mercredi 26 octobre 2011

Déjà son anniversaire

J'ai failli passer par-dessus, et je ne me serais pas pardonnée.

Ça fait 7 ans déjà qu'elle nous a quitté pour une vie meilleure. L'impact de ce qui m'est arrivé m'a fait réalisé à quel point j'ai été chanceuse malgré tout. Pourquoi la vie m'a-t-elle épargné, 2 fois plutôt qu'une, et pas elle? Une autre belle question existentielle sans réponse. Question qui me chicote malgré tout.

Je ne ferai pas de texte interminable sur elle, cette année. J'ai l'impression que je vous ai déjà tout dit. Je veux seulement continuer de souligner qu'elle a vécu et qu'elle a eu une place importante dans ma vie. Ça a laissé sa trace...

Bouuuu!

Si je pouvais marcher normalement et sur de longues distances, je voudrais tellement faire de la chasse aux fantômes!

Fantômes Montréal offre une chasse aux fantômes dans les rues du Vieux-Montréal pour l'Halloween, faisant découvrir toutes sortes de personnages datant de l'époque de la Nouvelle-France, des criminels notoires, etc. Ce n'est pas trop cher et je trouve que c'est super original comme activité, moi qui aime beaucoup la thématique de l'Halloween. En plus, ça te permet de prendre l'air, de faire une bonne grande marche et de découvrir un peu plus ce coin de la ville.

L'an prochain, je serai la première à réserver!

dimanche 23 octobre 2011

Besoins matériels

La fin du mois d'octobre approche, et qui dit fin octobre, dit pige de cadeaux de Noël! Eh oui, chez nous, dans la famille de mon père, on est de bonne heure sur la préparation du temps des Fêtes (personnellement, je préfère passer au travers de l'Halloween avant de penser à que ce soit d'autre...).

D'habitude, je n'ai aucun problème à me trouver des suggestions de cadeaux, mais cette année, on dirait que j'ai besoin de rien. En fait, les choses dont j'ai envie ne s'offrent pas vraiment dans une boîte. J'ai des idées, des projets, comme peinturer le salon ou me payer un week-end dans un bel hôtel du Vieux-Port. Je me sens de moins en moins matérialiste avec les années. Plus jeune, j'avais toujours des liste complètes de livres, de CDs, de films, de jeux que je voulais avoir, et mes parents en avaient mal au cœur juste de penser à aller magasiner. La seule chose pour laquelle je n'ai pas changé, ce sont les vêtements. J'aime toujours autant magasiner. Mais encore là, je ne demanderais pas à ma grand-mère de 81 ans d'aller m'acheter une paire de skinny jeans.

C'est encore plus vrai depuis que je suis sortie de l'hôpital. J'ai trouvé ces 2 mois bien durs. J'ai eu l'impression de manquer de tout, j'ai eu peur de ne plus jamais vivre. Vivre dans le sens de goûter à la vie. Donc je veux regoûter à tout. J'ai le besoin d'avoir toujours quelque chose à faire, de ne jamais avoir un moment mort dans mes journées. J'ai des envies de bouffe, de voyages, de restos, de cinéma... C'est alors que je me rappelle que je viens de dire que je me trouvais moins matérialiste... Pas tant que ça finalement.

vendredi 21 octobre 2011

Affamée

Je pense que j'ai manqué de nourriture pendant que j'étais à l'hôpital. Correction: J'AI manqué de nourriture à l'hôpital. Comme au début de mon hospitalisation, je n'étais plus capable d'avaler, on m'a installé un tube dans le nez pour me donner du gavage. Donc, j'ai été alimentée par la pochette de liquide jaune pendant un bout de temps. Ensuite, j'ai recommencé à manger tranquillement, mais on s'entend que les portions dans les cabarets ne sont pas énormes.

Ça m'a aussi rappelé à quel point je ne m'étais pas ennuyée de la bouffe d'hôpital. Oh que non! Premièrement, rien n'est salé, à cause de toutes les restrictions de sel imposées à certains patients, donc ça goûte un peu fade. Deuxièmement, ça ne reste pas chaud bien longtemps, donc au déjeuner, tes toasts arrivent froides et molasses. Troisièmement, impossible d'avoir de bons légumes frais et bien cuits. Si tu as quelque chose de frais, c'est de la laitue Iceberg, qu'on te sert avec un petit contenant de vinaigrette, pas d'autres légumes en vue. Sinon, on fait cuire les légumes de ton assiette jusqu'à trop cuit et jusqu'à pu de couleur (et de saveur) et trop mou. On tasse donc les haricots verts (bruns) de côté et finalement, il ne reste plus grand-chose dans l'assiette. On dit que l'appétit vient en mangeant, mais ici c'est plutôt que ça se perd en mangeant!

Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi ils ne se forçaient pas plus que ça dans les hôpitaux pour servir des plats variées et plus stimulants côté goût et apparence. Il me semble que si tu souhaites que l'état du patient s'améliore, une des clés de la guérison est une bonne alimentation. Et surtout que ça goûte quelque chose, que ça goûte bon. Ce serait beaucoup plus encourageant de passer au travers de la journée en se disant qu'au moins, à l'heure des repas, ça va être un petit peu satisfaisant. Mais on ne changera pas la recette, les coûts sont calculés dans le système de santé et comme la bonne nourriture et la main d’œuvre coûtent cher, ça m'étonnerait qu'on voit une transformation prochainement. Société de production à la chaîne, quand tu nous tiens...

Bref, en ayant manqué de nourriture dernièrement, j'ai décidé de rattraper le temps perdu (ainsi que les kilos) en me faisant plaisir et en mangeant tout dont j'avais envie. Et le pire, c'est que je ne mange pas que des cochonneries! Des bons légumes frais! Je redécouvre aussi le plaisir de croquer dans une belle pomme juteuse, alors que je ne mangeais presque jamais ça avant. C'est fou quand tu as failli ne plus jamais profiter de quelque chose à quel point tu veux croquer dedans ardemment par après. Ce matin, au resto de déjeuners, je me suis payée la traite: une belle assiette de pain doré avec coulis de framboise et crème anglaise, accompagné de fruits frais, jus d'orange et café compris! Y a rien de trop beau pour la classe ouvrière...

jeudi 20 octobre 2011

C'est pas le moment de paniquer!

On m'avait averti que ça allait arriver, mais tant que tu ne l'as pas vécu, tu ne peux pas vraiment savoir quel effet ça aura sur toi. On m'avait prévenu que j'aurais de grandes périodes de fatigue à mon retour à la maison, parce que je serais plus active qu'à l'hôpital. Ça m'est tombé dessus ce matin, comme une tonne de briques. J'avais chaud, de la misère à respirer, j'avais des petites douleurs... Bien sûr, ça a fini par passer. Mais c'est plus fort que moi, ça me fait paniquer.

La première nuit dans mon lit, j'avais peur de m'endormir. D'un coup qu'il arriverait quelque chose pendant mon sommeil ou que je ne me réveille pas. Je sais que je suis tirée d'affaire, mais ça m'angoisse quand même. Comme j'en ai eu la preuve, on ne sait jamais ce que nous réserve la vie, donc ça me met encore plus sur les nerfs. Ça a réveillé la vieille peur de la mort que j'avais réussi à contrôler avant ma greffe, d'une façon encore plus poignante cette fois-ci. Quand j'y pense, je me mets à me sentir tout croche, angoissée, le souffle court, avec une boule dans la poitrine. J'essais vite de chasser ces pensées néfastes, mais elles finissent toujours par revenir dans la journée. Juste de lire un article sur les personnes âgées en perte d'autonomie hier dans le journal, je me suis remise à penser. On dirait que je suis plus sensible à ce genre d'article, à ceux aussi qui parlent d'accidents ou de drames, comme d'agressions à main armée qui ont laissé les victimes gravement handicapées.

Je sais que c'est le contre-coup de ma maladie qui me chamboule les émotions, sans compter tout ce manque d'énergie. Je sais aussi qu'avec le temps, la peur finira par diminuer. Je dois me donner le temps de refaire mes forces, autant physiques que mentales. Mais pour l'instant, ça ne me réconforte pas. Comment on fait pour reprendre une vie normale après tout ça? Quand on a passé si près d'y rester. Comment fait-on pour vivre au jour le jour sans s'inquiéter? Questions qui pour l'instant restent sans réponse.

mercredi 19 octobre 2011

La petite histoire d'une mésaventure

J'ai dit que je donnerais des nouvelles, alors me voici.

Je n'ai pas très envie de m'étendre sur le sujet, alors je serai brève. Je viens de sortir d'un long séjour de 2 mois à l'hôpital. Je me retrouvée à l'urgence complètement épuisée, faisant beaucoup de fièvre et ayant des nausées. Diagnostic: encéphalite. C'est une inflammation du cerveau, qui a affecté la région qui contrôle la motricité, le langage, le centre d'équilibre du corps, la température... J'ai donc dû réapprendre à marcher, et encore, ce n'est pas tout à fait rentré dans l'ordre pour l'instant. Je ne pouvais pas parler non plus au départ, mais c'est revenu rapidement.

Ce qui a pu causer cette encéphalite, on ne le saura probablement jamais. Soit que j'ai fait une intoxication à un des médicaments anti-rejet que je prenais, soit que j'ai fait une infection à une bactérie. Mais rien de certain n'a pu être identifié dans mon sang. Incompréhension totale.

Honnêtement, j'ai failli y passer. Il y a des moments où j'étais en train de dépérir et que les médecins ne savaient pas quoi faire pour m'aider. Jusqu'à ce que je me mette à réagir au traitement, plusieurs jours après mon admission à l'hôpital. Il y a un laps de temps de 10 jours où je ne me souviens de rien, presque du moment où je suis arrivée à l'urgence jusqu'à mon réveil aux soins intensifs.

Faut voir les choses du bon côté. Je suis encore là pour vous raconter la mésaventure. Mais je me serais drôlement passé de ladite mésaventure.

dimanche 16 octobre 2011

Où suis-je?

Deux longs mois sans donner de nouvelles. Vous direz sûrement que je suis impardonnable, mais j'ai une très bonne raison pour expliquer mon absence de la blogosphère.

Bientôt, vous saurez. Vous constaterez à quel point la vie a parfois d'étranges moyens pour nous emmerder.