lundi 17 novembre 2014

Ce roman en moi

Une de mes amies me dit souvent que je devrais écrire un livre. Qu'avec tout ce que j'ai vécu, je pourrais pondre un super roman. Elle adore venir sur ce blog et lire mes billets. 

À chaque fois qu'elle me dit ça, je suis flattée, c'est certain, mais ma première réaction est d'essayer de lui faire comprendre que ça demande beaucoup plus d'énergie, de dévotion et de talent que ça pour écrire un livre. Écrire des petits billets de moins de 500 mots, c'est facile pour moi. J'y vais selon l'inspiration du moment,  je me laisse aller selon ce que je ressens et pouf! un nouvel article prend forme. Je n'ai pas à établir de plan d'écriture, à diviser mes idées selon des chapitres, à trouver un début, un milieu et une fin. J'écris, tout simplement.

J'ai déjà écrit plus que des billets de blog. J'ai écrit de la fanfiction il y a plusieurs années. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec le terme, le but est d'écrire une histoire basée sur un univers fictif déjà existant, comme la série Harry Potter, Lord of the Rings, etc. Ma première immersion dans cet univers était en rapport avec une émission de télé-réalité pour les adolescents présentée à Vrak TV au début des années 2000. J'aimais suivre cette émission qui impliquait de créer un genre d'opéra-rock avec des jeunes et je suis tombée par hasard sur un forum y étant consacré. Pleins de jeunes publiaient des histoires tirées de cette télé-réalité et je me suis mise en à lire, par curiosité d'abord, mais ensuite parce que j'y ai pris goût. Et puis, j'ai eu envie de créer quelque chose moi aussi. J'ai pondu deux nouvelles, je crois. 

Après, le forum a fermé et j'ai voulu trouver autre chose à me mettre sous la dent. Je dévorais littéralement les livres de la série Harry Potter à ce moment-là. Je me suis donc tournée vers la fanfiction d'Harry Potter. La communauté est immense. Il y a tellement de choses à lire. Alors, j'ai lu et j'ai lu. Je ne me suis pas lancée tout de suite dans l'écriture, parce que les histoires que je lisais étaient écrites en anglais et même si je considérais mon niveau d'anglais comme assez bon, j'étais bien trop intimidée pour tenter d'écrire des histoires dans cette langue. J'ai alors découvert que le site de fanfiction où je retournais sans cesse avait aussi un forum, conçu pour aider les auteurs à améliorer leur plume ou les futurs auteurs à déployer leurs ailes. Je n'ai pas hésité plus longtemps. J'ai écrit sur ce sujet pendant quelques années, j'ai participé à toutes sortes de "compétitions" d'écriture sur le forum et je me suis même impliquée comme modératrice pendant deux ans. Les moindres détails du monde du sorcier à lunettes n'avaient plus de secrets pour moi. Et puis, j'ai tout arrêté. J'aimais encore beaucoup l'univers d'Harry Potter, j'aime toujours ça, mais je n'avais plus d'inspiration.

C'est dur d'écrire. Ça demande un certain dévouement. Il faut que tu mettes tes tripes sur le papier et que tu donnes tout ce que tu as. Les journées où les mots ne veulent pas sortir, il n'y a rien à faire. Ça peut même en devenir souffrant quand tu cherches à tout prix l'idée du siècle pour finir ton histoire et que tu n'y arrives pas. Alors, la raison que je donne à mon amie pour ne pas écrire de roman est vraie, mais en même temps, je me trouve des défaites. J'ai peur de commencer quelque chose et de me mettre à angoisser parce que je n'aboutis pas. J'ai peur que ce soit encore plus souffrant que d'écrire des nouvelles. Et ce le sera fort probablement. Pourtant, ce n'est pas le temps pour écrire qui me manque ces temps-ci. Et pas les idées non plus.

J'ai une idée, en fait. Qui me trotte dans la tête depuis quelques années. Quand j'en ai eu le premier flash, je trouvais ça intéressant, mais je ne pensais pas avoir assez de matière en moi pour la développer davantage. Mais elle est toujours là. Je n'ai rien oublié de ce que j'avais imaginé. Ça s'est même étoffé avec le temps. Je vois comment je pourrais commencer le tout et comment la finir. Je connais la prémisse de base, l'élément déclencheur, ce que sera l'épreuve que devra surmonter mon personnage principal... Si ça n'avait été qu'une idée de passage, je l'aurais oublié depuis longtemps et je n'aurais pas tout détaillé ça dans ma tête. Tout est là et ça ne bouge pas. Ça doit bien vouloir dire quelque chose.

Il ne me manque que le courage d'ouvrir un document Word et de commencer à taper. Plus facile à dire qu'à faire...

mardi 11 novembre 2014

Constatation # 23

Les nouvelles technologies ont pris la place de la lecture dans ma vie. 

J'ai toujours aimé lire. Comme toutes les mamans, la mienne m'a introduit à la lecture très jeune, en prenant le temps de me lire une histoire le soir avant le dodo. Elle a d'ailleurs toujours été une grande lectrice. Je l'ai toujours vu avec un livre dans les mains, peu importe le sujet, suspense, roman d'amour, classiques de la littérature, sujets d'actualité ou reliés à son travail, etc. Souvent, elle terminait un livre et me le recommandait ensuite. Elle a des goûts plus larges que les miens, mais en général, on se rejoint bien côté littérature. 

Avec la venue des téléphones intelligents, et surtout l'achat de mon iPhone, je ne prends plus le temps de lire comme avant. Il me semble que je trouve toujours quelque chose de mieux à faire sur mon ordinateur ou sur mon cellulaire plutôt que de me choisir un livre dans ma bibliothèque. Il y a toujours une nouvelle série télé à rattraper en rafale sur le net ou un vidéo comique à regarder sur YouTube. 

Et ça me désole, parce que je trouve que la lecture est un passe-temps tellement enrichissant. Premièrement, j'aime les langues. J'ai toujours eu de la facilité à écrire et en plus, je lis rapidement. Donc, lire est pour moi est une bonne façon de perfectionner mon vocabulaire et de découvrir de nouveaux mots et de nouvelles expressions, peu importe la langue (je lis autant en français qu'en anglais). Deuxièmement, ça me permet de me reposer l'esprit et de laisser aller mon imagination. À l'adolescence, je me réfugiais dans les livres lorsque j'avais trop de choses en tête et que je n'avais pas envie de penser. J'avais une imagination très fertile, ce que je n'ai pas perdu en vieillissant, qui faisait que j'avais tendance à m'imaginer les pires scénarios. De prendre une pause de tout ça le temps de quelques pages d'un roman me calmait. 

Troisièmement, on peut se laisser transporter dans un autre univers que le sien, qu'il soit inventé de toutes pièces ou tiré d'une histoire vraie. En lisant la vie ou les péripéties d'autres personnages, ça me consolait (et me console encore) de ma propre existence. J'en venais à me dire que ma vie n'était si pire que ça, en fin de compte. Oui, c'étaient des personnages fictifs, mais au moins, ils étaient plus tourmentés que moi! En plus, pour ceux qui aimeraient voyager et ne le peuvent pas, lire permet de découvrir de nouveaux pays et de nouvelles cultures tout en restant assis bien confortablement dans son salon. C'est bien pratique si on a peur de l'avion et beaucoup plus économique pour le porte-feuille.  

Je m'ennuie de cette période où je lisais tout avec frénésie. Maintenant, l'idée d'ouvrir un livre ne m'enchante plus autant et je ne sais pas vraiment pourquoi. Pourtant, une fois une nouvelle histoire entamée, je suis bien satisfaite. Ce n'est pas devenu désagréable, mais j'ai comme perdu le réflexe. Ça devrait être le contraire, puisque depuis mon déménagement, j'habite tout près de la bibliothèque municipale et je peux m'y rendre à pied. Trop de sollicitations externes, peut-être? 

Et vous, êtes-vous accro à la lecture? Ou penchez-vous plus pour "l'électronique"?  

dimanche 9 novembre 2014

Un stress de moins

Petite Mazda (ma voiture) a été vendue la semaine passée. Mes parents l'ont acheté quand j'ai eu 18 ans, puisque mon père avait alors des voitures prêtées par la compagnie pour laquelle il travaillait à ce moment-là et que je ne pouvais donc pas conduire. En plus, ça me permettait de transporter ma mère partout où elle voulait aller quand on était ensemble, puisqu'elle n'a pas de permis de conduire. Je crois qu'elle y prenait plus plaisir que moi.

Je n'ai jamais vraiment aimé conduire. J'ai toujours eu ce petit stress avec le volant entre les mains, cette peur latente d'avoir un accident. Ce n'est pas que je ne me fais pas confiance en tant que conductrice, je pense que je conduis plutôt bien. Mais je manque clairement d'assurance et peut-être d'un peu de pratique; je ne prends le volant souvent. Il ne m'est jamais rien arrivé de grave, que de légers accrochages avec égratignures (pour la voiture, pas moi). 

La seule raison qui peut expliquer mon anxiété face à la conduite automobile est un accident que nous avons eu mon père et moi lorsque j'avais 12-13 ans. C'était en plein hiver et nous allions retourner un film au club vidéo. Mon père a emprunté une rue familière de notre quartier, qui malheureusement était très glissante cette journée-là, et la ville n'avait pas épandu de sel. Au moment de freiner, l'auto a continué son chemin et on a embouti une camionnette qui s'en venait sur le boulevard perpendiculaire à la rue. Heureusement que nous étions nous aussi dans une mini-fourgonnette. Personne n'a été blessé, donc plus de peur que de mal. Mais j'ai eu très peur. Peut-être que je devrais faire une psychanalyse pour exorciser cette peur qui vient de mon enfance (adolescence, je sais...). 

Bref, je n'aime pas conduire, ça me stresse et l'auto est vendue. Je l'ai laissé chez mes parents à mon déménagement parce qu'il n'y a vraiment pas de place pour se stationner dans mon quartier. Mon père en a eu marre de ne pas pouvoir profiter de son garage à cause de ça. Ça ne m'a pas fait grand-chose qu'il la vende, malgré le fait que c'était ma première voiture. Je pense que ma mère était plus émotive que moi!

Je suis bien en transport en commun, moi. Et si je suis mal prise, je pourrai toujours m'abonner à Communauto. Il y a toujours des solutions à notre portée.