On est le 19 mai aujourd'hui.
Et que se passe-t-il le 19 mai? C'est notre anniversaire de couple à mon amoureux et moi! Eh oui! Nous célébrons notre troisième année ensemble aujourd'hui! *sort les ballons et les confettis*
Je ne sais pas si certains diront que c'est kitsch de s'énerver le poil des jambes pour trois ans de couple, mais je ne crois pas que ça l'est. Chaque année, voire chaque journée passée avec mon amoureux me donne encore plus de raisons de savourer la vie, ma nouvelle vie. Moi qui croyais ne plus jamais rencontrer l'amour lorsque ma dernière relation s'est terminée, parce que je me sentais affreusement moche, dévalorisée, perdue, et encore désorganisée par l'encéphalite qui m'était tombée dessus un an avant. Je ne voyais pas ce que je pouvais offrir à une autre personne, ni ce qui me restait comme valeur après m'être faite jeter à la poubelle comme une vieille paire de chaussettes.
Et puis, il est arrivé dans ma vie, faisant tomber une à une les barrières que je m'étais construites pour me protéger. Il a été patient, et il l'est encore énormément. Car ça en prend à la tonne de la patience avec moi! J'ai des complexes, des incertitudes à l'infini, de l'insécurité pour fournir une ville entière, et des problèmes de santé qui n'en finissent jamais... Comme je répète souvent, je ne suis pas née avec le bon package. Tous les jours, de nouvelles surprises se pointent le bout du nez. Il dit que c'est loin d'être aussi pire que je le pense, mais je crois fermement qu'il faut être une personne spéciale (dans le bon sens du terme) et avec une force de caractère incroyable pour pouvoir être en relation avec quelqu'un de malade. C'est pour cette raison que mes relations précédentes n'ont pas fonctionné. Pas que mes anciens chums n'étaient pas de bonnes personnes, au contraire, mais ça prend ce petit quelque chose de plus pour que ça dure.
Et qu'il soit encore présent après trois ans, qu'il n'ait pas lancé la serviette prouve qu'il avait ce qu'il fallait. Qu'il était le bon. Je le crois sincèrement.
Samedi, nous irons célébrer sur le Bateau-mouche, je vous mettrai quelques photos!
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jeudi 19 mai 2016
jeudi 11 février 2016
Une péripétie n'attend pas l'autre
Après le kyste pilonidal du mois de septembre, j'ai décidé que ma vie n'était pas assez trépidante.
Je me suis donc fait une bursite à l'épaule gauche.
Mais c'est que ça fait mal une bursite!
Tellement mal que je ne pouvais plus bouger mon bras du tout. L'épaule complètement barrée. Tout ça déclenché par un faux mouvement, en finissant de travailler un soir il y a deux semaines. J'ai mis ma veste et clac! la douleur m'a attaquée. Rendue à la maison, je ne pouvais plus bouger. J'ai enduré ça pendant une semaine avant de me décider à aller consulter. Après 12 heures à l'urgence, le diagnostic de bursite est tombé, accompagné d'une prescription de médicaments anti-douleur, puisque je ne peux pas prendre de pilules anti-inflammatoire (je prends de la cortisone à tous les jours - ça a déjà un effet anti-inflammatoire et si j'en rajoute, ça peut être dangereux pour les reins). J'avais en plus du calcaire dans l'épaule et le médecin dit avoir vu de l'inflammation chronique sur le rayon X; tout ça additionné à mon diabète et la tonne de médicaments que j'ingère chaque jour qui me prédisposent à des problèmes d'articulations et musculaires. Ça n'a pris qu'un mouvement un peu trop brusque pour faire éclater la bourse (coussinet entre l'épaule et la clavicule) de mon bras et me "paralyser".
Je vois un physiothérapeute depuis deux semaines et heureusement, ça va mieux. C'est vraiment frustrant de ne pas être capable d'attacher son soutien-gorge ou ses jeans, de se laver et sécher les cheveux, ou même de dormir (vous vous souvenez que je fais de l'insomnie?!?). Encore une fois, une chance que j'ai un amoureux en or qui prend soin de moi comme de la prunelle de ses yeux, car je ne sais pas comment j'aurais fait pour accomplir toutes ces tâches quotidiennes.
Je suis mieux de lui acheter un maudit beau cadeau de St-Valentin!
Je me suis donc fait une bursite à l'épaule gauche.
Mais c'est que ça fait mal une bursite!
Tellement mal que je ne pouvais plus bouger mon bras du tout. L'épaule complètement barrée. Tout ça déclenché par un faux mouvement, en finissant de travailler un soir il y a deux semaines. J'ai mis ma veste et clac! la douleur m'a attaquée. Rendue à la maison, je ne pouvais plus bouger. J'ai enduré ça pendant une semaine avant de me décider à aller consulter. Après 12 heures à l'urgence, le diagnostic de bursite est tombé, accompagné d'une prescription de médicaments anti-douleur, puisque je ne peux pas prendre de pilules anti-inflammatoire (je prends de la cortisone à tous les jours - ça a déjà un effet anti-inflammatoire et si j'en rajoute, ça peut être dangereux pour les reins). J'avais en plus du calcaire dans l'épaule et le médecin dit avoir vu de l'inflammation chronique sur le rayon X; tout ça additionné à mon diabète et la tonne de médicaments que j'ingère chaque jour qui me prédisposent à des problèmes d'articulations et musculaires. Ça n'a pris qu'un mouvement un peu trop brusque pour faire éclater la bourse (coussinet entre l'épaule et la clavicule) de mon bras et me "paralyser".
Je vois un physiothérapeute depuis deux semaines et heureusement, ça va mieux. C'est vraiment frustrant de ne pas être capable d'attacher son soutien-gorge ou ses jeans, de se laver et sécher les cheveux, ou même de dormir (vous vous souvenez que je fais de l'insomnie?!?). Encore une fois, une chance que j'ai un amoureux en or qui prend soin de moi comme de la prunelle de ses yeux, car je ne sais pas comment j'aurais fait pour accomplir toutes ces tâches quotidiennes.
Je suis mieux de lui acheter un maudit beau cadeau de St-Valentin!
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Une grosse fatigue
lundi 19 octobre 2015
C'est pas drôle de vieillir!
Le début de l'automne a été mouvementé. J'ai eu trente ans à la fin du mois de septembre. Trente ans! Seigneur! Un âge vénérable, certes, mais qui fait réfléchir. Surtout que j'ai trouvé mon premier cheveu blanc la semaine dernière...
Je n'aurais jamais pensé atteindre la trentaine dans ma vie. Dans ma tête, j'ai toujours pensé que j'allais mourir jeune. Et je continue de le penser. Même avec la greffe qui a clairement rallongé mon espérance de vie, je suis convaincue que je ne serai jamais une p'tite vieille qui se berce sur son balcon en tenant la main de son p'tit vieux et en flattant nos 36 chats (même si secrètement, je le souhaite très fort). Ce n'est pas du négativisme ou du fatalisme, je suis simplement réaliste. La greffe peut prolonger ma vie encore longtemps, puisque les pronostics de survie sont excellents plus les années avancent, mais il reste que j'ai une condition de santé fragile, que je prends des tonnes de médicaments qui causent toutes sortes d'effets secondaires indésirables. À long terme, ça finira par affecter mon système, que je le veuille ou non. C'est déjà le cas, avec pleins de bobos qui se manifestent. Oh, ce n'est rien comparé à toutes les infections pulmonaires que j'ai eu dans ma pire période de maladie, mais il y a des jours où je voudrais simplement avoir la paix (mais je commence à en faire mon deuil, il le faut bien).
Je suis déjà rendue à ma sixième année de greffe, et si je peux vivre encore dix ans de plus, j'en serai complètement émerveillée. Mais comme j'ai dit, je reste réaliste, car avec une condition comme la mienne, tout peut arriver.
Comme cadeau de fête, je me suis payée un beau petit séjour à l'urgence, alors que je m'étais jurée que je n'y remettrais pas les pieds de sitôt. J'ai développé un kyste pilonidal (au niveau du coccyx) qui a enflé à un point tel que je ne pouvais plus m'asseoir et presque plus dormir non plus. J'ai dû aller le faire drainer à l'urgence et ensuite, ce fut des changements de pansement à tous les jours. Heureusement, j'ai réussi à rester assise quelques heures par la suite pour aller fêter un peu avec mes amis au restaurant. Sinon, je pense que j'aurais été sérieusement frustrée. Le bon côté des choses est que j'ai découvert que j'avais un amoureux extraordinaire (même si je le savais déjà au fond de moi), qui a été tellement attentionné et qui a pris soin de moi. Même si je passais mon temps à me plaindre que j'avais mal, il n'a jamais perdu patience. C'est tellement rassurant de savoir qu'on peut compter sur l'autre en cas de besoin, et dans ma situation, ça peut arriver n'importe quand. Ah! que je l'aime!
En ce moment, entre le travail et les rendez-vous médicaux, je tente de refaire mes forces. Mes réserves d'énergie ont été un peu mises à l'épreuve. Mais ça m'a permis de découvrir que j'ai accumulé plus d'endurance que je le pensais dernièrement. C'est quand même encourageant!
Je n'aurais jamais pensé atteindre la trentaine dans ma vie. Dans ma tête, j'ai toujours pensé que j'allais mourir jeune. Et je continue de le penser. Même avec la greffe qui a clairement rallongé mon espérance de vie, je suis convaincue que je ne serai jamais une p'tite vieille qui se berce sur son balcon en tenant la main de son p'tit vieux et en flattant nos 36 chats (même si secrètement, je le souhaite très fort). Ce n'est pas du négativisme ou du fatalisme, je suis simplement réaliste. La greffe peut prolonger ma vie encore longtemps, puisque les pronostics de survie sont excellents plus les années avancent, mais il reste que j'ai une condition de santé fragile, que je prends des tonnes de médicaments qui causent toutes sortes d'effets secondaires indésirables. À long terme, ça finira par affecter mon système, que je le veuille ou non. C'est déjà le cas, avec pleins de bobos qui se manifestent. Oh, ce n'est rien comparé à toutes les infections pulmonaires que j'ai eu dans ma pire période de maladie, mais il y a des jours où je voudrais simplement avoir la paix (mais je commence à en faire mon deuil, il le faut bien).
Je suis déjà rendue à ma sixième année de greffe, et si je peux vivre encore dix ans de plus, j'en serai complètement émerveillée. Mais comme j'ai dit, je reste réaliste, car avec une condition comme la mienne, tout peut arriver.
Comme cadeau de fête, je me suis payée un beau petit séjour à l'urgence, alors que je m'étais jurée que je n'y remettrais pas les pieds de sitôt. J'ai développé un kyste pilonidal (au niveau du coccyx) qui a enflé à un point tel que je ne pouvais plus m'asseoir et presque plus dormir non plus. J'ai dû aller le faire drainer à l'urgence et ensuite, ce fut des changements de pansement à tous les jours. Heureusement, j'ai réussi à rester assise quelques heures par la suite pour aller fêter un peu avec mes amis au restaurant. Sinon, je pense que j'aurais été sérieusement frustrée. Le bon côté des choses est que j'ai découvert que j'avais un amoureux extraordinaire (même si je le savais déjà au fond de moi), qui a été tellement attentionné et qui a pris soin de moi. Même si je passais mon temps à me plaindre que j'avais mal, il n'a jamais perdu patience. C'est tellement rassurant de savoir qu'on peut compter sur l'autre en cas de besoin, et dans ma situation, ça peut arriver n'importe quand. Ah! que je l'aime!
En ce moment, entre le travail et les rendez-vous médicaux, je tente de refaire mes forces. Mes réserves d'énergie ont été un peu mises à l'épreuve. Mais ça m'a permis de découvrir que j'ai accumulé plus d'endurance que je le pensais dernièrement. C'est quand même encourageant!
jeudi 3 septembre 2015
Un an de plus
Six ans de greffe aujourd'hui! Je n'arrive pas à croire à quel point le temps passe vite! Il me semble que ça fait juste un mois, dans ma tête, que je viens de passer le cap des cinq années. Il faut croire que ce fut une bonne année qui vient de s'écouler, si je ne l'ai pas vu filer.
En six ans, il y a eu des hauts et des bas, sans conteste. J'ai braillé ma vie à plusieurs reprises, mais à chaque fois que je pensais que je n'allais pas être capable de me relever, je l'ai fait. Et pour ça, j'en suis fière. Je n'ai jamais été une grande adepte du dicton "Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort", mais je dois avouer qu'il y a tout de même un fond de vérité là-dedans. Je sais maintenant ce que je veux et ce que je ne veux pas, et j'ai découvert que je pouvais en accomplir beaucoup plus que je le croyais.
J'aime ma vie comme elle est en ce moment et je souhaite simplement que ça reste comme ça. Je ne demande pas plus (à part peut-être de gagner à la loto, mais ça, c'est une autre histoire...).
En six ans, il y a eu des hauts et des bas, sans conteste. J'ai braillé ma vie à plusieurs reprises, mais à chaque fois que je pensais que je n'allais pas être capable de me relever, je l'ai fait. Et pour ça, j'en suis fière. Je n'ai jamais été une grande adepte du dicton "Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort", mais je dois avouer qu'il y a tout de même un fond de vérité là-dedans. Je sais maintenant ce que je veux et ce que je ne veux pas, et j'ai découvert que je pouvais en accomplir beaucoup plus que je le croyais.
J'aime ma vie comme elle est en ce moment et je souhaite simplement que ça reste comme ça. Je ne demande pas plus (à part peut-être de gagner à la loto, mais ça, c'est une autre histoire...).
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mardi 26 mai 2015
J'ai battu mon record!
Le record de longévité de relation de couple. Eh oui, la semaine dernière, ça a fait deux ans que je suis avec mon amoureux! Retenez vos applaudissements, je vous en prie!
Avec un peu plus de sérieux, c'est quand même une étape importante pour moi. Entre autres parce que je n'avais jamais franchi ce cap avant aujourd'hui, mais aussi parce que lors de ma dernière relation de couple, mon ex m'avait laissé trois jours avant notre deuxième anniversaire. Pendant que j'étais à l'hôpital pour une opération aux sinus. Disons que je suis restée un peu craintive depuis, même si je ne suis plus du tout avec la même personne et que ma relation actuelle est complètement différente de la précédente. On est parti sur des bases différentes et on a beaucoup plus de choses en commun, les mêmes valeurs, les mêmes aspirations de vie de couple et on s'entend sur un point essentiel: les enfants.
Je ne peux pas avoir d'enfants, j'en ai déjà parlé. Techniquement, je pourrais en avoir, j'ai tous les morceaux pour, mais ma santé reste fragile, malgré la greffe. Je ne crois pas que la grossesse et l'accouchement seraient un problème, mais c'est plutôt le "après" qui me fait peur. La fatigue qui s'accumule, les courtes nuits, les horaires un peu fous, les longues journées seule à la maison à m'occuper toute seule de mon enfant, etc. Bref, un quotidien normal pour une maman au foyer. Je sais que toutes les mamans s'acquittent de ces tâches de mères, mais ces femmes ont la santé de leur côté. Ce que je n'ai pas. Il y a des journées où je trouve ça déjà assez difficile de m'occuper de moi-même, je vois très mal comment j'arriverais à prendre soin d'un petit être qui dépend complètement de moi. Ce serait extrêmement irresponsable de ma part de mettre au monde un enfant dont je n'aurais pas la force de répondre à tous ses besoins. Et si je finissais par mourir avant qu'il ait atteint le primaire? Ou même avant? Je ne me le pardonnerais jamais.
Et pour mon amoureux, eh bien, il ne veut pas d'enfants. Alors, nous n'avons pas eu besoin d'en parler très longtemps. Et ça m'a beaucoup soulagé. Ce poids de la maternité que j'avais sur les épaules dans mon ancienne relation (car mon ex voulait des enfants) a tout à fait disparu. On a réglé le sujet dès le départ, car j'avais indiqué sur mon profil Réseau Contact que je ne voulais pas d'enfants et c'était la même chose pour lui. Personne n'a changé d'idée depuis et c'est parfait comme ça.
Malgré tous ces éléments qui jouent en notre faveur, je restais prise avec cette peur sournoise au ventre, la peur d'être abandonnée encore une fois, sèchement comme une vulgaire paire de chaussettes. Je sais que j'avais tort, mais les peurs ne sont jamais rationnelles. Était-il au courant de mon angoisse? Oui, et même s'il ne la comprenait pas totalement, il ne me la reprochait pas.
Et je pense que c'est en partie pour ça qu'on est encore ensemble aujourd'hui. On s'accepte mutuellement comme on est, avec nos qualités, nos défauts, nos peurs, nos angoisses, nos bibittes intérieures, sans se juger. Même si on ne comprend pas toujours complètement les logiques intrinsèques de l'autre, on les respecte et on est capable d'en discuter. Et j'espère de tout mon cœur que nous arriverons à continuer sur le même chemin encore longtemps.
Pour la première fois dans ma vie, j'ai l'impression d'être arrivée à la bonne place. Ça calme un peu les angoisses.
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lundi 1 décembre 2014
Constatation # 24
J'adore Noël. J'aime encore plus Noël quand je suis en couple.
Je ne sais pas exactement pourquoi, mais pour moi, c'est important de passer le jour de Noël avec mon amoureux. Ce n'est pas une question de tradition, mais plutôt que... c'est Noël. Je vous l'ai dit, je ne sais pas pourquoi.
Cette année, on s'en va dans la famille de mon amoureux pour Noël et on passera le jour de l'An dans la mienne. Ma mère voulait alors qu'on se fasse un petit souper de Noël entre nous quatre à notre retour, aux alentours du 28 décembre. On allait ensuite souper le 1er janvier avec la famille en entier. J'ai donc proposé qu'on fasse notre souper avant notre départ, soit le 21 décembre, ce qui éviterait d'être trop épuisés par la route et les partys dans la belle-famille. Oh! que les barricades se sont élevées rapidement! J'ai eu droit à de belles phrases du genre: "Les traditions, les traditions, qu'est-ce que tu fais des traditions?!?" ou encore "Dans mon temps, on travaillait toute la journée le 24, on finissait à 17h00 et on se dépêchait de rentrer à la maison pour organiser le souper pour 19h00!"
Mon amoureux a alors proposé que lui parte de son côté et que moi je reste en ville, puisque ça semblait si compliqué. C'était à mon tour de grimper dans les rideaux. Pas question de passer Noël sans lui!
Après une longue discussion et de la réflexion du côté de mes parents, finalement, ma mère a avoué que c'était une bonne idée. C'est vrai que de souper ensemble le 28 et de se revoir le 1er, c'était un peu intense en fin de compte. On bousculait un peu les bonnes vieilles traditions, mais après tout, il fallait bien apprendre à faire des compromis. Il faut dire que ce n'est jamais évident quand de nouvelles personnes se rajoutent à la famille. Et puis, on ne peut pas se séparer en deux non plus lorsque la douce moitié vient d'une autre région que Montréal.
C'est la joie du temps des Fêtes!
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jeudi 10 juillet 2014
Drôle de voyage
Je suis allée en vacances, à la fin juin, faire mon traditionnel pèlerinage à Ogunquit, dans le Maine. Je pense que je n'ai plus à répéter que je suis une habituée de la place, allant là depuis l'âge de six ans. Mais c'était différent cette année, puisque c'était la première fois que j'y allais avec mon chum. J'avais cette fantaisie, quand j'étais plus jeune et que j'étais assise à l'arrière de la voiture de mes parents, qu'il y avait à côté de moi un beau jeune homme qui allait passer toute la semaine avec moi. Au lieu d'être seule comme un coton à suivre mes parents partout (ah! les belles réflexions d'une ado...).
À 28 ans, je ne suis définitivement plus une ado, mais je me perds encore parfois dans mes rêvasseries et je resterai toujours une grande romantique. Pas une romantique quétaine, juste romantique. Et c'est à 28 ans que c'est arrivé, mon amoureux était là dans l'auto, à rire tout seul en regardant une série sur des extra-terrestres sur son cellulaire, pendant que je lisais. Dans ma tête, la semaine ne pouvait que bien aller. Pas le choix.
Ça n'a pas si bien été que ça, en fin de compte. La semaine n'a pas été catastrophique, loin de là, mais disons que j'ai déjà vécu des vacances plus agréables, pour toutes sortes de petits détails "gossants". Premièrement, la température a été froide. Le jour, à moins d'être en plein soleil, on avait toujours un peu le frisson à cause du petit vent qui ne prenait jamais de relâche. Et la nuit, on gelait carrément.
Deuxièmement, à cause de mon opération subie un mois plus tôt, je ne pouvais pas me baigner, ni dans la mer, ni dans la piscine, ni dans le spa. Je n'aime pas me baigner tant que ça, alors ça allait, mais avec le vent constant, ça ne donnait pas trop envie d'aller faire la baleine échouée sur la plage. Mes parents et mon parrain y allés deux fois et ont dû apporter leurs manteaux. Mettre un manteau sur le bord de la mer, faut le faire! Mon amoureux et moi sommes restés sur le bord de la piscine et même là, l'eau était froide. J'y ai mis les pieds pour me rafraîchir, et même si ça m'a fait du bien, ça ne m'aurait pas donné envie de m'y saucer.
Troisièmement, j'ai eu mal au ventre toute la semaine. Et quand je dis toute la semaine, c'est TOUTE la semaine. Genre de ballonnements, pression constante, l'impression d'être enceinte de six mois et incapable de dormir. Après trois jours d'insomnie, je me suis décidée à prendre mes pilules roses parce que je n'en pouvais plus. Se droguer en voyage, pas génial. Mais il fallait ce qu'il fallait. Je ne sais pas si c'est la bouffe de là-bas qui ne m'a pas fait, trop de fruits de mer et de fritures. Pourtant, je n'ai jamais eu de problème avant.
Oh, on a quand même fait toutes sortes de choses. Une belle promenade sur le Marginal Way, où tu marches sur le bord des rochers, des soupers au resto (même si je ne mangeais pas beaucoup), du flânage dans les boutiques du village, un peu de magasinage, une virée à Portland où je n'avais pas mis les pieds depuis l'âge de 13-14 ans. Même une partie de mini-golf!
Je ne me plains pas tant que ça, au fond. Je pense que le problème est qu'après toutes ces années, je commence à avoir fait le tour de l'endroit. Je n'avais jamais ressenti ça, avant. J'ai toujours eu hâte d'aller à Ogunquit et j'en revenais satisfaite et reposée. Pas cette fois-ci. Les choses ont changé, j'imagine. J'ai changé et ma vie aussi. Et puis, on s'entend que de partir une semaine avec ses parents quand on est en couple, ce n'est peut-être pas l'idéal. Je voulais seulement faire découvrir l'endroit à mon amour.
On va essayer de se trouver une autre destination, l'an prochain, mon amoureux et moi. Notre petit coin de paradis. Pas besoin que ce soit bien loin, ça peut être au Québec. De toute façon, je ne sors pas avec un grand voyageur. Mais il comprend mon besoin de sortir de la ville de temps en temps.
Je dois créer mes propres souvenirs de vacances, maintenant. Ça fait bizarre comme sensation, d'en avoir la liberté. On dirait que je ne sais pas par où commencer...
À 28 ans, je ne suis définitivement plus une ado, mais je me perds encore parfois dans mes rêvasseries et je resterai toujours une grande romantique. Pas une romantique quétaine, juste romantique. Et c'est à 28 ans que c'est arrivé, mon amoureux était là dans l'auto, à rire tout seul en regardant une série sur des extra-terrestres sur son cellulaire, pendant que je lisais. Dans ma tête, la semaine ne pouvait que bien aller. Pas le choix.
Ça n'a pas si bien été que ça, en fin de compte. La semaine n'a pas été catastrophique, loin de là, mais disons que j'ai déjà vécu des vacances plus agréables, pour toutes sortes de petits détails "gossants". Premièrement, la température a été froide. Le jour, à moins d'être en plein soleil, on avait toujours un peu le frisson à cause du petit vent qui ne prenait jamais de relâche. Et la nuit, on gelait carrément.
Deuxièmement, à cause de mon opération subie un mois plus tôt, je ne pouvais pas me baigner, ni dans la mer, ni dans la piscine, ni dans le spa. Je n'aime pas me baigner tant que ça, alors ça allait, mais avec le vent constant, ça ne donnait pas trop envie d'aller faire la baleine échouée sur la plage. Mes parents et mon parrain y allés deux fois et ont dû apporter leurs manteaux. Mettre un manteau sur le bord de la mer, faut le faire! Mon amoureux et moi sommes restés sur le bord de la piscine et même là, l'eau était froide. J'y ai mis les pieds pour me rafraîchir, et même si ça m'a fait du bien, ça ne m'aurait pas donné envie de m'y saucer.
Troisièmement, j'ai eu mal au ventre toute la semaine. Et quand je dis toute la semaine, c'est TOUTE la semaine. Genre de ballonnements, pression constante, l'impression d'être enceinte de six mois et incapable de dormir. Après trois jours d'insomnie, je me suis décidée à prendre mes pilules roses parce que je n'en pouvais plus. Se droguer en voyage, pas génial. Mais il fallait ce qu'il fallait. Je ne sais pas si c'est la bouffe de là-bas qui ne m'a pas fait, trop de fruits de mer et de fritures. Pourtant, je n'ai jamais eu de problème avant.
Oh, on a quand même fait toutes sortes de choses. Une belle promenade sur le Marginal Way, où tu marches sur le bord des rochers, des soupers au resto (même si je ne mangeais pas beaucoup), du flânage dans les boutiques du village, un peu de magasinage, une virée à Portland où je n'avais pas mis les pieds depuis l'âge de 13-14 ans. Même une partie de mini-golf!
Je ne me plains pas tant que ça, au fond. Je pense que le problème est qu'après toutes ces années, je commence à avoir fait le tour de l'endroit. Je n'avais jamais ressenti ça, avant. J'ai toujours eu hâte d'aller à Ogunquit et j'en revenais satisfaite et reposée. Pas cette fois-ci. Les choses ont changé, j'imagine. J'ai changé et ma vie aussi. Et puis, on s'entend que de partir une semaine avec ses parents quand on est en couple, ce n'est peut-être pas l'idéal. Je voulais seulement faire découvrir l'endroit à mon amour.
On va essayer de se trouver une autre destination, l'an prochain, mon amoureux et moi. Notre petit coin de paradis. Pas besoin que ce soit bien loin, ça peut être au Québec. De toute façon, je ne sors pas avec un grand voyageur. Mais il comprend mon besoin de sortir de la ville de temps en temps.
Je dois créer mes propres souvenirs de vacances, maintenant. Ça fait bizarre comme sensation, d'en avoir la liberté. On dirait que je ne sais pas par où commencer...
jeudi 19 juin 2014
Un plaisir retrouvé
Qu'on se le tienne pour dit, revenir chez ses parents fait reprendre de vieilles habitudes. C'est comme retrouver de vieilles pantoufles qu'on a porté pendant longtemps; elles sont confortables parce qu'elles ont pris la forme de notre pied avec le temps, on a nos traces dedans. Deux ans et demi de cohabitation parentale m'avait remise dans un état paresseux, en particulier par rapport à la cuisine. Avec mon ex, puisqu'il n'aimait pas cuisiner et ne savait pas vraiment comment s'y prendre, j'avais dû prendre les choses en mains. J'aime la variété et bien manger, et je voulais manger autre chose que du Kraft Diner aux saucisses et des Pogos (seules "spécialités" de l'ex mentionné précédemment). Mais une fois de retour dans la maison familiale, je n'ai plus eu besoin de me casser la tête pour élaborer les repas ni préparer la bouffe, car c'était toujours ma mère qui cuisinait. C'était un réflexe pour elle et je dois avouer qu'au début, ça faisait bien mon affaire de ne pas avoir à m'en préoccuper. J'avais le moral assez à plat, tellement que je ne voulais même plus feuilleter le circulaire de la semaine chez IGA. Cuisiner rimait avec peine d'amour, alors je faisais tout pour m'en éloigner. Bien sûr, je mettais la main à la pâte quand on avait besoin de moi (je n'étais pas devenue complètement égoïste tout de même), mais j'entreprenais rarement quelque chose par moi-même.
Et c'est resté comme ça pendant deux ans et demi. Ma mère et moi ne questionnions pas cet ordre établi entre nous deux. Ça faisait l'affaire de tout le monde.
Depuis que je suis emménagée avec mon amoureux, j'ai repris goût pour la cuisine. J'ai ressorti mes livres de recettes et mes nombreux magazines, j'ai même renouvelé mon abonnement à celui de Ricardo. Je fais ce qu'il me plaît, sans me casser la tête. Je n'ai jamais aimé les recettes compliquées. Il va nous falloir un nouveau congélateur parce que je suis en train de remplir à capacité celui du réfrigérateur. Juste cette semaine, j'ai fait des muffins aux trois fruits, des muffins aux bananes et pépites de chocolat et un pain aux bananes et chocolat. Sans parler des pots de sauce à spaghetti.
Cette fois-ci, la grosse différence est que j'ai un chum qui aime cuisiner et qui s'intéresse à l'élaboration des repas. Ce n'est plus moi qui fais tout toute seule, mais bien une coopération. C'est définitivement moins lourd à gérer et beaucoup plus agréable. Avant de me rencontrer, il s'était mis au cannage, préparer différents plats qu'il scelle dans des pots Mason. Il s'était constitué une belle réserve de toutes sortes de choses qui se garde longtemps.C'est une expérience qu'on va certainement répéter cet été, avec tous les bons produits frais du Québec. On habite tout près du marché Atwater en plus, ce qui est un avantage.
Le petit problème qui ressort ces temps-ci est que je ferais de trop généreuses portions lors des soupers, ce qui fait engraisser Monsieur! On dit qu'on attrape son homme par le ventre et dans mon cas, il ne peut clairement pas résister à ma nourriture. Surtout qu'il avait l'habitude de surveiller son alimentation et de calculer les calories, ce qui lui avait quand même permis de perdre 40 lbs. Comme je n'ai jamais eu à surveiller le nombre de calories que j'ingère à cause d'une absorption difficile des nutriments par mon organisme, ce n'est pas un réflexe que je possède quand je cuisine. Pourtant, je n'ai pas l'impression de cuisiner grassement ou de façon trop calorique. C'est peut-être plus une question de portions. Je ne peux cependant pas contrôler la quantité de nourriture qu'il met dans son assiette!
On en est venu à se faire un genre de tableau regroupant nos menus de semaine avec les calories pour chaque portion. Ça va nous permettre de voir où il pourrait y avoir des changements à faire. Mais c'est certain que je continuerai de manger à ma faim, avec des grignotines en à-côté (fromage, noix, etc.). Et puis on ne se prive pas durant les fins de semaine, avec des sorties au resto, ce qui compte dans la balance. Au final, on devrait trouver un compromis qui arrange les deux parties. En autant que je puisse continuer à cuisiner à ma guise!
Et c'est resté comme ça pendant deux ans et demi. Ma mère et moi ne questionnions pas cet ordre établi entre nous deux. Ça faisait l'affaire de tout le monde.
Depuis que je suis emménagée avec mon amoureux, j'ai repris goût pour la cuisine. J'ai ressorti mes livres de recettes et mes nombreux magazines, j'ai même renouvelé mon abonnement à celui de Ricardo. Je fais ce qu'il me plaît, sans me casser la tête. Je n'ai jamais aimé les recettes compliquées. Il va nous falloir un nouveau congélateur parce que je suis en train de remplir à capacité celui du réfrigérateur. Juste cette semaine, j'ai fait des muffins aux trois fruits, des muffins aux bananes et pépites de chocolat et un pain aux bananes et chocolat. Sans parler des pots de sauce à spaghetti.
Cette fois-ci, la grosse différence est que j'ai un chum qui aime cuisiner et qui s'intéresse à l'élaboration des repas. Ce n'est plus moi qui fais tout toute seule, mais bien une coopération. C'est définitivement moins lourd à gérer et beaucoup plus agréable. Avant de me rencontrer, il s'était mis au cannage, préparer différents plats qu'il scelle dans des pots Mason. Il s'était constitué une belle réserve de toutes sortes de choses qui se garde longtemps.C'est une expérience qu'on va certainement répéter cet été, avec tous les bons produits frais du Québec. On habite tout près du marché Atwater en plus, ce qui est un avantage.
Le petit problème qui ressort ces temps-ci est que je ferais de trop généreuses portions lors des soupers, ce qui fait engraisser Monsieur! On dit qu'on attrape son homme par le ventre et dans mon cas, il ne peut clairement pas résister à ma nourriture. Surtout qu'il avait l'habitude de surveiller son alimentation et de calculer les calories, ce qui lui avait quand même permis de perdre 40 lbs. Comme je n'ai jamais eu à surveiller le nombre de calories que j'ingère à cause d'une absorption difficile des nutriments par mon organisme, ce n'est pas un réflexe que je possède quand je cuisine. Pourtant, je n'ai pas l'impression de cuisiner grassement ou de façon trop calorique. C'est peut-être plus une question de portions. Je ne peux cependant pas contrôler la quantité de nourriture qu'il met dans son assiette!
On en est venu à se faire un genre de tableau regroupant nos menus de semaine avec les calories pour chaque portion. Ça va nous permettre de voir où il pourrait y avoir des changements à faire. Mais c'est certain que je continuerai de manger à ma faim, avec des grignotines en à-côté (fromage, noix, etc.). Et puis on ne se prive pas durant les fins de semaine, avec des sorties au resto, ce qui compte dans la balance. Au final, on devrait trouver un compromis qui arrange les deux parties. En autant que je puisse continuer à cuisiner à ma guise!
mercredi 4 juin 2014
Le chat qui court après sa queue
Je n'écris plus ici. Ça ne me tente plus. Plus comme avant. Pas que je n'en aie plus besoin, parce qu'en dedans de moi, j'ai toujours autant de choses à dire. J'ai plutôt l'impression que je ne sais plus comment les dire. L'autre partie du problème est aussi qu'il n'y a pas grand-chose qui me tente, ces temps-ci.
La vie de couple va bien. J'ai un amoureux merveilleux, à qui je peux tout dire et qui est là pour m'épauler en tout temps. C'est certain qu'on a nos accrochages comme tout le monde; la vie à deux demande des ajustements. Je ne pourrais pas dire qu'on se chicane, on s'obstine à la tonne, ça oui. Mais pour la chicane, aucun de nous n'aime les conflits, ni les éclats de voix, ni le lançage d'assiettes. De toute façon, on a des assiettes qui ne se cassent pas, alors ça ne servirait pas à grand-chose. Je n'ai jamais eu un tempérament très bouillant et ce n'est pas aujourd'hui que ça va changer. Alors, quand on se confronte, ça fait dans le calme, moi avec mon air bête et lui son air encore plus sérieux qu'à l'habitude (parce que c'est Monsieur sérieux incarné celui-là) et on finit par en faire le tour. J'ai mes manies, il a les siennes, c'est normal qu'il y ait parfois des flammèches. Mais au final, je nous vois comme un couple harmonieux.
Donc, le problème n'est pas là. C'est tout le reste de ma vie qui me donne l'impression de tourner en rond. Je n'ai toujours pas d'emploi. J'ai abandonné le travail social comme je l'ai déjà dit - peut-être pas pour de bon, mais pour l'instant, oui - et je me cherche. Je cherche un emploi à temps partiel qui m'offre de la stabilité, de la flexibilité et qui correspond au peu d'expérience de travail que je possède. Secrétariat, travail de bureau, commis, rédaction... ce genre de choses. Je suis en train de penser de devenir caissière dans un Jean Coutu juste pour faire quelque chose.
Mais mes efforts de recherche sont vains, dernièrement. Je dois jongler avec les rendez-vous médicaux à tout bout de champ, les différents suivis en différentes cliniques. Insérer des entrevues d'embauche au travers de tout ça représente un méchant casse-tête. Ce ne sont pas les poumons qui font des siennes, heureusement, mais pleins d'autres problèmes autour. La prise d'anti-rejets provoque des effets secondaires indésirables qui sont difficiles à contrôler. J'ai dû me faire opérer la semaine passée et je suis donc en convalescence pour deux semaines. Ce n'était rien de grave - pour l'instant, car j'attends des résultats d'analyse - mais je suis très inconfortable en ce moment et mon niveau d'énergie est assez bas. Je n'ai pas beaucoup d'appétit non plus. Je fais la cuisine pour essayer de réveiller mon estomac.
Je surfe sur le net à la recherche d'activités à faire, de bénévolat, de chorales au sein desquelles chanter... et rien ne m'intéresse. Je me sens vide. Depuis un bout. Comme dépassée par les événements. Par ce que ma vie est devenue depuis la greffe. Je sais que je suis choyée d'être en vie et bien entourée et que je chiale le ventre plein. Mais on dirait qu'il me manque quelque chose. J'ai des problèmes d'ajustement, je pense. Quand j'ai commencé mon bacc en travail social en 2004, il y a une partie de moi qui se disait que je n'en verrais pas la fin, parce qu'il ne me restait pas tant d'années que ça à vivre. Ensuite, j'ai été greffée et j'ai pu terminer mon bacc. J'ai mon bout de papier, mais je ne sais pas quoi faire avec. Je le vois bien maintenant que ça me déstabilise. Je n'ai pas les forces physiques et mentales nécessaires pour exploiter cet aspect-là de ma vie.
Je m'occupe de mon nouveau chez-moi, je cuisine, je prends soin des miens, je veille à ma santé, je fais du bénévolat une fois par semaine. Et quand j'ai terminé, je m'écrase devant la télé ou l'ordi. Parfois, je vais marcher jusqu'au bord du canal Lachine. Ça m'apaise un peu. Mais je reste toujours avec cette drôle d'impression au travers de la gorge que mes jambes ne me mèneront jamais assez loin. Je voudrais en faire plus, mais je n'en ressens pas l'énergie. Et comme je n'ai pas d'énergie, eh bien je ne fais rien. C'est un méchant cercle vicieux. Comme un chat qui court après sa queue.
Je ne me sens pas utile. Mon amoureux dit que je vois ça pire que ce qu'est la réalité. Que je me mets trop de pression. Peut-être bien. Mais c'est que je pensais que l'après-greffe serait autrement. Comment exactement, je ne sais pas. Mais différent. Moins centré sur la maladie, les bobos, la déprime. Plus dynamique, plus satisfaisant, plus enrichissant. Oh, la plupart du temps, ce n'est pas si mal que ça. Mais des jours comme aujourd'hui, j'ai de la misère à distinguer le soleil au travers des gros nuages gris.
La vie de couple va bien. J'ai un amoureux merveilleux, à qui je peux tout dire et qui est là pour m'épauler en tout temps. C'est certain qu'on a nos accrochages comme tout le monde; la vie à deux demande des ajustements. Je ne pourrais pas dire qu'on se chicane, on s'obstine à la tonne, ça oui. Mais pour la chicane, aucun de nous n'aime les conflits, ni les éclats de voix, ni le lançage d'assiettes. De toute façon, on a des assiettes qui ne se cassent pas, alors ça ne servirait pas à grand-chose. Je n'ai jamais eu un tempérament très bouillant et ce n'est pas aujourd'hui que ça va changer. Alors, quand on se confronte, ça fait dans le calme, moi avec mon air bête et lui son air encore plus sérieux qu'à l'habitude (parce que c'est Monsieur sérieux incarné celui-là) et on finit par en faire le tour. J'ai mes manies, il a les siennes, c'est normal qu'il y ait parfois des flammèches. Mais au final, je nous vois comme un couple harmonieux.
Donc, le problème n'est pas là. C'est tout le reste de ma vie qui me donne l'impression de tourner en rond. Je n'ai toujours pas d'emploi. J'ai abandonné le travail social comme je l'ai déjà dit - peut-être pas pour de bon, mais pour l'instant, oui - et je me cherche. Je cherche un emploi à temps partiel qui m'offre de la stabilité, de la flexibilité et qui correspond au peu d'expérience de travail que je possède. Secrétariat, travail de bureau, commis, rédaction... ce genre de choses. Je suis en train de penser de devenir caissière dans un Jean Coutu juste pour faire quelque chose.
Mais mes efforts de recherche sont vains, dernièrement. Je dois jongler avec les rendez-vous médicaux à tout bout de champ, les différents suivis en différentes cliniques. Insérer des entrevues d'embauche au travers de tout ça représente un méchant casse-tête. Ce ne sont pas les poumons qui font des siennes, heureusement, mais pleins d'autres problèmes autour. La prise d'anti-rejets provoque des effets secondaires indésirables qui sont difficiles à contrôler. J'ai dû me faire opérer la semaine passée et je suis donc en convalescence pour deux semaines. Ce n'était rien de grave - pour l'instant, car j'attends des résultats d'analyse - mais je suis très inconfortable en ce moment et mon niveau d'énergie est assez bas. Je n'ai pas beaucoup d'appétit non plus. Je fais la cuisine pour essayer de réveiller mon estomac.
Je surfe sur le net à la recherche d'activités à faire, de bénévolat, de chorales au sein desquelles chanter... et rien ne m'intéresse. Je me sens vide. Depuis un bout. Comme dépassée par les événements. Par ce que ma vie est devenue depuis la greffe. Je sais que je suis choyée d'être en vie et bien entourée et que je chiale le ventre plein. Mais on dirait qu'il me manque quelque chose. J'ai des problèmes d'ajustement, je pense. Quand j'ai commencé mon bacc en travail social en 2004, il y a une partie de moi qui se disait que je n'en verrais pas la fin, parce qu'il ne me restait pas tant d'années que ça à vivre. Ensuite, j'ai été greffée et j'ai pu terminer mon bacc. J'ai mon bout de papier, mais je ne sais pas quoi faire avec. Je le vois bien maintenant que ça me déstabilise. Je n'ai pas les forces physiques et mentales nécessaires pour exploiter cet aspect-là de ma vie.
Je m'occupe de mon nouveau chez-moi, je cuisine, je prends soin des miens, je veille à ma santé, je fais du bénévolat une fois par semaine. Et quand j'ai terminé, je m'écrase devant la télé ou l'ordi. Parfois, je vais marcher jusqu'au bord du canal Lachine. Ça m'apaise un peu. Mais je reste toujours avec cette drôle d'impression au travers de la gorge que mes jambes ne me mèneront jamais assez loin. Je voudrais en faire plus, mais je n'en ressens pas l'énergie. Et comme je n'ai pas d'énergie, eh bien je ne fais rien. C'est un méchant cercle vicieux. Comme un chat qui court après sa queue.
Je ne me sens pas utile. Mon amoureux dit que je vois ça pire que ce qu'est la réalité. Que je me mets trop de pression. Peut-être bien. Mais c'est que je pensais que l'après-greffe serait autrement. Comment exactement, je ne sais pas. Mais différent. Moins centré sur la maladie, les bobos, la déprime. Plus dynamique, plus satisfaisant, plus enrichissant. Oh, la plupart du temps, ce n'est pas si mal que ça. Mais des jours comme aujourd'hui, j'ai de la misère à distinguer le soleil au travers des gros nuages gris.
vendredi 4 avril 2014
Un petit bout de bonheur
Vous souvenez-vous de ce projet qui s'en venait, mais dont il restait encore quelques détails à régler avant d'en parler? Eh bien, tout est maintenant en place et je peux vous le dire.
Je suis partie de chez mes parents pour emménager avec mon amoureux!
Si on m'avait dit que ça m'arriverait il y a deux ans de ça, je ne l'aurais pas cru. À ce moment-là, dans mon esprit, j'étais convaincue que je ne rencontrerais plus jamais l'amour et que je finirais mes jours chez mes parents. J'étais prête à faire face à la vie en solitaire. Clairement, il y avait trop d'obstacles dans ma vie pour l'amour et j'avais fait l'autruche en croyant pouvoir vivre une belle vie de couple épanouie. Et me voici maintenant en couple et en cohabitation avec le gars que j'aime, heureuse comme jamais.
Je me sens bien. Légère. Indépendante et beaucoup plus sûre de moi. J'ai fait tout un cheminement pour arriver là et c'est grâce à sa patience et sa douceur. Il ne m'a pas brusqué, on a pesé les pours et les contres et au final, j'ai décidé de prendre une chance. Et je ne regrette pas du tout mon choix. Ça fait beaucoup de bien de ne pas sentir de pression de sa part, par rapport à ma maladie et les limites qu'elle implique. Les choses sont claires et s'il y en reste à éclaircir, on n'a pas peur de s'asseoir et d'en parler.
Et puis, à 28 ans, il était temps que je quitte le nid familial et que je retrouve mon autonomie. L'ayant déjà quitté il y a quelques années, y revenir ne s'était pas fait de gaieté de cœur. J'adore mes parents, mais j'avais besoin de respirer. On s'en porte tous beaucoup mieux et je trouve qu'on a même une meilleure relation qu'avant mon déménagement.
J'ai pris du temps à me décider parce que j'avais peur, ayant en tête ma dernière relation qui n'avait pas fonctionné et qui m'avait complètement démoli, mais maintenant que c'est fait et que je vois à quel point tout est plus facile, je me demande bien pourquoi j'ai tant hésité! Je ne sais pas si c'est un bonheur à long terme dans lequel je me suis engagée, mais j'ai bien l'intention d'en profiter le temps qu'il va durer.
Je suis partie de chez mes parents pour emménager avec mon amoureux!
Si on m'avait dit que ça m'arriverait il y a deux ans de ça, je ne l'aurais pas cru. À ce moment-là, dans mon esprit, j'étais convaincue que je ne rencontrerais plus jamais l'amour et que je finirais mes jours chez mes parents. J'étais prête à faire face à la vie en solitaire. Clairement, il y avait trop d'obstacles dans ma vie pour l'amour et j'avais fait l'autruche en croyant pouvoir vivre une belle vie de couple épanouie. Et me voici maintenant en couple et en cohabitation avec le gars que j'aime, heureuse comme jamais.
Je me sens bien. Légère. Indépendante et beaucoup plus sûre de moi. J'ai fait tout un cheminement pour arriver là et c'est grâce à sa patience et sa douceur. Il ne m'a pas brusqué, on a pesé les pours et les contres et au final, j'ai décidé de prendre une chance. Et je ne regrette pas du tout mon choix. Ça fait beaucoup de bien de ne pas sentir de pression de sa part, par rapport à ma maladie et les limites qu'elle implique. Les choses sont claires et s'il y en reste à éclaircir, on n'a pas peur de s'asseoir et d'en parler.
Et puis, à 28 ans, il était temps que je quitte le nid familial et que je retrouve mon autonomie. L'ayant déjà quitté il y a quelques années, y revenir ne s'était pas fait de gaieté de cœur. J'adore mes parents, mais j'avais besoin de respirer. On s'en porte tous beaucoup mieux et je trouve qu'on a même une meilleure relation qu'avant mon déménagement.
J'ai pris du temps à me décider parce que j'avais peur, ayant en tête ma dernière relation qui n'avait pas fonctionné et qui m'avait complètement démoli, mais maintenant que c'est fait et que je vois à quel point tout est plus facile, je me demande bien pourquoi j'ai tant hésité! Je ne sais pas si c'est un bonheur à long terme dans lequel je me suis engagée, mais j'ai bien l'intention d'en profiter le temps qu'il va durer.
Libellés :
nouvelle vie,
Prochaine étape,
Sur mon petit nuage
mercredi 20 novembre 2013
Une belle attention
"On avait dit qu'on ne se faisait pas de cadeau!
- C'est pas un cadeau, c'est une attention!"
Six roses pour nos six mois, c'est une pas pire attention, n'est-ce pas? Moi qui aime tellement recevoir des fleurs, en plus!
- C'est pas un cadeau, c'est une attention!"
Six roses pour nos six mois, c'est une pas pire attention, n'est-ce pas? Moi qui aime tellement recevoir des fleurs, en plus!
jeudi 12 septembre 2013
Ne rien prendre pour acquis
Ça fait plus qu'une semaine déjà, mais entre mes billets sur Rimouski, j'ai complètement oublié de souligner l'anniversaire de mes poumons! Je l'ai même presque oublié la journée même. Je me suis levée le matin comme si c'était un jour comme les autres et au moment de regarder mes courriels, j'en avais un d'une amie qui me souhaitait bonne fête de poumons. C'est là que ça m'a frappé. J'ai trouvé ça un peu triste d'avoir passé à côté de cette date si importante.
Quand je l'ai rappelé à mes parents (qui avaient oublié eux aussi), ma mère a dit "on en vient à prendre ça pour acquis, mais pourtant, ça devrait être quelque chose qu'on garde toujours en tête". Parce que ces poumons-là, même si pour l'instant ils se portent très bien, on ne sait jamais quand le vent peut tourner. L'âge médian de survie pour les fibro-kystiques greffés est de sept-huit ans. J'ai quatre ans de fait cette année, la moitié de cet âge médian. Est-ce dire qu'il ne me reste que quatre autre années à vivre?
Quand je m'attarde à cette perspective-là, ça me fait peur d'avoir oublié mon anniversaire de greffe. Ça passe vite quatre ans, j'en sais quelque chose. Les quatre dernières années ont filé à toute allure. Tellement de choses se sont produites.
Mais je ne m'y attarde pas souvent. En fait, jamais. Ça ne donne rien. Sinon, je passerais mon temps à vivre dans la crainte, l'angoisse d'une mort prochaine, au lieu de vivre pleinement mon présent. Alors qu'un âge médian, oui, ça veut dire qu'il y a des greffés qui vivent moins de huit ans ou tout juste huit ans, mais ça veut aussi dire qu'il y en a qui se rendent tellement plus loin que ça avec leurs greffons. Donc, c'est sur ce détail-là que je me concentre. Je ne prends rien pour acquis, au contraire; j'essaie simplement de profiter de ma nouvelle vie le plus possible.
Ce qui fait que je suis allée me payer un bon Rockabrownie au Rockaberry pour célébrer avec mon amoureux le soir du 3 septembre! Miam!
Alors, bon quatre ans petits poumons roses!
Quand je l'ai rappelé à mes parents (qui avaient oublié eux aussi), ma mère a dit "on en vient à prendre ça pour acquis, mais pourtant, ça devrait être quelque chose qu'on garde toujours en tête". Parce que ces poumons-là, même si pour l'instant ils se portent très bien, on ne sait jamais quand le vent peut tourner. L'âge médian de survie pour les fibro-kystiques greffés est de sept-huit ans. J'ai quatre ans de fait cette année, la moitié de cet âge médian. Est-ce dire qu'il ne me reste que quatre autre années à vivre?
Quand je m'attarde à cette perspective-là, ça me fait peur d'avoir oublié mon anniversaire de greffe. Ça passe vite quatre ans, j'en sais quelque chose. Les quatre dernières années ont filé à toute allure. Tellement de choses se sont produites.
Mais je ne m'y attarde pas souvent. En fait, jamais. Ça ne donne rien. Sinon, je passerais mon temps à vivre dans la crainte, l'angoisse d'une mort prochaine, au lieu de vivre pleinement mon présent. Alors qu'un âge médian, oui, ça veut dire qu'il y a des greffés qui vivent moins de huit ans ou tout juste huit ans, mais ça veut aussi dire qu'il y en a qui se rendent tellement plus loin que ça avec leurs greffons. Donc, c'est sur ce détail-là que je me concentre. Je ne prends rien pour acquis, au contraire; j'essaie simplement de profiter de ma nouvelle vie le plus possible.
Ce qui fait que je suis allée me payer un bon Rockabrownie au Rockaberry pour célébrer avec mon amoureux le soir du 3 septembre! Miam!
Alors, bon quatre ans petits poumons roses!
lundi 9 septembre 2013
Rimouski, partie 2
Je poursuis avec mon voyage, histoire que vous en voyez le bout un jour!
***
Puisque j'avais mal dormi la veille, parce que notre chambre donnait sur une rue plutôt passante et qu'on avait laissé les fenêtres ouvertes, j'ai mis des bouchons pour les oreilles et je me suis réveillée tout à fait reposée. On se sentait donc en forme pour aller essayer un restaurant réputé pour ses crêpes du déjeuner au souper, Le Crêpe Chignon. Je peux vous dire qu'il y a du monde qui va manger là, ça réserve pour le déjeuner. Comme on n'était pas au courant, on s'est retrouvé assis au comptoir, mais on était bien content finalement, parce qu'on avait une vue directe sur les cuisiniers. J'aime beaucoup les crêpes et le plat que j'ai pris était particulièrement bon: crêpe avec brie, pommes, miel et cannelle, servie avec un assortiment de fruits. Les assiettes sont assez généreuses.
En revenant vers notre auberge, on est passé au travers d'un petit parc tout en fleurs et au milieu duquel trônait cette jolie fontaine:
On est ensuite allés rejoindre l'ami de mon amoureux aux Halles St-Germain pour se ravitailler pour le lunch (baguette et fromages, encore une fois!) et on a mis le cap (regardez bien le lien) vers le port de Rimouski pour une petite excursion sur l'Île St-Barnabé. C'est une île à environ 15 minutes de Rimouski en zodiac, où on peut se promener en masse, explorer et pique-niquer. Il ventait pas mal ce jour-là, alors disons qu'il y avait beaucoup de vagues sur le fleuve. Ça brassait un peu sur le zodiac! On a passé l'après-midi sur l'île, qui est longue de 12 km, mais ça prend seulement cinq minutes pour la traverser en largeur. Après avoir passé la journée en plein vent, on était un peu épuisé, mais on s'est tout de même retrouvé au restaurant Union Pacific pour souper, avec l'ami en question et sa blonde. Mon amoureux n'avait jamais mangé de homard et comme on adore ça dans ma famille, je voulais qu'il en essaie pendant notre voyage, ce qu'il a fait. La face qu'il a fait quand la serveuse a déposé la bête devant lui était assez comique. Même s'il n'a pas apprécié le goût tant que ça, il a été bon joueur et l'a presque tout mangé. Je ne crois pas qu'il en reprendra, par contre.
En se levant le lendemain, ça s'enlignait pour une journée assez moche, alors on a décidé d'aller au Musée régional de Rimouski où il y avait trois expositions, dont une très intéressante et très détaillée sur les algues. En sortant de là, tiens, le soleil avait décidé de se pointer le bout du nez et la chaleur aussi. On n'avait rien prévu d'autre pour la journée, alors sur un coup de tête et après avoir mis des shorts, on s'est dit que de faire du pédalo au parc Beauséjour serait agréable. Arrivés à bon port, on s'est collé le nez sur une porte close: la saison de location de canots, kayaks et pédalos était terminée! Je n'en revenais pas, on était à la mi-août! J'avais la mine déconfite et je ne savais plus quoi faire de mon corps, alors à la suggestion de mon amoureux, on est retourné à l'auberge pour demander conseil à Pierrette pour des activités. C'est là que j'ai compris que normalement à ce temps-ci de l'année, c'est plutôt frais à Rimouski et comme ces activités sont gérées par les étudiants et que l'école allait bientôt recommencer, tout commence peu à peu à fermer. Pierrette nous a déroulé une liste de suggestions assez impressionnante, et après une demi-heure de conversation, on était bon pour aller jouer une petite partie de mini-putt! Ça dépanne quand tu ne sais pas trop quoi faire du restant de la journée. Ça faisait des années que je n'avais pas joué à ça! On a terminé notre journée de nouveau au Central Café.
Pour notre dernière journée, cette fois-ci la pluie tombait pour vrai, donc on a pris la matinée tranquille, en allant à La Brûlerie d'Ici. Le Crêpe Chignon s'y approvisionne en café et je l'avais trouvé très bon, donc je voulais voir de quoi ça avait l'air. Mon latte ne m'a pas déçu! On s'est rapporté un thermos à café de l'endroit d'ailleurs, qui a élu domicile chez mon amoureux. Après le dîner, on a pris la route vers les Jardins de Métis à Grand-Métis, dont Pierrette nous avait vanté la beauté. Et c'est vrai que c'est beau!
Le site est immense, au final, on n'en a même pas vu le trois-quarts. Il y a non seulement les jardins qui n'en finissent plus, mais aussi en plein milieu du domaine, on retrouve un manoir qui fut le domicile d'été d'Elsie Reford, l'instigatrice de ces jardins dans les années 1930. L'intérieur a été aménagé en une exposition qui dure plus d'une heure. Il commençait déjà à être tard quand on en est sorti et la faim se faisait sentir, alors on a écourté notre visite pour aller souper. Direction Baie-des-Sables à la recherche du restaurant Le Matelos (pas de site Web malheureusement), où je me suis gâtée avec du homard et un filet de truite pour mon amoureux. Très belle façon de terminer notre séjour, même si la route pour retourner à Rimouski m'a semblé assez longue. J'étais pas mal fatiguée, il faut que j'avoue. J'aurais voulu vous mettre un vidéo montrant comment la rive est rapprochée de la route 132 et des maisons, mais Blogger ne veut pas collaborer. Dommage.
Et c'est comme ça que s'est terminé notre aventure dans le Bas-du-Fleuve, avec un petit arrêt sur le chemin du retour à Trois-Pistoles pour acheter du fromage à la Fromagerie des Basques, fromage qui est vraiment excellent, en passant. J'en suis revenue avec les poumons purifiés et la tête pleine de belles images, de belles rencontres et surtout, détendue. Pour de premières vacances en amoureux, je n'aurais pas pu demander mieux! Tout ce que je souhaite, c'est qu'il y en ait encore d'autres belles comme ça!
***
Puisque j'avais mal dormi la veille, parce que notre chambre donnait sur une rue plutôt passante et qu'on avait laissé les fenêtres ouvertes, j'ai mis des bouchons pour les oreilles et je me suis réveillée tout à fait reposée. On se sentait donc en forme pour aller essayer un restaurant réputé pour ses crêpes du déjeuner au souper, Le Crêpe Chignon. Je peux vous dire qu'il y a du monde qui va manger là, ça réserve pour le déjeuner. Comme on n'était pas au courant, on s'est retrouvé assis au comptoir, mais on était bien content finalement, parce qu'on avait une vue directe sur les cuisiniers. J'aime beaucoup les crêpes et le plat que j'ai pris était particulièrement bon: crêpe avec brie, pommes, miel et cannelle, servie avec un assortiment de fruits. Les assiettes sont assez généreuses.
En revenant vers notre auberge, on est passé au travers d'un petit parc tout en fleurs et au milieu duquel trônait cette jolie fontaine:
On est ensuite allés rejoindre l'ami de mon amoureux aux Halles St-Germain pour se ravitailler pour le lunch (baguette et fromages, encore une fois!) et on a mis le cap (regardez bien le lien) vers le port de Rimouski pour une petite excursion sur l'Île St-Barnabé. C'est une île à environ 15 minutes de Rimouski en zodiac, où on peut se promener en masse, explorer et pique-niquer. Il ventait pas mal ce jour-là, alors disons qu'il y avait beaucoup de vagues sur le fleuve. Ça brassait un peu sur le zodiac! On a passé l'après-midi sur l'île, qui est longue de 12 km, mais ça prend seulement cinq minutes pour la traverser en largeur. Après avoir passé la journée en plein vent, on était un peu épuisé, mais on s'est tout de même retrouvé au restaurant Union Pacific pour souper, avec l'ami en question et sa blonde. Mon amoureux n'avait jamais mangé de homard et comme on adore ça dans ma famille, je voulais qu'il en essaie pendant notre voyage, ce qu'il a fait. La face qu'il a fait quand la serveuse a déposé la bête devant lui était assez comique. Même s'il n'a pas apprécié le goût tant que ça, il a été bon joueur et l'a presque tout mangé. Je ne crois pas qu'il en reprendra, par contre.
En se levant le lendemain, ça s'enlignait pour une journée assez moche, alors on a décidé d'aller au Musée régional de Rimouski où il y avait trois expositions, dont une très intéressante et très détaillée sur les algues. En sortant de là, tiens, le soleil avait décidé de se pointer le bout du nez et la chaleur aussi. On n'avait rien prévu d'autre pour la journée, alors sur un coup de tête et après avoir mis des shorts, on s'est dit que de faire du pédalo au parc Beauséjour serait agréable. Arrivés à bon port, on s'est collé le nez sur une porte close: la saison de location de canots, kayaks et pédalos était terminée! Je n'en revenais pas, on était à la mi-août! J'avais la mine déconfite et je ne savais plus quoi faire de mon corps, alors à la suggestion de mon amoureux, on est retourné à l'auberge pour demander conseil à Pierrette pour des activités. C'est là que j'ai compris que normalement à ce temps-ci de l'année, c'est plutôt frais à Rimouski et comme ces activités sont gérées par les étudiants et que l'école allait bientôt recommencer, tout commence peu à peu à fermer. Pierrette nous a déroulé une liste de suggestions assez impressionnante, et après une demi-heure de conversation, on était bon pour aller jouer une petite partie de mini-putt! Ça dépanne quand tu ne sais pas trop quoi faire du restant de la journée. Ça faisait des années que je n'avais pas joué à ça! On a terminé notre journée de nouveau au Central Café.
Pour notre dernière journée, cette fois-ci la pluie tombait pour vrai, donc on a pris la matinée tranquille, en allant à La Brûlerie d'Ici. Le Crêpe Chignon s'y approvisionne en café et je l'avais trouvé très bon, donc je voulais voir de quoi ça avait l'air. Mon latte ne m'a pas déçu! On s'est rapporté un thermos à café de l'endroit d'ailleurs, qui a élu domicile chez mon amoureux. Après le dîner, on a pris la route vers les Jardins de Métis à Grand-Métis, dont Pierrette nous avait vanté la beauté. Et c'est vrai que c'est beau!
Le site est immense, au final, on n'en a même pas vu le trois-quarts. Il y a non seulement les jardins qui n'en finissent plus, mais aussi en plein milieu du domaine, on retrouve un manoir qui fut le domicile d'été d'Elsie Reford, l'instigatrice de ces jardins dans les années 1930. L'intérieur a été aménagé en une exposition qui dure plus d'une heure. Il commençait déjà à être tard quand on en est sorti et la faim se faisait sentir, alors on a écourté notre visite pour aller souper. Direction Baie-des-Sables à la recherche du restaurant Le Matelos (pas de site Web malheureusement), où je me suis gâtée avec du homard et un filet de truite pour mon amoureux. Très belle façon de terminer notre séjour, même si la route pour retourner à Rimouski m'a semblé assez longue. J'étais pas mal fatiguée, il faut que j'avoue. J'aurais voulu vous mettre un vidéo montrant comment la rive est rapprochée de la route 132 et des maisons, mais Blogger ne veut pas collaborer. Dommage.
Et c'est comme ça que s'est terminé notre aventure dans le Bas-du-Fleuve, avec un petit arrêt sur le chemin du retour à Trois-Pistoles pour acheter du fromage à la Fromagerie des Basques, fromage qui est vraiment excellent, en passant. J'en suis revenue avec les poumons purifiés et la tête pleine de belles images, de belles rencontres et surtout, détendue. Pour de premières vacances en amoureux, je n'aurais pas pu demander mieux! Tout ce que je souhaite, c'est qu'il y en ait encore d'autres belles comme ça!
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vendredi 6 septembre 2013
Rimouski, partie 1
J'ai réalisé que je ne vous avais jamais parlé de mon petit voyage à Rimouski à la mi-août. Mes photos sont transférées sur mon ordinateur depuis longtemps, mais quand j'avais deux minutes pour écrire dernièrement, je n'avais pas envie de rédiger mon billet. Et puis, je me suis rendue compte que je n'ai pas pris tant de photos que ça, alors ça ne sera pas très illustré, mais il y aura beaucoup de liens à la place. Mais bon, c'est aujourd'hui que ça se passe!
Mon amoureux avait finalement décidé de prendre une semaine de vacances cet été (alors qu'au départ, il voulait se les faire payer), et après avoir constaté qu'on avait tous les deux des amis qui restaient à Rimouski, on s'est planifié un petit séjour de cinq jours. Alors, on est parti en une belle matinée ensoleillée de Montréal et la route a été belle, à part pour la méga averse qui nous est tombée dessus passé Kamouraska. On roulait et on voyait cette masse nuageuse et grise droit devant et malheureusement, on s'en allait direct dedans. Ça été assez intense.
Mais on est arrivé en un morceau à notre auberge, l'Auberge de l'Évêché, où une très mignonne chambre nous attendait. C'était super confortable, chaleureux, et pour le prix, on se serait cru dans une grande chaîne d'hôtels. L'endroit est dirigé par une dame nommée Pierrette et elle est vraiment aux petits soins avec ses chambreurs. Connexe à l'auberge se trouve une petite poissonnerie - poissonnerie est un grand mot, c'est plus un petit local où Pierrette vend des plats cuisinés préparés par son fils qui a une poissonnerie à Mont-Joli (si je ne me trompe pas).
On a décidé d'explorer un peu les environs et on a marché jusqu'à l'Institut touristique qui est à 10 minutes de marche de l'auberge et on s'est procuré une vignette de stationnement qui nous permettait de sauver sur l'argent des parcomètres, puisque Rimouski est une ville où les parcomètres font légion. Il y en a partout. La faim nous a ensuite rattrapé, alors on s'est dirigé vers un resto/bar qui sert des tapas et toutes sortes de boissons, le Sens Unique. Mon amoureux s'est gâté avec une pinte de bière; je suis restée un peu bouche bée quand j'ai vu le verre arriver:
Ce qu'on a mangé ensuite était vraiment bon. Si ma mémoire est bonne, on a partagé une assiette de nachos, des nems au canard, des crevettes pop-corn et des petites brochettes de poulet. Dans le cas des crevettes et des nems, ça venait avec une petite sauce aigre-douce pas piquée des vers! Même si j'ai juste bu deux verres de sangria, ça combiné avec la longue route qu'on venait de se taper a fait que je m'endormais solide vers 20h30, alors on a payé et on est allé se coucher. Pas fort pour une première soirée vous me direz, mais il nous restait amplement de temps pour découvrir le coin.
La deuxième journée a commencé avec le petit déjeuner continental offert à l'auberge, qui était très bon sans être compliqué: choix de céréales, différentes sortes de pain, croissant, fruits, jus, fromage. Et comme le propriétaire de l'auberge possède une chocolaterie qui est située tout près, Aux Bienfaits, on avait droit à un petit chocolat dans notre assiette à tous les matins. On est ensuite allés marcher sur le bord du fleuve, c'était un matin incroyable, avec un bon vent (mais bon, il vente tout le temps à Rimouski).
Je pense que j'ai passé mon séjour à m'exclamer "je respire!" ou encore "ah que c'est l'fun de la bonne air!". Mon amoureux est assez patient, alors il ne faisait que rire, mais je pense que vers la fin, il devait se retenir pour ne pas me lancer dans le fleuve! Ce n'est pas de ma faute, je ne suis pas habituée à l'air pur à Montréal! Je ne crois pas qu'il y ait de smog à Rimouski, alors il fallait bien que j'en fasse profiter mes poumons!
À l'heure du diner, on s'est acheté une baguette et du fromage aux Halles St-Germain et on a pique-niqué dans notre chambre. Mon amoureux s'est payé une petite gâterie en passant, soit un Jos Louis maison. C'était quelque chose!
On allait rejoindre mes amis dans l'après-midi au village de Pointe-au-Père, au Site historique maritime où on peut visiter le sous-marin Onondaga, le musée du bateau Empress of Ireland et le phare de Pointe-au-Père. Je n'ai pas pris de photos, sauf un petit vidéo du sous-marin qui n'est pas très clair, alors je vous mets simplement le lien du site. Visite super intéressante, il y a des tonnes de choses à voir. La partie la plus impressionnante reste le sous-marin lui-même, qu'on explore du début jusqu'à la fin, aidé d'un audio-guide. Le musée n'est pas si mal non plus, mais vers la fin, je commençais à être fatiguée, donc j'en avais un peu marre.
Souper ensuite au Central Café, que mon amie considère comme le meilleur resto de Rimouski, restaurant qui appartient aussi au propriétaire de l'auberge où on restait. J'ai en effet très bien mangé (linguines au pesto, légumes grillés et crevettes), mon amoureux aussi, ce qui fait qu'on y est retourné deux jours plus tard, et le décor est sympathique avec des cabanes d'oiseaux accrochées un peu partout sur les murs et au plafond.
Bon, je me rends compte que je suis partie pour tout un billet alors que j'ai seulement deux jours de fait, donc je vais séparer mon périple en deux. La suite bientôt dans un autre billet!
Mon amoureux avait finalement décidé de prendre une semaine de vacances cet été (alors qu'au départ, il voulait se les faire payer), et après avoir constaté qu'on avait tous les deux des amis qui restaient à Rimouski, on s'est planifié un petit séjour de cinq jours. Alors, on est parti en une belle matinée ensoleillée de Montréal et la route a été belle, à part pour la méga averse qui nous est tombée dessus passé Kamouraska. On roulait et on voyait cette masse nuageuse et grise droit devant et malheureusement, on s'en allait direct dedans. Ça été assez intense.
Mais on est arrivé en un morceau à notre auberge, l'Auberge de l'Évêché, où une très mignonne chambre nous attendait. C'était super confortable, chaleureux, et pour le prix, on se serait cru dans une grande chaîne d'hôtels. L'endroit est dirigé par une dame nommée Pierrette et elle est vraiment aux petits soins avec ses chambreurs. Connexe à l'auberge se trouve une petite poissonnerie - poissonnerie est un grand mot, c'est plus un petit local où Pierrette vend des plats cuisinés préparés par son fils qui a une poissonnerie à Mont-Joli (si je ne me trompe pas).
On a décidé d'explorer un peu les environs et on a marché jusqu'à l'Institut touristique qui est à 10 minutes de marche de l'auberge et on s'est procuré une vignette de stationnement qui nous permettait de sauver sur l'argent des parcomètres, puisque Rimouski est une ville où les parcomètres font légion. Il y en a partout. La faim nous a ensuite rattrapé, alors on s'est dirigé vers un resto/bar qui sert des tapas et toutes sortes de boissons, le Sens Unique. Mon amoureux s'est gâté avec une pinte de bière; je suis restée un peu bouche bée quand j'ai vu le verre arriver:
Ce qu'on a mangé ensuite était vraiment bon. Si ma mémoire est bonne, on a partagé une assiette de nachos, des nems au canard, des crevettes pop-corn et des petites brochettes de poulet. Dans le cas des crevettes et des nems, ça venait avec une petite sauce aigre-douce pas piquée des vers! Même si j'ai juste bu deux verres de sangria, ça combiné avec la longue route qu'on venait de se taper a fait que je m'endormais solide vers 20h30, alors on a payé et on est allé se coucher. Pas fort pour une première soirée vous me direz, mais il nous restait amplement de temps pour découvrir le coin.
La deuxième journée a commencé avec le petit déjeuner continental offert à l'auberge, qui était très bon sans être compliqué: choix de céréales, différentes sortes de pain, croissant, fruits, jus, fromage. Et comme le propriétaire de l'auberge possède une chocolaterie qui est située tout près, Aux Bienfaits, on avait droit à un petit chocolat dans notre assiette à tous les matins. On est ensuite allés marcher sur le bord du fleuve, c'était un matin incroyable, avec un bon vent (mais bon, il vente tout le temps à Rimouski).
Je pense que j'ai passé mon séjour à m'exclamer "je respire!" ou encore "ah que c'est l'fun de la bonne air!". Mon amoureux est assez patient, alors il ne faisait que rire, mais je pense que vers la fin, il devait se retenir pour ne pas me lancer dans le fleuve! Ce n'est pas de ma faute, je ne suis pas habituée à l'air pur à Montréal! Je ne crois pas qu'il y ait de smog à Rimouski, alors il fallait bien que j'en fasse profiter mes poumons!
À l'heure du diner, on s'est acheté une baguette et du fromage aux Halles St-Germain et on a pique-niqué dans notre chambre. Mon amoureux s'est payé une petite gâterie en passant, soit un Jos Louis maison. C'était quelque chose!
On allait rejoindre mes amis dans l'après-midi au village de Pointe-au-Père, au Site historique maritime où on peut visiter le sous-marin Onondaga, le musée du bateau Empress of Ireland et le phare de Pointe-au-Père. Je n'ai pas pris de photos, sauf un petit vidéo du sous-marin qui n'est pas très clair, alors je vous mets simplement le lien du site. Visite super intéressante, il y a des tonnes de choses à voir. La partie la plus impressionnante reste le sous-marin lui-même, qu'on explore du début jusqu'à la fin, aidé d'un audio-guide. Le musée n'est pas si mal non plus, mais vers la fin, je commençais à être fatiguée, donc j'en avais un peu marre.
Souper ensuite au Central Café, que mon amie considère comme le meilleur resto de Rimouski, restaurant qui appartient aussi au propriétaire de l'auberge où on restait. J'ai en effet très bien mangé (linguines au pesto, légumes grillés et crevettes), mon amoureux aussi, ce qui fait qu'on y est retourné deux jours plus tard, et le décor est sympathique avec des cabanes d'oiseaux accrochées un peu partout sur les murs et au plafond.
Bon, je me rends compte que je suis partie pour tout un billet alors que j'ai seulement deux jours de fait, donc je vais séparer mon périple en deux. La suite bientôt dans un autre billet!
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mercredi 7 août 2013
Ne nous emballons pas!
C'était "opération emballage du cadeau de mon amoureux", ce soir. C'est sa fête la semaine prochaine, et même s'il me reste encore du temps pour être fin prête, j'aime mieux m'y prendre d'avance. J'ai une fâcheuse tendance à oublier les détails importants comme des courses à faire, des rendez-vous, ces temps-ci, et je n'ai pas vraiment envie que ça m'arrive dans une occasion comme celle-là.
C'est stressant un premier anniversaire à célébrer avec l'autre. Ça ne fait pas très longtemps qu'on est ensemble, alors je n'ai pas l'impression de le connaître autant que je voudrais, et l'achat de son cadeau a donc été une épreuve quelque peu compliquée. Heureusement, j'ai fini par tomber sur une belle voiture de course à l'ancienne, façon bibelot, dans une boutique de design intérieur sur St-Denis et j'ai eu un coup de cœur. Je vous la montrerais bien, mais comme j'ai pensé à la prendre en photo après l'avoir emballé, ça va un peu mal mon affaire. Mais je peux vous montrer labeauté de l'emballage par exemple!
Notez ici mes grands talents lorsque vient le temps de faire quelque chose d'artistique et de créatif côté emballage-cadeau. Je me situe plus au niveau pratico-pratique, je crois!
(Bon, je l'ai trouvé sur le site de la boutique, ils appellent ça des jouets rétro, vous pouvez en avoir un exemple ici. Celle que j'ai achetée est bleue.)
Ça rejoint totalement ses intérêts, il aime les voitures, le karting et la course automobile, mais est-ce qu'il sera aussi conquis que moi je l'ai été quand je l'ai aperçu dans le magasin, ça, c'est un mystère. C'est dur de savoir si on a le même sens de la décoration après même pas 3 mois. J'espère bien, en tout cas. Et puis, je me dis qu'au final, c'est l'intention qui compte. Pour rendre le tout encore plus personnel, j'ai fait développer une photo de moi que je vais lui offrir dans un cadre. Et je termine le tout avec une carte avec petit mot doux et tout et tout.
Pour un premier cadeau, je me sens tout de même assez confiante. Et puis, quelques jours plus tard, nous serons à Rimouski pour un 5 jours en amoureux! Mais ça, je vous en reparlerai.
C'est stressant un premier anniversaire à célébrer avec l'autre. Ça ne fait pas très longtemps qu'on est ensemble, alors je n'ai pas l'impression de le connaître autant que je voudrais, et l'achat de son cadeau a donc été une épreuve quelque peu compliquée. Heureusement, j'ai fini par tomber sur une belle voiture de course à l'ancienne, façon bibelot, dans une boutique de design intérieur sur St-Denis et j'ai eu un coup de cœur. Je vous la montrerais bien, mais comme j'ai pensé à la prendre en photo après l'avoir emballé, ça va un peu mal mon affaire. Mais je peux vous montrer la
Notez ici mes grands talents lorsque vient le temps de faire quelque chose d'artistique et de créatif côté emballage-cadeau. Je me situe plus au niveau pratico-pratique, je crois!
(Bon, je l'ai trouvé sur le site de la boutique, ils appellent ça des jouets rétro, vous pouvez en avoir un exemple ici. Celle que j'ai achetée est bleue.)
Ça rejoint totalement ses intérêts, il aime les voitures, le karting et la course automobile, mais est-ce qu'il sera aussi conquis que moi je l'ai été quand je l'ai aperçu dans le magasin, ça, c'est un mystère. C'est dur de savoir si on a le même sens de la décoration après même pas 3 mois. J'espère bien, en tout cas. Et puis, je me dis qu'au final, c'est l'intention qui compte. Pour rendre le tout encore plus personnel, j'ai fait développer une photo de moi que je vais lui offrir dans un cadre. Et je termine le tout avec une carte avec petit mot doux et tout et tout.
Pour un premier cadeau, je me sens tout de même assez confiante. Et puis, quelques jours plus tard, nous serons à Rimouski pour un 5 jours en amoureux! Mais ça, je vous en reparlerai.
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samedi 3 août 2013
Les éclopés
J'ai dû jouer à la garde-malade, comme dirait ma grand-maman, en fin de semaine passée. Mon amoureux a attrapé la mononucléose. Et lui qui me disait avoir un très bon système immunitaire! On repassera...
Ça a commencé sournoisement, par des chaleurs, de la fatigue, quelques courbatures et des maux de tête. Mais rien d'assez grave pour l'empêcher d'aller travailler. C'est la journée où il s'est mis à avoir mal au côté gauche de l'abdomen que la petite lumière m'a allumé au-dessus de la tête: la rate est du côté gauche du corps. Tous ces symptômes combinés donnaient la mono. Ce que des prises de sang ont confirmé quelques jours plus tard.
Je me suis empressée d'appeler à la clinique de greffe pour savoir quelle était la marche à suivre dans mon cas, petite greffée immuno-supprimée et donc plutôt sensible à ce genre de virus. L'infirmière qui m'a répondu semblait assez calme de son côté et après consultation avec un microbiologiste, elle m'a conseillé d'aller prendre des prises de sang à mon tour, pour voir si depuis mes tests pré-greffe, j'avais développé les anti-corps pertinents contre la mono. En 2007, mes résultats étaient négatifs, alors au contact de ce virus, j'avais des chances de devenir malade. Il n'y a pas grand-chose à faire contre la mononucléose, alors je ne sais pas trop ce que je ferais si je l'attrapais.
Alors, jusqu'à nouvel ordre, il faut s'en tenir à l'abstinence de bisous pour deux mois! "Deux mois!" me suis-je exclamée. "Même trois," qu'elle a rajouté. En m'entendant faire une syncope au téléphone, elle en est revenue à au moins deux mois.
Il n'était pas beau à voir, mon amoureux. Il se traînait littéralement dans la maison. Il se levait pour manger et retournait aussi vite se coucher. Et que c'est donc difficile pour un homme d'être malade! Ça fait donc pitié et ça ne peut pas s'endurer et ça rouspète... Quand il m'a dit la phrase "Je pense à tout ce que toi tu as vécu et je me dis qu'au fond, je chiale pour rien" avec un petit trémolo dans la voix et les yeux dans la graisse de bine, il a fallu que je me retienne pour ne pas rire. Ce n'est pas que je n'avais pas de compassion - au contraire, je sais justement comment c'est pénible être malade - mais on aurait dit que j'avais un petit gars de 10 ans devant moi, pas un homme de 26 ans! Ça valait cent piasses!
Et puis, quelques jours plus tard, c'est moi qui ne valais pas de mine. Le bedon tout à l'envers, j'en avais la nausée dès que je me levais debout. J'ai passé ma journée à boire du thé et à traîner ma bouillotte d'eau chaud partout dans la maison. On faisait un beau couple d'éclopés.
***
Bon, j'ai écrit ce billet il y a trois jours de cela déjà et je n'ai jamais eu le temps de le finir avant ce soir (samedi). Tout le monde va mieux depuis: mon amoureux a retrouvé une forme incroyable, à le voir aller, j'ai presque de la misère à croire qu'il était K.O. en début de semaine. C'est revenu d'un coup, il s'est levé mercredi matin et il se sentait mieux. Assez spécial comme virus... Finalement, mes prises de sang se sont révélées concluantes, car on a découvert que j'ai développé des anti-corps contre le virus de la mononucléose. Aucune idée comment ça a pu arriver, mais l'interdiction de bisous a été levée. Alléluia! On se dit que deux mois, ce n'est pas si pire que ça, mais pour un nouveau couple, ça reste tout un test! On s'entend que dans les débuts, on a de la difficulté à être loin de l'autre. Alors, on a fait seulement une semaine et j'ai trouvé ça pas mal dur! Deux mois sans bisous pour un couple qui a tout juste deux mois de route, en plus, c'est quelque chose!
Et mon ventre a arrêté de faire des siennes après une journée. Comme quoi tout finit toujours par rentrer dans l'ordre.
Ça a commencé sournoisement, par des chaleurs, de la fatigue, quelques courbatures et des maux de tête. Mais rien d'assez grave pour l'empêcher d'aller travailler. C'est la journée où il s'est mis à avoir mal au côté gauche de l'abdomen que la petite lumière m'a allumé au-dessus de la tête: la rate est du côté gauche du corps. Tous ces symptômes combinés donnaient la mono. Ce que des prises de sang ont confirmé quelques jours plus tard.
Je me suis empressée d'appeler à la clinique de greffe pour savoir quelle était la marche à suivre dans mon cas, petite greffée immuno-supprimée et donc plutôt sensible à ce genre de virus. L'infirmière qui m'a répondu semblait assez calme de son côté et après consultation avec un microbiologiste, elle m'a conseillé d'aller prendre des prises de sang à mon tour, pour voir si depuis mes tests pré-greffe, j'avais développé les anti-corps pertinents contre la mono. En 2007, mes résultats étaient négatifs, alors au contact de ce virus, j'avais des chances de devenir malade. Il n'y a pas grand-chose à faire contre la mononucléose, alors je ne sais pas trop ce que je ferais si je l'attrapais.
Alors, jusqu'à nouvel ordre, il faut s'en tenir à l'abstinence de bisous pour deux mois! "Deux mois!" me suis-je exclamée. "Même trois," qu'elle a rajouté. En m'entendant faire une syncope au téléphone, elle en est revenue à au moins deux mois.
Il n'était pas beau à voir, mon amoureux. Il se traînait littéralement dans la maison. Il se levait pour manger et retournait aussi vite se coucher. Et que c'est donc difficile pour un homme d'être malade! Ça fait donc pitié et ça ne peut pas s'endurer et ça rouspète... Quand il m'a dit la phrase "Je pense à tout ce que toi tu as vécu et je me dis qu'au fond, je chiale pour rien" avec un petit trémolo dans la voix et les yeux dans la graisse de bine, il a fallu que je me retienne pour ne pas rire. Ce n'est pas que je n'avais pas de compassion - au contraire, je sais justement comment c'est pénible être malade - mais on aurait dit que j'avais un petit gars de 10 ans devant moi, pas un homme de 26 ans! Ça valait cent piasses!
Et puis, quelques jours plus tard, c'est moi qui ne valais pas de mine. Le bedon tout à l'envers, j'en avais la nausée dès que je me levais debout. J'ai passé ma journée à boire du thé et à traîner ma bouillotte d'eau chaud partout dans la maison. On faisait un beau couple d'éclopés.
***
Bon, j'ai écrit ce billet il y a trois jours de cela déjà et je n'ai jamais eu le temps de le finir avant ce soir (samedi). Tout le monde va mieux depuis: mon amoureux a retrouvé une forme incroyable, à le voir aller, j'ai presque de la misère à croire qu'il était K.O. en début de semaine. C'est revenu d'un coup, il s'est levé mercredi matin et il se sentait mieux. Assez spécial comme virus... Finalement, mes prises de sang se sont révélées concluantes, car on a découvert que j'ai développé des anti-corps contre le virus de la mononucléose. Aucune idée comment ça a pu arriver, mais l'interdiction de bisous a été levée. Alléluia! On se dit que deux mois, ce n'est pas si pire que ça, mais pour un nouveau couple, ça reste tout un test! On s'entend que dans les débuts, on a de la difficulté à être loin de l'autre. Alors, on a fait seulement une semaine et j'ai trouvé ça pas mal dur! Deux mois sans bisous pour un couple qui a tout juste deux mois de route, en plus, c'est quelque chose!
Et mon ventre a arrêté de faire des siennes après une journée. Comme quoi tout finit toujours par rentrer dans l'ordre.
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jeudi 11 juillet 2013
Constatation # 19
Je ne trippe pas trop à me faire masser.
Là, j'entends vos cris d'indignation provoqués par la lecture de cette affirmation. Je sais, je sais, c'est relaxant, ça permet de faire le vide, et tout et tout. Je n'ai pas dit que je détestais ça. J'ai dit "je ne trippe pas trop". Différence.
Mon amoureux voulait aller se faire masser pour libérer ses points de tension, alors nous y sommes allés. Belle activité de couple quand même. Je n'avais jamais expérimenté le massage à deux, deux tables une à côté de l'autre, deux masseurs. C'est un beau moment de complicité et de relaxation en tandem, je l'avoue. Et pour avoir relaxé, j'ai relaxé. Tellement qu'après quelques temps, je me suis endormie sur la table, ce qui n'est pas mauvais en soi, parce que ça veut dire que je me suis vraiment détendue.
Mais la honte est survenue lorsque mon amoureux m'a dit, à la fin du massage, que j'avais ronflé. Eh merde... Bravo pour la détente de l'autre personne dans la pièce!
Pourquoi je ne trippe pas, donc? Parce que tu sors de là tout huileux, tout collant. Et parce que je n'arrive jamais à me détendre vraiment. Même si ça fait du bien, je sens toujours que je me contracte quand on me masse le cou, le dos. Au final, je suis bien, mais je reste toujours avec certaines tensions.
Ce qui m'amène à tirer une conclusion: je ne sais pas me détendre dans la vie. Je suis sûre que même endormie, il doit y avoir certains muscles qui ne se relâchent pas complètement. Ce qui expliquerait pourquoi j'ai souvent mal quelque part quand je me lève. Faudrait vraiment que j'essaie la méditation. Peut-être que ça m'aiderait.
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mardi 25 juin 2013
Se laisser une chance
Au début, quand j'ai rencontré mon amoureux, je le comparais sans
cesse à l‘ex. Je le trouvais trop différent, je voyais seulement les choses
que j’aimais chez l'ex et qui me charmaient et que lui ne
faisait pas. Aujourd’hui, ce sont ces différences qui m’attirent chez lui.
Une des principales différences est notre capacité à bien communiquer. On ne parle pas pour rien dire et on est capable de discuter des vraies affaires. L'ex
et moi on se parlait beaucoup, mais je ne suis pas certaine qu’on prenait le
temps de se dire les vraies choses, de parler de ce qui nous dérangeait, des
malaises, de régler les problèmes. Au final, il en résultait à beaucoup de
non-dits, de choses en suspens.
Je suis une fille transparente. Quand je suis à l’aise avec
quelqu’un et que quelque chose me dérange, je le dis. Sans détour. Je réalise
que je n’étais pas capable d’appliquer cette transparence avec l’ex. Je ne
pourrais pas dire exactement pourquoi, mais peut-être que je sentais une
résistance de sa part, qu’il trouvait toujours une façon d’éviter les sujets
sérieux et que je me censurais sans m'en rendre compte. J'ai donc laissé passer bien des situations qui m'agaçaient dont j'aurais dû mettre au clair. Avec mon amoureux, je n’hésite pas à nommer les choses, et lui non
plus. Ça fait du bien. Ça part sur des bases bien plus solides, plus vraies.
Je l’ai dit dans un autre billet, c’est quelque chose de différent et ça fait du bien. Ce qui est nouveau et différent peut faire peur au premier abord et avec raison, mais je me rends compte qu'il est important d'oser et d'ouvrir la porte à la nouveauté. Si je n'avais pas pris la chance d'apprendre à le connaître, je serais fort probablement passée à côté d'un tas de beaux moments. J'ai décidé de me laisser une chance, de nous laisser une chance. Et pour l'instant, je suis bien contente.
jeudi 29 mars 2012
Les petits moments qui embellissent ma journée
- Regarder les chattes qui font des niaiseries, genre courir après un sac de plastique dans le salon, et rire toute seule
- Ouvrir iTunes, le mettre en mode aléatoire et tomber sur MA toune
- Dérouler le rebord de mon café Tim et gagner un café gratuit
- Me coller sur mon homme qui vient de rentrer de sa nuit de travail et me rendormir après 2 minutes
- Jaser avec Guidoune (la chatte) et avoir l'impression qu'elle me comprend parce qu'elle me répond (en miaulant bien sûr)
Ce n'est pas grand-chose, mais ça rend la vie un peu moins morose. Comme quoi il en faut peu pour mettre de la joie dans son bonheur!
- Ouvrir iTunes, le mettre en mode aléatoire et tomber sur MA toune
- Dérouler le rebord de mon café Tim et gagner un café gratuit
- Me coller sur mon homme qui vient de rentrer de sa nuit de travail et me rendormir après 2 minutes
- Jaser avec Guidoune (la chatte) et avoir l'impression qu'elle me comprend parce qu'elle me répond (en miaulant bien sûr)
Ce n'est pas grand-chose, mais ça rend la vie un peu moins morose. Comme quoi il en faut peu pour mettre de la joie dans son bonheur!
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mercredi 9 novembre 2011
Love is a strange thing
Aimer, ne plus aimer. C'est quoi aimer, au juste?
Quand on laisse quelqu'un parce qu'on ne l'aime plus, comment le sait-on? Je veux dire, quels sont les indices, les signes qui nous font dire qu'il n'y a plus d'amour dans un couple?
J'ai toujours eu de la difficulté avec le concept. Je ne crois pas que tout est tout blanc ou tout noir dans la vie. Il y a toujours des zones de gris en quelque part. À moins que ce ne soit moi qui ne sois pas capable de bien clarifier mes émotions. Je ne pense pas que je serais capable, après une longue relation amoureuse, de faire la différence entre l'amour et l'attachement envers l'autre. Si la complicité y est encore, qu'il n'y a pas de chicanes et que je me sens bien en sa présence, pourquoi je partirais? À quel point ce n'est plus de l'amour, ça? Est-ce vraiment que le sentiment est parti, ou qu'il s'est simplement transformé en une autre forme d'amour, quelque chose d'encore plus fort, de plus solide que la passion des débuts?
Je comprends bien qu'on voudrait faire durer la magie de la première année éternellement, mais il ne faut pas se faire des accroires, jamais ça ne dure toute la vie. Je ne dis pas que l'amour ne dure pas, qu'on ne peut pas rester aussi amoureux, la preuve, certains couples clament haut et fort qu'ils s'aiment encore comme au premier jour. Et je les crois. Mais de là à dire qu'il n'y a plus d'amour du tout alors qu'il y a encore de l'harmonie entre les personnes, je trouve qu'il y a une grande marge.
Est-ce qu'on déclare forfait trop vite? Si on ne sent plus la chaleur de la flamme, on jette la serviette? Peut-être que je me satisfais de peu, mais je me plais bien dans la tranquillité du quotidien, des petits soupers du samedi soir en tête à tête, des émissions de fin de soirée qu'on regarde ensemble. C'est sûr qu'au début, on essayait de faire des choses plus spéciales, parce qu'on était excité de se voir. On en fait encore des choses spéciales, des sorties de couple, mais la routine se prend bien aussi.
Je n'ai pas de doute quant à mon amour pour lui, ni pour son amour pour moi depuis les deux derniers mois qu'on a vécu. Non, je ne me questionne pas par rapport à nous. Je me questionne tout simplement.
Quand on laisse quelqu'un parce qu'on ne l'aime plus, comment le sait-on? Je veux dire, quels sont les indices, les signes qui nous font dire qu'il n'y a plus d'amour dans un couple?
J'ai toujours eu de la difficulté avec le concept. Je ne crois pas que tout est tout blanc ou tout noir dans la vie. Il y a toujours des zones de gris en quelque part. À moins que ce ne soit moi qui ne sois pas capable de bien clarifier mes émotions. Je ne pense pas que je serais capable, après une longue relation amoureuse, de faire la différence entre l'amour et l'attachement envers l'autre. Si la complicité y est encore, qu'il n'y a pas de chicanes et que je me sens bien en sa présence, pourquoi je partirais? À quel point ce n'est plus de l'amour, ça? Est-ce vraiment que le sentiment est parti, ou qu'il s'est simplement transformé en une autre forme d'amour, quelque chose d'encore plus fort, de plus solide que la passion des débuts?
Je comprends bien qu'on voudrait faire durer la magie de la première année éternellement, mais il ne faut pas se faire des accroires, jamais ça ne dure toute la vie. Je ne dis pas que l'amour ne dure pas, qu'on ne peut pas rester aussi amoureux, la preuve, certains couples clament haut et fort qu'ils s'aiment encore comme au premier jour. Et je les crois. Mais de là à dire qu'il n'y a plus d'amour du tout alors qu'il y a encore de l'harmonie entre les personnes, je trouve qu'il y a une grande marge.
Est-ce qu'on déclare forfait trop vite? Si on ne sent plus la chaleur de la flamme, on jette la serviette? Peut-être que je me satisfais de peu, mais je me plais bien dans la tranquillité du quotidien, des petits soupers du samedi soir en tête à tête, des émissions de fin de soirée qu'on regarde ensemble. C'est sûr qu'au début, on essayait de faire des choses plus spéciales, parce qu'on était excité de se voir. On en fait encore des choses spéciales, des sorties de couple, mais la routine se prend bien aussi.
Je n'ai pas de doute quant à mon amour pour lui, ni pour son amour pour moi depuis les deux derniers mois qu'on a vécu. Non, je ne me questionne pas par rapport à nous. Je me questionne tout simplement.
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