Hier, mes poumons ont fait leur entrée à la maternelle. J'ai fêté mes cinq ans de greffe pulmonaire! Eh oui, déjà! Pourtant, je me rappelle du 3 septembre 2009 et du fameux appel téléphonique de mon chirurgien comme si c'était la veille.
Je dormais quand c'est arrivé. En attente de greffe, j'étais constamment fatiguée, alors je faisais souvent des siestes pendant la journée. Je pense qu'il était 14:00. J'avais mis le téléphone sur ma table de chevet pour ne pas avoir à me lever si jamais quelqu'un m'appelait. Quand ça a sonné, j'ai pensé quelques instants à ne pas répondre, trop endormie. Finalement, j'ai bien fait de décrocher, puisque c'était Dr Ferraro qui m'annonçait avoir de nouveaux poumons pour moi. Je peux vous dire que je me suis réveillée instantanément!
Ensuite, j'ai appelé ma mère au bureau. Elle filait directement à la maison. Pour rejoindre mon père, qui avait l'auto, ça été un peu plus compliqué. Il ne répondait ni à sa ligne de bureau ni sur son cellulaire. Pourtant, il devait laisser son cellulaire allumé justement au cas où je l’appellerais en rapport avec la greffe. En désespoir de cause, j'ai appelé à la réception principale de la compagnie et l'ai fait chercher partout dans le bâtiment. Quelqu'un l'a extirpé d'une réunion; il avait vu que c'était moi qui l'appelais sur son cellulaire, mais il s'était dit qu'il me rappellerait plus tard. Je peux vous dire que ma mère, stressée pour quatre, lui a passé tout un sapin quand il est arrivé à la maison!
Dans l'attente, seule à la maison, j'étais nerveuse, très fébrile, mais je n'avais pas peur. Je m'y préparais depuis 20 mois, donc j'étais prête. Je n'en pouvais plus de cette vie en suspens, de toute façon. J'en avais assez. Dans ma tête, j'étais rendue au point où c'était la greffe ou la mort. Alors, ce qui pouvait bien se passer sur la table d'opération ne me terrifiait plus comme au début de mon attente.
Il faisait beau ce jour-là, un beau 30 degrés et un soleil radieux, comme hier. Autant on était pressé de se rendre à l'hôpital il y a cinq ans, autant hier, rien ne pressait. Je suis allée passer une journée en ville avec mon père pour voir une exposition au musée et luncher ensuite. J'ai la vie devant moi maintenant, alors qu'à l'époque, je ne savais même pas si j'allais être témoin du 4 septembre 2009.
Comme quoi on ne peut jamais savoir ce qui va se passer.
Comme quoi il ne faut jamais cesser de croire aux miracles.
Comme quoi il ne faut jamais perdre espoir.
Je m'en souviens aussi, ma belle Viviane. Tes proches nous tenaient au courant par ton compte Facebook et je me rappelle avoir eu des papillons dans le ventre tellement j'étais excitée et nerveuse pour toi. Toutes mes pensées t'accompagnaient, ce jour-là, et j'étais si heureuse de savoir que ta greffe s'était bien passée!
RépondreEffacerGros bisous, ma chère, et sache que même si nous n'avons plus vraiment l'occasion de nous voir, tu es toujours dans mes pensées. xx
C'est vrai, c'est ma maman qui mettait des nouvelles sur Facebook pour moi. J'avais demandé qu'on tienne mon entourage au courant. J'ai eu tellement de messages, c'était fou! Moi aussi je pense souvent à toi même si on ne se voit plus. Je ne perds pas espoir, on arrivera à se recroiser un jour! :)
Effacerton pauvre petit papa! la beauté de ta vie après-greffe, cest que tu peux maintenant faire des activités anodines comme aller au musee et luncher avec ton papa. et manger des sushis avec moiiiii yeahhh
RépondreEffacerYou bet, girl!
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