mardi 22 janvier 2013

En manque de toi

Des fois, tu me manques tellement.

Je manque ces moments où je savais que je pouvais tout te dire, que tu allais m'écouter sans me juger.

Je manque ton oreille attentive, ton regard compréhensif et rempli d'empathie.

Je manque tes petits mots de réconfort qui me redonnaient confiance en moi.

Je manque de savoir que je pouvais tout te dire sans que tu me trouves ridicule.

Je manque ce petit instant de bien-être qui m'envahissait juste avant de prendre le téléphone et de t'appeler, parce que je savais que tu serais là pour m'écouter.

Je manque quelqu'un à qui parler, tout simplement.

vendredi 18 janvier 2013

Être soi-même

Je suis entière. Quand je ressens quelque chose, ça paraît automatiquement sur mon visage, parce que je suis transparente. On m'a déjà dit que même si je ne disais pas tout ce que je pensais, mes yeux le disaient pour moi. J'ai des yeux qui parlent beaucoup. Ça se sent aussi dans ma voix quand quelque chose ne va pas, toute mon attitude corporelle s'accorde avec ce qui se passe à l'intérieur. Je ne peux pas faire de cachoteries aux autres, même si j'y mets beaucoup d'efforts.

J'aime me dire que si ça ne fait pas l'affaire des autres, ils n'ont qu'à aller voir ailleurs si j'y suis. Que je ne peux pas me changer. Mais il y a des jours où je voudrais être moins si, plus ça, comme elle, comme lui...

Je me suis toujours considérée comme différente des autres, et d'une certaine façon, j'ai toujours souhaité me fondre dans la masse. Sauf que la masse, c'est un peu ennuyant. J'imagine qu'il n'y a pas de solution parfaite.

Je n'ai jamais demandé grand-chose dans la vie. Juste de trouver quelqu'un qui saurait m'apprécier, m'aimer pour ce que je suis, comme je suis, sans compromis.

Je n'ai jamais été autre chose que moi-même. De toute façon, je ne saurais pas être quelqu'un d'autre.

lundi 14 janvier 2013

Un simple claquement de doigts

Il y a une autre comparse fibro-kystique qui est décédée en fin de semaine. Je dis une autre, parce que ces temps-ci, il me semble qu'il y en a plus qui nous quittent plutôt que d'être greffés. Je sais que la vie, c'est souvent une question de coups de dés, une part de hasard, une partie de roulette russe, mais à chaque fois, ça me fait quelque chose.

De voir ces personnes que je connais, de près ou de loin, qui ont passé toute leur vie à combattre cette foutue maladie sans avoir vu leurs efforts récompensés. Quand ce sont des personnes que j'ai côtoyées un peu plus intimement, la pilule est encore plus difficile à avaler. Comme si je n'en prenais pas déjà assez comme ça au quotidien, des pilules. C'est difficile, parce que je ne peux pas m'empêcher de me demander, à chaque fois, pourquoi moi j'ai eu la chance de me rendre jusqu'à la greffe. Qu'est-ce qui a fait que pendant ces 21 mois d'attente, j'ai pu tenir le coup, affronter les infections et maintenir mon état à un niveau plutôt stable? Pourtant, une bactérie, un virus, dans notre cas, est si vite attrapé. Ça joue souvent en un seul claquement de doigts.

Je sais que ça ne sert à rien de se poser cette question, parce que ce n'est pas nous qui décidons de notre sort. Je suis extrêmement reconnaissante d'être encore en vie, d'être là pour me vider le cœur et les tripes sur mon blog. Je n'échangerais pas ma place. Mais quand tu vois tous ces gens disparaître, les pensées sont difficiles à bloquer.

dimanche 6 janvier 2013

Je m'arrête ou je continue?

Je ne sais pas si c'est la nouvelle année qui a cet effet sur moi, mais je me sens déchirée entre l'envie de grandir, de prendre mon envol pour vrai et celle de rester la petite fille qui vit chez ses parents et qui va encore à l'école.

Il me reste 5 mois de stage avant d'avoir mon bacc. Après toutes ces années, à tenter tant bien que mal d'en voir la fin, j'y suis presque. Ça fait bizarre. Ça m'avait toujours paru tellement loin, inatteignable, incertain. Il y a 3 ans, je ne savais même pas combien de temps il me restait à vivre, donc l'université, c'était devenu complètement secondaire pour moi. Mais aujourd'hui, je peux me dire que j'ai un futur. Et ça me fait peur. Avec un diplôme en poches, je vais pouvoir commencer à me chercher un emploi, à visiter des sites de condos pour avoir mon petit chez-moi. Le condo, ça me tente, c'est sûr, je regarde des plans de sites en construction et je m'imagine comment je pourrais décorer ça à mon goût, en faire ce que je veux. Mais me trouver une job, ça me paraît moins excitant. 

J'ai été sur le neutre tellement longtemps, à ne pas travailler, à économiser mes énergies que maintenant, même si le quotidien est tellement plus facile à gérer, j'ai gardé le vieux réflexe de la paresse, d'avoir envie de rester à la maison, de faire la pantouflarde. Je n'ai pas envie de travailler. Entre autres parce que je me rends compte que l'intervention, je n'aime pas ça autant que je pensais. C'était bien beau dans le théorique durant toutes ces années d'études, mais une fois dans le concret, c'est totalement différent. Et c'est frustrant, frustrant parce que j'ai mis beaucoup d'efforts dans mes cours, mes lectures, mes travaux, mes examens, et que les deux pieds dans la réalité, je ne ressens pas de passion, de motivation, d'enthousiasme. Peut-être que ce sont les conditions de travail, le stress que ça me cause, l'environnement, le fait que ce n'est pas si près de chez moi et que le transport à faire pour m'y rendre me décourage. Une belle combinaison, quoi. Ou peut-être que je n'aime juste pas ça, au fond. Je ne sais pas.

Mais on ne peut pas ne pas travailler, dans la vie. Ça ne se fait pas. Et changer de branche, me refaire un nouveau parcours, ça serait faisable si j'avais encore 22-23 ans, mais j'en ai 27 et si je ne veux pas être encore à l'école à 40 ans compte tenu des mes antécédents, pas certaine que je veux me replonger dans un deuxième bacc. Et changer pour changer, pour éviter le stress du marché du travail, malheureusement je ne pense pas que c'est la solution. Le marché du travail, c'est stressant, il y a des contraintes partout, peu importe le domaine. Je ne ferais que fuire un problème pour en retrouver un autre.

Autant qu'il y en a qui ne veulent pas s'engager, ne pas avoir de port d'attache et voyager constamment, autant que moi je le cherche ardemment cet ancrage. Je ne sais pas à quoi il ressemble, comment m'organiser pour l'atteindre, pour trouver ma satisfaction.

jeudi 3 janvier 2013

Un genre de bilan

J'aurais dû venir écrire ce billet de bonne année hier, j'étais d'une humeur plus joyeuse. Ce soir, j'ai la mine basse, je suis fatiguée, et quand je suis fatiguée, je me pose beaucoup trop de questions. Mais bon, mes questionnements feront l’objet d'un autre billet, un autre soir.

Alors, on est entré dans une nouvelle année. 2012 a été... étrange. En janvier 2012, je me remettais un peu plus de mon encéphalite contractée en 2011. Je croyais que le pire était derrière moi, que seul le meilleur m'attendait, désormais. Quand la peine d'amour a frappé, je ne l'ai pas vu venir. Vraiment pas. Au travers de la peine et de la douleur, je me suis démenée pour remettre ma vie sur le droit chemin, pour lui donner un nouveau sens, retrouver celui que je venais de perdre. L'été s'est écoulé un peu sans que je m'en aperçoive. C'était tant mieux au fond, mes énergies étaient concentrées sur autre chose et non sur mon cœur brisé.

En 2013, ma peine est toujours bien présente. Moins forte, soit, mais toujours là. C'est pourquoi la seule chose que je demande pour cette nouvelle année est de trouver la paix intérieure, la paix d'esprit, la paix du cœur. J'en ai besoin, parce que je suis épuisée. Je sais que lorsque cette paix sera acquise, ce gros poids que j'ai l'impression de traîner sur mes épaules s'en ira. Probablement pas complètement, parce que des angoisses, des bibites qui me hantent, j'en ai à la tonne. Mais au moins, ça en fera une de réglé.

J'espère que vous me pardonnerez ma morosité, ce soir. Merci de venir faire votre tour de temps en temps. Je vous souhaite une année 2013 remplie de santé, de bonheur, de petits plaisirs quotidiens, d'aimer et d'être aimés, d'être bien dans votre peau, de vous sentir en sécurité, et simplement, que la vie vous traite bien.