mardi 27 août 2013

Accepter ses limites

Accepter ses limites. C'est quelque chose de difficile pour beaucoup d'entre nous.

Dans mon cas, je les accepte. Je connais mon corps et la plupart du temps, je sais reconnaître les signes qu'il m'envoie. Avec le temps, j'ai appris à m'économiser, à répartir mes activités pour ne pas m'épuiser. J'ai pris un certain rythme qui me convient.

Je sais que si je pousse trop la machine, c'est ma santé qui va en payer le prix, comme c'est déjà arrivé par le passé. Oui, j'étais bien plus malade à l'époque. Oui, maintenant, je suis greffée, je suis en forme, mais la fatigue reste le plus grand ennemi. Il faut la voir venir, prendre les devants pour qu'elle ne prenne pas le dessus. C'est capital pour ne pas avoir de mauvaises surprises.
  
Parfois, ça peut paraître comme de la paresse de ma part, quand je décide de ne pas faire telle ou telle chose parce que je risque d'être fatiguée. C'est comme ça que les gens le voit. Je ne nierai pas que j'ai de temps en temps certains réflexes qui me viennent, dans toutes sortes de situations, et qui font que je n'aurai pas envie de me mettre en marche parce que j'ai pris l'habitude d'un rythme de vie tranquille. C'est vrai. Mais je fais beaucoup d'efforts chaque jour pour combattre ça, parce que je veux me dépasser et qu'il y a pleins de choses que j'aimerais accomplir dans ma vie.

J'accepte mes limites. Je suis bien avec elles et je compose avec. Ce qui ne va pas, c'est quand d'autres autour de moi ne les acceptent pas, voire ne les ont jamais acceptées. Même s'ils connaissent ma condition par cœur, m'ont vu évoluer, ont vu de près toutes les épreuves par lesquelles je suis passée. Ils n'apprennent pas ou ne veulent pas faire l'effort d'apprendre, de comprendre. Et ça me frustre au plus haut point de tout le temps me faire dire que je dois en faire plus, que je suis capable, que si je n'essaie pas, je ne saurai jamais si je peux le faire.

Je le sais, justement. Ça fait 27 ans que je vis avec ma maladie, que je compose avec ce corps qui ne suit pas toujours comme je le voudrais. C'est certain que je suis beaucoup plus résistante qu'avant, mais je ne veux certainement pas pousser trop loin et prendre la chance de bousiller tous les efforts que j'ai mis à me refaire une santé durant les 4 dernières années.

Je demande juste un peu de compréhension. Je demande seulement qu'il comprenne...

2 commentaires:

  1. Bonjour à toi,
    la santé je crois que c'est ce qu'il y a de plus important, le plus grand cadeau qui nous a été donné. Et toi seule sait ce qu'Il faut à ton corps pour le conserver en santé et raison de plus avec ce que tu as vécu. Tu te connais bien.Les gens autour veulent sûrement bien faire mais je crois qu'ils doivent avant tout te respecter.

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  2. C'est drôle puisque je vis la situation contraire... La grande majorité des gens de mon entourage respectent bien mes limites, mais pas moi...

    Mais c'est vrai qu'en y pensant comme il faut, il y a effectivement des gens qui n'arrivent tout simplement pas à comprendre comment je me sens physiquement. Par exemple, ils n'arrêtent pas de me dire qu'eux aussi sont fatigués. J'ai beau leur dire que je suis épuisée, morte, finie pu capable de rien faire plus souvent que la normale des gens, ils ne l'acceptent pas. Cette réaction de leur part me donne d'abord l'impression qu'ils ne me comprennent pas, mais aussi que je me plains pour rien. Que j'exagère.

    Il est souvent bien difficile de comprendre le vécu de l'autre, surtout quand il est bien loin du nôtre. J'aimerais parfois que les gens qui m'entourent puisse vivre dans mon corps l'espace de quelques heures afin qu'ils se rendent vraiment compte de ce que je vis. Ça éviterait ainsi bien des explications! Et beaucoup de frustration...

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