jeudi 14 octobre 2010

Un bol de réconfort

Mon estomac était dans un tel état en fin de semaine passée que j'ai dû envoyer mon homme acheter du Gravol dans une pharmacie ouverte 24 heures à 2h00 du matin. Je me sentais mal de l'obliger à faire de la route comme ça pour quelques comprimés, mais je n'en pouvais plus de ce mal de cœur qui n'en finissait plus. J'ai dû le remercier des dizaines de fois de sa présence et de sa patience, en plus de m'excuser d'avoir gâché sa soirée. Je sais bien qu'on ne contrôle pas ce genre de choses, le corps faisant bien ce qu'il veut quand il le veut. Mais je suis comme ça moi, je me sens coupable facilement.

De le voir prendre soin de moi comme ça, ça m'a rappelé vaguement un texte lu il y a quelques années dans un livre dont j'ai presque envie de taire le nom tellement je ne m'assume pas de l'avoir acheté. Style un peu psycho-pop et quétaine, je l'avoue, ça s'appelle Bouillon de poulet pour l'âme du couple, si jamais ça vous sonne une cloche. Ils ont décliné le concept sur un tas d'autres thèmes, dans un ramassis de textes censés nous remonter le moral et nous faire sentir mieux lorsque le cœur n'est pas à la fête. Comme un bon bouillon de poulet qui vous réchauffe l'intérieur pendant une grosse grippe. Un réconfort oui, mais un réconfort coupable.

Le texte en question parlait de cette femme qui était à l'hôpital et qui venait de subir une grosse opération pour un cancer du sein. Elle se sentait moche, déprimée, et le choc de se voir dans le miroir l'avait mise dans tout un état. Son mari avait alors décidé de l'aider à se sentir mieux en lui lavant les cheveux, la coiffant et la maquillant. Ces petits gestes qui ont l'air si anodins, mais qui aident un peu à avaler la pilule. Même si ça ne règle rien en réalité. Ça apaise seulement de savoir que l'autre est là et qu'il est à l'écoute.

J'ai acheté ce livre alors que j'étais célibataire depuis plusieurs années et convaincue que je n'allais jamais réussir à revivre une histoire d'amour à cause de ma maladie qui était sur une pente descendante. J'avais besoin de réconfort. Peu importe ce que c'était. De me consoler en me disant que quelque part, il existait bien un homme compréhensif à qui la maladie ne faisait pas peur, qui serait prêt à prendre soin de moi malgré l'adversité... et l'éventualité d'un futur écourté.

Ma mère et mon père prenaient soin de moi à l'époque quand mon estomac faisait des siennes. Jamais un gars ne l'avait fait comme lui l'a fait. Et on parle ici d'un petit problème de digestion bien mineur comparé à tout ce que j'ai déjà vécu. Ça m'a touché quand même. Il était là, à me tenir la main durant les nausées et à me frotter le dos pour m'aider à m'endormir. J'ai souri dans le noir. Je n'ai plus besoin de bouillon de poulet pour l'âme maintenant.

3 commentaires:

  1. Eille, on critique pas les Bouillons de poulet siouplait !!!! :) Mais je comprends que ce soit plus le fun d'en avoir un en chair et en os. Héhé!

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  2. :) contente qu'il soit le bon gars pour toi ;)

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  3. Impulsive: Je ne critique pas!! Ou presque! :P C'est juste que normalement c'est pas le genre de livres que j'achète, alors je cherche encore ce qui m'est arrivé ce jour-là!

    Jas: Je pense qu'on a trouvé toutes les deux le bon gars! ;)

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