jeudi 19 juin 2014

Un plaisir retrouvé

Qu'on se le tienne pour dit, revenir chez ses parents fait reprendre de vieilles habitudes. C'est comme retrouver de vieilles pantoufles qu'on a porté pendant longtemps; elles sont confortables parce qu'elles ont pris la forme de notre pied avec le temps, on a nos traces dedans. Deux ans et demi de cohabitation parentale m'avait remise dans un état paresseux, en particulier par rapport à la cuisine. Avec mon ex, puisqu'il n'aimait pas cuisiner et ne savait pas vraiment comment s'y prendre, j'avais dû prendre les choses en mains. J'aime la variété et bien manger, et je voulais manger autre chose que du Kraft Diner aux saucisses et des Pogos (seules "spécialités" de l'ex mentionné précédemment). Mais une fois de retour dans la maison familiale, je n'ai plus eu besoin de me casser la tête pour élaborer les repas ni préparer la bouffe, car c'était toujours ma mère qui cuisinait. C'était un réflexe pour elle et je dois avouer qu'au début, ça faisait bien mon affaire de ne pas avoir à m'en préoccuper. J'avais le moral assez à plat, tellement que je ne voulais même plus feuilleter le circulaire de la semaine chez IGA. Cuisiner rimait avec peine d'amour, alors je faisais tout pour m'en éloigner. Bien sûr, je mettais la main à la pâte quand on avait besoin de moi (je n'étais pas devenue complètement égoïste tout de même), mais j'entreprenais rarement quelque chose par moi-même.

Et c'est resté comme ça pendant deux ans et demi. Ma mère et moi ne questionnions pas cet ordre établi entre nous deux. Ça faisait l'affaire de tout le monde.

Depuis que je suis emménagée avec mon amoureux, j'ai repris goût pour la cuisine. J'ai ressorti mes livres de recettes et mes nombreux magazines, j'ai même renouvelé mon abonnement à celui de Ricardo. Je fais ce qu'il me plaît, sans me casser la tête. Je n'ai jamais aimé les recettes compliquées. Il va nous falloir un nouveau congélateur parce que je suis en train de remplir à capacité celui du réfrigérateur. Juste cette semaine, j'ai fait des muffins aux trois fruits, des muffins aux bananes et pépites de chocolat et un pain aux bananes et chocolat. Sans parler des pots de sauce à spaghetti.

Cette fois-ci, la grosse différence est que j'ai un chum qui aime cuisiner et qui s'intéresse à l'élaboration des repas.  Ce n'est plus moi qui fais tout toute seule, mais bien une coopération. C'est définitivement moins lourd à gérer et beaucoup plus agréable.  Avant de me rencontrer, il s'était mis au cannage, préparer différents plats qu'il scelle dans des pots Mason. Il s'était constitué une belle réserve de toutes sortes de choses qui se garde longtemps.C'est une expérience qu'on va certainement répéter cet été, avec tous les bons produits frais du Québec. On habite tout près du marché Atwater en plus, ce qui est un avantage.

Le petit problème qui ressort ces temps-ci est que je ferais de trop généreuses portions lors des soupers, ce qui fait engraisser Monsieur! On dit qu'on attrape son homme par le ventre et dans mon cas, il ne peut clairement pas  résister à ma nourriture. Surtout qu'il avait l'habitude de surveiller son alimentation et de calculer les calories, ce qui lui avait quand même permis de perdre 40 lbs. Comme je n'ai jamais eu à surveiller le nombre de calories que j'ingère à cause d'une absorption difficile des nutriments par mon organisme, ce n'est pas un réflexe que je possède quand je cuisine. Pourtant, je n'ai pas l'impression de cuisiner grassement ou de façon trop calorique. C'est peut-être plus une question de portions. Je ne peux cependant pas contrôler la quantité de nourriture qu'il met dans son assiette! 

On en est venu à se faire un genre de tableau regroupant nos menus de semaine avec les calories pour chaque portion. Ça va nous permettre de voir où il pourrait y avoir des changements à faire. Mais c'est certain que je continuerai de manger à ma faim, avec des grignotines en à-côté (fromage, noix, etc.). Et puis on ne se prive pas durant les fins de semaine, avec des sorties au resto, ce qui compte dans la balance. Au final, on devrait trouver un compromis qui arrange les deux parties. En autant que je puisse continuer à cuisiner à ma guise!

3 commentaires:

  1. Viviane, tu me donnes faim! J'ai tellement hâte d'avoir du temps pour cuisiner, moi aussi! C'est un peu compliqué de me lancer dans la grosse popotte avec des petits qui me sollicitent constamment, mais ils grandissent et se sera de plus en plus facile. En attendant, si ton frigo déborde, je suis preneuse pour tous les plats que tu as de trop! ;-)

    RépondreEffacer
  2. C'est clair que si j'avais 4 enfants, je ne pense pas que j'aurais le temps de cuisiner autant! Un colis de muffins par Fedex, ça te va? ;)

    RépondreEffacer
  3. je suis contente que tu t'es remise à cuisiner! tu cuisines trop bien :) j'ai hâte que tu me fasses un truc à mon retour hehe

    RépondreEffacer

Un petit commentaire, c'est agréable! Un petit commentaire, c'est bon!