lundi 26 novembre 2012

Constatation # 16

Je m'identifie trop à la musique et aux paroles de chansons.

On dirait que toutes les chansons viennent me chercher. Bon, peut-être pas toutes, on s'entend que les tounes de club et compagnie ne me font pas vivre d'intenses émotions. Mais dès que certaines paroles me parlent, résonnent en moi, je m'y attache profondément. Bien souvent, j'ai l'impression que la chanson a été écrite pour moi, que l'auteur était dans ma tête et mon cœur quand il l'a composé. Parce que ça vibre fort à l'intérieur de moi. Ça fait remonter des émotions, ça décrit une situation de ma vie, passée ou présente.

Quand j'accroche sur des paroles, une mélodie, je peux l'écouter en boucle jusqu'à écoeurantite aiguë. Je vais vouloir télécharger la chanson dans toutes les versions possibles, voir comment des artistes différents se l'approprient. J'en deviens un peu obsédée, finalement.

Et surtout, j'associe beaucoup de moments de ma vie avec la chanson qui jouait au moment où cet événement s'est produit. C'est l'fun quand l'événement est plaisant, mais si jamais ça tourne au vinaigre et que j'entends cette musique des mois plus tard, par exemple, là c'est beaucoup moins l'fun. Parce que ça me replonge en arrière, dans ce moment de bonheur qui n'est plus. Je deviens nostalgique, comme je l'ai dit dans le billet précédent. Les premières notes se font entendre, et ça y est, je suis plongée dans mes souvenirs. Et ça tourne dans ma tête. Et ça prend du temps avant de s'arrêter.

Il y a tout plein de moments qui me seraient beaucoup moins douloureux si je n'avais pas la mémoire si longue, si mon oreille n'accrochait pas autant sur ce qui passe à la radio. Dans ces moments où mon cœur fait mal, je voudrais juste devenir sourde, perdre l'audition l'espace d'une chanson...

Constatation # 15

Quand la nostalgie vous prend, il n'y a pas de moyen de s'en sauver.
En tout cas, si vous en connaissez des moyens, n'hésitez pas à me les dire!

dimanche 18 novembre 2012

L'amour des livres

Il est toujours mieux pour moi de me tenir loin des libraires parce qu'à chaque fois que j'y mets les pieds, ça fait mal à mon compte de banque. Alors, vous pouvez vous imaginer l'impact que peut avoir le Salon du livre sur moi! Je n'étais pas allée l'année passée pour cause de convalescence, mais je n'ai pas pu résister cette fois-ci. Au moins, ça m'a permis de m'avancer dans mes achats de Noël. Et de me gâter aussi un peu quand même.

J'ai fait des achats concernant mon domaine d'études, ce que je n'avais jamais fait avant. Il faut bien se documenter un peu et se rafraîchir la mémoire par la même occasion. Qui sait, peut-être que de me remettre en tête toutes les théories, concepts et méthodes d'intervention apprises dans mes premières années d'université m'aidera à augmenter ma motivation (qui est malheureusement en baisse ces temps-ci).

Comparé aux années précédentes, je suis restée raisonnable. En plus, un bain de foule, ça fait toujours du bien.

vendredi 16 novembre 2012

En manque de contact

Je commence à me sentir comme une recluse.

Je suis en stage depuis 1 mois et demi, et même si j'arrive plutôt bien à maintenir le rythme, rendue à la dernière journée de la semaine, la madame a de la broue dans le toupette! Comme ce soir, alors qu'il est seulement 19h54 et que j'irais bien me coucher. Ces temps-ci, c'est presque mieux de me coucher tôt parce que je me réveille toujours vers 4 heures du matin, sans raison apparente. J'ai un historique d'insomnie, ce n'est pas nouveau, mais depuis un an, mon rythme de sommeil s'est beaucoup amélioré, ce qui fait qu'au lieu de virer d'un bord et de l'autre dans mon lit pendant 2 heures avant de m'endormir, je trouve le sommeil après 15 minutes environ, ce qui est véritablement un miracle pour moi. Et je dors d'un trait... jusqu'à 4 heures. Pas moyen de me rendormir après. J'espère que ça va passer.

Donc, je me sens comme une recluse parce que les fins de semaine, je suis incapable de sortir. Je voudrais bien voir du monde, socialiser (c'est quoi ça?), mais les forces me manquent. Je sais que c'est normal compte tenu de ma situation, et j'accepte totalement le fait que ce qui compte, c'est de prendre soin de ma santé, mais il reste que je suis en manque de contacts. Juste aller souper au resto ou prendre un verre, même sortir danser, tiens! Ça fait extrêmement longtemps que je n'ai pas osé aller danser, à cause de mon équilibre qui est restée chambranlant depuis mon encéphalite. Tout ça combiné à l'éclairage sombre dans les bars, les gens qui bougent autour de toi et le fait d'être entassé comme des sardines, ça complique un peu les choses. Et c'est dommage parce que j'ai toujours aimé danser. Je ne suis pas une "clubeuse", je ne suis pas sortie dans les bars très souvent dans ma vie, mais quand je le fais, j'aime beaucoup ça. Sauf pour la fatigue qui suit, que ça me prend 3 jours à dompter (détail...). Donc, je m'ennuie de ma vie sociale.

Pour ce qui est des contacts physiques, voire amoureux, jusqu'à quel point ça me manque, je ne sais pas trop encore. Le soir, dans mon lit double où je dors toujours du même côté, l'ennui d'avoir quelqu'un sur qui appuyer ma tête me prend de temps en temps, c'est vrai. Mais ça s'arrête là. Oui, c'est sûr que j'ai envie de rencontrer quelqu'un, mais j'ai encore peur. Peur de m'ouvrir à l'autre à nouveau, de parler de la maladie, de me faire rejeter. Peur de confronter toutes ces choses que j'accepte mal chez moi. Peur, peur, peur, encore et toujours peur.

Mais bon, je me dis que pour l'instant, la priorité doit être le stage et la santé. Mon focus ne peut qu'être que sur ces deux éléments. Je me connais de toute façon, quand je suis en amour, j'ai de la misère à me concentrer sur les autres choses de ma vie. Il me manque toujours une petite partie de mon cerveau. Je suis un peu comme la croyance qui dit que les hommes ne sont pas capables de faire deux choses en même temps: je ne peux pas être amour et gérer le reste. Impossible. Et puis, ces temps-ci, je n'arrive même pas à gérer mes amitiés, alors...

J'ai déjà assez peu d'énergie, aussi bien ne pas les éparpiller un peu partout en même temps. Alors, je reste efficace.

dimanche 11 novembre 2012

Tout est parti en fumée

Toute ma colère contre mon ex s'est envolée en fumée, ce matin... symboliquement.

Je l'ai fait brûler. Je lui avais écrit une longue lettre il y a plusieurs mois de ça, et après avoir confié à mon psychologue que je nourrissais toujours autant de frustration à son égard même après 6 mois de rupture, il m'a dit carrément que ça serait préférable de mettre ça derrière moi. On n'a jamais eu de conversation pour mettre les choses au clair (surtout pour que je me vide le cœur...), mon ex et moi. Il n'a jamais vraiment donné signe de vie, à part à ma fête où il m'a appelé. Pour me jaser de platitudes, comme s'il ne s'était jamais rien passé entre nous et que tout était beau, que le soleil brillait comme au premier jour.

Pouvez-vous m'expliquer pourquoi les gars pensent que si tout est correct pour eux, ça l'est aussi pour nous? Ça été facile pour lui de passer à autre chose, c'est lui qui m'a laissé, qui est retourné dans ses vieilles habitudes, qui n'a rien perdu dans toute cette histoire. Ça, à la limite, je peux comprendre. Mais qu'il pense que je n'ai plus de peine, plus de rancœur, ça, je ne comprends pas.

Vous voyez, le dernier paragraphe prouve que je rumine encore beaucoup de choses. C'est pourquoi j'ai mis le feu à la lettre (suggestion du psy), pour détruire les sentiments inclus dedans. Est-ce que ça va vraiment fonctionner? Aucune idée. Mais au moins, j'aurai essayé de poser un geste concret.

lundi 5 novembre 2012

Un désir mal enfoui

"On va avoir un bébé!
-Wow, c'est une super nouvelle ça! Je suis contente pour vous!"

Pourtant, 2 secondes après avoir dit ça, j'ai senti une grande lassitude m'envahir. J'ai beau dire que mon deuil est fait, je pense que ce petit pincement au cœur qui survient à chaque fois qu'un proche m'apprend l'arrivée prochaine d'un nouvel enfant ne partira jamais. C'est comme un fond de désir inassouvi. 

À chaque fois, les mêmes paroles me reviennent en tête. Ses paroles.

"Il y en a pleins de gars qui ne veulent pas d'enfants, tsé."

Peut-être. Mais combien de gars qui en veulent vais-je rencontrer avant de tomber sur celui qui sera fait pour moi et qui n'aura pas le désir de devenir père?

dimanche 4 novembre 2012

Le pouvoir des mots

En cherchant dans des vieilles notes de cours d'université, je suis tombée sur une lettre qu'on m'avait écrite, à la toute fin d'un cahier. Elle n'était pas signée, mais ça n'a pas pris beaucoup de temps pour me souvenir de qui elle venait.

Je devais être au début de l'université, donc j'avais 20-21 ans, et il y avait ce gars que je côtoyais. Je le considérais comme un simple ami, et je n'ai pas réalisé tout de suite qu'il s'intéressait à moi. En fait, j'ai eu l'illumination le jour où il m'a dit qu'il m'aimait. Je n'avais pas du tout envisagé cette possibilité, je commençais à être sérieusement malade à cette époque-là et je ne voulais pas de relation sérieuse.

En relisant cette lettre, je me suis demandée comment j'ai fait, à ce moment-là, pour ne pas m'en apercevoir. C'était clair comme de l'eau de roche, écrit sur cette feuille lignée. Je ne voulais pas le voir, j'imagine.

J'avais complètement oublié ce pan-là de ma vie. Il n'a suffit que de quelques mots pour ramener tous ces souvenirs. C'est fort, le pouvoir des mots.

jeudi 1 novembre 2012

Il était une fois des petits bonshommes allumette

Imaginez-vous donc que je suis parvenue à dessiner mon insécurité. Oui oui! Après avoir sorti le papier de construction, les crayons feutre, les brillants, la règle, l'équerre, le compas (alouette!), voici ce que mon moi-même a pondu...


Tadam!

Je vous laisse tirer les conclusions que vous voulez. En espérant seulement que mon psychologue y verra autre chose qu'une absence de talent en arts plastiques!