Ce fut la semaine des premières fois. Première fois que j'ai repris le volant de petite Mazda pour aller déjeuner chez mon amie. Accompagnée de mon père bien sûr, puisque je me sentais encore un peu insécure. Ça s'est bien passé, même si le fait que ma vision n'est pas encore tout à fait claire me dérange un peu. Je sais bien que si j'attends que tout soit parfait, je ne ferai jamais rien, mais dans le cas de la conduite, je trouve ça un peu important de bien voir la voiture qui roule en avant de la mienne. Quand les conditions routières sont bonnes, qu'il n'y a pas de neige ou de pluie, ça peut aller, mais sinon, je trippe moins. Je devrais peut-être prendre l'habitude de conduire avec mes lunettes, mais je ne sais pas à quel point mes problèmes de vue y sont reliés. J'ai l'impression que c'est encore mon cerveau qui fait des free games.
Première fois aussi que j'ai repris l'autobus et le métro. Accompagnée cette fois-ci de ma mère, qui m'a gentimment suivi jusqu'à l'université, pour que je puisse discuter avec la dame qui est responsable du placement en stage dans mon programme. Si tout va bien, je devrais recommencer mes activités scolaires en septembre. Si la santé est toujours au rendez-vous et si nous ne sommes pas encore en grève générale illimitée d'ici-là. On y va une étape à la fois...
Et finalement, j'ai pris mon premier rendez-vous chez un psychologue. Les démarches étaient entreprises depuis un moment déjà, mais il me manquait la volonté de décrocher le téléphone et d'appeler. Ça reste que c'est quelque chose que tu ne peux pas faire si tu n'es pas prêt. Les gens qui n'ont jamais consulté peuvent croire que c'est facile d'aller s'asseoir en face d'un inconnu et de parler pendant une heure. Mais non. C'est loin d'être facile. Parce que ce sont nos tripes qu'on expose devant cette personne, nos secrets les plus intimes, nos angoisses les plus profondes. Parce que c'est très confrontant, parce que ça remue beaucoup d'émotions qu'on n'a pas nécessaiement envie de brasser. Il faut être prêt à cheminer, à se secouer, à pleurer beaucoup (dans mon cas, en tout cas) et à accepter de lâcher prise sur son self-control. Même si on sait que ça fera le plus grand bien de se libérer de toute cette énergie négative, il n'en reste pas moins que ça gruge énormément de ressources. Mais bon. Je m'y suis lancée, alors j'imagine que je suis prête.
Je suis certaine que tu es prête et je suis certaine que ça te fera beaucoup de bien.
RépondreEffacerds le premier paragraphe, c moi :)
RépondreEffacerc bien des premieres fois, c synonyme de new beginnings, nouvelles découvertes
good job viv!
Impulsive: Je n'en doute même pas que ça va me faire du bien. Surtout que les buts qu'il veut atteindre en thérapie rejoignent ce que moi j'en attends.
RépondreEffacerRosmarinus: Ben oui, c'est toi! C'est le début d'un temps nouveau, comme le dirait la chanson.