jeudi 17 juin 2010

Les aventures d'un popsicle

Un couple d'amis de mon homme nous invite à souper cette semaine, histoire de faire davantage connaissance. Petite soirée relaxe, à boire du vin rosé sur la terrasse et à faire rire leur petite fille de 7 mois qui semblait vraiment fascinée par mes cheveux longs (sa mère a les cheveux assez courts comparée à moi).

Tout se passait plutôt bien jusqu'à ce qu'on sorte des popsicles style Mister Freeze pour le dessert, au plus grand bonheur de leur autre fille de 6 ans. Ça faisait un petit bout que je n'avais pas mangé ça, des Mister Freeze, et je pense que j'avais quelque peu oublié la technique (de base) pour bien gérer la chose. Ça n'a pas été long qu'un morceau a fait une triple vrille dans les airs pour atterrir dans mon décolleté... Pas gênant du tout d'aller le récupérer après ça, non non.

Une chance que je suis capable d'auto-dérision, parce que pour une première impression, c'était loin d'être réussi. Mon homme trouvait ça bien drôle, moi je riais jaune un peu. J'ai un peu d'orgueil quand même, donc j'ai repris un deuxième popsicle pour prouver à tout le monde que je savais bien me comporter. Pas d'autres dégâts à signaler, votre Honneur, à part une dignité un peu écorchée! Je suis vraiment pas sortable...

Je cours les concours

Moi qui ne gagne jamais rien, que ce soit dans des concours ou à la loterie, j'ai gagné un voyage en train aller-retour Montréal/Toronto pour quatre personnes. Une gracieuseté de la marche Destination Guérison pour la fibrose kystique, parce que mon équipe avait ramassé entre 1000$ et 2500$ pour l'événement. Le tout revient de droit au capitaine qui peut en faire ce que bon lui semble.

Avoir ramassé 200$ de plus, c'est peut-être vers Paris que je me serais envolée! Mais bon, déjà que mon équipe ait été pigée, j'en reviens pas! C'est quand même une belle ville, Toronto. J'y suis allée une fois déjà, mais je n'avais pas eu le temps de voir grand-chose. Quelqu'un a des suggestions d'endroits à visiter dans ce coin-là?

La joie d'avoir des beaux-parents

Un petit dimanche après-midi tranquille et ensoleillé, à prendre notre temps, à profiter du temps ensemble. On se dit qu'une petite "sieste" d'après-midi serait fort agréable, alors on s'enferme dans sa chambre au sous-sol.

Fort agréable elle fut, jusqu'à ce que j'entende clairement, par la fenêtre entrouverte, une portière d'auto se fermer brusquement... et une sonnette retenir dans toute la maison.

"Euh, chéri, je pense que ça a sonné...
- T'es sûre?"

Pour appuyer mes dires, ça sonne à nouveau. Il se précipite à la fenêtre et jette un œil dehors.

"Merde, c'est mes parents!"

C'est ce qu'on appelle se faire prendre les culottes baissées... par les beaux-parents! Par le temps que ça nous a pris pour aller leur ouvrir, ce n'était pas subtil du tout, ce qui fait qu'on a eu droit à de belles allusions de siestes d'après-midi par sa mère. Toujours sympathique.

Remarquez, ça nous a permis de profiter du soleil et d'essayer le nouveau parasol aux couleurs du Canadien. Ouin.

lundi 7 juin 2010

Entre deux ronflements

J'en ai déjà parlé, j'ai un subconscient très actif, ce qui m'amène à faire un nombre incalculable de rêves à chaque nuit. Des rêves qui ne se tiennent pas, d'autres un peu drôles, d'autres plus coquins.

Mais il y a aussi les cauchemars. Ceux dans lesquels je me débats de toutes mes forces pour me réveiller et qui me laissent avec les mains glacées et le cœur qui palpite lorsque je parviens enfin à ouvrir les yeux.

Cette nuit, j'ai rêvé qu'un de mes nouveaux poumons ne fonctionnait plus et que l'on devait me l'enlever. Que tout prenait le bord. Que ma vie s'écroulait.

Le cœur à l'envers et le corps complètement frigorifié, j'ai réussi à m'extirper de ce calvaire pour revenir dans la réalité, bien étendue dans mon lit plutôt que sur une table d'opération. Il faisait chaud pourtant sous les couvertures, réchauffées par mon homme qui ronflait doucement à mes côtés. Je me suis retournée pour enfouir mon nez dans son cou. Je suis restée longtemps avec ces visions dans mon esprit, tentant de me convaincre que tout allait bien et que ce n'était qu'un mauvais rêve.

Petite fille, j'aimais vivre dans mes rêves, dans mon imagination trop fertile, parce que je trouvais ça plus beau et moins angoissant que la réalité. Maintenant, je suis mieux dans la vraie vie. C'est pas mal plus réconfortant... même si ça ronfle un peu.

Repartir à zéro

On est toujours affecté par le malheur qui touche les gens qu'on aime. En tout cas, moi je le suis. Beaucoup trop.

Un mois déjà je disais dans l'article précédent. Maintenant, je transforme ça en un mois seulement. Un mois seulement et déjà confrontée à un petit malheur, voire une grosse malchance. Une compagnie qui cesse ses opérations et 500 emplois qui seront perdus. Mon amour fait partie du lot de ces employés.

Repartir à zéro, disait la chanson... ce sera en effet le cas et je le vois dans ses yeux que ça lui fait mal et peur en même temps, de devoir recommencer ailleurs. Même s'il tente de le cacher à moi et aux autres. Je le vois quand on est en gang, comment il joue au plus fort, comment il rit un peu plus fort que d'habitude quand ses amis font des blagues ou des commentaires insignifiants, comment il se force pour avoir l'air normal quand on sait tous que c'est loin d'être normal comme situation. C'est comme ça un homme, ça cache ses émotions, ça garde tout en dedans. Même le mien, qui a tendance à être un livre ouvert lorsqu'on se retrouve juste tous les deux. Je le vois bien pourtant... Mais je sais que ce n'est pas encore le bon moment pour tenter de lui tirer les vers du nez. Je ne veux rien brusquer. En laissant la poussière retomber, peut-être s'ouvrira-t-il de lui-même, qui sait...

Je peux dire que c'est quand même tout un couple tester pour un si jeune couple. Son ami me demandait si je serais prête à aller vivre avec lui en appartement, dans l'éventualité où il serait obligé de vendre sa maison. Je n'ai pas vraiment su quoi répondre. Pas que je ne voudrais pas, au contraire. Je nous verrais bien dans un petit logement, ensemble. Je n'ai pas de problème à me projeter dans l'avenir avec lui, ce n'est pas ça. Vous savez, cette peur dont j'ai tant parlé, ce n'est pas tant ça non plus, malgré que peut-être un peu. C'est juste que je vois tous ces couples autour de moi, si pressés d'aller vivre ensemble alors qu'ils en sont à peine à six mois de relation (des fois moins). Si pressés de s'embarquer qu'ils ne voient pas le mur dans lequel ils risquent de foncer un autre six mois plus tard. Pessimiste, la fille? Non. Je dirais plutôt réaliste. Je ne veux pas faire partie des statistiques de couples qui se quittent après si peu de temps passé ensemble. Je veux juste mettre toutes les chances de notre côté, vous comprenez? Pas besoin d'être si pressés...

Je me dis qu'on trouvera bien une solution de toute façon. Tiens, un peu d'optimisme pour faire changement!

Le temps qui passe

Un mois déjà.

J'écris ça et je me trouve quétaine de compter les jours depuis qu'on a officialisé notre relation. Pourtant, il est plus maniaque que moi encore, à se rappeler de tous ces détails qui sont arrivés depuis notre rencontre, à garder le fil de nos petites péripéties à deux.

Pourtant, j'étais moi-même aussi accro dans ma première relation il y a presque cinq ans de ça. Je comptais les jours - que dis-je, les minutes! - qui passaient, tels des grains de sable qui tombent dans un sablier. Je n'en avais jamais assez de ce temps passé avec l'ex, de ces petits moments de bonheur que j'avais l'impression de voler à la vie, comme si je vivais en sursis d'une fin qui allait inévitablement finir par arriver.

Toujours cette fichue retenue, cette sensation d'être au bord du gouffre où je pourrais tomber d'un instant à l'autre sans plus jamais revoir la lumière du jour.

Pourtant, je me laisse aller de plus en plus. Dans ce petit bonheur simple que je n'ai pas l'impression de voler à personne, mais qui m'appartient complètement. Je l'entends me chuchoter à l'oreille à quel point il est heureux avec moi et j'en ai des frissons de délectation. Je commence enfin à croire que j'ai le droit moi aussi d'être heureuse, si lui l'est autant.

Un mois déjà...