dimanche 8 juillet 2012

De l'ombre à la lumière

Depuis que je suis revenue de vacances, j'ai le moral moins à plat. Je profite plus de mes journées et des petites joies du quotidien, je passe moins de temps devant mon ordinateur à soupirer à fendre l'âme. Je suis beaucoup plus dans la colère que dans la tristesse.

Mais hier soir, couchée dans le grand lit de la chambre d'invités chez mon amie, ça m'est retombé dessus. Elle habite à 15 minutes de chez lui. Être si près et ne pas pouvoir le voir ou lui parler, ça m'a rentré dedans comme si on m'avait échappé une tonne de briques sur le corps. Seule, incapable de dormir, j'ai senti les larmes monter. Pour une fois, je n'ai pas essayé de les retenir. Ça n'allait pas arranger les choses, ni m'aider à trouver le sommeil (parce que le nez me bouche automatiquement quand je me mets a à pleurer et je peux encore moins dormir le nez bouché), mais je n'avais pas envie d'être forte à ce moment-là.

Je déteste pleurer. J'ai toujours détesté ça. Parce que je n'ai pas envie de montrer ma peine aux autres. Parce que je considère ça comme une démonstration de faiblesse, de "la pauvre fille qui fait donc pitié" aux yeux des autres. Je n'aime pas faire pitié. Quand je suis chez moi et que l'envie de pleurer me prend, c'est généralement lorsque toute la maisonnée est au lit et que personne ne peut me voir. Quand quelqu'un vous voit en larmes, il pose nécessairement des questions. Je ne veux pas répondre aux questions. Parce que mes réponses sont toujours les mêmes: je m'ennuie de lui, je ne sais pas gérer le vide qui s'est créé depuis notre rupture. Et ça m'exaspère.

Alors, tout ça pour dire que j'ai pleuré. De gros sanglots. Et là, j'aurais pris les bras de quelqu'un pour me consoler. Je ne me serais pas cachée. Mais encore une fois, je m'étais mise dans une situation où on ne pouvait pas me voir. Je vis ma peine dans le noir. Je ne sais pas comment entrer dans la lumière, comment la vivre au grand jour. Comment la vivre, point. Et on revient à la question que m'a posé mon psy: est-ce que je prends le temps de vivre mon deuil? Clairement, non.

6 commentaires:

  1. Pleurer n'est pas une faiblesse. Pas plus que c'est une force. C'est une expresion de quelque chose... qui clairement a besoin d'être exprimé.

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  2. Oh...je t'aurais bien consolée. Tu devais te sentir si triste, je comprends ce feeling de se sentir si près et si loin à la fois...le temps va sûrement faire son oeuvre, je te le souhaite.

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  3. Impulsive: Je sais bien que ce n'est pas une faiblesse, mais c'est que je me sens si faible quand je pleure. Même garder le tout en dedans serait bien pire.

    Michèle: Le temps fait déjà un peu son oeuvre, parce que le moral est bien mieux qu'il y a 2 mois et demi. Mais c'était la proximité qui était de trop ce soir-là...

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  4. Ça aide probablement pas, mais je te comprends tellement.

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  5. Coucou,
    première visite ici. J'ai été attirée par le petit canard de chez l'Impulsive montréalaise.Oui, il faut les vivre les deuils et, pleurer est excellent et libère des endorphines, ce qui calme par la suite.
    Je n'ai jamais perçu les pleurs d'autrui comme un signe de faiblesse mais comme un signe de sensibilité.
    Je te souhaite un jour de pouvoir te dégager de ce deuil. Une peine d,amour, c'est pas jojo. xxx

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  6. Éphémère: Ça fait toujours du bien de savoir que d'autres comprennent ce qu'on vit :)

    Nanou: Ah! le petit canard fait son effet, donc! C'est pas faux de dire que de pleurer calme, parce qu'après coup, je me suis endormie, alors que peu de temps avant, je tournais et tournais dans mon lit. Je fais tout ce que je peux pour me libérer de ce deuil.

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