dimanche 6 janvier 2013

Je m'arrête ou je continue?

Je ne sais pas si c'est la nouvelle année qui a cet effet sur moi, mais je me sens déchirée entre l'envie de grandir, de prendre mon envol pour vrai et celle de rester la petite fille qui vit chez ses parents et qui va encore à l'école.

Il me reste 5 mois de stage avant d'avoir mon bacc. Après toutes ces années, à tenter tant bien que mal d'en voir la fin, j'y suis presque. Ça fait bizarre. Ça m'avait toujours paru tellement loin, inatteignable, incertain. Il y a 3 ans, je ne savais même pas combien de temps il me restait à vivre, donc l'université, c'était devenu complètement secondaire pour moi. Mais aujourd'hui, je peux me dire que j'ai un futur. Et ça me fait peur. Avec un diplôme en poches, je vais pouvoir commencer à me chercher un emploi, à visiter des sites de condos pour avoir mon petit chez-moi. Le condo, ça me tente, c'est sûr, je regarde des plans de sites en construction et je m'imagine comment je pourrais décorer ça à mon goût, en faire ce que je veux. Mais me trouver une job, ça me paraît moins excitant. 

J'ai été sur le neutre tellement longtemps, à ne pas travailler, à économiser mes énergies que maintenant, même si le quotidien est tellement plus facile à gérer, j'ai gardé le vieux réflexe de la paresse, d'avoir envie de rester à la maison, de faire la pantouflarde. Je n'ai pas envie de travailler. Entre autres parce que je me rends compte que l'intervention, je n'aime pas ça autant que je pensais. C'était bien beau dans le théorique durant toutes ces années d'études, mais une fois dans le concret, c'est totalement différent. Et c'est frustrant, frustrant parce que j'ai mis beaucoup d'efforts dans mes cours, mes lectures, mes travaux, mes examens, et que les deux pieds dans la réalité, je ne ressens pas de passion, de motivation, d'enthousiasme. Peut-être que ce sont les conditions de travail, le stress que ça me cause, l'environnement, le fait que ce n'est pas si près de chez moi et que le transport à faire pour m'y rendre me décourage. Une belle combinaison, quoi. Ou peut-être que je n'aime juste pas ça, au fond. Je ne sais pas.

Mais on ne peut pas ne pas travailler, dans la vie. Ça ne se fait pas. Et changer de branche, me refaire un nouveau parcours, ça serait faisable si j'avais encore 22-23 ans, mais j'en ai 27 et si je ne veux pas être encore à l'école à 40 ans compte tenu des mes antécédents, pas certaine que je veux me replonger dans un deuxième bacc. Et changer pour changer, pour éviter le stress du marché du travail, malheureusement je ne pense pas que c'est la solution. Le marché du travail, c'est stressant, il y a des contraintes partout, peu importe le domaine. Je ne ferais que fuire un problème pour en retrouver un autre.

Autant qu'il y en a qui ne veulent pas s'engager, ne pas avoir de port d'attache et voyager constamment, autant que moi je le cherche ardemment cet ancrage. Je ne sais pas à quoi il ressemble, comment m'organiser pour l'atteindre, pour trouver ma satisfaction.

6 commentaires:

  1. Tu sais, parfois c'est seulement l'endroit où tu travaille qui n'est pas adéquoit. Mais c'est certain qu'après un certain temps à ne pas avoir travailler ce n'est pas évident de recommencer. Je prendrais ça un jour à la fois sans essayer de te mettre trop de pression. C'est certain que le concret ce n'est pas comme dans les livres à l'école. Mais une fois que tu t'y seras habituée, que tu maîtriseras mieux la technique, peut-être découvriras-tu que tu aimes réellement ça. Le stress peut vraiment oculter pleins de choses !

    Bon courage xx

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  2. Je ne suis pas certaine de savoir quoi te dire. Parfois, je me fais encore la même réflexion. Sur ce que je veux faire dans la vie. Pourtant, j'ai le même boulot depuis plusieurs années. Comme tu dis, chaque job a ses contraintes, ses difficultés. Je ne peux concevoir un emploi qu'on a envie de faire 49 semaines par année sans rechigner. Il y a des moments où on est motivée, d'autres, pas du tout.

    Peut-être une petite suggestion. L'expérience que tu as eue ne te convient pas. Mais l'intervention sociale, c'est large. Il y a peut-être d'autres endroits où tu serais plus à ton aise. Une expérience ne veut pas dire que toutes les autres seraient pareilles.

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  3. Éphémère: Je sais que je dois aussi me laisser du temps, mais j'aime quand tout se met en place rapidement...

    Impulsive: C'est certain qu'après mon stage, je vais regarder pour un milieu différent. Ça ne peut pas nuire.

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  4. Je comprends tes angoisses, car je suis moi aussi dans une période de réflexion par rapport à ma vie. Après mes études, j’ai déménagé à Ottawa pour le travail. Cela fait 7 ans que je suis ici. À l’époque, je n’avais pas trop réfléchi. Il était normal de faire tous les sacrifices possibles pour un bon emploi. Mais j’ai vite déchanté. Et réaliser que le travail n’est pas tout dans la vie. Je pense de plus en plus à revenir chez moi parmi les miens. Mais cela équivaudrait à quitter mon emploi actuel. Et c’est une grosse décision à prendre.

    Je crois que tu dois trouver un compromis. Entre le travail et ce qui te rend heureuse. Car sinon tu risques de lâcher prise à un moment donné. Et il n’est jamais trop tard pour recommencer à zéro. Je suis retournée à l’université à temps partiel à presque 30 ans en septembre dernier dans un domaine complètement différent de ce que en quoi j’avais étudié. Je pense que cela pourrait me servir à long-terme.

    Je te dirais aussi que la vie nous pousse parfois à sauter dans le vide. La vie s’amuse à nous déstabiliser. Il faut saisir les occasions qu’elle nous apporte sans quoi on risque de le regretter.

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  5. Peut-être qu'une nouvelle demeure te motivera non??? Moi je te dis go! Fais un move!! être dans ton chez toi, mettre ça à ton goût, çe peut être un beau projet!!! Tu pourras aller chez papa et maman de temps en temps!

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  6. Tiffany: Wow, ça prend beaucoup de courage pour aller s'établir dans une ville différente où on ne connait personne. Je ne pense que je serais capable de faire ça moi, être loin de ma famille et de mes amis.

    Michèle: Le problème avec une nouvelle demeure, même si le projet est là, c'est d'avoir le budget pour l'acheter. Et il est plutôt inexistant ces temps-ci malheureusement.

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