Comme il n'avait pas vu les deux autres, pour m'assurer qu'il serait capable de suivre le déroulement de l'histoire, je lui fais donc écouter les deux premiers films. C'est ça quand on a un grand cœur comme le mien et qu'on se soucie du bien-être des autres. Faudrait pas qu'il se mélange dans l'histoire quand même! Non mais tsé!

Sauf que... vous savez, ce vieux film où un certain gouverneur de la Californie jouait dedans, à pourchasser des grosses bibittes dans la forêt, genre des Prédateurs... Ouin, ben, tenez-vous bien après votre tuque, ils en ont fait un remake et ça sortait la semaine passée. Ça s'adonne qu'un certain chum aimait beaucoup le film original avec l'ancien Monsieur Muscles qui ne savait pas acter...

*soupir*

On appelle ça comment, déjà? L'art de faire des compromis?

vendredi 9 juillet 2010

Ça pourrait être intéressant...

Je n'ai jamais fait de tag de ma vie sur mon blogue, que ce soit ici ou sur l'ancien, parce que je n'en voyais simplement pas l'intérêt. Mais celui-ci de SP4M me tente, l'approche est différente et j'ai le goût de me mettre dans la peau de son personnage juste pour voir. Alors allons-y!

On répond aux trois questions posées par SP4M dans son style à lui, selon La Tête / L'Coeur /L'Pénis ou L'Vagin. Dans mon cas, vous l'aurez deviné, ce sera L'Vagin (surpris, n'est-ce pas?).

Les trois questions:

1. Qu'est-ce que vous pensez des relations ouvertes? Si votre conjoint(e) vous le proposerait, vous diriez quoi?
La Tête: Premièrement, mon homme ne me proposerait jamais ça. Dans le cas de la relation exclusive, je ne pourrais pas être tombée plus dedans que ça. Je suis à lui et à personne d'autre, alors on n'y pense même pas. Pour ce qui est de ce que j'en pense, je suis contre ça parce que ça va contre ma conception du couple. On est avec une seule personne à la fois et c'est tout. Je crois à l'importance de la fidélité en amour et aussi, si j'y vais avec ma raison, je sais très bien que je ne serais pas capable de gérer une relation ouverte. Je laisser L'Coeur vous expliquer pourquoi.

L'Coeur: Trop dur émotionnellement. Pas que je l'ai déjà testé comme tel, mais juste d'avoir fréquenté quelqu'un qui ne voulait pas s'engager m'a montré que j'ai besoin de la totale. Tout ou rien. Et c'est tout ce qu'impliquerait une relation ouverte qui ferait mal. D'un côté, même si les règles seraient claires, je me sentirais sûrement coupable d'aller voir ailleurs malgré le fait que ça serait permis, et de savoir que mon homme ferait la même chose de son côté me donnerait des boutons d'angoisse et de jalousie. Bref, trop d'émotions impliquées. Ma vie est déjà assez compliquée comme ça!

L'Vagin: Bon... je ne me cacherai pas que j'aime le sexe. Donc, la perspective d'avoir plusieurs amants en même temps et que ça soit permis... wouhou!!! Sauf qu'il me semble que j'aurais peur aux bibittes à la longue, rapportées à la maison de mon bord ou du bord de mon homme... beurk!!! Et puis, j'ai un côté casanier dans le fond. J'aime être cajolé par la même personne, avoir mes petites habitudes, connaître celles de mon partenaire. C'est réconfortant quand on y pense. On s'ouvre, mais pas à n'importe qui non plus! C'est mon petit côté sélectif ça.

2. Quelle est pour vous la différence entre baiser et faire l'amour?
La Tête: Baiser, c'est quand les émotions et l'amour ne sont pas mélangés à l'acte sexuel. Quand on baise avec quelqu'un qui nous attire physiquement, mais pour qui on n'éprouve pas de sentiments amoureux. La baise sans attaches (qui peut à la longue devenir avec attaches, mais c'est un autre sujet). Quoique on utilise parfois le terme "baiser" quand le sexe est plus intense, moins sensuel et langoureux, plus bestial. Faire l'amour, ça implique qu'on est impliqué avec l'autre justement, ça a un sens plus spécial. Quand on fait l'amour avec la personne qu'on aime, la connexion est beaucoup plus forte selon moi.

L'Coeur: La Tête a pas mal résumé mon point de vue sur le sujet. Juste baiser, j'y arrive mal aussi. Je finis toujours par m'attacher, même quand il ne faut pas, quand c'est établi d'avance. Quand je fais l'amour, au moins je sais que c'est réciproque, que l'autre est là pour vrai, pas juste pour avoir sa baise, justement.
 

L'Vagin: À quel point je sens une différence quand je baise ou je fais l'amour, c'est plutôt dur à dire. Je pense que c'est L'Coeur qui vient rendre ça plus intense selon la personne avec qui on le fait. Physiquement parlant, le principe reste le même.

3. Que pensez-vous du risque de disparition de la banane?
La Tête: La banane, c'est un fruit plein de potassium, c'est bon pour l'organisme. Ça donne de bonnes recettes aussi, donc ça serait un peu triste de la voir disparaître un jour. Faut pas oublier les singes dans tout ça aussi!
 

L'Coeur: Je n'aime pas vraiment la banane, à part dans les muffins et les gâteaux, alors ça ne me dérangerait pas vraiment. Je ferais des gâteaux à autre chose!

L'Vagin: Isshh... Est-ce que vous voulez vraiment que j’élabore sur le sujet? Là, ça va tout de suite y aller avec les stéréotypes de la femme en chaleur qui va se rentrer à peu près n'importe quoi là-dedans qui ressemble moindrement à un pénis. Et bien sûr, on fait l'association avec la banane! Pré-ju-gé!!! Mais bon, si elle disparaît la petite jaune, il restera toujours le concombre...

On veut seulement vivre

Dave St-Pierre est un très bon chorégraphe et danseur contemporain, mais aussi un gars atteint de la fibrose kystique greffé des poumons depuis juin 2009. Je le croise souvent à la clinique de transplantation lors de mes rendez-vous. Il revenait d'Europe la dernière fois que je l'ai vu et il semblait en pleine forme lui aussi.

Si vous avez le temps, il sera l'invité de Josélito Michaud à On prend toujours un train pour la vie, ce dimanche 21h00 à Radio-Canada.

C'est si rare qu'on parle de la fibrose kystique à la télévision, et encore plus rare qu'on invite des fibro-kystiques. Ça fera un bon coup de pouce pour la cause. Beaucoup de personnes, quand on les interroge à savoir si elles connaissent cette maladie, répondent qu'elles ont déjà entendu ce nom-là, mais qu'elles ne seraient pas capable de décrire ce que c'est exactement. C'est un peu désolant quand on en est soi-même atteint. Je comprends que ce n'est pas aussi répandu que le cancer ou le diabète ou le SIDA, mais on est tout de même 3500 Canadiens à être touchés par cette maladie. Ça reste incurable, dégénératif et très envahissant pour le système; ça affecte considérablement notre rythme et notre qualité de vie, ce qui nous amène à faire beaucoup de compromis au niveau de notre vie sociale et professionnelle. Des deuils, des petits comme des plus gros, on en fait à la tonne au quotidien. Mais surtout, on se bat pour survivre, pour la vie.

J'ai bien hâte d'écouter son histoire, comment il a vécu ce combat ultime contre la mort, jusqu'à ce qu'il reçoive ce cadeau béni de pouvoir respirer pour vrai.

lundi 5 juillet 2010

Un changement d'habitudes

Passer une semaine loin de chez moi, loin de tout, mais surtout loin de mon chum, ça m'a réconforté dans mon moi-même. Et dans ma relation avec lui.

Ça m'a réconforté de m'ennuyer de lui. Parce que depuis deux mois, c'est pas mal la symbiose. On passe la plus grande partie de notre temps ensemble, on se voit presque à tous les jours et je n'avais jamais vraiment eu le temps de m'ennuyer. Pas comme ça en tout cas. À le vouloir à mes côtés quand je marchais sur la plage, les pieds dans l'eau. À lui faire goûter un peu de ma crème glacée aux mûres dans un cornet sucré. À lui demander son avis sur la petite robe bleue pâle en solde que j'essayais dans un magasin à Freeport. À me lover dans ses bras le soir venu.

J'avais toujours eu de la difficulté à dormir à deux. Maintenant, j'ai perdu l'habitude de dormir seule. Et je ne veux plus jamais qu'elle revienne.

Quand il n'est pas là, je compte les heures qui restent avant nos retrouvailles. Je m'éteins, je deviens terne même si le soleil rayonne à l'extérieur. Certains diront que je suis dépendante affective. Peut-être un peu, je l'admets. Mais j'ai surtout l'impression de me retrouver, qu'enfin les choses rentrent dans l'ordre dans ma tête et dans mon cœur.

Je suis officiellement amoureuse.

J'en perds mon français

En direct de la North Station de Boston, en attendant le train:

"Il est où ton père?
- Y check le board."

Sans commentaire.

Life is a highway

En route vers Ogunquit, quelque part dans le Vermont, je m'adonne à regarder par la fenêtre et mon regard croise une pancarte verte indiquant les prochaines villes. J'y lis clairement:

Middlesex
Moretown

On s'arrête dans la première ville pour y avoir du sexe moyen et dans la deuxième pour en avoir plus!

C'est le temps des vacances

Mon Dieu que j'aime ça être en vacances. Bon. C'est sûr que si on regarde ça d'un point de vue purement technique, ça fait depuis le mois de septembre 2009 que je suis en vacances (forcées). Mais on ne se sent jamais complètement en vacances tant que la chaleur et le soleil ne se sont pas pointés le bout du nez. Donc, depuis le mois de juin, je suis en vacances.

En fait, j'aime aller en vacances. (j'arrête de dire le mot "vacances" après ça, promis!) On s'est permis une petite semaine sur le bord de la mer en famille, histoire de renouer avec nos bonnes vieilles traditions. Mon petit coin de paradis, c'est à Ogunquit, dans le Maine, où ça sent bon l'air du large et où on se gave de homard jusqu'à en rouler par terre tellement on est plein. Malgré l'eau de la mer qui vous gèle les pieds si vous y restez plus de cinq minutes, je n'irais pas ailleurs. Ça faisait quatre ans depuis notre dernier séjour là-bas, et j'ai réalisé en y remettant les pieds que ça m'avait beaucoup manqué. Je suis débarquée de l'auto devant le resort et déjà, je me sentais mieux. Ma mère et moi avons eu la même réaction: God I love this place!

Je me suis reposée, je me suis faite plaisir, j'ai pris un bonne grosse dose de soleil et de sucreries et j'ai même fait un petit détour à Boston le temps d'une journée. Ça fait deux grandes villes d'Amérique du Nord que je visite en l'espace de deux mois; moi qui n'avais pas bougé de mon petit chez-moi depuis si longtemps, c'est quelque chose!

C'est définitivement le début d'un temps nouveau, mais aussi un retour aux sources. Rien de mieux pour garder les deux pieds sur Terre.