vendredi 27 septembre 2013

Vieillir

C'était ma fête, hier. 28 ans. C'est encore jeune, je sais. Mais je ne peux pas m'empêcher de voir la trentaine arriver et il y a quelque chose qui me fait peur là-dedans. 30 ans, ça commence à ressembler à la vie adulte, ça. Ce n'est pas 60 ans, c'est certain. Mais quand même.

La peur de vieillir est liée à ma maladie, c'est clair. Plus je vieillis, plus je me dirige vers l'âge de l'espérance de vie de la fibrose kystique, qui est de 38 ans si je ne me trompe pas. Mais au fond, n'est-ce pas un peu la même chose pour tout le monde? Plus on vieillit, plus on se rapproche de notre mort?


Note: pas rapport du tout avec le sujet de mon billet, mais vous avez sans doute remarqué que j'ai changé le modèle de mon blog. Rien d'exceptionnel, puisque j'ai pigé dans la base de modèles de Blogger, mais j'avais besoin d'un petit changement!

jeudi 12 septembre 2013

Ne rien prendre pour acquis

Ça fait plus qu'une semaine déjà, mais entre mes billets sur Rimouski, j'ai complètement oublié de souligner l'anniversaire de mes poumons! Je l'ai même presque oublié la journée même. Je me suis levée le matin comme si c'était un jour comme les autres et au moment de regarder mes courriels, j'en avais un d'une amie qui me souhaitait bonne fête de poumons. C'est là que ça m'a frappé. J'ai trouvé ça un peu triste d'avoir passé à côté de cette date si importante.

Quand je l'ai rappelé à mes parents (qui avaient oublié eux aussi), ma mère a dit "on en vient à prendre ça pour acquis, mais pourtant, ça devrait être quelque chose qu'on garde toujours en tête". Parce que ces poumons-là, même si pour l'instant ils se portent très bien, on ne sait jamais quand le vent peut tourner. L'âge médian de survie pour les fibro-kystiques greffés est de sept-huit ans. J'ai quatre ans de fait cette année, la moitié de cet âge médian. Est-ce dire qu'il ne me reste que quatre autre années à vivre?  

Quand je m'attarde à cette perspective-là, ça me fait peur d'avoir oublié mon anniversaire de greffe. Ça passe vite quatre ans, j'en sais quelque chose. Les quatre dernières années ont filé à toute allure. Tellement de choses se sont produites.

Mais je ne m'y attarde pas souvent. En fait, jamais. Ça ne donne rien. Sinon, je passerais mon temps à vivre dans la crainte, l'angoisse d'une mort prochaine, au lieu de vivre pleinement mon présent. Alors qu'un âge médian, oui, ça veut dire qu'il y a des greffés qui vivent moins de huit ans ou tout juste huit ans, mais ça veut aussi dire qu'il y en a qui se rendent tellement plus loin que ça avec leurs greffons. Donc, c'est sur ce détail-là que je me concentre. Je ne prends rien pour acquis, au contraire; j'essaie simplement de profiter de ma nouvelle vie le plus possible.

Ce qui fait que je suis allée me payer un bon Rockabrownie au Rockaberry pour célébrer avec mon amoureux le soir du 3 septembre! Miam!

Alors, bon quatre ans petits poumons roses!

lundi 9 septembre 2013

Rimouski, partie 2

Je poursuis avec mon voyage, histoire que vous en voyez le bout un jour!

***

Puisque j'avais mal dormi la veille, parce que notre chambre donnait sur une rue plutôt passante et qu'on avait laissé les fenêtres ouvertes, j'ai mis des bouchons pour les oreilles et je me suis réveillée tout à fait reposée. On se sentait donc en forme pour aller essayer un restaurant réputé pour ses crêpes du déjeuner au souper, Le Crêpe Chignon. Je peux vous dire qu'il y a du monde qui va manger là, ça réserve pour le déjeuner. Comme on n'était pas au courant, on s'est retrouvé assis au comptoir, mais on était bien content finalement, parce qu'on avait une vue directe sur les cuisiniers. J'aime beaucoup les crêpes et le plat que j'ai pris était particulièrement bon: crêpe avec brie, pommes, miel et cannelle, servie avec un assortiment de fruits. Les assiettes sont assez généreuses.

En revenant vers notre auberge, on est passé au travers d'un petit parc tout en fleurs et au milieu duquel trônait cette jolie fontaine:


On est ensuite allés rejoindre l'ami de mon amoureux aux Halles St-Germain pour se ravitailler pour le lunch (baguette et fromages, encore une fois!) et on a mis le cap (regardez bien le lien) vers le port de Rimouski pour une petite excursion sur l'Île St-Barnabé. C'est une île à environ 15 minutes de Rimouski en zodiac, où on peut se promener en masse, explorer et pique-niquer. Il ventait pas mal ce jour-là, alors disons qu'il y avait beaucoup de vagues sur le fleuve. Ça brassait un peu sur le zodiac! On a passé l'après-midi sur l'île, qui est longue de 12 km, mais ça prend seulement cinq minutes pour la traverser en largeur. Après avoir passé la journée en plein vent, on était un peu épuisé, mais on s'est tout de même retrouvé au restaurant Union Pacific pour souper, avec l'ami en question et sa blonde. Mon amoureux n'avait jamais mangé de homard et comme on adore ça dans ma famille, je voulais qu'il en essaie pendant notre voyage, ce qu'il a fait. La face qu'il a fait quand la serveuse a déposé la bête devant lui était assez comique. Même s'il n'a pas apprécié le goût tant que ça, il a été bon joueur et l'a presque tout mangé. Je ne crois pas qu'il en reprendra, par contre.

En se levant le lendemain, ça s'enlignait pour une journée assez moche, alors on a décidé d'aller au Musée régional de Rimouski où il y avait trois expositions, dont une très intéressante et très détaillée sur les algues. En sortant de là, tiens, le soleil avait décidé de se pointer le bout du nez et la chaleur aussi. On n'avait rien prévu d'autre pour la journée, alors sur un coup de tête et après avoir mis des shorts, on s'est dit que de faire du pédalo au parc Beauséjour serait agréable. Arrivés à bon port, on s'est collé le nez sur une porte close: la saison de location de canots, kayaks et pédalos était terminée! Je n'en revenais pas, on était à la mi-août! J'avais la mine déconfite et je ne savais plus quoi faire de mon corps, alors à la suggestion de mon amoureux, on est retourné à l'auberge pour demander conseil à Pierrette pour des activités. C'est là que j'ai compris que normalement à ce temps-ci de l'année, c'est plutôt frais à Rimouski et comme ces activités sont gérées par les étudiants et que l'école allait bientôt recommencer, tout commence peu à peu à fermer. Pierrette nous a déroulé une liste de suggestions assez impressionnante, et après une demi-heure de conversation, on était bon pour aller jouer une petite partie de mini-putt! Ça dépanne quand tu ne sais pas trop quoi faire du restant de la journée. Ça faisait des années que je n'avais pas joué à ça! On a terminé notre journée de nouveau au Central Café.

Pour notre dernière journée, cette fois-ci la pluie tombait pour vrai, donc on a pris la matinée tranquille, en allant à La Brûlerie d'Ici. Le Crêpe Chignon s'y approvisionne en café et je l'avais trouvé très bon, donc je voulais voir de quoi ça avait l'air. Mon latte ne m'a pas déçu! On s'est rapporté un thermos à café de l'endroit d'ailleurs, qui a élu domicile chez mon amoureux. Après le dîner, on a pris la route vers les Jardins de Métis à Grand-Métis, dont Pierrette nous avait vanté la beauté. Et c'est vrai que c'est beau!



 Le site est immense, au final, on n'en a même pas vu le trois-quarts. Il y a non seulement les jardins qui n'en finissent plus, mais aussi en plein milieu du domaine, on retrouve un manoir qui fut le domicile d'été d'Elsie Reford, l'instigatrice de ces jardins dans les années 1930. L'intérieur a été aménagé en une exposition qui dure plus d'une heure. Il commençait déjà à être tard quand on en est sorti et la faim se faisait sentir, alors on a écourté notre visite pour aller souper. Direction Baie-des-Sables à la recherche du restaurant Le Matelos (pas de site Web malheureusement), où je me suis gâtée avec du homard et un filet de truite pour mon amoureux. Très belle façon de terminer notre séjour, même si la route pour retourner à Rimouski m'a semblé assez longue. J'étais pas mal fatiguée, il faut que j'avoue. J'aurais voulu vous mettre un vidéo montrant comment la rive est rapprochée de la route 132 et des maisons, mais Blogger ne veut pas collaborer. Dommage.

Et c'est comme ça que s'est terminé notre aventure dans le Bas-du-Fleuve, avec un petit arrêt sur le chemin du retour à Trois-Pistoles pour acheter du fromage à la Fromagerie des Basques, fromage qui est vraiment excellent, en passant. J'en suis revenue avec les poumons purifiés et la tête pleine de belles images, de belles rencontres et surtout, détendue. Pour de premières vacances en amoureux, je n'aurais pas pu demander mieux! Tout ce que je souhaite, c'est qu'il y en ait encore d'autres belles comme ça!


     

vendredi 6 septembre 2013

Rimouski, partie 1

J'ai réalisé que je ne vous avais jamais parlé de mon petit voyage à Rimouski à la mi-août. Mes photos sont transférées sur mon ordinateur depuis longtemps, mais quand j'avais deux minutes pour écrire dernièrement, je n'avais pas envie de rédiger mon billet. Et puis, je me suis rendue compte que je n'ai pas pris tant de photos que ça, alors ça ne sera pas très illustré, mais il y aura beaucoup de liens à la place. Mais bon, c'est aujourd'hui que ça se passe! 

Mon amoureux avait finalement décidé de prendre une semaine de vacances cet été (alors qu'au départ, il voulait se les faire payer), et après avoir constaté qu'on avait tous les deux des amis qui restaient à Rimouski, on s'est planifié un petit séjour de cinq jours. Alors, on est parti en une belle matinée ensoleillée de Montréal et la route a été belle, à part pour la méga averse qui nous est tombée dessus passé Kamouraska. On roulait et on voyait cette masse nuageuse et grise droit devant et malheureusement, on s'en allait direct dedans. Ça été assez intense.

Mais on est arrivé en un morceau à notre auberge, l'Auberge de l'Évêché, où une très mignonne chambre nous attendait. C'était super confortable, chaleureux, et pour le prix, on se serait cru dans une grande chaîne d'hôtels. L'endroit est dirigé par une dame nommée Pierrette et elle est vraiment aux petits soins avec ses chambreurs. Connexe à l'auberge se trouve une petite poissonnerie - poissonnerie est un grand mot, c'est plus un petit local où Pierrette vend des plats cuisinés préparés par son fils qui a une poissonnerie à Mont-Joli (si je ne me trompe pas).

On a décidé d'explorer un peu les environs et on a marché jusqu'à l'Institut touristique qui est à 10 minutes de marche de l'auberge et on s'est procuré une vignette de stationnement qui nous permettait de sauver sur l'argent des parcomètres, puisque Rimouski est une ville où les parcomètres font légion. Il y en a partout. La faim nous a ensuite rattrapé, alors on s'est dirigé vers un resto/bar qui sert des tapas et toutes sortes de boissons, le Sens Unique. Mon amoureux s'est gâté avec une pinte de bière; je suis restée un peu bouche bée quand j'ai vu le verre arriver:


Ce qu'on a mangé ensuite était vraiment bon. Si ma mémoire est bonne, on a partagé une assiette de nachos, des nems au canard, des crevettes pop-corn et des petites brochettes de poulet. Dans le cas des crevettes et des nems, ça venait avec une petite sauce aigre-douce pas piquée des vers! Même si j'ai juste bu deux verres de sangria, ça combiné avec la longue route qu'on venait de se taper a fait que je m'endormais solide vers 20h30, alors on a payé et on est allé se coucher. Pas fort pour une première soirée vous me direz, mais il nous restait amplement de temps pour découvrir le coin.

La deuxième journée a commencé avec le petit déjeuner continental offert à l'auberge, qui était très bon sans être compliqué: choix de céréales, différentes sortes de pain, croissant, fruits, jus, fromage. Et comme le propriétaire de l'auberge possède une chocolaterie qui est située tout près, Aux Bienfaits, on avait droit à un petit chocolat dans notre assiette à tous les matins. On est ensuite allés marcher sur le bord du fleuve, c'était un matin incroyable, avec un bon vent (mais bon, il vente tout le temps à Rimouski).


Je pense que j'ai passé mon séjour à m'exclamer "je respire!" ou encore "ah que c'est l'fun de la bonne air!". Mon amoureux est assez patient, alors il ne faisait que rire, mais je pense que vers la fin, il devait se retenir pour ne pas me lancer dans le fleuve! Ce n'est pas de ma faute, je ne suis pas habituée à l'air pur à Montréal! Je ne crois pas qu'il y ait de smog à Rimouski, alors il fallait bien que j'en fasse profiter mes poumons! 

À l'heure du diner, on s'est acheté une baguette et du fromage aux Halles St-Germain et on a pique-niqué dans notre chambre. Mon amoureux s'est payé une petite gâterie en passant, soit un Jos Louis maison. C'était quelque chose!


On allait rejoindre mes amis dans l'après-midi au village de Pointe-au-Père, au Site historique maritime où on peut visiter le sous-marin Onondaga, le musée du bateau Empress of Ireland et le phare de Pointe-au-Père. Je n'ai pas pris de photos, sauf un petit vidéo du sous-marin qui n'est pas très clair, alors je vous mets simplement le lien du site. Visite super intéressante, il y a des tonnes de choses à voir. La partie la plus impressionnante reste le sous-marin lui-même, qu'on explore du début jusqu'à la fin, aidé d'un audio-guide. Le musée n'est pas si mal non plus, mais vers la fin, je commençais à être fatiguée, donc j'en avais un peu marre.

Souper ensuite au Central Café, que mon amie considère comme le meilleur resto de Rimouski, restaurant qui appartient aussi au propriétaire de l'auberge où on restait. J'ai en effet très bien mangé (linguines au pesto, légumes grillés et crevettes), mon amoureux aussi, ce qui fait qu'on y est retourné deux jours plus tard, et le décor est sympathique avec des cabanes d'oiseaux accrochées un peu partout sur les murs et au plafond.

Bon, je me rends compte que je suis partie pour tout un billet alors que j'ai seulement deux jours de fait, donc je vais séparer mon périple en deux. La suite bientôt dans un autre billet!