mardi 5 juillet 2011

C'est lui le bon

"Un autre bébé qui se rajoute dans notre entourage", que j'ai dit à mon homme hier soir en quittant l'hôpital. Son bon ami est papa pour la deuxième fois. C'était aussi la deuxième fois que je prenais dans mes bras un être aussi minuscule et fragile. Même pas 2 jours de vie dans le corps et déjà, ça se fait trimballer d'un bord puis de l'autre, au gré des visites dans la grande chambre beige.

La deuxième fois peut-être, mais toujours un peu anxieuse à l'idée de mal le tenir ou carrément de l'échapper. 8 livres, c'est pas gros du tout. Ça dépend des adultes autour de lui, en espérant fort fort qu'ils sont assez compétents et attentionnés pour bien s'occuper de lui. Pour ce qui est des parents, je ne suis pas inquiète du tout, ils ont de l'expérience derrière la cravate. Ils sont beaux à voir aller, alors que lui avait juré à ses amis que jamais il n'aurait d'enfants. Il a aussi dit ne rien vouloir savoir des filles pendant longtemps. Maintenant, il a une fiancée, 2 petits garçons et une belle maison. Comme quoi il n'y a que les fous qui ne changent pas d'idée. Et que de rencontrer la bonne personne, ça fait changer bien des idées.

Je sais que ça paraît cliché de dire ça, mais je le crois fortement. Tu auras beau avoir vécu des moments incroyables avec d'autres dans ton passé, mais dès que tu croises celui ou celle qui est fait(e) pour toi, plus rien n'est pareil. Comment tu le sais que ça y est? Aucune idée. Tu le sais, c'est tout. C'est en-dedans, profond à l'intérieur, comme une conviction à l'origine inconnue, mais qui est bien présente. Peut-être bien qu'il reste une mini-chance de se tromper, mais des couples que je connais et qui durent et qui ont toujours affirmé être tombés sur la bonne personne me font dire qu'on ne peut plus se tromper rendu-là. Il faut bien quelques certitudes dans la vie.

Je tenais cette petite boule de chaleur au creux de mes bras, un peu inconsciente de ce qui se passait autour de moi, dans le brouhaha des visiteurs. Puis j'ai levé les yeux vers mon homme, posté en face de moi, sentant son regard sur moi. On s'est souri. Des étoiles dans les prunelles. Pas besoin de rien se dire. On savait. On savait que c'est ça notre prochain gros défi. Notre désir commun. Parce que c'est lui ma bonne personne. Lui, le futur père de mes enfants. Peu importe si ce que certains appelleront une lubie, compte tenu de ma situation de santé, se réalise ou non. Je ne suis sûre de rien quant à ce que cet avenir de petite famille que j'entrevois me réserve. Mais au moins, j'ai cette certitude.

4 commentaires:

  1. C'est jolie ce texte et ça me parle beaucoup. Parce que c'est vrai que quand c'est le bon tu le sens, le sais. Peu importe comment, ça se passe en dedans comme une boule dans le ventre qui te fait sentir bien, en confiance.

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  2. Félicitations pour ce beau projet! C'est fou comme de voir un couple heureux qui vient d'avoir un enfant donne le goût aux femmes de faire la même chose. On dirait que ça nous allume des lumières. Bonne chance! :)

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  3. Très beau texte. Très touchant. J'aime la façon dont tu décris les choses.
    Et je te souhaite de tout coeur que tu puisses fonder ta petite famille :o)

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  4. Marie: C'est vrai cette boule dans le ventre. On le sent, comme un état d'apaisement. Tant mieux si ce texte t'a parlé :)

    What the fuck et Joanie: Merci de l'encouragement! Le projet n'est pas pour cette année, mais d'ici quelques temps, ça se mettra en branle.

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