jeudi 27 janvier 2011

Cliché

C'est moi qui payais le souper au resto hier soir pour célébrer le nouvel emploi de mon homme. Et d'instinct, la serveuse a apporté la facture et l'a mise juste à côté de lui.

Est-ce si inusité de voir la fille payer une sortie ou un repas dans un couple? Pourquoi ce devrait être toujours la tâche de l'homme de sortir la carte de crédit? Ça me donne l'impression que malgré le fait établi que la femme travaille et occupe des postes aussi importants que les hommes, en plus de concilier le tout entre la vie de couple et de famille, on n'a pas tant évolué au niveau des vieilles mentalités. Surtout celle où le mâle est le pourvoyeur de la petite famille et que la femme reste un genre de trophée qu'on sort en public pour se pavaner un peu devant les autres.

J'ai un exemple de mère forte qui a toujours travaillé dur et qui a dirigé un service pendant presque 25 ans. Anti-compte conjoint, indépendante, femme de tête. Je tiens ça d'elle. Prête à faire ma part, à tout payer moitié-moitié. Et qui aime offrir le lunch à mon chum si l'envie me prend de lui faire plaisir. Qu'est-ce qu'il y a de mal à faire plaisir à l'autre? Laissez-nous donc payer en paix! Avec Visa, ça va, n'est-ce pas?

mardi 25 janvier 2011

Les astres s'alignent

Décidément, tout arrive en même temps!

Je le trouvais bien joyeux soudainement, et je n'arrivais pas à mettre le doigt sur la cause de son bonheur. Un de ses amis a vendu la mèche sur Facebook, alors qu'il voulait porter un toast durant le souper. Et moi qui avais seulement préparé un macaroni à la viande. Avoir su, je me serais mise sur les magrais de canard!

Un nouvel emploi enfin pour mon homme! On est contents! Je vous lève mon verre!

Le stress est retombé en un seul instant. On va avoir un nouvel ensemble de chambre à coucher! (Ben oui, maudite matérialiste. Je m'assume.)

Dans le même après-midi, mon papa obtenait une entrevue alors qu'on croyait tous que c'était mort de sa belle mort. Moi, je dis qu'on va finalement voir la lumière au bout du noir tunnel.

On lâche pas la patate!

lundi 24 janvier 2011

L'appel de la bedaine

"Toi, je te vois dans 3 ans avec une grosse bedaine. Tu vas voir, je le sens que j'ai raison."

J'ai juste souri un peu. En espérant qu'il ait raison, juste un peu. De toute façon, il était saoul. Juste un peu.

Après tout, en sortant de l'hôpital cette semaine pour une visite à un couple d'amis qui venaient d'avoir leur premier enfant, mon homme a dit: "On va s'en faire un".

Avec un peu de volonté, on peut, n'est-ce pas? Pour pouvoir sentir la chaleur réconfortante d'un poupon contre mon corps, je commence à me dire que je serais prête à faire n'importe quoi. L'instinct maternel enfoui a été réveillé... au grand malheur de mes médecins. Mais au grand bonheur de mon homme!

dimanche 23 janvier 2011

Un petit quelque chose qui a changé

Vous arrivez dans un endroit où vous ne connaissez pas grand-monde, à part la fêtée. Vous placotez de banalités, vous vous servez un verre de vin, vous vous servez une assiette et vous vous asseyez. Vous observez. Vous vous sentez observé.

Mais vous n'observez plus de la même façon. Votre regard a changé, parce que votre statut a changé. Votre état d'esprit est complètement différent, ailleurs, là où vous avez longtemps souhaité qu'il soit lorsque vous vous présentiez dans un party.

Il y a tous ces beaux et sympathiques gars qui se promènent autour de vous, vous font la conversation, rient un peu trop de vos blagues et vous invitent à aller danser au Moomba la fin de semaine d'après. Vous regardez autour de vous, faîtes la conversation, blaguez pour attirer les rires et n'acceptez pas directement les invitations. Avant, Seigneur, avant vous auriez chercher ardemment cette conversation et vous auriez sauté sur l'occasion d'aller danser avec les beaux jeunes hommes. Avant, quand l'esprit était focusé uniquement sur l'état "Je-veux-un-chum-à-tout-prix-j'en-peux-plus-d'être-célibataire", les opportunités ne se présentaient pas comme ça. Comble de l'ironie. Vous ne remarquiez pas ces regards sur vous, parce que vous les recherchiez trop, probablement.

Maintenant que je ne les recherche plus, ne les désire plus, je les sens dans mon dos, ces regards. Avant, être seule dans un party me pesait, parce que je m'enfermais dans ma solitude en me disant que de toute façon, j'allais en repartir toujours aussi esseulée. Il paraît que c'est lorsque l'on est le mieux avec nous-mêmes, en paix, que l'on attire le plus les autre vers nous. Question d'une plus grande luminosité intérieure, de sérénité. Qui a dit ça déjà, que la vie était un état d'esprit? Bon Dieu qu'elle avait raison!

mardi 18 janvier 2011

Les deux doigts dans le nez

J'ai commencé un cours de soir à l'université (dont je vous parlerai à un autre moment), et ça se passe dans un mini-auditorium puisque nous sommes environ 150 étudiants. Pas le choix donc, d'avoir le nez dans les affaires du voisin d'en bas.

Ledit voisin d'en bas a passé sa soirée à renifler et à se fouiller allègrement dans les narines! Ça y allait par-là mes amis! J'avais beau essayé de me concentrer sur le professeur, tout ce que j'avais envie de faire était de lui taper sur l'épaule et de lui suggérer de se moucher une bonne fois pour toute. Pour la classe et la décence, on repassera! Surtout qu'on est dans un cours qui étudie les diverses personnalités, je me demande bien dans quelle catégorie on pourrait l'y placer celui-là...

Quelle belle soirée!

jeudi 13 janvier 2011

La vie, la vie

Un moment donné, il faut savoir lâcher prise.

Je l'ai considéré longtemps comme mon meilleur ami, mon complice de bien des étapes importantes de ma vie. De mon bal de finissants, de ma première peine d'amour, de nombreuses discussions "philosophiques", de soupers où on voulait refaire le monde. Et aussi juste de petits moments d'amitié simple, où rien n'était compliqué parce qu'on n'avait pas à prétendre être autre chose que nous-mêmes.

Et est arrivé... la vie, j'imagine. De moins en moins de temps pour se voir, puis des appels non-retournés. Il a manqué la plus grande étape de ma vie. Ça a été un peu la goutte qui a fait déborder le vase. J'ai tendu plusieurs perches dernièrement. Le poisson a arrêté de mordre. Donc, je décroche. Y en a marre de se faire prendre pour une valise. C'est fatigant une poignée dans le dos de toute façon.

Camille parlait de faire du ménage. Entièrement d'accord.

Avez-vous votre p'tite carte bleue?

Je l'ai mentionné dans un commentaire, mais pour ceux qui se le demandent, j'ai finalement eu un rendez-vous pour mes sinus.

Je me suis présentée en personne. Pas mal plus efficace. Le téléphone n'a pas arrêté de sonner en arrière de la vitre en plexiglas de tout le temps que je parlais avec la réceptionniste. Ils doivent être occupés pour vrai, j'imagine.

Ça sonne tout court

Deux appels dans la même journée, deux nouvelles bien différentes.

Le premier a commencé par: "J'ai une mauvaise nouvelle à t'annoncer...".
Le deuxième, entendu sur ma boîte vocale, disait: "Félicitations, vous avez été sélectionnée!".

Pourquoi j'ai ce réflexe, cet automatisme de penser au pire quand on me dit "j'ai une mauvaise nouvelle"? Immédiatement, je me suis demandée qui était mort ou qui avait eu un accident. Le coeur qui s'emballe dans ma poitrine et la respiration qui s'accélère. J'ai retenu mon souffle. Pour pousser un "ouf!" quelques secondes plus tard. Pas que la nouvelle n'était pas mauvaise, mais au moins, tout le monde était sain et sauf et en un seul morceau. Je continue d'emmerder les entreprises qui se croient tout permis au nom du capitalisme et de l'appât du gain, mais heureusement, mon petit monde se porte bien.

Non, je n'ai pas gagné à un concours. Viv sera bénévole, à l'écoute des gens, et formée en relation d'aide pendant quatre fins de semaine. C'est quasiment mieux qu'un stage! Et ça réconforte l'ego sur mes compétences.

Comme quoi les heures se suivent, mais ne se ressemblent pas.

mercredi 12 janvier 2011

Fause ermite

Je pense que je suis un brin asociale.

Non pas que je me prends pour une ermite. Non pas que je débranche le téléphone pour éviter les appels potentiels. Et je n'ai pas d'abri nucléaire dans ma cour.

Mais il y a de ces soirs où je préfère de loin rester branchée sur mon portable à surfer sur le net et sur les divers blogues que je fréquente, plutôt que de me joindre aux mâles en rut qui regardent les Canadiens assommer les Rangers. Je leur ai fait à souper après tout. Qu'ils ont tout englouti sans demander leur reste.

J'avais fait ma part pour la soirée. Amis blogueurs, j'ai passé les quelques heures me séparant de mon lit en votre compagnie, et ce fut fort agréable! Merci donc d'égayer mes soirées!

mardi 11 janvier 2011

Ça sonne engagé

Il y en a qui disent qu'une fois qu'on est rentré dans le système de santé, le plus dur a été accompli. On devrait alors pouvoir avoir accès à tous les services, se faire référer à tous les médecins sans trop d'embûches.

Je suis entrée dans le système de santé il y a exactement 21 années. J'avais 4 ans, je toussais comme une vieille fournaise, je crachais presque de la poussière noire tellement mes poumons étaient encrassés par une vilaine pneumonie. Je n'en suis plus vraiment ressortie depuis, malgré que je visite beaucoup moins les hôpitaux depuis un certain 3 septembre 2009.

Je suis dedans, je vous dis.

Mais ça ne m'empêche pas de pogner la maudite ligne engagée depuis une semaine et demi à la clinique d'ORL. Ce qui fait que toujours pas de rendez-vous pour vérifier l'état de mes pauvres sinus. Ben pratique être dedans quand la réceptionniste n'a pas de deuxième ligne (ou trois, ou quatre, pour accommoder le pauvre monde).

Je ne sais pas si ça serait plus vite du dehors?

lundi 3 janvier 2011

Entre deux tasses de thé

Je pense que mon système digestif en a marre des restants.

Heureusement que la période des abus est terminée, parce que je ne suis pas certaine que je survivrais à encore deux autres semaines du même rythme. J'aime trop manger, c'est ça mon problème principal. Gourmande de nature, je vendrais mon âme pour un bon plat de pâtes, un dessert décadent et une bouteille de vin. Dans le temps des Fêtes, c'est le fudge et le sucre à la crème (et les petits amuses-gueule). Moins facile à digérer par contre, surtout additionnés de drinks en tout genre, vin à volonté, sans oublier le traditionnel mousseux du jour de l'An. Je n'ai pas encore appris à dire non. Pourtant, à chaque année, c'est la même chose. Je finis par faire une cure de désintoxication au thé vert et aux Tylenols, couchée en boule sur le divan accompagnée de ma fidèle amie la bouillotte. Qui a dit qu'on apprenait de nos erreurs? Pourtant, je recommencerais à chaque fois. Mon vice est la nourriture. Y a pas de quoi en faire tout un plat!

Je vous laisse, je vais remettre mon eau chaude à bouillir...

On tourne la page

L'année dernière, j'avais fait une liste de cinq résolutions que je voulais respecter pour 2010. Normalement, je ne prends pas de résolutions. Principalement parce que je ne suis jamais capable de les tenir, mais aussi parce que je crois qu'on peut faire des changements dans notre vie au quotidien, et non pas à chaque début d'une nouvelle année.

J'avais pris ces dites résolutions à cause d'un événement particulier qui m'avait fait beaucoup de peine durant le temps des Fêtes, et je ne voulais plus jamais me faire prendre les "culottes baissées", comme on dit. Je m'étais déçue moi-même, en plus d'avoir été déçue par quelqu'un d'autre. J'étais amère et blessée. Je ressentais aussi un grand besoin de changement, de voir ma vie avancer... ma vie qui avait énormément progressé grâce à ma greffe, mais qui me laissait avec une impression de stagnation depuis plusieurs mois. Le coup de blues de l'après-greffe, quoi.

Je ne me souviens pas exactement ce que je souhaitais changer, et bien que je pourrais simplement retourner en arrière dans mes billets de blog, je ne le ferai pas. Un an plus tard, je suis rendue à un endroit complètement différent et je crois enfin avoir fait de bons choix en ce qui concerne ma vie personnelle et sentimentale.

En 2009, j'ai eu le cadeau de la santé, du souffle de vie. En 2010, j'ai reçu le cadeau de l'amour. Malgré le fait que j'attendais la santé avec impatience, et que c'est cette dernière qui m'a permis de trouver l'amour, on dirait qu'une grosse partie de moi est encore plus reconnaissante d'avoir rencontré un homme merveilleux. Ne vous méprenez pas; je remercie à chaque jour la vie de m'avoir donné de nouveaux poumons. Il n'y a pas de plus beau présent que ça. Mais l'amour a le pouvoir de nous faire flotter sur un nuage... de me faire sentir complète, à ma place. Ce que les poumons ne sont pas parvenus à faire totalement. On aurait dit qu'il me manquait continuellement un petit quelque chose, voire un gros quelque chose pour que les astres soient bien enlignés.

C'est pourquoi je ne prendrai pas de résolutions pour 2011. Je souhaite simplement d'être heureuse et en santé le plus longtemps possible. Et de continuer à m'épanouir et de faire de petits pas en avant. J'aime mieux voir plus petit que trop grand. C'est ce que je faisais dans le passé et j'ai été que trop déçue. En tant qu'éternelle insatisfaite, je pense qu'en réduisant mes attentes, je me fais une petite faveur.

Bonne année!