lundi 7 juin 2010

Repartir à zéro

On est toujours affecté par le malheur qui touche les gens qu'on aime. En tout cas, moi je le suis. Beaucoup trop.

Un mois déjà je disais dans l'article précédent. Maintenant, je transforme ça en un mois seulement. Un mois seulement et déjà confrontée à un petit malheur, voire une grosse malchance. Une compagnie qui cesse ses opérations et 500 emplois qui seront perdus. Mon amour fait partie du lot de ces employés.

Repartir à zéro, disait la chanson... ce sera en effet le cas et je le vois dans ses yeux que ça lui fait mal et peur en même temps, de devoir recommencer ailleurs. Même s'il tente de le cacher à moi et aux autres. Je le vois quand on est en gang, comment il joue au plus fort, comment il rit un peu plus fort que d'habitude quand ses amis font des blagues ou des commentaires insignifiants, comment il se force pour avoir l'air normal quand on sait tous que c'est loin d'être normal comme situation. C'est comme ça un homme, ça cache ses émotions, ça garde tout en dedans. Même le mien, qui a tendance à être un livre ouvert lorsqu'on se retrouve juste tous les deux. Je le vois bien pourtant... Mais je sais que ce n'est pas encore le bon moment pour tenter de lui tirer les vers du nez. Je ne veux rien brusquer. En laissant la poussière retomber, peut-être s'ouvrira-t-il de lui-même, qui sait...

Je peux dire que c'est quand même tout un couple tester pour un si jeune couple. Son ami me demandait si je serais prête à aller vivre avec lui en appartement, dans l'éventualité où il serait obligé de vendre sa maison. Je n'ai pas vraiment su quoi répondre. Pas que je ne voudrais pas, au contraire. Je nous verrais bien dans un petit logement, ensemble. Je n'ai pas de problème à me projeter dans l'avenir avec lui, ce n'est pas ça. Vous savez, cette peur dont j'ai tant parlé, ce n'est pas tant ça non plus, malgré que peut-être un peu. C'est juste que je vois tous ces couples autour de moi, si pressés d'aller vivre ensemble alors qu'ils en sont à peine à six mois de relation (des fois moins). Si pressés de s'embarquer qu'ils ne voient pas le mur dans lequel ils risquent de foncer un autre six mois plus tard. Pessimiste, la fille? Non. Je dirais plutôt réaliste. Je ne veux pas faire partie des statistiques de couples qui se quittent après si peu de temps passé ensemble. Je veux juste mettre toutes les chances de notre côté, vous comprenez? Pas besoin d'être si pressés...

Je me dis qu'on trouvera bien une solution de toute façon. Tiens, un peu d'optimisme pour faire changement!

1 commentaire:

  1. Moi je trouve bien pire ceux qui font des enfants compulsivement après quelques mois de fréquentation. ÇA, c'est franchement stupide. Mon humble avis.

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