jeudi 7 octobre 2010

A roller coaster built to crash?

C'est dur sur les émotions être en stage. Au début, ça l'était surtout pour le corps qui avait complètement oublié ce que c'était d'avoir un horaire de travail. Ça l'est encore un tantinet, surtout après la troisième et dernière journée de ma semaine de stagiaire, mais je devrais survivre (je me le souhaite, en tout cas).

Mais le fait d'être en stage en travail social et d'être supervisée par deux travailleuses sociales d'expérience qui ont vu neigé en masse et qui passent le plus clair de leur temps à analyser les autres, ça a comme impact (voire conséquence) qu'on se fait gratter la mousse de nombril en maudit. En séances de supervision obligatoire à chaque semaine, je me fais déterrer des bibites, des travers et des peurs que je préférerais garder enfouis. J'aime réfléchir, me questionner, m'analyser, mais il y a toujours bien des limites!

Je comprends l'importance de donner le meilleur de soi dans ce qu'on fait et d'avoir un intérêt manifeste pour son milieu d'intervention. Je pige tout ça, je vous l'assure. C'est légitime, jamais je n'oserais m'obstiner là-dessus. Et je fais de mon mieux avec ce que mon corps et mon esprit fatigués sont capable de fournir. Ça aussi, je vous l'assure. Mais je l'ai déjà dit: j'arrive mal à exprimer, voire à trouver de la passion dans ce que je fais de ma vie. En fait, je sais que des passions, j'en ai; le problème est que je n'en ai jamais eues pour les études ou le travail. Peut-être parce que je n'ai pas encore trouvé la place qu'il me faut dans la vie, MA place. Et je veux ardemment la trouver, pour pouvoir un jour affirmer avec conviction que j'aime ce que je fais dans la vie.

J'ai juste peur de devoir chercher longtemps. Et je n'ai plus envie de perdre du temps à chercher et à zigzaguer dans tous les sens.

Je sais une chose pour l'instant: j'aime bien les personnes âgées, je les trouve fascinants et tellement authentiques avec tout ce bagage de connaissances et d'existence qu'ils traînent avec eux. Mais. Ça ne deviendra jamais une passion. Pas en milieu hospitalier en tout cas. C'est un rythme que j'arrive mal à soutenir.

J'ai découvert aujourd'hui l'unité des soins palliatifs. Eh oui, moi qui ai eu si peur de la mort (beaucoup moins maintenant), j'ai voulu aller confronter la grande faucheuse en pleine face. Ma surperviseure trouvait que j'y allais peut-être un peu fort dans la confrontation, mais j'ai tenu mon bout. Et j'ai bien fait, parce que ça a probablement été une de mes meilleures journées en stage jusqu'à présent. J'écoutais la t.s. qui me supervisait pour l'occasion m'expliquer son rôle dans ce département et tout m'expliquer dans les moindres détails, et j'ai senti comme une petite étincelle jaillir en moi. Et que dire de cette atmosphère si sereine qui m'entourait, malgré le fait que la mort vous attend derrière chaque porte de chambre. J'étais avide de tout découvrir, mais aussi étrangement calme, comme si des pièces d'un puzzle venaient naturellement de s’imbriquer les unes dans les autres. Ça m'a fait un bien fou. Je me sentais revigorée, même plus légère quand j'ai quitté à la fin de la journée. Ça changeait du stress et de la lourdeur des derniers jours.

Peut-être bien qu'il y a de l'espoir finalement.

1 commentaire:

  1. dur dur de trouver sa petite place dans ce monde. mais je sais que tu y arriveras, tu ne manques pas de force ni de volonté!
    ça va venir, je ne m'inquiète pas! :) xxx

    RépondreEffacer

Un petit commentaire, c'est agréable! Un petit commentaire, c'est bon!