samedi 26 octobre 2013

La seule chose à faire

Ça fait neuf ans, mais dans ma tête, c'est comme si c'était arrivé hier. 

Neuf années depuis son départ. Le temps passe à toute vitesse, assez pour qu'il me soit arrivé mille et une péripéties, et que tranquillement, je l'oublie.

Je ne veux pas l'oublier, loin de là, mais en même temps, je ne sais plus comment le souligner. Depuis son décès, je m'étais fait un devoir de toujours avoir une pensée pour elle, de publier un petit quelque chose, soit sur Facebook ou ici. Mais les années passent et je ne sais plus quoi dire ni comment en parler. 

Alors, j'imagine qu'il n'y a pas grand-chose que je puisse faire. Mes souvenirs sont intacts, mais évidemment, ce sont toujours les mêmes. C'est normal, puisque je ne peux pas les renouveler. Mais ça me fait toujours autant de peine.

Il n'y a qu'une seule chose à faire, je pense. Continuer de la garder dans mon cœur. Même si un jour, j'arrête d'écrire à sa mémoire, au moins, elle vivra toujours en moi.

Je t'aime Aurélie.


mercredi 23 octobre 2013

Plus qu'un simple bout de papier

Une belle surprise m'attendait sur le pas de la porte d'entrée, hier midi. Dans une belle enveloppe blanche provenant de l'université, j'y ai retrouvé mon diplôme de travail social. Ça m'a surprise sur le coup, parce que je pensais l'avoir lors de ma collation des grades en novembre. Mais bon, il faut croire que le rouleau de papier retenu avec un ruban est plus un symbole qu'autre chose. L'important, c'est que j'ai enfin mon diplôme entre les mains.

Il y a deux ans, couchée dans un lit d'hôpital à tenter tant bien que mal de me remettre d'une encéphalite, je dois avouer que je n'y croyais plus. Je recommençais à peine à parler, je cherchais constamment mes mots, je ne pouvais pas marcher ni me laver seule, et tenir une fourchette pour manger était un vrai calvaire. J'avais l'impression que tous les ustensiles que je tenais entre mes doigts pesaient une tonne. Je voulais juste retourner chez moi et me creuser un abri nucléaire. Alors, les études, vous vous doutez bien que c'était le dernier de mes soucis. Je voulais tout abandonner, parce que de toute façon, ça ne servait à rien. C'était la deuxième fois que je manquais mon entrée en stage en deux ans. Peut-être était-ce un signe?

Mes parents, ma travailleuse sociale et l'ex se sont mis sur mon cas et ont fini par me convaincre de me donner une dernière chance, que je pouvais y arriver. Et ils ont eu raison puisque ce bout de papier que j'ai en ma possession aujourd'hui le prouve. Ça ne m'amènera probablement pas là où je pensais me retrouver (j'en reparlerai), mais au moins, j'ai persévéré et j'en suis fière.