jeudi 20 octobre 2011

C'est pas le moment de paniquer!

On m'avait averti que ça allait arriver, mais tant que tu ne l'as pas vécu, tu ne peux pas vraiment savoir quel effet ça aura sur toi. On m'avait prévenu que j'aurais de grandes périodes de fatigue à mon retour à la maison, parce que je serais plus active qu'à l'hôpital. Ça m'est tombé dessus ce matin, comme une tonne de briques. J'avais chaud, de la misère à respirer, j'avais des petites douleurs... Bien sûr, ça a fini par passer. Mais c'est plus fort que moi, ça me fait paniquer.

La première nuit dans mon lit, j'avais peur de m'endormir. D'un coup qu'il arriverait quelque chose pendant mon sommeil ou que je ne me réveille pas. Je sais que je suis tirée d'affaire, mais ça m'angoisse quand même. Comme j'en ai eu la preuve, on ne sait jamais ce que nous réserve la vie, donc ça me met encore plus sur les nerfs. Ça a réveillé la vieille peur de la mort que j'avais réussi à contrôler avant ma greffe, d'une façon encore plus poignante cette fois-ci. Quand j'y pense, je me mets à me sentir tout croche, angoissée, le souffle court, avec une boule dans la poitrine. J'essais vite de chasser ces pensées néfastes, mais elles finissent toujours par revenir dans la journée. Juste de lire un article sur les personnes âgées en perte d'autonomie hier dans le journal, je me suis remise à penser. On dirait que je suis plus sensible à ce genre d'article, à ceux aussi qui parlent d'accidents ou de drames, comme d'agressions à main armée qui ont laissé les victimes gravement handicapées.

Je sais que c'est le contre-coup de ma maladie qui me chamboule les émotions, sans compter tout ce manque d'énergie. Je sais aussi qu'avec le temps, la peur finira par diminuer. Je dois me donner le temps de refaire mes forces, autant physiques que mentales. Mais pour l'instant, ça ne me réconforte pas. Comment on fait pour reprendre une vie normale après tout ça? Quand on a passé si près d'y rester. Comment fait-on pour vivre au jour le jour sans s'inquiéter? Questions qui pour l'instant restent sans réponse.

1 commentaire:

  1. T'inquiètes pas Viviane, après la greffe, tu as réussi à te faire une vie, même si tu avais passé près de la mort. Ça va sûrement faire la même chose. Le temps arrange souvent les choses. Chaque jour à ses petites victoires qui nous font avancer vers une plus grande indépendance. Tu vas y arriver. On est avec toi.

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