jeudi 3 mai 2012

Zombie

Je me sens comme dans un état second depuis que c'est arrivé. Je déambule dans la maison, cherchant comment occuper mes journées (car je suis en antibiothérapie à domicile, donc je serai un peu moins active pour les prochaines semaines). Je me sens comme une zombie. Je pleure de temps à autre, mais ce ne sont pas des crises de larmes hystériques, que de petites passes où je laisse tout couler sur mes joues, sans prendre le temps de les éponger. Ça ne dure pas longtemps, une minute ou deux au plus.

Ce matin, je suis allée à la recherche de cette longue lettre que mon ex-homme m'a écrit lorsque j'ai fait mon encéphalite. Il avait besoin à ce moment-là de me dire comment il s'était senti, de m'expliquer tout ce qui s'était passé pendant mon inconscience. De me dire qu'il m'aimait. Qu'il m'aimerait toujours. C'était en septembre. Pas si loin que ça. Il entrevoyait qu'on ressortirait de cette épreuve encore plus amoureux, plus forts. Jamais je ne me serais doutée qu'après ce dur coup de la vie, elle m'en enverrait un autre en pleine face.

Évidemment que cette lecture a fait remonter tout un flot d'émotions. Les larmes ont coulé, mais pas trop longtemps. Pourquoi j'ai voulu relire cette lettre? Pour provoquer quelque chose en moi. Pour ressentir quelque chose. Une douleur plus vive que la simple catatonie dans laquelle je me sens prisonnière. Pas que je voudrais me sentir complètement misérable, mais en même temps, de passer mes journées à pleurer me semblerait plus normal compte tenu des circonstances. Peut-être le fait d'être chez mes parents, et de n'avoir pas encore remis les pieds dans sa maison fait que je garde une certaine distance face à notre séparation.

Vendredi, je dois aller récupérer mes affaires. Je sais que ça sera difficile. Entre autres parce que, même si ce ne sont que des animaux, je vais revoir les 3 chattes qui passaient leur temps à me suivre partout dans la maison, et que ce sera la dernière fois. Une fois tout le bagage chargé dans l'auto, la coupure sera faite pour vrai. Ce sera vraiment fini. Et je sais que ça va me frapper de plein fouet. Et je n'ai pas hâte. Mais peut-être que c'est ce que ça me prend pour vraiment vivre ma peine.

4 commentaires:

  1. J'aimerais trouver un petit quelque chose à dire qui ferait du bien.... Prends soin de toi. Et vis tes émotions comme elles viennent. Et te gêne pas pour écrire ici si ça peut te faire du bien.

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  2. Je souhaite que tout se passe sereinement pour toi. Tu auras besoin d'être bien entourée Viv. Je penserai à toi cette journée là.

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  3. courage ma belle. ce sera le premier pas vers la guérison. ce sera difficile, mais je sais que tu es forte. xoxo

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  4. Merci à vous trois de votre support.

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