Des fois, j'essaie de me souvenir des moments d'avant mon encéphalite. Où tout allait bien, où il prenait soin de moi, qu'il avait envie de passer du temps avec moi. De ces moments qu'il a passés à mes côtés, avant que tout bascule.
Et je ne parle pas de la rupture en tant que telle. Je parle d'avant que je perde la carte à l'hôpital. Ce mardi avant que tout déboule qu'il a passé avec moi, patiemment, assis sur le bout de ma civière, à essayer de me changer les idées, à me remonter le moral. Tous ces moments où je comptais encore pour lui.
Je m'en rappelle, mais vaguement. Ce sont comme des flashs, de brefs instants dont la totalité m'échappe. On dit souvent "avoir su...". Avoir su qu'un an plus tard, il n'en resterait pas grand-chose, j'y aurais porté plus attention. Je croyais tout ça acquis. Je croyais qu'il était là pour de bon.
Un an, c'est si vite passé. En un an, on a vécu tout plein de bonheur, de l'amour comme je n'en avais jamais vécu auparavant. En un an, tout a dégringolé, tout s'est envolé. Et je suis là, à me demander ce qui s'est passé, ce qui serait arrivé de nous si je n'avais pas été malade.
Et je me demande surtout si j'arriverai un jour à avoir envie d'être dans les bras de quelqu'un d'autre, à m'abandonner à un autre, à refaire confiance, à ne pas avoir peur qu'on me quitte. Parce que pour l'instant, je ne veux pas être touchée, ni regardée, ni abordée.
Tu m'as ruinée.
Je comprends ton sentiment, je l'ai vécu il n'y a pas longtemps et écrire sur mon blog ma douleur m'a beaucoup aider. J'ai crû que je ne survivrais pas à ma peine. Mais j'y suis arriver et je sais que tu y arriveras toi aussi. Tu es forte.
RépondreEffacerCourage !