vendredi 30 octobre 2009

Ça prendra seulement quelques minutes

Tsé quand le téléphone sonne à 10 heures du soir, tu t'attends à ce que ça soit important. Un ami en détresse qui a besoin de réconfort, une connaissance qui a gagné à la loto et qui veut savoir à quel nom elle doit te faire un chèque de 500 000$. Vous savez, ce genre de choses.

Mais pas un sondage. "Bonjour, est-il possible de parler avec une femme de 18 ans et plus?"

Eh merde. Je le savais que je venais de me mettre dans le trouble. C'est quoi ça appeler chez les gens à des heures de fous pour te poser des questions insignifiantes pendant quinze minutes? Mais bon, j'étais de bonne humeur, et quand le sujet n'est pas trop ennuyant, je n'haïs pas ça tant que ça répondre à des sondages. On est passé des réseaux de contacts à la grippe porcine à la monarchie (???)... Le gars avait l'air tellement motivé et heureux de parler à quelqu'un que je devais me retenir pour ne pas rire à l'autre bout du fil. Quel emploi ingrat quand même, faire des sondages téléphoniques ou du télé-marketing. Il me semble que ça n'attire pas vraiment le respect des gens. Rappelez-moi de ne jamais faire "carrière" dans ce domaine.

lundi 26 octobre 2009

In the arms of an angel

Le temps file à une vitesse folle. J'ai peine à y croire que ça fait déjà cinq ans. Cinq ans hier que ma belle Aurélie nous a quittés. Et j'y pense toujours aussi fort. Une photo de nous deux trône toujours sur ma table de chevet, probablement la dernière qu'on a prise ensemble. Chaque soir avant de me coucher je la regarde. Je ne veux tellement pas oublier. Je ne veux pas que son souvenir s'efface de ma mémoire. J'en ai besoin pour continuer à me motiver, à avancer.

J'ai eu cette greffe qu'elle n'aura pas réussi à avoir à temps. Je me considère extrêmement chanceuse d'être encore là. On menait le même combat, mais une seule y est encore. C'est cruel la vie, mais aussi si puissant. On tente par tous les moyens d'en repousser l'échéance, plus courte pour certains, modifiée en cours de route pour d'autres. Éternel paradoxe entre la vie et la mort.

Aujourd'hui, 26 octobre, elle aurait eu 24 ans. Je t'aime.

You're in the arms of the angel
May you find some comfort there....
(Angel - Sarah McLachlan)

Une petite piqûre

Sujet beaucoup plus sérieux. La fameuse grippe A(H1N1). Pas besoin de vous faire un dessin de ce que c'est, c'est partout dans les médias depuis des semaines, voire des mois. Campagne de peur ou simple sensibilisation de la population pour éviter une pandémie mondiale? Un peu des deux peut-être selon moi. À trop en parler, on peut finir par créer une vague de peur, à faire paniquer les gens, mais je ne crois pas que ce soit vraiment l'effet recherché par les gouvernements. En tout cas, pas par le nôtre. Je crois la direction de la santé publique quand elle dit avoir à coeur la santé de la population québécoise. Et je la crois aussi quand elle dit que c'est important de se faire vacciner, autant pour soi-même que pour son entourage.

C'est le sujet épineux de l'heure, le vaccin. On se fait-tu vacciner ou pas? Est-il réellement efficace et sécuritaire? Moi la question que j'ai plus tendance à me poser, c'est : est-ce que le gouvernement prendrait vraiment la chance de mettre en danger les citoyens en proposant un vaccin non sécuritaire? On parle quand même ici d'une vaccination massive, à la grandeur de la province, pour toutes les classes de population, que tu sois atteint d'une maladie grave ou chronique, un enfant ou une personne âgée, un adulte en santé... Les enjeux seraient beaucoup trop importants si le dit vaccin n'était pas fiable. Imaginez-vous les recours collectifs et les poursuites avec lesquels l'État pourrait se retrouver si jamais un nombre significatif de personnes développaient des effets secondaire graves ou d'autres maladies? Ça serait catastrophique.

Vacciner massivement, c'est prendre un risque, je l'accorde. Mais un risque calculé. J'aime mieux me faire vacciner et sentir quelques effets secondaires, plutôt que de contracter la grippe A et manquer d'en mourir. Surtout dans mon cas, nouvelle greffée et donc beaucoup plus sensible aux infections et bactéries en tout genre, puisqu'immunosupprimée (système immunitaire considérablement diminué à cause de ma médication). Je n'ai même pas eu à me poser la question; je vais y aller dès que ça va être possible, c'est-à-dire lorsque j'aurai atteint le trois mois de greffe. Sinon, avant ça mon médecin m'a dit qu'il était fort possible que je ne développe pas les anti-corps nécessaires pour me protéger contre la vilaine grippe porcine. Je trouve ça loin un peu le mois de décembre, surtout avec la deuxième vague grippale qui est commencée, mais bon, c'est mieux que rien du tout.

Des sceptiques, il y en a. Dans mon entourage aussi. Et je peux comprendre que les gens ont peur. Mais c'est quoi dans le fond recevoir un petit vaccin, qui n'est pas vraiment douloureux, quand ce simple geste peut sauver des vies? Je me suis faite vacciner toute ma vie contre l'influenza normale et je n'ai jamais eu d'effets secondaires, à part une petite douleur au site d'injection. Mes parents aussi le reçoivent à chaque année depuis des lustres et rien n'est arrivé. Pourquoi est-ce que ça serait différent cette fois-ci? Le principe est le même. Et si jamais il n'est pas aussi efficace qu'on nous le dit, eh bien au moins on aura mis toutes les chances de notre côté, vous ne croyez pas? Si personnellement, vous ne vous sentez pas concernés et que d'attraper la grippe A ne vous fait pas peur, ayez au moins une petite pensée pour les gens qui vous entourent et qui sont plus à risque de tomber malade et d'en subir de graves conséquences. C'est tout ce que je vous demande. Sinon on risque de passer un long automne et hiver à ne pas se voir...

Prédictions

J'aime avoir raison.

Peu importe la circonstance, ça m'apporte une satisfaction incroyable. Un genre de flatterie pour l'ego j'imagine. Me faire obstiner à propos d'un sujet sur lequel je sais que j'ai raison me frustre au plus haut point. Ça me met vraiment hors de moi. Et il y a de ces gens qui vont t'obstiner jusqu'au bout même quand tu leur affirmes qu'ils ont tort et que tu leur apportes des preuves. J'haïs. Ça.

Mais bon, ici, le sujet n'est vraiment pas important, mais ça m'a mis le sourire dans la face quand même quand j'ai réalisé que j'avais dit vrai. J'avais prédis qui gagnerait la deuxième saison de So you think you can dance Canada et je l'ai eu! Gnack gnack!

Mais je sais qu'on s'en fout. Je voulais juste le dire!

mardi 6 octobre 2009

Action!

Me voici au commencement d'une nouvelle page de ma vie. Les premiers mots que j'ose publier après la chance immense que la vie m'a offerte en cadeau il y a à peine un mois de ça. C'est un peu terrifiant, je l'avoue. J'ai l'impression de me lancer dans le vide les yeux fermés... Le plus "drôle", c'est que tout me semble un peu comme ça depuis un mois. L'inconnu, la nouveauté, ça fait peur. Mais il faut y aller quand même, n'est-ce pas? N'est-ce pas ça, vivre, justement?

Pour ceux qui me lisaient avant, je n'ai pas besoin de me présenter. Pour ceux qui me découvrent, je vous fais un petit résumé de ma personne. J'étais une jeune femme atteinte de fibrose kystique, maladie pulmonaire incurable, qui attendait une greffe de poumons depuis presque 20 mois. Je bloguais ailleurs, pour passer le temps, pour ne pas virer folle dans cette attente et cette vie mise en veilleuse... Le 3 septembre 2009, la vie a repris son cours grâce à une dame de 48 ans qui avait signé sa carte d'assurance-maladie, et me donnait ainsi deux poumons tous roses et en santé. Je la remercie tous les jours depuis.

Pourquoi un nouveau blogue? L'envie de repartir à zéro j'imagine, de laisser derrière moi cette autre vie, ces autres mots que j'ai écrits alors que je vivais un quotidien et des émotions bien différents. Qu'alors des plans d'avenir, j'osais à peine en faire, et que maintenant, j'entrevois enfin un futur. Ça vaut la peine de repartir à neuf, vous ne croyez pas?

Des lignes, des tas de lignes à remplir, à noircir, et toute une vie pour le faire. Incroyable.