mardi 29 mars 2011

Constatation # 3

L'échangeur Turcot est un grand cimetière pour les enjoliveurs de roues.


Finalement, c'est ben laid la fin de l'hiver à Montréal.

Constatation # 2

Dans le métro, les gens veulent absolument entrer dans le wagon, mais il n'est pas question de te laisser sortir avant.

Constatation # 1

Parce que je constate toutes sortes de choses dans la vie de tous les jours, je crée une nouvelle catégorie dans mon blog. Je vous le donne dans le mille: Constatations! 

L'originalité était partie prendre une marche quand j'ai réfléchi au concept, alors c'est ça que ça donne. J'y vais tout de suite avec la constatation numéro 1!

Lors d'un spectacle, peu importe lequel, les gens ne sont jamais capables d'arriver à l'heure.

Nothing but the music

Mes parents ont toujours été de grands consommateurs de musique, spectacles, expositions, cinéma. Donc, j'ai été trimballée un peu partout de mon enfance jusqu'à encore aujourd'hui, ce qui m'a permis de développer un goût prononcé pour les arts et la culture. La musique tout particulièrement m'inspire et m'apaise. Quand je suis assise dans une salle, à écouter mes chanteurs/chanteuses préférés(es), je me retrouve souvent dans une sorte de transe, un état second où plus rien n'a d'importance, où je suis bien. La musique m'absorbe et je ne perçois rien d'autre, que les sons, la mélodie, les paroles.

J'étais dans cet état jeudi soir passé au spectacle de Sarah McLachlan, une chanteuse que j'adore depuis des années. Décor simple, mais de bon goût, choix de chansons judicieux, une Sarah chaleureuse et proche de son public qui prend le temps de répondre aux questions que des gens ont écrites sur des bouts de papier avant le spectacle et pendant l'entracte. J'ai bien sûr agrippé le bras de ma mère en m'exclamant "C'est ma toune!" quand les premières notes de MA chanson ont retenti. J'ai aussi découvert Butterfly Boucher (qui me faisait beaucoup penser à la chanteuse du groupe suédois Roxette), Melissa McClelland et Luke Doucet (le mari de l'autre), qui se mêlaient au spectacle et complétaient bien le tout. Tsé quand tu passes une belle soirée!
Je vous laisse sur ma toune, tiens!


mercredi 23 mars 2011

Ah! la chaleur du foyer

"J'avais des choses à faire chez mon chum.
- Quelles choses?
- Ben, du lavage, de la bouffe là...
- Wow, t'es rendue une vraie femme au foyer!"

Ouin. Pas de stage, pas de job. C'est ça que ça donne.

Y a rien d'autre à dire, je pense.

Quelqu'un veut des muffins aux pépites de chocolat tous frais sortis du four?

Goodbye my love, à ce soir dans mes rêves

Odieux subconscient qui me joue encore des tours.

À vous qui êtes en couple, vous arrive-t-il à l'occasion d'avoir des rêves d'infidélité conjugale? De vous voir céder à la tentation de la chair d'un autre, en sachant très bien (toujours dans le rêve) que ce n'est pas permis?

J'ai péché mes amis, et avec délectation. Avec un homme inconnu. En ressentant la culpabilité qu'entraîne la tricherie. En rêve. Je me répète, mais c'est juste pour qu'on soit clair. Je n'ai aucune envie d'aller voir ailleurs dans la vraie vie, alors ça me perturbe toujours un tantinet. Je sais bien que ça ne veut rien dire, mais, mais... Sait-on jamais.

Pourtant, il n'y a pas plus fidèle que moi. La femme d'un seul homme. Mon homme. Qu'on se le tienne pour dit!

samedi 19 mars 2011

On jase là!

Un p'tit texte en vrac pour jaser en ce beau samedi après-midi. Le soleil brille, la madame est tranquillement installée dans la cuisine chez son homme et elle aurait juste envie de s'étendre dans la cour pour commencer un bronzage estival précoce (qui malheureusement ne vient jamais, parce que soit je brûle littéralement ou bien je reste blanche comme un drap. Snif snif.). Le moral va tellement mieux depuis que le soleil s'est pointé le bout du nez. J'en ai profité pour sortir mes lunettes et mes souliers de course Sketchers. Maudit qu'on est bien en runnings!

Je suis en train de devenir une banlieusarde. Mon homme et moi nous sommes achetés une plante verte. Une fausse plante verte avec des fausses fleurs blanches. Dans un beau pot brun foncé. Ça trône dans le salon proche de la fenêtre. D'un coup qu'elle aurait besoin de lumière quand même la fausse plante. C'est beau pareil! De toute façon, je n'ai jamais été réputée pour mon pouce vert. La seule plante que j'ai réussi à entretenir, elle avait de belles fleurs roses, je pense que c'est mon père qui me l'avait acheté parce que j'étais hospitalisée le jour de la St-Valentin. J'avais le temps, donc je l'arrosais religieusement à tous les jours, en plus elle pouvait prendre sa dose de chlorophylle sur le bord de la fenêtre. Revenue à la maison, elle est morte... parce que j'oubliais de lui donner de l'eau. Il n'y a aucun végétal qui survit dans la maison de Montréal. Ça doit se transmettre de mère en fille.

Tant qu'à mal manger, on s'est dit qu'une poutine maison, ça serait donc bon! Et c'était très bon, gracieuseté de la sauce à poutine maison de Ricardo, mon idole en cuisine. Y a rien de meilleur que du fromage squish squish de toute façon! L'avantage, c'est que je suis tellement bourrée après une poutine que ça m'empêche de manger du dessert. Pas que je surveille ma ligne, mais une fille reste une fille. Toujours à l'affût du fatidique bourrelet, même si mes jeans sont un peu lousses. Trouvez l'erreur.

vendredi 18 mars 2011

Juste un peu de compréhension

Je viens d'une famille nucléaire: d'un papa, d'une maman et d'une petite fille qui ont toujours tout fait ensemble. Un petit clan tissé serré. Un mari et une femme qui souhaitaient avoir un enfant depuis 5 ans, sans succès, jusqu'à l'arrivée tant attendue d'un petit bébé tout menu, un peu fragile. 4 ans plus tard, toujours pas d'autres enfants à l'horizon, mais l'annonce d'une nouvelle pas mal moins réjouissante: la petite fille est gravement malade.

J'ai été chouchoutée, gâtée pourrie, couvée, protégée. Pour toutes ces raisons, je pensais que je trouverais ça difficile de vivre sans mes parents, de vivre enfin ma vie. Un peu d'angoisse de séparation, quoi. Mais pas vraiment, en fin de compte. Je me sens bien loin de la maison. Je ne ressens pas tant le besoin de téléphoner pour prendre des nouvelles ou donner des miennes.

Je n'en pouvais plus à certains moments. Et en parlant avec ma mère hier soir, je me suis rappelée pourquoi. Dans mes choix professionnels, j'ai toujours eu cette impression qu'elle ne comprenait pas ma future profession, mon intérêt pour ces gens dans le besoin, pour les clientèles plus difficiles. Les travailleuses sociales qui m'ont supervisé m'avaient dit de ne pas m'en faire avec ça, qu'en général, les parents d'intervenants avaient de la misère à comprendre le travail de leurs enfants. Ça m'a au moins montré que je n'étais pas toute seule dans cette situation.

À chaque fois que je tentais d'expliquer mes journées en stage, ou de rapporter une discussion que j'avais eue avec ma superviseure, c'était la même remarque qui revenait: "Moi pis le grattage de nombril là! Vous faites juste tout analyser tout le temps, cou donc!" Ben oui, on analyse. On n'est pas des psychologues, mais pas loin. On gère des états d'âme, des émotions vives, ceux des autres et les nôtres par ricochet.

Quand j'ai parlé de Centre jeunesse et de DPJ, le premier commentaire a été que c'était un milieu dur. Oui, c'est vrai. Mais c'est ça, notre travail. On n'appelle pas les TS pour jouer au Monopoly. On gère de la délinquance juvénile, de la négligence, des adultes en perte d'autonomie... L'hôpital, en gériatrie, ça aussi, c'était dur. Pas au même niveau, mais les personnes âgées atteintes de démence souffrent aussi.

Je ne sais plus trop où mes pensées m'amènent, mais une chose est sûre: c'est beaucoup plus facile de discuter travail social avec mon homme. Pourtant, il n'est pas du tout dans le même domaine que moi. Question de génération, peut-être... Au moins, je n'ai plus à me justifier constamment, peu importe le sujet. Sauf au téléphone.

jeudi 10 mars 2011

Inconcevable

J'ai eu le cœur qui s'est arrêté et tout le corps en entier qui s'est ensuite mis à trembler mardi soir, les yeux rivés sur les gros écrans du restaurant sportif (bon ok, la Station des Sports à Brossard).

Je pensais sérieusement qu'il était mort, le numéro 67.

C'est pour ça que je suis incapable de regarder les innombrables reprises de la séquence qui a envoyé Max Pacioretty tête première dans un poteau de métal. Les tremblements reprennent de façon incontrôlable.

Est-ce qu'on peut juste, s'il-vous-plait, suspendre le gros épais de 6 pieds 9, voire l'expulser de la ligue de hockey, et arrêter de montrer ces images tirées d'un film d'horreur?

Après ça, il va venir dire devant les caméras qu'il ne savait pas qui était le joueur devant lui sur la glace. Ben oui. Pis moi, je suis une championne de patinage artistique, tsé!

I'm sorry, I don't speak English

Cou donc, au Québec, qu'est-ce qu'on a donc tous contre l'anglais comme langue seconde?

Oui oui, je pars ce texte avec cette belle question! À en croire les ardents défenseurs de la loi 101, je suis équipée pour partir un débat. Je la trouve bonne, moi, l'idée de Jean Charest d'implanter des cours d'anglais intensif à tous les élèves de 6e année du primaire. C'est important de savoir parler l'anglais de nos jours, même pour nous petits Québécois que nous sommes.

Ce n'est pas une tare, ni un défaut, ni une calomnie que d'être bilingue, trilingue, polyglotte même! Savoir maîtriser plus d'une langue, c'est une richesse, une ouverture sur le monde qui nous entoure, voire une belle opportunité de découvrir une culture qui nous était alors inconnue. J'ai une amie, née de parents chinois, qui parle aussi bien le français que l'anglais que le cantonais! Le cantonais! C'est bizarre, mais personne ne critique ceux qui parlent plus de deux langues couramment. Mais dès qu'on ose tenter de promouvoir l'apprentissage de la langue de Shakespeare chez nos enfants, ça monte aux barricades.

Dans mon temps (ayoye!), à la sortie du primaire, je connaissais les mots "I go to the park" et c'était à peu près tout. Gros choc en arrivant au secondaire, où mon professeur ne disait pas un mot de français de toute la période d'anglais. En bon québécois, je comprenais fuck all. Et ça me décourageait profondément. Parce que j'aimais l'anglais. Parce que mes parents étaient bilingues et que je voulais l'être aussi. Je l'ai perfectionné à ma façon, en lisant des livres en anglais accompagnée de mon dictionnaire pour chercher les mots dont je ne connaissais pas le sens. Je suis par la suite devenue caissière dans une épicerie, où une grande majorité des clients étaient anglophones. Ensuite, ce fut la publication de textes en anglais sur Internet. En ai-je perdu mon français? Est-ce que j'écris ma langue maternelle toute croche? Est-ce que je lis moins de livres d'auteurs francophones? Trois fois non.

Voilà.

Pour un beau point de vue sur la chose, allez lire l'article de Rima Elkouri de La Presse.

mardi 8 mars 2011

Merci Ginette

J'ai relu mon texte d'hier. Et je me suis trouvée un brin pathétique. Premièrement, parce que j'ai la vague impression d'avoir déjà écrit quelque chose de semblable. Et aussi, parce que toujours emportée par cette réflexion des journées de tempête, j'ai observé. Observé mon homme, à la recherche d'un peu de positivisme dans mon coup de blues.

Et j'ai vu, mes amis, oui j'ai vu! Ces petits gestes, si minimes soient-ils, mais pourtant si présents qui mettent en valeur son côté attentionné et prouvent son affection pour moi. Le petit bec qu'il dépose sur ma joue en se levant le matin de bonne heure pour aller travailler, alors que moi je suis encore au lit. Le coup de téléphone à chaque midi qu'il me fait juste pour voir comment ça va. Me conduire chez mes parents à 45 minutes de chez lui juste parce que j'ai peur au volant de Petite Mazda quand il neige. Cette main qui repose sur ma cuisse quand on regarde nos émissions de télé ensemble. Et je pourrais continuer ainsi pendant des paragraphes et des paragraphes!

À trop s'inquiéter, on en vient à ne plus porter attention à tous ces détails du quotidien. Hier soir, je me suis concentrée sur l'essentiel. C'est d'être aimé, que disait une chanson populaire.

lundi 7 mars 2011

Du doute à revendre

Il neige, je ne feel pas, le temps est long. Et je suis toute seule. Et je pense. Trop, comme d'habitude.

Je pense à ces comportements qui apparaissent chez moi lorsque je suis en couple. Que j'arrive à refouler dans les débuts de relations, mais qui finissent toujours par prendre le dessus. Si je me comparais à d'autres, sûrement que je pourrais me consoler. J'ai vu ce type de personnalité dans mon cours de psychologie et je ne suis certainement pas la pire, loin de là. Mais je m'y reconnais malgré tout, à petites doses.

En être consciente est supposément déjà un grand pas en avant. Mais je me fais peur quand même, dans mes réactions, mes attitudes un peu enfantines. Je m'accroche, par peur du rejet, de la fin de la passion. Je boude pour des riens. Je m'ennuie à rien. Et j'ai la chienne de creuser à chaque fois un peu plus ma propre tombe.

"Mais il t'aime voyons! Je le connais pas beaucoup, mais ça paraît tellement quand vous êtes ensemble!" Je sais. Bien sûr que je sais. Mais j'ai le doute facile. Je l'ai toujours eu. Il y a eu une période dans ma vie où j'avais peur de ma prochaine relation de couple à cause de ce trait de caractère. À trop douter de tout, je doutais principalement de mes capacités à être une bonne blonde. Je ne pense pas être une blonde étouffante; mon homme a toute la liberté dont il souhaite. Mais ce besoin d'être constamment rassurée, on dirait qu'il n'y a rien qui peut l'apaiser. À demander l'apaisement tout le temps, ça, ça peut devenir étouffant. Je ne sais même pas d'où ça vient. Je n'ai pas été abandonnée par les hommes si souvent que ça. Je n'ai eu qu'une relation sérieuse avant celle de maintenant. C'est lui qui m'avait laissé, et avec le recul, c'était vraiment mieux ainsi. Parce que je le sens en dedans que mon homme, c'est le bon.

Donc, au lieu de faire confiance à la vie, je m'énerve, panique générale! Je voudrais juste mettre tout en sourdine, trouver ma paix intérieure et embrasser le moment présent. Juste ça. Est-ce trop demander?

vendredi 4 mars 2011

Beau parleur

J'écoutais d'une oreille distraite l'autre soir François Legault qui parlait de sa nouvelle coalition. Plein de beaux projets de société, de belles idées qui semblent déjà plaire aux Québécois, si on se fie aux sondages. Parce que, clairement, les gens ont besoin de se faire vendre de nouvelles idées, de trouver un parti ou une allégeance politique qui les interpelle.

Heureusement qu'il y a encore des gens qui s'intéressent à la politique. Parce que dans mon cas, même si je voudrais y porter un intérêt, ça fait longtemps que je fais la sourde oreille à tous les beaux discours de nos politiciens. Ça ne m'a jamais allumé. Bien sûr, à chaque élection, je fais mon devoir de citoyenne et je fais ma petite croix sur mon bulletin de vote. Je trouve ça important malgré tout de faire un choix; comme ça, après coup, je peux chialer que "je n'ai jamais voté pour ça, moi!". Mais je ne vote pas par conviction, juste pour celui ou celle qui me tombe le moins sur les nerfs quand je l'écoute à la télévision, ou qui me paraît avoir des idées moins bizarres ou plus humaines que les autres candidats.

M. Legault, il a des bonnes idées, c'est vrai. Mais est-ce assez pour rallumer la flamme politique qui semble être éteinte chez beaucoup d'autres Québécois? Qu'est-ce que ça nous prendrait vraiment pour insuffler un peu d'énergie dans notre politique? Une chose est sûre, avant que je me range véritablement du côté d'un candidat ou d'une candidate, ça va prendre bien plus que des beaux projets.