jeudi 10 février 2011

Je ne l'ai plus

J'ai déjà mentionné que j'allais suivre une formation en relation d'aide dans le but de devenir bénévole dans un centre d'écoute et de référence. C'est commencé depuis le mois de janvier déjà et ça me stimule énormément. Depuis l'histoire du stage avorté, et peut-être même depuis encore plus longtemps que ça, si je suis honnête avec moi-même, ma motivation pour mon domaine d'études a grandement diminué. Tellement que je me retrouve dans une sorte de remise en question. Plus sûre de rien, ne sais plus dans quel milieu je me verrais pour ma reprise de stage en septembre, aurais envie de changer de programme.

J'ai fait le deuil de la psychologie en remplissant mes demandes d'admission pour l'université. Pas que je n'avais pas les notes pour entrer dans le baccalauréat, j'avais une cote R très respectable. Mais devant l'ampleur de la tâche, soit faire un doctorat pour devenir psychologue, ce qui m'aurait pris une éternité à terminer à cause de mon état de santé, j'ai abdiqué et choisi le travail social qui demandait techniquement que 3 ans d'études. Et bien que j'ai aimé la plupart de mes cours, j'étais toujours un peu plus allumée quand je lisais des textes s'inspirant de la psycho. Mais bon, j'avais fait mon choix et je l'assumais, parce qu'en fin de compte, le domaine me convenait aussi.

Mais le fait de prendre un cours de psychologie de la personnalité cet hiver pour passer le temps a un peu tout remué. Je trippe dans ce cours comme ça fait longtemps que je n'ai pas trippé. Le professeur est hyper motivé et motivant, je revois des théories qui me collent plus à la peau, comme l'humanisme du psychologue Carl Rogers. Théorie qui est le centre même de la relation d'aide qu'on utilise en écoute dans ma formation. Tout se rejoint. Tout me rejoint.

C'est rassurant d'une certaine façon de voir que je n'ai pas complètement perdu la flamme de l'apprentissage, qu'il existe encore en moi une petite étincelle face à l'intervention. Ça me fait du bien. Mais ça m'ébranle au fond de moi, parce qu'il me reste encore pleins de choix à faire face à mon avenir, choix que je pensais réglés, enterrés, définitifs. Comme quoi la vie est loin d'être un solide mur de briques, mais plutôt un fragile château de cartes. J'aurais aimé avoir cette certitude. Je croyais l'avoir. Je ne l'ai plus.

3 commentaires:

  1. Ça oui, la vie est une château de cartes qui risque de se détruire à tout moment, hélas!

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  2. La vie est un chemin sinueux. Pas une route de certitudes. Mais chaque pas compte. Alors suis la route qui t'appelle.

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  3. moi je trouve plutôt que tu es en train de te bâtir un super château de carte. Je te sens vivante (passionnée) de t'intéresser autant à un sujet. C'est bon signe me semble ;)

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