mardi 26 mai 2015

J'ai battu mon record!

Le record de longévité de relation de couple. Eh oui, la semaine dernière, ça a fait deux ans que je suis avec mon amoureux! Retenez vos applaudissements, je vous en prie!

Avec un peu plus de sérieux, c'est quand même une étape importante pour moi. Entre autres parce que je n'avais jamais franchi ce cap avant aujourd'hui, mais aussi parce que lors de ma dernière relation de couple, mon ex m'avait laissé trois jours avant notre deuxième anniversaire. Pendant que j'étais à l'hôpital pour une opération aux sinus. Disons que je suis restée un peu craintive depuis, même si je ne suis plus du tout avec la même personne et que ma relation actuelle est complètement différente de la précédente. On est parti sur des bases différentes et on a beaucoup plus de choses en commun, les mêmes valeurs, les mêmes aspirations de vie de couple et on s'entend sur un point essentiel: les enfants. 

Je ne peux pas avoir d'enfants, j'en ai déjà parlé. Techniquement, je pourrais en avoir, j'ai tous les morceaux pour, mais ma santé reste fragile, malgré la greffe. Je ne crois pas que la grossesse et l'accouchement seraient un problème, mais c'est plutôt le "après" qui me fait peur. La fatigue qui s'accumule, les courtes nuits, les horaires un peu fous, les longues journées seule à la maison à m'occuper toute seule de mon enfant, etc. Bref, un quotidien normal pour une maman au foyer. Je sais que toutes les mamans s'acquittent de ces tâches de mères, mais ces femmes ont la santé de leur côté. Ce que je n'ai pas. Il y a des journées où je trouve ça déjà assez difficile de m'occuper de moi-même, je vois très mal comment j'arriverais à prendre soin d'un petit être qui dépend complètement de moi. Ce serait extrêmement irresponsable de ma part de mettre au monde un enfant dont je n'aurais pas la force de répondre à tous ses besoins. Et si je finissais par mourir avant qu'il ait atteint le primaire? Ou même avant? Je ne me le pardonnerais jamais. 

Et pour mon amoureux, eh bien, il ne veut pas d'enfants. Alors, nous n'avons pas eu besoin d'en parler très longtemps. Et ça m'a beaucoup soulagé. Ce poids de la maternité que j'avais sur les épaules dans mon ancienne relation (car mon ex voulait des enfants) a tout à fait disparu. On a réglé le sujet dès le départ, car j'avais indiqué sur mon profil Réseau Contact que je ne voulais pas d'enfants et c'était la même chose pour lui. Personne n'a changé d'idée depuis et c'est parfait comme ça. 

Malgré tous ces éléments qui jouent en notre faveur, je restais prise avec cette peur sournoise au ventre, la peur d'être abandonnée encore une fois, sèchement comme une vulgaire paire de chaussettes. Je sais que j'avais tort, mais les peurs ne sont jamais rationnelles. Était-il au courant de mon angoisse? Oui, et même s'il ne la comprenait pas totalement, il ne me la reprochait pas. 

Et je pense que c'est en partie pour ça qu'on est encore ensemble aujourd'hui. On s'accepte mutuellement comme on est, avec nos qualités, nos défauts, nos peurs, nos angoisses, nos bibittes intérieures, sans se juger. Même si on ne comprend pas toujours complètement les logiques intrinsèques de l'autre, on les respecte et on est capable d'en discuter. Et j'espère de tout mon cœur que nous arriverons à continuer sur le même chemin encore longtemps. 

Pour la première fois dans ma vie, j'ai l'impression d'être arrivée à la bonne place. Ça calme un peu les angoisses. 

mercredi 13 mai 2015

Ferme tes yeux et fais dodo!

Je vous néglige depuis que j'ai commencé mon contrat, mais je suis teeeellement fatiguée. Je cours après mon énergie et mon sommeil, et je me demande bien si je réussirai à les rattraper un jour. Déjà que j'ai une forte tendance à faire de l'insomnie, c'est pire depuis le mois d'avril. J'ai le cycle de sommeil tout à l'envers. On dirait que c'est toujours dans les moments où j'ai le plus besoin de dormir que mon corps refuse de le faire. Je me disais que j'allais être tellement fatiguée rendue au soir que mes nuits se passeraient comme du beurre dans la poêle. Erreur! C'est tout le contraire. 

Ça s'améliore tranquillement, malgré tout. Il est certain que mon système avait besoin d'une période d'adaptation, après avoir été arrêté aussi longtemps. Je savais que ça allait être difficile, mais pas autant. Mon amoureux a pris en charge la préparation du souper les jours où je travaille, car je suis incapable de me ternir debout devant le comptoir ou la cuisinière en rentrant vers 17h30. Juste à penser au mot ménage la fin de semaine et j'ai mal à la tête. Le samedi, comme généralement je dors bien la nuit d'avant, je me sens plutôt bien, mais rendue au dimanche, je me traîne les pieds pour tout faire. En 2012-2013, quand j'ai fait mon stage pour la dernière partie de mon bacc, je courais aussi après mes forces, mais je ne me rappelais pas que ça avait été aussi demandant. Peut-être étais-je moins fatiguée à ce moment-là. Mais j'en doute, puisque je me relevais de mon encéphalite. 

Mais bon, je ne peux pas nier que travailler me fait aussi du bien. J'ai un horaire plus régulier, ça me fait sortir de la maison et rencontrer des gens. Et surtout, ça m'occupe l'esprit et m'empêche de me morfondre sur mes petites bibittes. Durant le jour. Car le soir, à cause de l'épuisement, je pense à toutes sortes de trucs plates. Une chance que mon amoureux est patient. 

Maintenant, c'est à moi de développer ma patience et d'attendre que mon corps retrouve son rythme de croisière. Pour l'instant, vous m'excuserez, mais je m'en vais me coucher!