lundi 23 juillet 2012

Il est où mon port d'attache?

Je m'ennuie de ses bons côtés.

Du baiser qu'il venait me donner quand il rentrait du travail.
Des messages texte qu'il m'envoyait à tous les jours.
De son appel juste avant que je me couche quand il travaillait de nuit.
De notre petite routine de "je t'aime, bonne nuit, fais de beaux rêves" juste avant de s'endormir.
Du bras qu'il étirait pour que je dépose ma tête au creux de son épaule alors qu'on venait tout juste de se coucher.
De ses "je t'aime" qui ponctuaient mes journées et savaient les ensoleiller peu importe ce qui se passait.
De cette longue lettre qu'il m'a écrit lorsque je suis sortie du coma pour me dire toutes les émotions qu'il avait vécu pendant mon "sommeil".
De juste sa présence à mes côtés qui faisait que je me sentais vraiment en sécurité.

C'est tout ça qui me fait regretter notre relation. Parce que les mauvais côtés, ça, je dois avouer que ça ne me manque pas. Toutes ces choses dont je faisais abstraction parce que je l'aimais, parce que je ne voulais pas me retrouver toute seule. Je me suis convaincue pendant quelque temps que tout allait bien, pour ne pas affronter le fait que ce n'était déjà plus comme avant, que les choses avaient changé, que tranquillement, ça me glissait entre les doigts.

Pourquoi étais-je prête à endurer ces mauvais côtés pour ne pas être rejetée?

J'avais besoin de croire que j'avais enfin trouvé mon point d'ancrage, mon port d'attache. Que j'avais trouvé LA personne qu'il me fallait. Parce qu'après tout ce qui nous était arrivé, c'était impossible pour moi que ça ne fonctionne pas. S'il était encore là malgré le fait que j'avais presque passé de l'autre côté, c'était clair pour moi que rien ne pourrait nous séparer. J'ai eu tort.

Je me demande maintenant s'il existe pour moi, ce point d'ancrage. Si elle existe vraiment, mon âme sœur, comme on dit. C'est dur de continuer d'y croire quand toutes nos certitudes sont ébranlées.

Billy Joel a dit dans une chanson: It's hard when you're always afraid, you just recover when another belief is betrayed

Ma vie a toujours été comme ça. À chaque fois que je me remets d'une épreuve, il y en a une autre qui se rajoute et vient défaire ce que j'avais pris le temps de reconstruire...

L'âge de raison

À quel âge les gars finissent par vieillir?

Peut-être que c'est moi, à cause des épreuves que j'ai vécues, de la maladie que j'ai dû apprendre à gérer sous tous ses angles à un jeune âge, qui est trop mature comparé aux autres qui m'entourent, je ne sais pas. Mais quand je vois des gars fin vingtaine agir comme s'ils en avaient encore 16, ça me décourage profondément. On veut tous rester jeune longtemps. C'est même devenu le principal focus de notre société. Les gens veulent goûter à la vie le plus possible le plus longtemps possible. On veut tous les avantages de la vie adulte sans les inconvénients, les responsabilités.

Tu me dis que tu as déjà 30 ans et qu'il est temps que tu commences à penser à toi, à fonder une famille, à devenir père. Mais quand tes priorités sont de jouer au hockey 3 fois par semaine et de te saouler avec tes amis à tous les week-ends, et que dans le fond, tu as une blonde juste pour pouvoir la montrer aux autres, veux-tu m'expliquer comment tu penses arriver à élever des enfants? Quand on a ce genre de désirs, il faut être prêt à faire des compromis, à se responsabiliser, et oui, à grandir. Ça ne veut pas dire de renoncer à tout ce qu'on aime, mais être parent, ça change une vie, qu'on le veuille ou non.

Je ne veux pas devenir une adulte aigrie et vieux jeu. J'aspire juste un jour à rencontrer un homme qui saura me surprendre par sa maturité et son aptitude à bien gérer sa vie amoureuse et sociale. Est-ce trop demander?

jeudi 19 juillet 2012

Sexe = satanisme

J'ai vraiment de la misère à comprendre comment, en 2012, on peut considérer qu'une exposition qui enseigne le sexe aux adolescents de manière ludique, intéressante et interactive est "dégoûtante et satanique".

C'est à se demander dans quel monde ces gens vivent. Comment on peut penser une telle chose alors qu'il y a prolifération de la pornographie grâce à l'internet, qu'on remarque que les jeunes sont de plus en plus hyper sexualisés et que la propagation des ITSS et du VIH augmente sans cesse? Ce n'est pas parce qu'on éduque les jeunes qu'on va les pervertir. Au contraire! Il me semble que c'est notre devoir en tant que parents, que société, de les préparer à ce qui s'en vient, de répondre à leurs questions de la bonne façon. De ne pas vouloir les exposer à la sexualité risque de les pousser davantage vers le mauvais chemin. Penser qu'ils vont rester vierges et purs jusqu'à l'âge adulte en les privant d'information est utopique. C'est se mettre la tête dans l'autruche, comme a si bien dit le chef de feu l'ADQ. 

Vers 12-13 ans, ma mère m'a acheté un livre sur le sexe, Le sexe? Parlons-en, si je me souviens bien du titre. C'est certain que j'étais gênée quand elle me l'a donné, comme toute bonne adolescente qui a LA conversation avec ses parents. Mais j'étais bien contente après coup qu'elle n'ait pas cherché à faire comme si ça n'existait pas et qu'elle m'avait mis entre les mains un ouvrage qui pouvait répondre à toutes mes questions. J'aimais lire, alors apprendre sur le sexe par la lecture me parlait beaucoup. Au moins, quand je me suis retrouvée au lit avec mon premier chum, je n'ai pas paniqué à l'idée de ne pas savoir ce qui allait se passer, je savais à quoi m'attendre.

Ce n'est pas pervertir nos jeunes que de les éduquer. C'est de leur donner les outils nécessaires pour évoluer sainement dans la vie.

dimanche 15 juillet 2012

La maladresse incarnée

Est-ce que la maladresse chronique, ça se soigne?

Il y a de ces jours où je me décourage moi-même. En fait, c'est la plupart du temps. Il n'y pas une journée qui passe sans que je me cogne le coude dans la porte de la douche en me lavant, que j'échappe de la nourriture sur moi, dans mon décolleté ou par terre, que je brise de la vaisselle, que ma sandale me sort du pied en descendant l'escalier de la Grande  Bibliothèque et que je tombe assise sur les marches, m'égratignant le coude au passage, que je recule dans le pare-choque de la voiture stationnée en arrière de moi à la Caisse populaire, etc, etc, etc.

Quand j'étais plus jeune, mon père disait que je m'enfargeais dans les fleurs du tapis, tellement c'était immanquable de me prendre les pieds en quelque part quand je marchais. Je ne suis guère mieux aujourd'hui. Il y a une branche qui traîne sur le trottoir, je m'accroche la cheville dedans en sortant de mon auto; ça me prend un bon 30 secondes pour m'en débarrasser, à me brasser la jambe comme une perdue.

Quoi de mieux pour faire une bonne première impression à un souper chez des amis de l'ex, que d'envoyer valser un morceau de souvlaki de poulet au travers de la table de patio en essayant de défaire mes brochettes. Et de terminer le repas en essayant d'aller repêcher un bout de Mister Freeze qui avait eu la bonne idée d'aller jouer à la cachette dans ma craque de seins. C'est tellement subtil! Et surtout, en plein été, ça ne fond pas du tout un popsicle, non non!

Juste hier soir, on célébrait le 60e anniversaire de mariage de mes grand-parents au restaurant. Je tente de subtiliser un raisin sec dans l'assiette de ma cousine, elle ne semble pas trop le remarquer, jusqu'à ce que ledit raison atterrisse sur la nappe, à 2 centimètres de sa main. Bien joué, Viv! Dans le genre passer inaperçu, on repassera.

C'est décourageant, mais vaut mieux en rire que d'en pleurer, que je me dis. Je suis une anecdote sur 2 pattes, que voulez-vous!

dimanche 8 juillet 2012

De l'ombre à la lumière

Depuis que je suis revenue de vacances, j'ai le moral moins à plat. Je profite plus de mes journées et des petites joies du quotidien, je passe moins de temps devant mon ordinateur à soupirer à fendre l'âme. Je suis beaucoup plus dans la colère que dans la tristesse.

Mais hier soir, couchée dans le grand lit de la chambre d'invités chez mon amie, ça m'est retombé dessus. Elle habite à 15 minutes de chez lui. Être si près et ne pas pouvoir le voir ou lui parler, ça m'a rentré dedans comme si on m'avait échappé une tonne de briques sur le corps. Seule, incapable de dormir, j'ai senti les larmes monter. Pour une fois, je n'ai pas essayé de les retenir. Ça n'allait pas arranger les choses, ni m'aider à trouver le sommeil (parce que le nez me bouche automatiquement quand je me mets a à pleurer et je peux encore moins dormir le nez bouché), mais je n'avais pas envie d'être forte à ce moment-là.

Je déteste pleurer. J'ai toujours détesté ça. Parce que je n'ai pas envie de montrer ma peine aux autres. Parce que je considère ça comme une démonstration de faiblesse, de "la pauvre fille qui fait donc pitié" aux yeux des autres. Je n'aime pas faire pitié. Quand je suis chez moi et que l'envie de pleurer me prend, c'est généralement lorsque toute la maisonnée est au lit et que personne ne peut me voir. Quand quelqu'un vous voit en larmes, il pose nécessairement des questions. Je ne veux pas répondre aux questions. Parce que mes réponses sont toujours les mêmes: je m'ennuie de lui, je ne sais pas gérer le vide qui s'est créé depuis notre rupture. Et ça m'exaspère.

Alors, tout ça pour dire que j'ai pleuré. De gros sanglots. Et là, j'aurais pris les bras de quelqu'un pour me consoler. Je ne me serais pas cachée. Mais encore une fois, je m'étais mise dans une situation où on ne pouvait pas me voir. Je vis ma peine dans le noir. Je ne sais pas comment entrer dans la lumière, comment la vivre au grand jour. Comment la vivre, point. Et on revient à la question que m'a posé mon psy: est-ce que je prends le temps de vivre mon deuil? Clairement, non.

samedi 7 juillet 2012

De folles dépenses

C'est très girly comme billet, mais il fallait que je vous montre les nouveaux achats que j'ai faits cette semaine. J'en suis complètement gaga!


Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour soigner une peine d'amour...