samedi 27 novembre 2010

Mon amour, il a neigé!

C'était déjà l'hiver à Québec, vent frette et compagnie, et on se disait "Maudit qu'on est bien à Montréal!".

Ah ben oui. Ça doit être pour ça qu'il y avait un tapis de neige sur ma voiture ce matin quand je me suis levée pour aller pianoter. Mère Nature s'est vengée.

L'art de tourner sa langue sept fois avant de parler.

Les deux côtés de l'océan

Le voir partir comme ça, avec son gros sac sur le dos et son uniforme, j'en ai eu une énorme boule dans la gorge. Des larmes coulaient sur mes joues sans que je ne puisse les en empêcher. Il n'est même pas mon frère ou mon chum, mais j'avais beaucoup de peine pour eux. Pour elle surtout, qui en tremblait de tout son corps, par peur qu'il ne revienne pas.

Je sais bien que l'on ne choisit pas qui l'on aime. Je sais bien que le coeur a des raisons que la raison ne connaît pas. C'est bien pourquoi je lève mon chapeau à toutes ces femmes ou conjointes de militaires qui ne peuvent être que de simples témoins lors du départ de celui qu'elles aiment. Celles qui restent de ce côté-ci de l'Atlantique pendant qu'eux vont affronter des missiles et des mines. Bien sûr qu'elles espèrent et restent positives; c'est l'espoir qui tient en vie... des deux côtés de l'océan.

mercredi 17 novembre 2010

La vie paradoxale des blogueurs

Je jasais avec un ami qui a déjà tenu un blogue et qui a décidé de tout arrêter ça une bonne journée. Entre autres parce que ça lui rappelait trop de mauvais souvenirs, le ramenant constamment à un passé qu'il voulait oublier. Et aussi parce qu'il jugeait qu'il était désormais capable de se confier à ses vrais amis plutôt qu'à ses lecteurs virtuels.

Pourquoi tient-on un blogue perso au fond? Est-ce tant pour le besoin d'écrire, de laisser se déverser le trop-plein de mots qui nous habitent? Pour nous faire du bien? Collectionner des membres, visites, commentaires?

Ne serait-ce pas plus une façon de gérer le/la mésadapté(e) social(e) en nous?

Je suis une fille assez volubile, expressive, sociable, qui a besoin d'être bien entourée. Mais aussi très émotive, qui réfléchit beaucoup (trop) et se questionne sans cesse. Qui est très près de ses émotions. Et même si j'adore parler, quand j'ai mal, je déprime, j'angoisse, je ne sais pas comment verbaliser le motton dans la gorge, la boule dans le ventre, la peur intense. Des mots, dans ma tête, j'en ai à la tonne par exemple. Les assembler pour former des phrases cohérentes devant les autres, c'est tout un défi. Sur papier, alors là, pas de problème! Voulez-vous un roman, en voilà un! J'espère que vous donnez dans le drame, par exemple!

Je ne sais pas me confier. Sinon, très mal. Avec beaucoup d'effort et de réflexion seulement. Avec ce stress venant de je-ne-sais-où qui m'assaille dès que j'entreprends d'ouvrir la bouche. Je dois avoir retourner les mots dans tous les sens, pour m'assurer qu'ils ont le bon sens, avant même d'envisager de les exprimer de vive voix. Et ce, souvent devant une seule personne. Alors qu'en bout de ligne, qu'est-ce que je fais? J'étale mes états d'âme devant je ne sais combien de paires d'yeux.

Depuis que je suis en couple, je me force à me confier davantage, j'apprends à faire confiance. Mais quand quelque chose me tracasse par rapport à ma relation et que je ne me sens pas la force d'en parler, je reviens invariablement ici. C'est déjà un pas vers l'avant, j'imagine.

Suis-je la seule? Je ne crois pas. Je crois plutôt qu'en tant que blogueurs, nous vivons tous un peu une vie parallèle, voire une vie paradoxale. Moi la première.

lundi 15 novembre 2010

Dehors novembre!

"C'est vraiment un beau mois de novembre," m'a dit mon homme tout à l'heure, vraiment découragé.

En effet, novembre est de la belle merde cette année. La belle-mère qui se fracture les deux chevilles en sortant de sa maison, le beau-frère qui part pour une durée indéterminée en Afghanistan dans deux semaines, mon homme qui perd son emploi à la fin du mois.

Et moi qui n'ai plus de stage et qui végète quelque peu à la maison depuis.

Eh oui, c'est si beau la vie.

Et oui, c'était ça qui me faisait mal à l'orgueil. Voilà, j'ai avoué.

On peut-tu passer à un autre appel maintenant et espérer au moins qu'en décembre, ce sera plus gai? Merci.

jeudi 11 novembre 2010

Je suis trop

Trop accro. Trop impatiente. Trop insatisfaite. Trop demandante. Trop dépensière. Trop amoureuse. Trop chialeuse. Trop de tout.

Trop accro, demandante, insatisfaite, chialeuse et amoureuse, quand mon homme fait encore du temps supplémentaire et que ça nous empêche de nous voir autant que je le voudrais. Même si je sais qu'il ramasse son argent pendant qu'il le peut encore, qu'il le fait pour assurer non seulement son avenir en attendant de se trouver un autre emploi, mais aussi le mien, donc le nôtre. Qu'il le fait pour nous, pour qu'on puisse redécorer la maison à notre goût, avoir un bel ensemble de chambre à coucher, de beaux sofas dans le salon, de la belle peinture sur les murs. Qu'il doit aussi le faire en pensant qu'un jour peut-être, ce sera ce qui sauvera ma carte de crédit loadée parce que je suis trop dépensière (je tiens à préciser qu'elle n'est pas encore loadée et que je contrôle la situation. Mais nous n'avons pas la même vision de l'argent, ce qui n'arrange rien.).

Trop impatiente d'être enfin dans mon vrai chez-moi, que janvier semblant être la date qui se profile à l'horizon pour un déménagement est loin, trop loin.

J'ai ces enfantillages que je ressens et refoule pour ne pas qu'il sache à quel point je peux jouer à l'enfant-roi gâté pourri quand je le veux. Oui, je bougonne un peu au téléphone quand il me dit "Chérie, je fais encore de l'overtime ce soir", mais pas plus que ça. J'aurais l'air de quoi à me plaindre de mes petites frustrations, alors que lui va se faire mettre dehors le 30 novembre et qu'il ne dit pas un mot? J'aurais l'air de trop.

mercredi 10 novembre 2010

Plus que 45 jours

Ce devait être un simple périple pour acheter une paire de ciseaux de cuisine et une couronne de Noël pour accrocher dehors. On s'en est sorti avec une facture de 200$.

Ben oui, on est fou de même!

En fait, c'est Noël et ses produits dérivés qui rendent fou! Il y en a trop! Partout où tu regardes, tu es assailli de guirlandes, ornements, sapins, papiers d'emballage, brillants, couleurs vives, alouette! Comment résister, je vous le demande.

J'ai un côté mi-festif mi-grincheux à l'approche du temps des Fêtes. J'aime sincèrement l'esprit des festivités, des cadeaux à emballer, de la bonne bouffe en famille et entre amis, et des nombreuses décorations. Mais après une semaine de "J'ai vu Maman embrasser le Père Noël", je n'en peux plus. Les gens qui décrochent leurs décorations d'Halloween le 1er novembre pour les remplacer par leurs lumières dans leurs cèdres dehors, pas capable. On peut-tu se laisser une chance? Si j'avais écouter mon homme, le sapin serait déjà monté dans le salon depuis la fin de semaine passée.

Bon, je n'ai gagné qu'une semaine de répit, puisque le sapin sera décoré ce samedi, mais une semaine, c'est une semaine.

Mettons-nous donc dans l'ambiance avec ce merveilleux sapin animé qui chante allègrement "Rocking around the Christmas tree". Je vous reviens avec la photo du vrai sapin un moment donné!

vendredi 5 novembre 2010

Des histoires de lavage

Je me découvre de plus en plus un côté petite femme de maison que je ne me soupçonnais pas.

Mon homme travaillait hier toute la journée, il pleuvait, c'était très moche et je n'avais plus rien à faire. Tiens, me dis-je, si je faisais du lavage. Tiens, me redis-je, si j'allais chercher de quoi faire à souper. Tiens, si je pliais le linge propre.

Je crois sincèrement qu'il faut en être arrivé à un certain niveau de dévouement pour plier les sous-vêtements et les quinze paires de bas de son amoureux. Hier, j'en étais rendue là.

Question à ce sujet que je dirige vers la gent masculine: pourquoi usez-vous vos vêtements jusqu'à la corde? Il est où l'intérêt de porter un chandail ou des bas troués? On s'entend qu'un t-shirt de base, ça ne coûte pas très cher. Donnez-vous le luxe de vous en acheter des nouveaux et de jeter les vieux. Oui, messieurs, vous avez le droit! Vos blondes vous en seront éternellement reconnaissantes! Et peut-être vous prépareront-elles un bon petit souper pour célébrer votre retour à la maison après une dure journée de labeur!

Ou peut-être soupireront-elles simplement de découragement, pour aller ranger lesdits t-shirts et chaussettes, et cuisiner un bon repas malgré tout. 

Abnégation. 

Dévouement.

mercredi 3 novembre 2010

Le tonnerre qui gronde

Traumatisme ce matin. J'entends comme un bruit sourd dont je n'arrive pas tout de suite à identifier la source. Ça m'a pris quelques minutes avant de réaliser que ça venait de la pièce au-dessus de la chambre à coucher de mon homme... et que c'était son ami qu'il héberge pour un temps qui ronflait!

Mais pas un petit ronflement, là. Non non. C'était du solide. À 7 heures.

J'ai deux hypothèses. En fait, trois.

Soit que les planchers/plafonds dans cette maison ne sont vraiment pas épais, soit que l'ami en question ronfle vraiment fort, ou soit que j'ai vraiment une trop bonne audition!

Quand c'est même plus ton propre chum qui te réveille avec ses ronflements, c'est que le monde approche de l’Apocalypse.

lundi 1 novembre 2010

Juste parce que je l'aime

Et que le vidéoclip est comique. Et que ça met du soleil dans la journée! Le reste se passe d'explication!


Trick or treat!

J'ai un voisin qui est un maniaque de l'Halloween. À chaque année depuis belle lurette, il organise un genre de maison hantée dans son garage, truffée d'un petit parcours où les enfants tombent sur des têtes de mort, des yeux globuleux dans des bocaux, des toiles d'araignées à la tonne, des bruits bizarres, des lumières qui clignotent, de la fumée, etc etc etc! Il dit faire ça pour ses enfants, mais on sait tous pertinemment bien que c'est plus pour son plaisir personnel.

La température aidant, cette année, l'entreprise a été déplacée dans la cour arrière, où le concept de maison hantée a évolué vers un labyrinthe! Et quel labyrinthe ce fut mes amis! Il y avait différents kiosques, dont un avec un scientifique fou qui faisait des expériences "obscures", un gars caché dans un trou pour faire peur aux passants, et une grosse araignée velue qui vous tombait sur la tête une fois la sortie atteinte. C'était assez impressionnant, je l'avoue, moi qui en avais vu d'autres de la part du dit voisin. J'étais préposée à l'entrée, donnant un bonbon "pour la route" et dirigeant ensuite les jeunes et les parents vers l'entrée maudite.

Je gelais un peu beaucoup assise sur ma chaise dans mon costume de lady pirate, mais juste pour voir les petits mousses dans leurs déguisements, ça a valu la peine. J'ai rencontré un éléphant qui barrissait vraiment, un gros poulet jaune, un gorille, plusieurs princesses, un Mario et un Luigi, un Buzz et un Woody d'Histoire de jouets, un petit chaperon rouge, des policiers et des pompiers, et j'en passe!

Petite anecdote au sujet de l'araignée velue: les jeunes s'en sortaient très bien et la trouvaient bien drôle. Mais ce sont plutôt les mamans qui poussaient des cris en la sentant se déposer sur leurs têtes! Dont ma propre mère qui est venue faire son tour par curiosité et qui s'est faite prendre au jeu! Priceless!

Dommage que tout ça ne dure qu'une soirée! Il me semble que j'en prendrais plusieurs fois par année!